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Citation de jcfvc


EXTRAIT n°1 p.36/37

On aurait pu croire qu'il fallait pour contrôler cette énorme masse de prisonniers une armée de surveillants, des millions de gardiens, mais il n'en était rien. Les uniformes S.S. ne se montraient pas dans les baraquements pendant des semaines entières. Les détenus eux-mêmes avaient pris sur eux la tâche d'exercer la surveillance policière à l'intérieur ds camps. Les détenus eux-mêmes veillaient au respect du règlement intérieur dans les baraques, veillaient à ce que seules des pommes de terre pourries et gelées aillent dans leurs chaudrons, tandis que les bonnes, soigneusement triées, allaient approvisionner l'armée. Les détenus étaient médecins dans les hopitaux, bactériologues dans les laboratoires des camps; ils étaient les ingénieurs qui donnaient la lumière et la chaleur aux camps et fournissaient les pièces détachées aux machines des camps. (...) Les détenus avaient accès aux affaires secrètes de l'Etat carcéral : ils prenaient part à l'établissement des listes de «sélection», au travail sur les détenus dans les Dunkelkammer, les boîtes noires en béton. On avait l'impression que les chefs pouvaient disparaître, les détenus auraient maintenu le courant à haute tension dans les fils pour ne pas se sauver et continuer à travailler. Tous ces kapos et Blockälteste servaient leurs chefs, mais ils soupiraient ou versaient même quelques larmes sur ceux qu'ils menaient aux fours crématoires ... Mais, malgré tout, ce dédoublement n'était jamais total; ils n'incluaient pas leurs noms dans les listes de sélection. (...)
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