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4.14/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Valérie Delattre est archéo-anthropologue à l'Inrap. Elle est coautrice avec Vincent Bergier de l'ouvrage jeunesse, Il était une fois la différence, les archéologues racontent le handicap (Actes Sud/Inrap, 2020) et de Handicap : quand l'archéologie nous éclaire (Le Pommier, 2018).

Source : France Culture
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Le monde des morts est-il le reflet du monde des vivants?


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Valérie Delattre
L'archéologie documente nombre de situations où les groupes humains ont accompagné, soigné et assisté des personnes dépendantes. Parfois même, ces groupes ont su s'adapter à l'étrangeté de certaines anatomies et les valoriser. Les plus anciens témoignages d'altruisme.

"La Recherche"
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Le questionnement se fera ici enquête : il affirmera que l'homme, au plein lointain de son histoire, a su envisager avec bienveillance la vulnérabilité des siens - mais aussi celle des autres -, il démontrera le foissonnement des soins déployés et l'ingéniosité des pratiques compensatoires, sans occulter la sinistre histoire de l'exclusion des plus faibles ni celle de l'extermination du "corps différent" embarrassant.
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A partir du XVIIe siècle, "le grand enfermement", vaste opération, déployée tant en France qu'en Angleterre, voit le jour, en rupture avec l'assistance laïque et écclésiastique : les états créent des établissements où sont concentrés tous les "déclassés", qu'ils soient indigents, criminels ou fous. A cette époque, Paris compte rapidement plus de 10 000 internés répartis dans ces lieux spécialisés accueillant les aliénés, les épileptiques, etc. que sont Bicêtre ou la Salpêtrière, alors que l'Hotel-Dieu et les Quinze-Vingts prennent en charge les malades et les aveugles.
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"Indivisible par essence, l'humanité a toujours dû et parfois su "faire avec" ceux qui diffère en son sein, ceux qui s'écartent de la norme, ces "corps différents", handicapés, malmenés, à la fois pluriel et semblables, dont l'existence même pourrait sembler une incongruité. Ignorer leur statut, leur implication dans les communautés du passé, méconnaître le déni de certains groupes, la stigmatisation ou l'abomination du sort qui leur a parfois été réservé, revient à amputer la longue histoire de l'homme d'une partie pourtant non négociable de son identité, celle de sa propre vulnérabilité."
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Aux Etats-Unis, en revanche, où la Société américaine d'eugénisme est créée en 1926, plus de la moitié des Etats adoptèrent, dès 1907, ce type de lois qui firent, à la fin des années 1930, plus de 60 000 victimes.
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Des archéologues ont étudié la santé de gladiateurs à partir de leurs squelettes retrouvés dans un cimetière, à Ephèse, en Turquie : ils ont observé des morsures de lions et d'ours mais ont surtout découvert qu'ils étaient végétariens. D'ailleurs, en latin, on les appelait les hordearii, c'est-à-dire les "bouffeurs d'orge" : ils absorbaient de grandes quantités de céréales et de haricots leur permettant d'obtenir une masse graisseuse qui protégeait leurs organes vitaux des coups. (32)
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LE MARCHE DES MONSTRES

Les Romains, et surtout les empereurs, tournaient en ridicule les "monstres" au physique disgracieux. Au Ier siècle après J.-C., l'historien Pline l'Ancien raconte même qu'Auguste collectionnait les squelettes de nains et qu'il conservait le corps de nouveau-nés anormaux dans du miel. Terrible passe-temps !

Il existait, à Rome, un marché des monstres où, comme l'écrivait Plutarque, on se promenait pour se moquer des "culs-de-jatte, des hommes qui ont des bras atrophiés, trois yeux ou un cou d'autruche". Les riches propriétaires achetaient des esclaves ne présentant aucun défaut, mais s'amusaient des corps difformes que des briseurs d'os, sans scrupule, "fabriquaient" sur commande. On dit même que pour distraire les foules, on mutilait parfois de jeunes enfants en les privant de manger et en les enfermant dans des coffres en bois si petits qu'ils stoppaient leur croissance. (31)
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Plus de 80 % des handicaps sont invisibles. Pourtant, le pictogramme universel symbolisant le handicap, dans les transports, les toilettes ou les parkings, représente un homme en fauteuil roulant ! Étonnant, non ? (10)
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Les Égyptiens appareillés emportaient leur prothèse dans la tombe. Ils espéraient retrouver, dans l'au-delà, toutes leurs facultés physiques. Certaines semblent n'avoir jamais servi : elles ont été ajoutées par les embaumeurs juste pour "compléter" des corps amoindris. On pourrait dire qu'avec cette "complétude", le mort était refait à neuf pour son dernier voyage ! (20)
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