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3.48/5 (sur 143 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Victor Dumiot a grandi aux îles Marquises. Ancien élève de l’École normale supérieure, il se spécialise dans les œuvres de Georges Bataille et de Michel Foucault.
Actuellement rédacteur en chef de la revue littéraire Année Zéro, Acide est son premier roman.

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Victor Dumiot dans l'émission Au Bonheur des Livres, animée par Guillaume Durand, pour présenter son premier roman, Acide (prix Maison Rouge 2023).


Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Car l’acide, ce n’est pas comme un feu. Au moins avec le feu, on sait ce que l’on peut éteindre. On sait comment. On sait où chercher. On sait à peu près ce qu’il faut faire. Les bons réflexes à adopter. Mais avec l’acide Le mal se déroule à l’intérieur…
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La beauté est permissive, autorise le mépris, le dédain, la légèreté, elle permet d'être désagréable, hautaine, infréquentable, rancunière, excessive, renfermée, débrayée. Et même, comble du comble, de se sentir laide par logique petite-bourgeoise.
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Toutes ces robes à cocktail échancrées, rembourrées, absurdes, tous ces sourires figés, égoïstes, concentrés, toutes ces politesses ouatées, caressées, brossées pour obtenir l'approbation des pairs, toutes ces douleurs aux chevilles, aux pieds, aux orteils, ces ampoules grossières, mal soignées pour être plus grande, plus élancée, pour plaire et rivaliser, toutes ces coutures, toutes ces mesures, toutes ces dents, tous ces visages fla-shés, maquillés-recadrés, tous ces selfies entre connasses, toutes ces photos prises par des cons, tous ces verres levés dans des ambiances tamisées, technoisées, david-guettaïsées, pour louer le grand rien, le grand vide des grandes idées, toutes ces indignations branchées, tous ces grands lutteurs du n'importe quoi, du n'importe quand, du toujours et du maintenant et de l'éternité, tous ces engagements de poussières, toutes ces Palestine pleurées, toutes ces paroles baveuses, toutes ces haleines aigres mélangées au champagne et à la clope, tous ces faux-bon-sentiment, toutes ces niaiseries, toutes ces complicités de carton, tous ces ragots, ces raconteurs, tous ces racontages, toute la bassesse de tous les cœurs, toutes les envies, noyées, camouflées, libérées, tous ces faussement vivants, tous ces faussement bien portants, tous ces malades, tous ces déprimés, tous ces xanaxisés... Je vomissais la fête à laquelle je n'étais plus invitée.
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On pense que le visage avec lequel on naît durera toute la vie. Même si on en est plus ou moins fier, plus ou moins satisfait. (Ne faites pas semblant ! Nous cultivons tous une liste secrète des choses qu’on haït, que l’on essaie de cacher, avec un foulard, du maquillage, en tournant la tête lors des photos, de profil, plutôt de dos, en se cassant la nuque. On se laisse toujours trop contaminer par soi-même.
Moi : mon nez pâteux, mes narines grassouillettes, gonflées et arrondies. Je me disais : « Il n’est pas féminin, ce nez ! » Les mêmes narines que mon père… Le même putain de nez… Comme si on l’avait moulé à l’identique. En me voyant, les amis disaient toujours : « Toi, t’es bien la fille de ton père ! »
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J’étais pourtant si bien partie … J’avais réussi à m’extraire, à m’enfuir des grisailles du Nord. De son inertie. Des familles concentriques, aussi unies que les briques rouges des maisons, où l’on étouffe en silence les rancunes. Dans un gros bouillon. Toutes ces familles à doudounes moches, qui se promènent dans des rues désertes, non loin de la grand-place, et qui traînent leur poussette comme un caddie. Toutes ces familles, tous ces êtres tordus, avec leur mortel accent, leurs traditions débiles, leurs expressions de déclassés me donnaient envie de vomir
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(Les premières pages du livre)
J’avais un visage, mais il me fut pris.
C’est arrivé un soir, un soir que je pensais comme les autres, que je croyais léger. Un ciel tranquille, noir, endormi s’étendait au-dessus de ma tête. J’aurais dû me méfier.
Ce soir-là, je m’étais fait belle. Je veux dire : plus belle que d’habitude. Seule, devant le grand miroir de la salle de bain, je m’étais appliquée pendant plus d’une heure avec minutie. Je connaissais bien mon visage, nous étions alliés depuis plus de vingt-sept ans. Je savais quel rouge – rouge à lèvres mat, profond et intense, qui donne cette impression de mise à nu tout en habillant – il me fallait utiliser pour rendre mes lèvres désirables. Quel fard à paupières employer pour sublimer mon regard. Quel mascara, quel fond de teint, quel blush… Des années d’expérience.
Belle, je pensais devoir l’être toujours plus. Toujours supérieurement. La beauté condamne à un effort cosmétique perpétuel.
J’avais enfilé une robe verte en satin piquée à ma mère. J’aimais cette robe pour les étranges mouvements qu’elle opérait autour de mon corps. Collant mes hanches, ma poitrine, mes fesses, puis s’en détachant tout à coup avec amplitude : on aurait dit qu’elle dansait autour d’un feu.
Ce devait être un soir d’ivresse. J’étais prête, j’allais rejoindre des amis rue Jean-Jacques-Rousseau. J’imagine que nous aurions ensuite fait la tournée des bars, en commençant par ce cabaret branché, le Lulu, que nous apprécions tant.
Quelles furent les dernières pensées de ma vie d’avant ?
Je me revois descendre la rue Monge d’un pas rapide, la tête haute, écouteurs vissés dans les oreilles – tant pour éviter d’être importunée que pour arriver joyeuse au rendez-vous –, dans la nuit mordue par l’éclairage puissant de la ville. J’étais impatiente. Je pensais, sans doute, aux verres que j’avalerais bientôt, au vin blanc qui coulerait dans ma gorge, se répandrait dans mon sang, me ferait tourner la tête, pétiller les yeux et rire en posant affectueusement la main sur l’épaule de mes amis.
Je devais penser à l’ivresse, car j’avais envie d’être ivre ce soir-là.
M’enfonçant dans la station de métro Jussieu, marchant jusqu’au quai, je ne vis rien venir.
Aucun pas suspect. Aucun homme étrange à proximité. Rien d’anormal. Le métro devait arriver, ça, je m’en souviens bien, dans les cinq minutes. Cinq minutes à attendre. Je fixai, sur l’autre quai, une publicité surprenante qui ordonnait : « Toi, là, arrête les déplacements inutiles ! Fais-toi livrer en un clic ! » Cinq minutes à attendre. Un couple se disputait à côté. Je regardais l’homme qui regardait son mec avec des airs de reproche. Dans le genre : « Tu m’avais promis, et pourtant… Tu ne tiens jamais parole. » Intérieurement, je me disais que j’étais quand même mieux toute seule. Heureuse de ne pas avoir à me justifier. Heureuse et soulagée d’éviter ce genre de regards, ces discussions lourdes qui vous serrent le cœur et vous assèchent la bouche, comme des cristaux de sel, un jeudi soir.
Quatre minutes.
Me reste en mémoire un cri, peut-être inventé. Comme si quelqu’un, au dernier moment, avait cherché à me prévenir. Trop tard. Je tournai la tête. L’homme, j’imagine que c’est un homme – cela me rassure de penser que c’est un homme, bien que je n’en sache rien, et sans doute n’en saurai-je jamais rien –, me lança de l’acide au visage. Acide sulfurique. Formule H2SO4.
Le jet me toucha en pleine face.
Trois minutes.
Au départ, je crus que c’était de l’eau, je ne comprenais pas bien – je dis au départ, mais cela ne dura que quelques secondes, une très courte éternité. J’étais confuse, je me retournai, je devais même sourire par politesse, voilà, sourire un instant, pour ne pas avoir l’air trop ridicule. Je pensai au maquillage qui devait couler, que j’allais devoir refaire, je pensai à ce verre qui s’éloignait, à mes amis, au métro d’en face dont j’entendais le bruissement métallique, le souffle et le sol trembler, qui annonçait son approche.
Très vite, la douleur me terrassa.
Je tombai d’un coup.
Deux minutes.
L’impression de me prendre à toute vitesse un mur tranchant. Comme si mon visage avait percuté des poignards, une planche cloutée. Comme si je traversais le pare-brise de mon véhicule. L’impression que l’on frottait ma figure avec du verre pilé.
Une minute.
Le choc était terrible, j’en avais le souffle coupé, les tripes retournées. J’avais si mal, là, à quatre pattes, qu’aucun mot, qu’aucune parole ne put sortir de ma bouche. Rien. J’étais juste en train d’agoniser comme une conne, tandis que tout – à commencer par mon visage – se dissolvait. Tout ce qui faisait ma vie, d’un coup englouti.
Zéro minute.
Le métro arriva. J’imagine que ses portes s’ouvrirent pour libérer une cohorte d’individus pressés. J’étais à genoux, non loin de la sortie, ne voyant plus rien que des formes s’activer de-ci de-là et, au loin, l’obscurité tenace.
J’étais là, à mourir au milieu du monde. Et le monde s’en foutait.
La douleur me fit crier encore, par saccades. Je poussais une sorte de cri qui m’était inconnu, qui vous écorche vive, un son qui ne vient pas seulement de la gorge, qui vient de plus profond, du profond des tripes, qui vient de tout en bas.
Ce fut sans doute la sidération qui empêcha les dernières personnes présentes dans la station de me porter secours immédiatement. Moi-même, je ne pouvais pas appeler à l’aide, incapable d’articuler ne fût-ce qu’un seul mot. Mes mains tremblantes se perdaient sur un visage déjà perdu, comme pour sauver encore quelque chose. Je n’y pouvais plus rien.
L’acide, ce n’est pas comme un feu. Au moins, avec le feu, on sait ce que l’on peut éteindre. On sait comment. On sait où chercher. On sait à peu près ce qu’il faut faire. Les bons gestes à adopter.
Mais avec l’acide, le mal se déroule à l’intérieur.
L’acide me pénétrait, entrait en moi, il se répandait peu à peu sous ma peau. Il asséchait tout comme une bouche assoiffée. S’enfonçant plus loin encore, il entra soudainement en réaction, faisant éclater les membranes cytoplasmiques. Ma peau se flétrissait. La nécrose alors se propagea en profondeur. Les réactions en chaîne s’amplifiaient, se répondaient. Ma peau changea de couleur, se couvrit de cloques, glabres et rougeâtres, qui se multiplièrent le long de la surface touchée, comme des petites bosses sur les feuilles d’un arbre. On pouvait suivre la trajectoire du fluide, mon corps faisant office de carte des lésions.
C’est ce que je compris plus tard.
J’avais l’impression qu’une armée entière s’acharnait sur moi, le long de mon visage, sur mon nez, mes lèvres, mon front. Une armée d’ennemis invisibles. Je les entends encore hurler : « Il faut tout retirer ! Allez-y ! Poncez, raclez, mutilez ! Qu’il ne reste plus rien. Rien que la peau sur les os. »
Je me rappelle aussi distinctement le bruit.
Remontait, jusqu’à mon oreille droite, le crépitement de ma chair. Ma peau luttait pour évacuer l’acide, impuissante. Je devenais une sans peau. Pour elle, c’était perdu d’avance. Déjà foutu. Mieux valait quitter le navire, échapper aux lambeaux.
La vie est une affaire de contrastes, n’est-ce pas ?
Quelques instants plus tôt, j’allais quelque part. On m’attendait déjà. D’une certaine façon, la soirée était jouée. Je pouvais en prévoir le déroulement et les possibles prolongations dans un bar surchauffé, imaginer nos voix tapageuses, insolentes, l’amitié en mouvement. J’ai souvent pensé à la façon dont les choses se seraient passées si rien ne m’était arrivé. J’ai revécu mille fois cette soirée, un peu par masochisme. Ce trajet en métro n’aurait dû appartenir qu’au domaine de l’utile.
Ce soir-là, si j’avais pu, je serais sortie de mon corps. Mon âme aurait glissé le long de ma langue nécrosée, comme sur ces tobogans que les avions déploient en cas d’atterrissage d’urgence. Puis elle aurait flotté entre les voies, au milieu des rails, jusqu’à arriver sur l’autre quai. Elle aurait alors sauté dans le premier être venu. J’aurais allègrement pris la place d’un autre. N’importe lequel ! Et je me serais assise sur ces fauteuils jaunes en plastique, peu confortables, et j’aurais regardé de loin ce corps arc-bouté, ce corps de femme. La pauvre. J’aurais regardé ce corps courbé, tordu, plié, déchiré, dévasté, le corps d’une étrangère.
Adios la grande cramée.
Je m’abîmais en moi-même, noyée dans ma chair boursouflée, dans mon sang et mes larmes, mutilée par l’acide qui poursuivait sa route. La douleur me prenait entre ses bras, non comme une mère, mais pour me contraindre, me déchirer, pour me réduire en miettes. J’avais mal jusqu’au bout des orteils, jusqu’à la pointe de mes cheveux fumants. J’avais mal jusqu’au fond des orbites. Comme si la douleur me prenait pour me jeter d’une paroi à l’autre de la station. Sur le sol glacé, j’avais l’impression de fondre. Il y avait un volcan, quelque part en moi.
Tandis que l’acide poursuivait son chemin dans le fond de ma gorge, je perdis connaissance. Trou noir en plein feu.

On se plaint parfois de perdre la mémoire ou d’avoir les choses d’une vie sur le bout de la langue. Mais croyez-moi, il y a des choses qu’il vaut mieux oublier. Notre mémoire nous protège par enfouissement, elle va contre le monde.
Les instants trop douloureux finissent en poussière. Tant mieux !

Il n’y a pas que mon corps qui mourut ce soir-là, mais aussi le temps. On l’avait fait flamber comme mon visage. Ce fut le début d’une longue chute, saccadée, discontinue. Le temps ne pouvait plus exister, puisque je n’existais plus moi-même. Chaque seconde qui s’écoulait sur mon corps, chaque craquelure de ma peau, chaque frisson douloureux, répétait ma mort. Je ne cessais plus de mourir. Je n’étais pas morte pour toujours, je mourais toujours, je mourais encore. Monstre dont la mort ne peut cesser. Monstre condamné à se relever pour s’abattre. Une mort sans fin, une trajectoire infinie. On m’avait éjectée hors du monde, comme la capsule d’un vaisseau spatial. Three, two, one… Ejection. Loin de
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Moi, ma colère, je la voyais comme au fond d'un cratère, d'un cratère très profond, duquel elle jaillissait en torrent, coulait, s'échappait et dévastait tout sur son passage, elle poussait en moi, cassait mes dernières portes, mes dernières retenues, mes dernières digues, elle noyait ma raison. Je me laissais dissoudre.
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S'en tenir à la surface des choses, c'est plonger à pieds joints dans un piège, celui du désir passager. Mais ce n'est pas tout, ce n'est pas l'essentiel. Peu importe, à vrai dire, que la beauté du cœur soit toujours supérieure, qualitativement supérieure. La vérité, c'est qu'on ne s'entiche jamais d'un laid. Il faudrait nous crever les yeux. On ne peut pas reprocher aux hommes ou aux femmes d'aimer la beauté. D'avoir du goût. Pas plus qu'on ne peut accuser le beau de quoi que ce soit, car c'est bien la seule chose qui n'existe pas à moitié. Qui n'a jamais ressenti un malaise en présence d'un laid, comme s'il risquait de nous contaminer? Moi, plusieurs fois. Être laid, cela se joue à peu, ce n'est pas une affaire de poids, de couleur. C'est dans le visage. Dans le regard. Là, au milieu, au fond... On naît avec. Ou pas. Rien ne l'excuse, mais tout excuse la beauté. Elle peut être injuste. Mesquine. Cruelle parfois. Un peu volage. Infidèle. Moqueuse. Elle a rendu service à tous les beaux que j'ai fréquentés. Y compris à moi. La beauté est permissive, autorise le mépris, le dédain, la légèreté, elle permet d'être désagréable, hautaine, infréquentable, rancunière, excessive, renfermée, débrayée.Elle permet aussi de prononcer ce genre de phrases: "Tu sais, le physique ne fait pas tout. Ce n'est pas grand-chose..." Ou alors, en y croyant à peine : "Je m'en fiche de ta beauté, ce qui compte, c'est ce qu'il y a au-dedans." Oui, de croire, uniquement de croire, que l'on pourrait épouser avec joie, pour le meilleur et pour le pire, Quasimodo ou le premier laideron venu. C'est faux. Ce qui n'est pas beau a tort d'exister, voilà tout. Voilà ce que dit Hugo.Je le sais à présent.
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Victor Dumiot
J'avais été égoïste toute ma vie. Je n'avais pensé qu'à moi. Ma petite personne, ma toute petite personne, mon beau nombril, ô mon beau nombril... Et mon beau visage, et mes beaux ongles, et ma belle beauté et ma supériorité. J'avais cru en eux. J'avais cru qu'ils me protégeraient. Que ma vie serait facile. Qu'elle serait rapide. Efficace. J'avais cru que je pourrais me reposer sur eux. Je n'avais pensé qu'à eux, constatant leur pouvoir, vérifiant le mien, avec les mecs, avec les nanas. Partout. J'avais pensé à moi, rien qu'à moi seule.
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Avant l'agression, j'adorais faire culpabiliser ma mère, c'était plus fort que moi. Comme par instinct de revanche et de détestation, je devais lui montrer que tout était de sa faute, que tout arrivait par sa faute. C'était peut- être une façon de me protéger de sa dépression. Ne pas la main amale considérer comme une victime. Les mères sont des coupables parfaites. Elles encaissent.
Sa condition domestique me dégoûtait. C'était une ratée. Je lui faisais sentir que, si j'étais partie, si j'avais quitté le Nord et, par-dessus tout, les limites du pavillon, c'était avant tout pour ne pas finir comme elle. Je n'ai jamais manqué une occasion de lui rappeler qu'elle avait une vie de merde. Je me moquais de ses basses ambitions, de son petit esprit, de son humour potache, de sa coupe de cheveux, de ses pantalons trop larges, de son haleine aigre, de ses rou- geurs, de son corps maigre, de sa fatigue. Elle aimait lire, je détestais. Elle aimait la chanson française, je n'écoutais que de la pop. Jamais je ne me suis préoccupée des miettes que je laissais sur mon chemin. Jamais je n'ai rangé le moindre verre, nettoyé la moindre assiette.Comme à l'hôtel. "Tout sera fait pour satisfaire Mademoiselle".J'avais besoin de lui demander pardon pour tout cela.
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