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Féminisme, genre et patriarcat
Liste créée par Unchatpassantparmileslivres le 01/03/2024
49 livres. Thèmes et genres : féminisme , genre , patriarcat , égalité des sexes , égalité des droits

«Le féminisme n’est pas une guerre contre les hommes, mais une lutte contre ces structures qui permettent à la domination masculine de perdurer.» Victoire Tuaillon.

Cette liste ne prétend pas être exhaustive -notamment parce qu’elle ne comporte que des œuvres que j’ai lues - et ne comprend que des essais et des témoignages (parfois sous la forme d’une BD ou d’un roman graphique), dont une forte majorité d’ouvrages très récents.

II est urgent de repenser les rapports hommes-femmes dans notre société, que ce soit dans l’espace public ou dans l’intimité «pour enfin inventer autre chose, d’autres manières plus heureuses et plus justes d’habiter le monde, de vivre, et d’être en relation les un.es avec les autres. Quel que soit notre genre, nous pouvons ensemble être des camarades de lutte contre l’ordre sexiste et contre tous les ordres de domination.» (encore ;) Victoire Tuaillon.

Pour faciliter la lecture de cette liste, j’ai ordonné les œuvres par thème dominant, comme suit : une éducation non genrée ? (n°1 à 7) ; la femme disqualifiée ou oubliée (n°8 à 14) ; les corps féminins à disposition (n°15 à 23) ; du côté des hommes (n°24 à 28) ; l’amour (n°29 à 33) ; le genre (n° 34 à 36) ; d'autres aspects du patriarcat (n°37 à 44) ; vers un monde meilleur ? (45 à 49). Bien évidemment, tous ces thèmes restent étroitement liés.



1. Tu seras un homme féministe mon fils
Aurélia Blanc
4.33★ (451)

C’est dès sa grossesse que l’autrice, journaliste spécialisée dans les questions féministes, a réfléchi à l’éducation qu’elle souhaitait donner à son fils. Un document pédagogue pour que les garçons, comme les filles, ne soient plus victimes des normes patriarcales et ne deviennent pas des agents de la masculinité. Avec des clés, des ressources (livres jeunesse, podcasts, jeux, sites internet) et de nombreux conseils.
2. Et si on réinventait l'éducation des garçons ?
Christine Castelain-Meunier
3.22★ (27)

Si on souhaite changer la société, il ne suffit pas de mieux armer les filles, il faut aussi changer l’éducation formatée et rigide des garçons (par exemple en développant leur empathie et leur capacité à dialoguer, en ne les poussant pas à la performance, etc.). Un tour d’horizon d’initiatives éducatives innovantes dans les pays du nord de l’Europe, en Inde et aux Etats-Unis.
3. Le manuel qui dézingue les stéréotypes
Nathalie Anton
3.55★ (21)

Pour aider les parents à repérer et à déconstruire les clichés qui opèrent à bas bruit à l’école, dans les médias, la littérature jeunesse… et même à la maison, quand on examine son propre comportement. Ces attentes genrées sont explorées dans neuf chapitres clairs, classés à rebours de l’ordre alphabétique, accompagnés de beaucoup d’exemples concrets et de pistes de lectures et de réflexion. Un manuel honnête, dépassionné et très sourcé, pour susciter questionnements et débats en famille.
4. Filles, garçons
Soline Bourdeverre-Veyssiere
4.50★ (17)

Des propositions pour lutter contre une éducation genrée, bien sûr limitées par le fait que nous sommes tous imbibés de culture sexiste et que les parents ne sont pas les seuls interférents dans l’éducation de leurs enfants. L’auteure propose dans ce très court précis dix clés simples à mettre en pratique dans la vie quotidienne, bien détaillées, avec des ressources pour prolonger la réflexion.
5. Dégenrer, ça vous dérange ?
Doriane Meurant Gros
4.62★ (23)

Un document précieux pour analyser les stéréotypes de genre qui marquent notre vie quotidienne et essayer de limiter leur impact dans l'éducation donnée aux enfants. Les deux autrices travaillent pour Artemisia, qui promeut l'égalité filles-garçons et femmes-hommes, et elles nous invitent à chausser des "lunettes de genre" pour mieux les débusquer. Des conseils, des informations précises et chiffrées, des propositions de livres, cahiers d'activités, blogs, podcasts, films, chansons, etc., pour enfants de tous âges et leurs parents. Un travail gigantesque à la mesure du problème !
6. Pucelle, tome 1 : Débutante
Florence Dupré la Tour
3.84★ (800)

Le récit sincère et sans tabou d’une enfance dans une famille nombreuse, bourgeoise, catholique et très conservatrice, dans les années 80-90. Personne ne répond aux interrogations de Florence sur la façon dont on fait les bébés, la raison du pouvoir du père et de la soumission de la mère, l’apparition des règles … Une BD en rose, rouge et gris, dont le tome 2 (Pucelle confirmée) est paru en 2021.
7. Chère Ijeawele, Un manifeste pour une éducation féministe
Chimamanda Ngozi Adichie
4.34★ (1061)

«Voilà ce qui devrait être ton postulat féministe de base : je compte. Je compte autant. Pas «à condition que». Pas «tant que». Je compte autant. Un point c’est tout». Quinze suggestions proposées par la célèbre féministe nigériane à une amie, à la demande de celle-ci, pour offrir à sa petite fille nouvelle-née une éducation féministe.
8. Ni vues ni connues
Collectif Georgette Sand
4.37★ (447)

Ce livre présente 75 femmes qui devraient être célèbres et sont pourtant pour la plupart totalement inconnues. Des biographies de trois pages, illustrées d'un portrait, à chaque fois que c'est possible, et augmentées d'une bibliographie sur chacune de ces femmes. Alors, à quand "Aux grandes femmes, la patrie reconnaissante" ? Même combat que les Culottées, de Pénélope Bagieu, et que Les Grandes oubliées, de Titiou Lecoq.
9. Le problème avec les femmes
Jacky Fleming
4.06★ (503)

«Autrefois les femmes n'existaient pas et c'est pour cette raison qu'elles sont absentes des livres d'histoire». La première phrase du livre donne le ton. Sous couvert de dérision et de boutades, J. Fleming montre l’hypocrisie de la pensée misogyne qui dénigre et invisibilise les femmes.
10. Je suis une fille sans histoire
Alice Zeniter
4.17★ (749)

Il s'agit d'un livre hybride, car c’était un seule-en-scène à l’origine, liant deux sujets chers à l’auteure : le problème d'inégalité des sexes dans les récits et la déconstruction littéraire. Comment depuis toujours, crée-t-on une histoire réussie ? : elle DOIT comporter des hommes et de l'action. L'auteure convoque la narratologie et la sémiologie rendues ici très abordables. Un livre sur les mécanismes de la fiction et la puissance des histoires qui, malheureusement, invisibilisent les femmes.
11. Le Gaslighting ou l'art de faire taire les femmes
Hélène Frappat
3.62★ (158)

La philosophe Hélène Frappat propose un essai féministe qui aborde sous un angle original cet outil de domination du patriarcat : la décrédibilisation de la parole des femmes. Le gaslighting est une technique de manipulation qui consiste à persuader une personne qu’elle perd la raison en lui répétant que toutes ses perceptions sont fausses. Nommé ainsi d’après le film Gaslight (Hantise, dans la VF). Mise en évidence de ce procédé depuis la nuit des temps.
12. Ces hommes qui m'expliquent la vie
Rebecca Solnit
3.68★ (488)

Le «mansplaining», en français «mecsplication», est un mot que l’autrice a forgé à la suite d’une soirée mondaine au cours de laquelle un homme a voulu lui expliquer le sens d'un livre qu'elle avait elle-même écrit, sans l'écouter quand elle disait en être l'autrice. Ce n’est pas le seul sujet abordé, la culture du viol, la violence genrée, les féminicides, etc., le sont aussi.
13. Défaire le discours sexiste dans les médias
Rose Lamy
4.64★ (582)

«Certaines femmes sont des victimes impossibles quand certains hommes sont des accusés impensables. Cette leçon est enseignée sans nuance dans les tribunes, sur les plateaux des matinales et des talk-shows.» L’auteure, alors tout juste sortie de l’adolescence, a été très marquée par l’affaire Bertrand Cantat, dans laquelle l’accusé a été tant excusé et la victime si peu plainte. Elle s’est, dès cette époque, intéressée au traitement des femmes par les médias. «On ne croit jamais les femmes sur parole. Il fallait rassembler des preuves édifiantes, solides, nombreuses. Alors je l’ai fait.»
14. ''Calmez-vous madame, ça va bien se passer''
Marie-Cécile Naves
4.02★ (182)

De la difficulté pour les tenants du patriarcat à partager l’espace public, le pouvoir, l’argent, à reconnaître la parole des femmes comme valide (ce sont des hystériques, seule la parole masculine est raisonnable) : tel est le mouvement de reflux post #MeToo dans nos démocraties occidentales. L’analyse de l’autrice, sociologue et politiste, est remarquablement documentée.
15. Miroir, miroir dis-moi ce que je vaux vraiment
Louise Aubery
4.16★ (391)

Dans cet essai féministe, l’influenceuse, après s’être interrogée sur l’origine de la domination masculine, procède à la déconstruction des injonctions sexistes et des stéréotypes genrés dans lesquels nous baignons dès la petite enfance. A lire pour être capable de reprendre le pouvoir sur sa propre vie.
16. Seins
Camille Froidevaux-Metterie
4.12★ (249)

La philosophe a mené son enquête auprès d’une quarantaine de femmes de tous âges, les interrogeant sur leur rapport avec leurs seins, depuis l’apparition de ceux-ci. Elle a organisé l’analyse de ces témoignages en six chapitres, y incluant les photos des bustes de ces femmes. Touchant, instructif et libérateur, sur une partie du corps féminin tellement stéréotypée dans l’imaginaire collectif !
17. La chair est triste hélas
Ovidie
4.09★ (1361)

«En cautionnant le fait que notre identité se définisse essentiellement par notre fonction décorative et notre capacité à faire bander – puisque nous faisons de notre corps notre capital – nous acceptons de nous recouvrir de toutes ces couches d'oppression, de plonger la tête la première dans la servitude en nous infligeant douleurs et meurtrissures». Ce véritable manifeste d'Ovidie analyse un des domaines de la violence sociale instituée qui perdure : l'objectivation et la mise à disposition du corps de la femme et l'injonction de conformité à un idéal physique établi par les hommes.
18. Vieille peau
Fiona Schmidt
4.03★ (306)

Enquête intime et politique sur les préjugés fondés sur l’âge, qui concerne les femmes dès 40 ans, leur date de «péremption». Discrimination si banalisée qu’on peine à la remarquer. Le but de l’autrice, journaliste, est de déconstruire la perception genrée et sexiste du vieillissement, ainsi que la honte, les humiliations et les discriminations (de carrière par exemple) qu'elle inflige.
19. Impunité
Hélène Devynck
4.14★ (383)

«Nous, les violées, formons un sous-groupe, le petit peuple de la honte. On voudrait bien qu’elle change de camp.» L’affaire PPDA racontée par une de ses victimes, et la dénonciation de la culture du viol inscrite dans les mœurs et la justice françaises qui assure la quasi l’impunité des violeurs.
20. En finir avec la culture du viol
Noémie Renard
4.60★ (252)

Beaucoup de clichés et d’idées reçues réduits à néant par cet essai sérieux et très documenté qui fournit des chiffres et statistiques (et leurs sources) et une bonne base d’arguments, avec des exemples concrets, pour assurer des réparties dans les conversations. L’autrice étudie ensuite les mécanismes de l’impunité et du laxisme de la justice et, enfin, les axes de travail pour sortir de ce système oppressif. Un précis informé et pédagogue.
21. Une culture du viol à la française
Valérie Rey-Robert
4.59★ (375)

«La culture du viol est la manière dont la société se représente le viol, les victimes de viol et les violeurs à une époque donnée. […] On parle de «culture» car ces idées reçues imprègnent la société, se transmettent de génération en génération et évoluent au fil du temps.» Derrière l’auteure se cache la blogueuse féministe Crêpe Georgette. Grivoiserie, gauloiseries, galanterie et séduction sont bel et bien des spécificités françaises qui entretiennent une atmosphère où les coupables se sentent victimes et les victimes coupables. Et si moins de 10 % des victimes portent plainte, c’est bien parce que leur parole est remise en question.
22. Où sont les violeurs ? Essai sur la culture du viol
Marlène Schiappa
4.00★ (13)

M. Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations de 2017 à 2020, étudie ici la culture du viol. C'est à dire les injonctions faites aux filles et leur privation de libertés (d'esprit, de corps, de vie) versus la quasi-impunité des violeurs.
23. Les Crocodiles
Thomas Mathieu
4.06★ (657)

«En tant qu’homme, je ne fais pas l’expérience du harcèlement de rue (je n’entends pas de bruits de bouche quand je passe près d’un groupe, personne ne me hèle depuis sa voiture pour savoir quels sont mes tarifs, que je m’habille bien ou mal, les passants ne font pas de commentaires sur mon apparence physique). Et du coup, je ne le remarque pas». Une BD écrite à partir du Projet Crocodiles que l’auteur a lancé sur internet, après avoir été interpellé par le court-métrage Femme de la rue, de Sofie Peeters. Il décide alors de demander aux femmes des témoignages liés au sexisme de rue et en fait ce roman graphique. Un second tome, Les crocodiles sont toujours là, est paru en 2019. Sur le même thème, Dis bonjour, sale pute ! de Emanouela Todorova.
24. Le mythe de la virilité
Olivia Gazalé
4.24★ (757)

Un essai fort bien écrit et documenté dans lequel l’autrice, philosophe, analyse les origines du mythe de la virilité (et de sa soi-disant crise, dénoncée depuis Caton l'ancien), retrace une passionnante histoire du masculin et du féminin, puis sa déconstruction actuelle, avec l’érosion de la valorisation du soldat, puis du travailleur et, enfin, celle du pater familias. Le mythe de la virilité ayant été un fardeau pour beaucoup d'hommes, ceux-ci devraient s’en affranchir et accueillir le féminisme comme un mouvement émancipateur pour l’ensemble du genre humain.
25. Descente au coeur du mâle
Raphaël Liogier
3.55★ (78)

A la suite de la déflagration #MeToo, le sociologue et philosophe Raphaël Liogier a rédigé ce court essai sur la condition de la femme, capital exploitable matériellement et sexuellement et, en même temps source de prestige pour l’homme. Une réflexion sur la domination masculine et un appel à la prise de conscience.
26. Nos pères, nos frères, nos amis : Dans la tête des hommes violents
Mathieu Palain
4.08★ (773)

Un journaliste trentenaire, qui ne s’est jamais intéressé à la parité, aux droits des femmes ou à la violence du masculinisme, découvre l’ampleur du problème à l’occasion de #MeToo, en interrogeant les femmes de son entourage, puis pour un reportage au service de probation d’hommes condamnés pour violences conjugales et, pour finir, un autre à la Maison des Femmes. S’ensuit une admirable remise en question de sa part, car il constate à quel point les attitudes machistes peuvent facilement venir à un homme non violent par ailleurs, tant nous baignons dans cette culture du virilisme.
27. Le coût de la virilité
Lucile Peytavin
3.97★ (724)

Des faits et des chiffres implacables pour aborder le genre sous un angle original, celui de l’économie. L’historienne L. Peytavin communique les résultats de nombreuses études sociologiques de référence, dont celle de l’OCDE, qui conclut que s’il y avait plus de parité dans le monde du travail, les conséquences seraient bénéfiques sur la richesse nationale et le PIB. L’éducation à la virilité générée par la société pousse les garçons et les hommes à des comportements violents et asociaux, quel que soit leur milieu social d’origine… qui ont un coût indéniable (95,2 milliards d’euros par an). Le gouffre statistique est là, entre la violence ou les comportements à risques masculins et ceux féminins. Nous sommes tous victimes de cette coercition à la virilité.
28. Les Couilles sur la table
Victoire Tuaillon
4.51★ (1218)

Dans le foisonnement des parutions féministes, voici un ouvrage remarquable écrit par Victoire Tuaillon, journaliste connue pour son podcast au titre provocateur, dont elle a tiré un livre au titre éponyme. Il s’agit cette fois d’une réflexion ordonnée, émaillée de citations des personnalités reçues, et enrichie d’une multitude de références. Elle explore ainsi la construction de la masculinité et les injonctions de genre, les privilèges qui sont liés à ce sexe, la répartition des différentes tâches dans le couple hétérosexuel, la violence, fait masculin, et la sexualité hétéronormée.
29. Réinventer l'amour
Mona Chollet
4.21★ (3047)

«Erotisez l’égalité !» proclame la féministe américaine Gloria Steinem. Mona Chollet reprend à son compte ce slogan pour dénoncer l’érotisation de l’infériorité et de la faiblesse féminines dans le couple hétérosexuel, ainsi que les attentes et les fantasmes si différents des partenaires. De nombreux exemples dans l’actualité, la peinture, la littérature, et même dans la mythologie grecque (le jugement de Pâris). Un point de vue original et étayé, sur l’origine des difficultés amoureuses.
30. La conversation des sexes
Manon Garcia
4.17★ (150)

Après avoir analysé avec brio la généalogie et la complexité du consentement sous tous ses aspects, juridique, moral et politique, l’auteure en tire une conclusion ; c’est actuellement la domination masculine qui est érotisée, alors qu’il faudrait érotiser l’égalité : ce serait la «conversation des sexes».
31. A propos d'amour
bell hooks
4.05★ (570)

L'autrice décortique la notion d'amour qui, selon elle, est avant tout un choix. La société patriarcale en ayant fait un besoin spécifiquement féminin, plutôt dédaigné par les hommes, elle pose la question : le couple hétérosexuel mène-t-il au bonheur ? Une partie très intéressante sur la sincérité que l'on doit à soi-même et aux autres.
32. Les sentiments du prince Charles
Liv Strömquist
4.22★ (1537)

Essai-roman graphique très documenté, qui étudie les relations amoureuses hétérosexuelles et la société patriarcale en piochant dans la pop culture, la sociologie, la psychanalyse et les résultats d’études statistiques. Le tout avec beaucoup d’humour et d’allant. L’auteure plaide pour une éducation moins genrée et plus d’équité entre hommes et femmes.
33. Le coeur sur la table
Victoire Tuaillon
4.50★ (491)

A la suite de son podcast du même nom, l’auteure nous offre à nouveau un essai passionnant, dans lequel elle déconstruit le mythe de l’amour romantique, analyse les composantes de la relation amoureuse, invite à donner un sens plus large à ce lien et ouvre la voie vers des relations plus équitables. Un essai enrichi d’extraits d’interviews de ses invité.es, de messages parmi les milliers reçus, et de propositions de romans, essais, films, séries, podcasts, etc.
34. L'essentiel des Gouines à suivre 1987-1998
Alison Bechdel
4.28★ (151)

Compilation de strips parus pendant une décennie et mettant en scène des membres de la société américaine peu exposés dans les médias : un groupe de lesbiennes (y compris l’auteure elle-même, sous les traits de Mo) engagées politiquement, libérées sexuellement, mais vivant pour la plupart en couple, drôles et attachantes. A. B. est l’auteure du fameux «test de Bechdel» qui met en évidence la sous-représentation des femmes dans la fiction (dommage, la planche en question n’a pas été incluse dans le livre). Le tome 2 est paru en 2018.
35. Dis, c'est quoi le genre ?
Sarah Sepulchre
4.00★ (6)

Un très court essai, préfacé par Titiou Lecoq, sous la forme d'une conversation, qui éclaire des termes utilisés couramment aujourd'hui, mais dont le sens exact reste souvent flou, tels que non-binarité, trans, hétéronormativité, etc.
36. Pageboy
Elliot Page
4.09★ (147)

Un témoignage puissant de l'acteur canadien trans, et un document essentiel pour comprendre que la transidentité n'est pas un phénomène de mode comme on le croit parfois. Une autobiographie très bien écrite, dérangeante et bouleversante à la fois.
37. King Kong Théorie
Virginie Despentes
4.15★ (9126)

Un livre cash, trash, coup de poing, d’une honnêteté sidérante, dans lequel l’autrice raconte son parcours atypique. Un chapitre passionnant sur la prostitution. Le viol et la pornographie sont aussi abordés. Les points de vue ne sont pas ceux de tout le monde. C’est souvent très drôle !
38. Sorcières
Mona Chollet
4.29★ (7192)

La sorcière, représentation misogyne de la femme non conforme durant des siècles, devrait aujourd’hui être plus valorisée, car l'appellation désigne désormais, nous dit M. Chollet, la femme indépendante, celle qui choisit de ne pas avoir d’enfants ou la femme âgée, donc celles sorties du schéma patriarcal de mise à disposition de leur corps, par conséquent toujours non conformes.
39. Femmes, race et classe
Angela Davis
4.42★ (638)

Comme le titre l’annonce, racisme, sexisme et classisme sont les thèmes abordés par cet essai fluide, qui retrace le mouvement abolitionniste depuis le XIXème siècle. Le point de vue est intersectionnel, donc particulièrement riche, et établit un rapprochement entre le mouvement pour l’abolition de l’esclavage, puis pour l’instruction, et le début des revendications féministes aux Etats-Unis, deux luttes contre la domination patriarcale.
40. Femme, vie, liberté
Marjane Satrapi
4.48★ (895)

Le statut de la femme en Iran, dans l'histoire ancienne, au XXème siècle, et depuis la révolution islamique. Et, depuis l'assassinat de Masha Amini, en septembre 2022, la révolte féministe d'un courage impressionnant soutenue par les hommes. Marjane Satrapi a réuni 3 spécialistes de l'Iran et 17 dessinateurs pour nous raconter ce combat.
41. Pourquoi le patriarcat ?
Carol Gilligan
4.12★ (99)

Un court essai très personnel, écrit à partir du Harvard Project, qui s’est intéressé à la transformation des filles en femmes, entre 7 et 18 ans. Il développe une thèse selon laquelle le patriarcat ne reposerait pas que sur la pression sociale intimant aux hommes de refouler leur sensibilité et aux femmes de se dévouer aux autres en s’oubliant...
42. Backlash : La guerre froide contre les femmes
Susan Faludi
4.56★ (223)

"Le terme Backlash (retour de bâton) est utilisé par les féministes pour nommer la puissante contre-offensive patriarcale qui s'est enclenchée depuis le début des années 80 (depuis l'élection de Reagan en 1980 – président sortant Jimmy Carter) pour annihiler les droits des femmes." Cet essai, déjà ancien, parle d'une réalité toujours actuelle : à chaque avancée féministe, nous vivons un "backlash", comme de nos jours depuis #MeToo.
43. La charge émotionnelle et autres trucs invisibles
Emma Clit
4.16★ (428)

La culture du viol, l’éducation genrée, la répartition inégale des tâches ménagères et son impact sur les loisirs et la carrière des femmes, le rôle de gestionnaire émotionnelle de la famille dévolu aux femmes… Cet essai en BD explore de nombreux aspects du patriarcat et invite à une réflexion sur ce que nous vivons. D’autres albums de l’auteure explorent aussi la charge mentale et tout ce qui repose sur les épaules des femmes en général.
44. Le Couple et l'Argent
Titiou Lecoq
4.37★ (653)

Un essai qui se lit comme un roman et qui met en lumière les inégalités de fortune entre hommes et femmes, qui commencent dès l’enfance, continuent avec le choix du métier, les promotions, la fiscalité des couples mariés et enfin la retraite. Et l’auteure donne des conseils précieux. Un sujet peu abordé habituellement, sauf sous l’angle des salaires en entreprise
45. Futur.es : Comment le féminisme peut sauver le monde
Lauren Bastide
4.37★ (456)

Un point de vue innovant et positif, qui donne à voir un monde possible de justice, de solidarité et de paix. L'auteure nous invite à changer notre regard sur l'humain, l'animal et la Terre. Un livre qui prône l'empathie, donne le sourire, mais donne aussi envie de retrousser ses manches.
46. Le féminisme au masculin
Benoîte Groult
4.20★ (89)

L'autrice analyse ici les fondements de la misogynie et rend hommage aux hommes féministes - et humanistes - qui ont défendu les droits des femmes, tels Condorcet, Saint-Simon, Charles Fourier, etc.
47. Ce que nos filles ont à nous dire
Florence Pagneux
3.93★ (23)

L'auteure, journaliste, rapporte ici l'enquête Aux filles du temps, menée par des sociologues auprès de plus de 800 filles de 13 à 20 ans, toutes nées après 2000. Elles parlent de féminité, de harcèlement de rue, de violence masculine, de transidentité. Un ouvrage foisonnant, ultra documenté, au large spectre, qui intéressera tous les adolescents et tous les parents désireux de changer la société.
48. Une bibliothèque féministe
Agathe Le Taillandier
3.82★ (162)

L’auteure a demandé à des femmes célèbres d'écrire sur d'autres femmes célèbres et réunit leurs textes dans cet ouvrage en les présentant une à une. Chacune des signataires cite une oeuvre en particulier, expliquant pourquoi cette écrivaine compte tant pour elle, quel rôle a été le sien dans sa construction, dans sa réalisation de femme. Il est question de joug patriarcal, de discriminations de race et de genre, de relations amoureuses hétéronormées, de misogynie et de viol, du droit à se réaliser indépendamment de son sexe ou de sa race, mais aussi d'amour et de désir.
49. Féminicène
Véra Nikolski
4.66★ (127)

Un livre beaucoup moins porteur d'espoir que les quatre précédents, mais dont la thèse est intéressante. L'autrice relie les libertés récentes obtenues par les femmes occidentales à l'ère de prospérité sans précédent due aux énergies fossiles : libération des tâches ménagères, de l'obligation d'avoir de nombreux enfants (la mortalité infantile étant quasi nulle), disparition de l'importance de la force physique dans cette ère du tertiaire... Mais ces énergies s'épuisent rapidement et notre prospérité va aller décroissant. Les femmes vont probablement voir leur position se modifier et les jeunes filles averties devraient faire des études menant à des postes décisionnaires pour le monde de demain.
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