Aussi, je ne me prive pas…
Aussi, je ne me prive
pas de ce que d'autres langues peuvent apporter à mon petit
moulin, qu'il soit à vent ou à paroles ! l'anglais surtout mais
encore l'espagnol, et tous trésors d'autres lexiques, d'autres
grammaires s'ils me font signe(s). Enfin, il peut m'arriver de
supprimer une syllabe à un mot ou de l'écrire à l'oral pour
des raisons de rythme, certaine urgence de dire: « man»
pour « maman» ou « steu plaît» pour « s'il te plaît » dans
le premier poème de Pas revoir, « froidir » que vous citez,
moins pour l'octosyllabe du poème que pour une percussion
plus forte du sens ... Je ne ferais pas cela si j'avais le souci
de la communication utile, laquelle exclut toute polysémie.
Seul le partage m'importe, même avec du malentendu ! Je
n'ai, en d'autres termes, pas de message à transmettre, seu-
lement un peu de ma pensée songeuse via le jeu sérieux du
poème.