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Citation de petite-fee


Tout n’était que beauté, finesse et douceur dans cette immense pièce toute blanche qui devait faire dans les trente-cinq à quarante mètres carrés, située au second et dernier étage de l’hôtel.
Au fond, à gauche de la porte d’entrée, entre le mur soutenant une grande cheminée de marbre et le dégagement de la salle de bains, trônait un immense lit à baldaquin. D’un dessus de lit de dentelle descendaient en cascade jusqu’au sol trois volants de longueur différente. On retrouvait la même dentelle sur les coussins et les rideaux doublés du baldaquin accrochés à un rail coulissant caché qui permettait de dissimuler totalement l’intérieur des regards indiscrets.
De chaque côté du lit, une petite table de chevet arrondie superbement ouvragée de tiges feuillues et de roses sur le devant, supportait un abat-jour conique en tissu rebrodé de perles, posé sur un pied rond d’un blanc opaque.
La tête de lit − de près d’un mètre de hauteur − reprenait sur son bois blanc, à la lisière du haut, les tiges fleuries des tables de chevet, du bord supérieur pour aller se rejoindre au centre en deux tiges entrelacées. Deux montants torsadés prenaient leur source au départ des tiges pour soutenir le baldaquin.
Adossée au mur de la salle de bains, une grande armoire assortie au mobilier occupait tout le pan du mur.
Les murs, au premier abord, paraissaient simplement enduits d’une peinture blanche, mais lorsque l’on s’approchait, on découvrait une tapisserie parsemée de gerbes de roses en relief, d’une telle finesse, d’un tel réalisme qu’on aurait pu les penser cueillies du jour et posées dans un vase invisible.
Une immense fenêtre habillée de rideaux de dentelle et double-rideau remplissait totalement l’espace entre le second mur de la salle de bains et celui faisant face au lit et s’ouvrait sur une terrasse à la rambarde ciselée, offrant la vue sur le lac qu’Émilie et Pierre avaient découvert dans le dépliant publicitaire reçu quelques mois auparavant.
Près de la fenêtre, regardant le lit, un divan de cuir blanc s’adossait au mur à côté d’une desserte agrémentée d’un bouquet de roses en soie soulignant joliment un grand tableau : le lac Majeur et les îles Borromées enveloppées d’un manteau de brume donnant l’impression irréelle qu’elles flottaient au-dessus de l’eau, immortalisés d’une main de maître.
[...]
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