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Critiques de Victor Gischler (45)
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Highway to Hell

Ce comics n'est pas un hommage à la célèbre chanson d'AC/DC, mais aux slasher-movies des années 1970-80.

Un polar fantastique très gore, mettant en scène deux agents de FBI (section affaires bizarres) qui traquent un tueur-en-serie le long de la Route 5, chez les bouseux et les bourres. Mais le serial-killer n'est peut-être pas qu'un simple exterminateur...

Beaucoup de dégoulinades d'hémoglobine, de décapitations, de débitages et de types monstrueux ...

Les dessins (hélas) un peu brouillons de R. Burchielli alternent avec les superbes flash-backs quasi photo-réalistes dans les demi-teintes fumées de Francesco Mattina.

J'ai passé un excellent moment "cinématographique" avec ce "serie B" horrifique.
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Coyote Crossing

Attention!!! Pépite rocambolesque, drôle et survitaminée…

Toby Sawyer avait pourtant tout fait pour quitter son bled super paumé, mais un malencontreux accident - la fille avec qui il a couché en revenant pour enterrer sa mère est tombée enceinte - l’a obligé a prendre ses quartiers dans le mobile home dont il a hérité. Après la naissance du bébé, il est entré dans l’équipe municipale du shérif mais doit faire ses preuves. C’est la que sa première tâche importante tourne au cauchemar: alors qu’il rendait visite à sa maitresse (mineure), le cadavre de Luke de la fratrie des voyous Jordan disparait alors qu’il devait le surveiller…

Époustouflant! Ce western contemporain nous emmène tambour battant à travers toute la ville, un apprenti shérif - Toby - essayant de survivre à une ou deux meutes de bandits armés lancées à ses trousses, alors que sa femme l’a plaqué, qu’il est seul avec son bébé… bref, tout un tas de choses déplaisantes vont lui arriver, sans temps ni respiration, une chevauchée fantastique à bord d’une vieille guimbarde, des méchants plus vrais que nature, un jeune homme oscillant entre naïveté et débrouillardise, bref, tout un monde à la Tarantino, franchement, il ne manque que la musique.

Ah ben non j’avais mis les Black Eyes Pas « Pump It » à fond du coup, il manquait rien du tout...
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Coyote Crossing

Quand on est un tout nouveau shérif adjoint (et à mi-temps en plus, faut pas déconner), qu'on doit encore faire ses preuves et qu'en pleine nuit le chef vous appelle sur les lieux d'un homicide pour surveiller le macchab', même si vous pensez qu'en l'état il n'ira pas bien loin, vous la fermez et vous le surveillez !! Pas compliqué pourtant, mais pour Toby Sawyer faut croire que si. A bien y réfléchir, il préfère aller rendre une petite visite de courtoisie à sa maîtresse plutôt que de reluquer toute la nuit le cadavre d'un type qu'il n'a de toute façon jamais porté dans son coeur. Un petit coup de dedans dehors rapidos et hop, le voilà revenu, ça a pas non plus pris des plombes mais ça a suffit pour que le tout juste refroidi ne soit plus tout à fait là où il l'avait laissé. Plus tout à fait là du tout en fait. Belle gaffe pour un bleu et Toby Sawyer se ronge les sangs pour savoir comment il va annoncer ça à son chef pour que ça ait l'air le moins catastrophique possible, se voyant déjà obligé de chercher un nouveau boulot et pensant que rien de pire ne peut plus lui arriver. Rien de pire ? La disparition du corps n'est que la première étape d'une longue suite d'évènements qui vont se dérouler dans la nuit de Coyote Crossing, bled paumé d'Amérique profonde dont on se demande pourquoi un endroit aussi mort et insignifiant continue d'apparaître sur les cartes sinon pour faire chier un éventuel cartographe stagiaire.

Et justement, tout va se mettre à déjanter à cause de cette situation d'isolement. Qui irait voir ce qui se passe du côté de ces bouseux qui en sont sûrement à se reproduire entre eux pour continuer à peupler leur trou de merde ? Profitons-en donc pour se lancer dans le trafic de clandestins dont il semble que chaque péquenaud du coin soit impliqué à plus ou moins grande échelle. Dur pour l'adjoint Toby Sawyer de trouver quelqu'un de confiance au milieu de cette nuit de cauchemar ou presque tout ce qui marche sur deux pattes cherche à l'envoyer dans un endroit d'où on ne revient pas souvent...



Ça commençait bien pourtant, la petite visite de Plouc-City et la vie en mobile home, suivi d'une petite pointe de tension qui apparaissait avec l'évaporation du dézingué et puis soudain, après une entrée en matière réussie, paf, voilà qu'on se repose sur ses lauriers et que sous prétexte d'un adjoint intègre mais d'une naïveté confondante (parce que les situations foireuses, on les voit arriver de très loin, mais lui non, doute de rien, né de la dernière pluie quoi), on enfile les évènements tous plus improbables les uns que les autres sur un collier vaudevillesque qui finit par se parodier lui-même. Ah oui parce qu'attention ! on est pas là pour se poiler, Victor Gischler semble vouloir nous offrir un petit noir bien serré et tout ce qu'il y a de sérieux. Sans dec ? A la fin de livre, impossible de savoir s'il faut se marrer grassement ou soupirer d'agacement (les deux, allez hop, pas de jaloux). C'est dommage les personnages sont pas mal campés, les pourris ne le sont pas qu'à moitié et les rednecks font leur boulot, m'enfin la trame aurait amplement mérité un traitement plus soigné et cohérent et là, peut-être (peut-être) que ça aurait eu de la gueule, mais on ne le saura jamais parce que si c'est pas complètement du foutage de gueule (serait pas très honnête de dire que ça ne se lit pas, au contraire ça se lit, mais sans passion aucune) on n'en n'est pas loin, on n'en est pas loin du tout !

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Coyote Crossing

Une ville paumée au beau milieu d’un état poussiéreux, un adjoint du shérif dépassé sont les archétypes de nombreux romans qui débarquent dernièrement sur les étales des librairies depuis le succès de Cormac McCarthy, « Non ce pays n’est pas pour le vieil homme ! », chef-d’œuvre du roman noir américain, commenté ici.



Coyote Crossing de Victor Gishlerse situerait dans la veine d’un film de Quentin Tarantino selon le commentaire de l’éditeur et il faut bien avouer qu’au niveau de la syntaxe et de la dramaturgie on a plutôt la sensation de lire une espèce de scénario mal ficelé qui nous livre parfois au détour des pages quelques scènes assez originales.



Le roman sec et nerveux est bourré d’actions. On peut le dire, on n’a guère le temps de souffler au détour de cet amoncellement de personnages stéréotypés qui s’entrecroisent sans que l’auteur daigne s’y attarder. Une volée de plomb et on passe à autre chose. Un peu simpliste comme système qui n’amène pas grand chose à une histoire incohérente où l'on s'entretuerait à tout va, sans que le moindre habitant n'intervienne durant la nuit. Et puis le personnage central n’est guère crédible alors qu’on le présente comme un paumé romantique qui se révèle au gré du roman comme un flic débrouillard et sanguinaire qui n’aurait pas peur de dégommer une tripotée de truands sauvages. Quelques scènes originales, comme la destruction d’un motel abritant une nuée de gangsters et le combat dans le poste de police, sauvent le roman d’un naufrage insipide.



On dira de Coyote Crossing qu’il s’agit d’un roman sans prétention et parfois distrayant qui se lit rapidement, ce qui est salutaire pour le lecteur, et après avoir tourné la dernière page, on ne pourra pas s’empêcher de penser à Nick Corey, shérif emblématique du roman de Jim Thompson dans 1275 âmes pour se dépêcher de lire ou relire ce polar d’envergure qui a inspiré avec plus ou moins de succès de nombreux auteurs !
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Highway to Hell

Un comics qui commence comme un polar et qui se termine dans l'horreur et le fantastique avec des monstres tout à fait improbables. Cela fait véritablement dans la surenchère gore comme pour marquer le coup. Par ailleurs, le scénario est fort mal construit. Que dire du dessin qui est très loin d'être exceptionnel !



Les références de départ sont Mulder et Scully dans la fameuse série X-Files. C'est un chanteur de rock italien qui a écrit cette nouvelle qui a été par la suite adaptée. Bref, un mélange de genres et d'influences qui n'a pas été bien orchestré. Le résultat est forcément décevant.



Bon, pour dire un peu de bien sur cette oeuvre, signalons que Highway to Hell a tout de même reçu deux prix aux Ghastly Awards (qui récompensent les meilleurs comics d'horreur) aux USA : meilleure Graphic Novel et meilleur Coloriste. Est-ce que cela veut dire quelque chose ? Oui, que cela peut plaire.
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Deadpool Corps, tome 1

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 de la série parue en 2010, écrite par Victor Gischler et dessinée par Rob Liefeld (pour les épisodes 1 à 5) et par Marat Mychaels (pour l'épisode 6).



Le Deadpool Corps a été constitué à l'initiative du Contemplator, l'un des grands anciens de l'univers (Elders of the Universe). Ces derniers comprennent dans leur rang Champion, Grandmaster, Gardener, Collector, Astronomer, Trader, Possessor, Runner, etc. Chacun de ces êtres est le dernier survivant d'une race à jamais disparue. Le Contemplator explique patiemment aux Deadpool qu'une entité très puissante appelée The Awareness phagocyte les habitants d'une planète, après l'autre et qu'il est de leur devoir de mettre fin à cette menace, en échange d'un paiement de leur choix. Ils se lancent donc à la recherche de cette Awareness. Mais le Champion (l'un des Elders) a décidé de les suivre pour vérifier qu'ils sont bien à la hauteur de la tâche qui leur a été confiée. Il faut donc qu'il commence par se débarrasser de cet être cosmique surpuissant. Puis il leur faut encore trouver The Awareness, l'approcher et la tuer. Le Deadpool Corps se compose du Deadpool originel (Terre 616), de Headpool (Terre 2149), de Kid-pool (Terre 10330, à ne pas confondre avec Deadpool Kid de la Terre 1108), de Lady Deadpool (Terre 3010) et de Dogpool (Terre 103173).



VOUS ÊTES ICI. - Le zombi de Deadpool est apparu pour la première fois dans Marvel Zombies. Dans Marvel Zombies 4, le sort a voulu qu'il rejoigne notre réalité. Dans Head Trip, il a été mis sur la route du Deadpool originel (celui de la terre 616). Enfin, le lecteur a pu faire connaissance des autres membres de l'équipe dans Deadpool Corps Prelude.



En 2009 & 2010, Marvel a décidé de matraquer le personnage de Deadpool auprès des lecteurs en multipliant les séries continues ("Deadpool", "Deadpool corps" et "Deadpool team-up") et les miniséries. Et dans ce tome, l'éditeur a choisi de créer une équipe composée de plusieurs incarnations différentes du même personnage. Vous l'aurez compris, il s'agit d'une série à haute teneur parodique, impossible à prendre au premier degré.



Victor Gischler organise donc une poursuite à la recherche d'un grand méchant très méchant, avec quelques rencontres inattendues en cours de route, beaucoup de chamailleries entre les Deadpool, des grosses bastons à main nue, des gros flingues et des membres séparés de leur propriétaire, à grand coup de katana.



Et pour illustrer ces aventures débridées, Marvel a été chercher le co-créateur de Deadpool : Rob Liefeld, un artiste avec une réputation de bâcleur, de mauvais payeur et d'ego surdimensionné. Il incarne à lui tout seul les pires dérives des années 1990 en matière de comics. Ici, Rob Liefeld fait du Liefeld : postures systématiquement agressives, dents serrées et mâchoires contractées, anatomie féminine dégradante (gros seins, taille de guêpe impossible, longues jambes interminables, mollet filiformes, etc.), absence quasi-systématique de décors, etc. En fait, il ne manque que les pieds exagérément pointus pour se croire revenu en 1990. Mais le style de Liefeld est en lui-même autoparodique, tellement il se compose d'une enfilade de clichés ridicules.



C'est-à-dire que, par un paradoxe plein d'ironie, c'est justement la nature outrée et déconnectée de tout sens du style de Liefeld qui le rend parfaitement adapté à cette histoire loufoque. Les exagérations dépourvues de sens et débordant de mauvais goût imagent à la perfection la folie psychotique des Deadpool. Chaque Deadpool se conduit comme un adolescent sans aucun sens de la retenue ou de la mesure, chaque illustration les montre tous les muscles bandés dans une tension permanente. Ils voient le monde comme un chaos en perpétuelle agitation, et tous les personnages sont représentés de cette manière. Cette vision absurde et décalée de la réalité fonctionne d'autant mieux que Liefeld est premier degré du début à la fin. Il représente avec le même sérieux Deadpool (terre 616) que Dogpool ou Headpool avec son couvre-chef à hélice. Par comparaison, les illustrations de Marat Mychael font ressortir la logique interne de celles de Liefeld et leur énergie inépuisable. Mychael fait du sous Liefeld, légèrement moins jusqu'au-boutiste. Du coup il ne reste plus que les exagérations ridicules, sans la vitalité surnaturelle. Moi non plus, je n'aurais jamais cru que je ferais un jour l'apologie des dessins de Liefeld.



Gischler s'amuse comme un petit fou à aligner les situations attendues de carnage et de dialogues nonsensiques, tout conservant la trame linéaire de la recherche du grand méchant. Et il n'oublie pas que les stratégies loufoques de Deadpool lui permettent de gagner à chaque fois la partie. En prime, il reprend, pour le Champion, le thème développé par Jim Starlin de la bêtise inhérente des gros costauds qui n'ont jamais développé leur intelligence à force de tout régler avec leurs poings. Le Deadpool Corps continue de semer le chaos dans You Say You Want a Revolution.
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Deadpool Corps : Prélude

Ce tome contient les 5 épisodes de la minisérie parue en mai 2010. Tous les scénarios sont de Victor Gischler, chaque épisode est illustré par une personne différente.



Le Contemplator (un des Elders of the Universe) a confié à Deadpool la mission d'assembler une équipe pour sauver l'univers connu d'une menace globale. Les 4 premiers épisodes racontent comment il recrute les membres de son équipe. Sur la terre 3010, Lady Deadpool s'apprête à intercepter un convoi qui s'approche pour reprendre Washington. L'action se déroule en quelques dizaines de minutes alors qu'elle abat quelques soldats et immobilise un tank puis qu'elle se fait tirer dessus. Pendant toute la durée de l'échauffourée 2 voix tiennent un dialogue dans sa tête, en plus de la sienne propre. Gischler opte pour le récit court et rapide, Rob Liefeld fait du Rob Liefeld. Il dessine des individus à l'anatomie allongée et improbable. Il exagère la poitrine de Lady Deadpool et affine outrageusement sa taille. Les décors disparaissent au profit d'effets de couleurs en arrière plan. Les individus sont toujours dessinés muscles bandés. Et je suis prêt à parier que même Lady Deadpool a les dents serrées sous son masque. Liefeld utilise un style qui est une parodie dérivative au cinquième degré des comics, sans forcément être conscient du ridicule du systématisme de ses tics. C'est un style qui convient parfaitement à ce scénario qui parodie les conventions des superhéros.



Dans le deuxième épisode, Charles Xavier (en chaise roulante) est en train de choisir la perruque qu'il portera le soir même. En effet, l'école de Westchester accueille Emma Frost et ses élèves féminines pour un bal d'étudiants. Il souhaite être le plus beau possible pour séduire Emma Frost. La responsable des études est Ororo Munroe dans cette terre numéroté 10330. Parmi les élèves, le lecteur reconnaît un très jeune Scott Summers (une dizaine d'années) qui est le souffre douleur d'un très jeune Deadpool appelé Kidpool. À cause de ce dernier, Scott et lui sont condamnés à passer la soirée en retenue dans la Danger Room, pendant que tous les autres s'amusent et qu'un très jeune Logan compte fleurette à une très jeune Jean Grey. Cet épisode est illustré par Whilce Portacio dans un style légèrement moins parodique que celui de Liefeld, avec un tout petit peu plus de décors, mais de peu. Les bouilles des marmots sont assez agréables à contempler et Kidpool est irrésistible avec ses 2 mini-sabres lasers.



Dans l'univers 103173, un scientifique fou test un produit cosmétique auto-régénérant sur un chien. L'expérience est un échec, le chien survit contre toute attente avec le cerveau bien dérangé. Il se retrouve à faire la bête de cirque survivant à tous les mauvais traitements dans un vrai cirque, jusqu'à ce qu'il soit reconnu par ledit savant fou qui tente de le récupérer pour découvrir le secret de sa régénération rapide. Le combat final oppose le pauvre Dogpool au fringant Wolverine (lui aussi un animal amélioré par une génétique devenue folle). L'épisode est illustré par Philip Bond (qui a déjà travaillé avec Grant Morrison dans Vimanarama et Kill Your Boyfriend). Il a un style plus cartoon et underground avec lequel il n'hésite à déformer les yeux de Dogpool avec un résultat franchement dérangeant. C'est l'épisode le plus drôle, le plus émouvant et le plus terrifiant.



Enfin, dans l'univers 616 (l'univers principal de Marvel), Deadpool débarque sur une île paradisiaque pour récupérer Headpool qui est détenu par un savant fou à mi-chemin entre le Docteur Moreau et le Comte Zaroff. Cet épisode est illustré par Paco Medina & Juan Vlasco, dans un style plus comics assez détaillé et tout aussi dynamique. Cerise sur le gâteau : l'origine de la casquette à hélice qui rend Headpool mobile.



Avant de pouvoir prétendre à sauver l'univers, il reste aux Deadpool à prouver leur valeur en affrontant l'autre équipe prétendant à cette mission, à bord de 2 vaisseaux spatiaux. Cet épisode est illustré par Kyle Baker qui utilise l'infographie pour un résultat très bizarre. Il mélange des silhouettes un peu déformées, avec des effets de couleurs magnifiques et des textures très denses. Il faut un moment pour s'habituer à ces illustrations qui demandent du temps pour être déchiffrées. Kyle Baker s'est tellement amusé qu'il a accepté d'illustrer la série Deadpool MAX.



VOUS ÊTES ICI. - Le zombi de Deadpool est apparu pour la première fois dans Marvel Zombies. Dans Marvel Zombies 4, le sort a voulu qu'il rejoigne notre réalité. Dans Head Trip, il a été mis sur la route du Deadpool originel (celui de la terre 616). Le lecteur retrouve toute l'équipe dans Pool-Pocalypse Now pour l'accomplissement de la mission confiée par le Contemplator.



Victor Gischler poursuit donc ce qu'il avait commencé dans "Merc with a mouth", en confrontant Deadpool (déjà un peu trop nombreux dans sa tête) à d'autres incarnations de lui-même, tout aussi perturbées, si ce n'est plus. Cela aboutit bien sûr à un récit parodique. Gischler sait doser l'humour au second degré, l'ironie, différents types de comiques, avec une base d'aventures pour un résultat très savoureux et drôle, et complètement loufoque. Pour moi, ces déclinaisons de Deadpool poussent le bouchon encore plus loin que l'invraisemblance de base du personnage originel. En particulier, l'épisode de Dogpool met en évidence que tous les délires les plus absurdes sont permis, tout en respectant la logique interne du récit. Vivement la première vraie mission de cette bande de zozos mortels.
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Deadpool: Merc with a Mouth Head

Ce tome comprend les 13 épisodes de la série parue en 2009 et 2010, tous écrits par Victor Gischler.



Deadpool s'apprête à s'écraser disgracieusement dans la Terre Sauvage à bord d'une minuscule capsule spatiale. Grâce à son pouvoir extraordinaire de régénération, il en ressort vivant, bien que complètement carbonisé. Il lui semble avoir devant lui un Tarzan blond à la Walt Disney, avec un gros chaton à ses cotés (il s'agit en fait d'une déformation due à la pool-o-vision). Le lecteur apprend alors que Deadpool a été engagé par l'AIM (Advanced Idea Mechanics) pour récupérer une arme bactériologique indéterminée dans la Savage Land, avant que les agents d'Hydra ne puissent mettre la main dessus. Une fois remis sur pied, il retrouve son contact agent de l'AIM : le docteur Betty Swanson.



Au cours de ces 13 épisodes, Deadpool va mettre la main sur Headpool (comme le montre la couverture), il va croiser Ka-zar, se battre contre des dinosaures, se faire piétiner, dévaster une station spatiale, patauger jusqu'aux cuisses dans les marais des Everglades, se retrouver en caleçon à petits coeurs roses, bénéficier de l'aide de Brother Voodoo, endosser le costume de John Travolta dans la fièvre du samedi soir, passer quelques jours dans l'univers des zombies Marvel (terre 2149), trouver l'amour en la personne d'une femme folle de son corps, se recevoir un building sur la tête, chevaucher une superbe moto, etc.



Incroyable, Victor Gischler a su trouver le bon dosage des ingrédients Deadpool pour raconter une vraie histoire qui soit également drôle, pleine de suspense, second degré, avec un peu de gore quand les katanas tranchent, un peu de titillation avec la pauvre Betty, et beaucoup, beaucoup de plaisir régressif.



Victor Gischler sait parler aux fans de Deadpool. Ce dernier est indestructible grâce à son pouvoir de régénération. Il conduit des discussions entre sa personnalité et les 2 autres voix qui habitent sa tête. Il ya quelques utilisations de la pool-o-vision, assez peu nombreuses. Il a une maîtrise peu commune des armes en tous genres, du katana à la mitrailleuse lourde (en passant par le rouleau de papier toilette). Il a un sens de l'humour à rebrousse-poil et il fait craquer les filles (enfin au moins une). Enfin il voit la réalité au travers d'un prisme déformant qui se révèle déconcertant et parfois satirique.



Victo Gischler sait parler aux fans de l'univers Marvel. Au-delà de quelques personnages de deuxième et troisième ordres, il fait apparaître Antonio Rodriguez (Armadillo, mais si vous ne connaissez que lui). Il connaît par coeur la continuité de l'univers zombie. Il met en scène la rivalité qui existe entre l'AIM et Hydra. Seule sa version de Ted Sallis (Man-Thing) semble un peu trop éloignée du traitement habituel de ce personnage.



Victor Gischler sait parler aux fans d'action avec plein de dinosaures, de zombies, de course-poursuite, de combats, d'échanges de coups de feu, de katanas, de hordes de barbares en furie, de volcans en éruption, etc.



Victor Gischler sait parler à votre second degré avec un sens de l'humour qui joue sur plusieurs registres. Il va de références à d'obscures connaissances de geeks aux boulettes successives du chef de groupe incompétent de l'AIM. La dérision et l'auto-dérision règnent en maître. Deadpool ne se prend jamais au sérieux et se prend râteau sur râteau avec la très gironde Betty.



La majeure partie des illustrations sont dessinées par Bong Dazo et encrées par José Pimentel. Rob Liefeld ne dessine que 11 pages, Das Pastoras dessine 3 pages, Kyle Baker en dessine 24. Jusqu'ici Bong Dazo (quel nom !) ne m'avait franchement pas impressionné. Ici, il se révèle parfait et minutieux. Il a un style un peu rond mais pas trop qui fait passer toutes les exagérations. Les encrages sont un peu appuyés mais pas trop pour donner de la substance et conférer de la densité. L'anatomie des personnages est parfois douteuse (la musculature défie les lois de la physiologie) mais sans trop distraire de la lecture. Les scènes un peu gores trouvent le juste milieu entre l'horreur et l'exagération comique. La tête de Deapool reste expressive bien qu'il porte son masque du début jusqu'à la fin. Betty Ross dispose de courbes généreuses et voluptueuses comme une scream queen de luxe, mais sans être godiche ou potiche. Les tyrannosaures ont une dentition impressionnante et dégagent une vraie férocité.



Chaque épisode dispose d'une superbe couverture d'Arthr Suydam, le peintre historique des couvertures des épisodes de Marvel Zombies. Chaque couverture constitue un pastiche d'une affiche de film telle que le Silence des Agneaux ou les Dents de la mer.



Alors qu'en 2009 la multiplication des séries Deadpool s'accompagnait d'une dilution et d'une diminution de la qualité, Victor Gischler nous offre un scénario dense, sans temps morts avec des scènes d'action grand spectacle, un personnage principal sans concession et très à coté de la réalité, avec des illustrations en parfaite osmose.



VOUS ÊTES ICI. - Le zombie de Deadpool est apparu pour la première fois dans Marvel Zombies. Dans Marvel Zombies 4, le sort a voulu qu'il rejoigne notre réalité. Après cette maxisérie, Victor Gischler a créé le Deadpool Corps, 5 fois plus de Deadpool pour 5 fois plus de délires mortels.
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Coyote Crossing

Un western moderne sans temps mort c'est peut-être comme ça qu'on pourrait definir cet oeuvre OVNI. Les 50 premieres pages sont excellentes dépaignant un univers étonnant dans un trou paumé du fin fond de l'Oklahoma et un avec un personnage un peu loser digne d'un film des freres Coen dont on imagine qu'il va se surpasser. Mais helas, l'histoire part dans un mano à mano sanglant une lutte à mort et ultra-bourrine (pas deplaisant pour autant) entre le perso principal et toute un tas de types parti à ses trousses sans trop que l'on sache pourquoi (enfin on le sait plus tard...). Bref, on a pas le temps de s'ennuyer, c'est souvent drole mais j'ai un petit regret sur la deuxieme partie du bouquin qui aurait merité d'etre plus posé et d'etre autre chose qu'une boucherie de 200 pages non stop. On sent que l'auteur s'est fait plaisir mais on a eu du mal à le suivre dans son delire...Très sympa pour l'originalité et le rythme mais j'en ressors un peu frustré.
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Angel & Faith, Saison 10, tome 5 : A Tale o..

L'heure de la confrontation finale a sonné ! La Magic Town échappera-t-elle à la soif de pouvoir d'Archaeus ? Angel et ses alliés sauront-ils préserver la magie ? Beaucoup de questions qui trouveront leurs réponses dans ce season finale.



Un final qui vaut autant pour son message que pour sa qualité d'écriture et de mise en scène. Le duel à l'épée entre Faith et Drusilla est une des scènes à ne pas louper. D'ailleurs, les apparitions de Drusilla durant cette saison étaient une véritable réussite.



Un final épique qui alterne parfaitement duels physiques et duels verbaux. Quelques éléments font écho à la série "Buffy contre les vampires" : la statue qui n'est pas sans rappeler celle d'Acathla, et la participation des habitants de Magic Town dans la bataille comme ce fut le cas lors de la remise de diplômes de Buffy.



J'espère que le final de la saison 10 de Buffy contre les vampires sera aussi réussi. Pour ce qui est d'Angel & Faith, j'ai hâte de découvrir ce que réserve la saison 11.
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Coyote Crossing

Coyote Crossing est un trou en Oklaoma qui possède tout de même un shérif affublé de quatre adjoints. Le petit dernier s'appelle Toby Sawyer, un brave gars revenu s'échouer dans son bled natal ; jeune marié et jeune père, il n'a rien d'un héros, rien d'une tête brûlée non plus. Mais, parfois, les événements agissent comme de puissants révélateurs. Toby va passer une nuit de violence à laquelle il n'était pas préparé. Il va surprendre tout le monde, y compris lui-même. C'est lui qui raconte.



Une pépite étasunienne comme on en croise deux ou trois dans l'année, un thriller coup de poing, sous adrénaline, dans la plouquerie sudiste, par un p'tit gars qui a parfaitement digéré papa Thompson et grand frère Lansdale... Un pote à Sean Doolittle qui plus est. Style enlevé ponctué de métaphores tordantes, les pages se tournent toutes seules par paquet de dix : Gischler nous accorde aussi peu de répit qu'à son personnage jusqu'au final, somme toute assez classique, mais suffisamment inventif et parfaitement maîtrisé ! Un auteur (de plus) à suivre de très près.



Traduction très efficace de Frédéric Brument, a qui on peut quand même reprocher l'emploi systématique de "juste" pour traduire le "just" qui envahit les dialogues anglo-saxons ; il est bien dans l'air du temps, cette fâcheuse habitude s'étant répandue en France ces dernières années. C'est juste pas marrant, voire même juste un peu énervant. Mais c'est juste que je n'ai rien trouvé d'autre à lui reprocher !

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Angel & Faith, Saison 10, tome 1 : Where th..

Depuis la saison 9, le Buffyverse a pris un tournant vraiment intéressant. La saison a apporté son lot de changements et les personnages évoluent tous énormément. C'est un réel plaisir que de poursuivre la série dans ces conditions. D'autant qu'avec la publication du spin-off "Angel & Faith", l'univers s'étend à nouveau comme à l'époque où les deux séries télé "Buffy contre les vampires" et "Angel" se partageaient le petit écran.



Pour cette nouvelle saison, la dixième (eh oui déjà !), Angel et Faith ne font plus équipe. Tout commence à Londres, quelques temps après la défaite de Whistler, Pearl et Nash. Ce ne fut pas sans conséquences puisque toute une partie de Londres a été contaminée. Nombre de ses habitants se sont transformés en créatures diverses et la magie laisse quelques traces. Toute cette zone est désormais appelée "Magic Town". Angel, le héros/vampire qui adore se morfondre en profite pour prendre sa part de responsabilité et décide de devenir le protecteur de cette zone. Les problèmes ne tardent pas à venir sous la forme d'une bande de pixies qui récoltent de mystérieuses bouteilles.

Angel est donc seul mais pas pour très longtemps. Une alliée inattendue va le guider dans cette première aventure et lui montrer une nouvelle façon de voir les choses. C'est une Nadira transformée, sereine qui accompagne Angel à travers les rues de Magic Town. D'autres alliés vont s'ajouter mais de vieux ennemis vont tenter de prendre leur revanche…



De son côté, Faith n'est pas totalement absente. En effet, les scènes avec Angel et celles avec Faith s'entrecoupent pour nous offrir deux histoires parallèles en une. Pas de réels liens entre les intrigues si ce n'est que nos deux héros étaient encore partenaires il n'y a pas si longtemps. On retrouve Faith un peu avant qu'elle ne vienne à la rescousse de Buffy, en compagnie de Giles (cf : Buffy saison 10, tome 1 : Nouvelles Règles). Ce dernier choisi de rester avec Buffy et laisse l'opportunité à Faith de décider de la suite de sa vie. Elle tente sa chance avec Kennedy et rejoint sa société Deepscan pour devenir une tueuse/garde du corps. Faith étant Faith, l'adaptation ne se déroule pas au mieux…



Une nouvelle saison qui démarre tout aussi fort et bien que la série mère Buffy. Les couvertures sont magnifiques, comme dans la saison 9, avec une vraie personnalité et un style qui se démarque de Buffy. Les dessins sont plus qu'agréables et on reconnait aisément aussi bien les acteurs des séries télés que les nouveaux personnages créés dans les comics à partir de la saison 8. La série propose une intrigue intéressante. On a vraiment envie de poursuivre la lecture. Le petit plus ? Des guest-stars en veux-tu en voilà !



Voilà donc un univers qui a trouvé sa voie dans le monde des comics. La saison 8 s'était permis de dépasser les limites imposées par la série télé mais depuis la saison 9, on retrouve ce Buffyverse/Angelverse plus fidèle que jamais à ses origines télévisuelles. Bien sûr, scénaristes et dessinateurs ont plus de moyens et de possibilités qui s'offrent à eux grâce à la production dessinée qui coûtent moins chère, mais ils savent rester raisonnables. Le tout, une fois de plus sous la supervision de Joss Whedon, toujours producteur exécutif des deux séries de comics Buffy et Angel & Faith.
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Coyote Crossing

Bienvenue en Okhlahoma ! Bienvenue dans l’Amérique profonde ! Tellement profonde que je me serai cru plongée dans les années 60. A Coyote Crossing, il ne se passe jamais rien ! Le personnage principal, Toby, est adjoint à mi-temps du shériff. Revenu en ville pour le décès de sa mère, il fait figure de privilégié parce qu’il possède son propre mobil-home, dans le superbe camping – je devrai dire lotissement – qui en comporte vingt. Il pensait repartir, il est resté : il s’est marié avec Doris parce qu’elle est tombée enceinte – ce n’est qu’après leur union qu’ils ont découvert les bienfaits de la pilule. Cependant, n’allez pas croire qu’ils sont de mauvais parents, Toby adore son fils, et lui souhaite une vie bien meilleure que la sienne.

Pour l’instant, Toby, pas très bien réveillé, est au prise avec son premier meurtre, et il devra passer la nuit à veiller le cadavre de Luke, petite frappe notoirement connue. Mouais. Cela sent le bizutage de bleu, surtout qu’une nuit auprès d’un cadavre, c’est long, très long. Autant rendre visite à Molly, sa maîtresse, qui vit non loin. Puis, un cadavre n’a aucune raison de se déplacer, non ?

Et bien si.

La suite de l’histoire ? Un cauchemar éveillé pour Toby, au prise avec une affaire qui le dépasse, mais qu’il devra empoigner à bras le corps. Ce n’est pas qu’il meurt d’envie de la résoudre, c’est qu’il tient à rester en vie. Il n’est pas toujours très futé, il est le premier à le dire, le premier aussi à payer ses petits oublis (il faut mieux charger son revolver, ou ne pas l’oublier dans le camion), cependant il a une très grande capacité à trouver tous les moyens de s’en sortir. Il ne dit pas merci à l’académie de police, non, plutôt à sa très grande expérience de bagarre après des concerts pas très réussis, et à sa volonté d’avoir le moins de blessures possibles. Il n’y arrive pas toujours, mais au moins, il est vivant, et c’est l’essentiel.

Surtout, Toby n’est pas seul en cause, il se doit de protéger son fils TJ, et s’il est un mari moyen, un adjoint du sheriff qui peut mieux faire, il est un excellent père près à tout pour protéger son petit. Et puisque ses adversaires n’ont que mépris pour toute vie humaine, vous comprendrez que sa mission n’en devient que plus difficile.

Coyote Crossing est un western moderne, dans une ville au milieu de nulle part, où même les portables ne captent pas, où le seul espoir des habitants est de partir, pour ne jamais revenir, où l’on est très vide confronté au vide. Toby en a fait l’expérience quotidiennement, dans son travail et sa vie de couple. Il en fait une expérience encore plus amer pour sa survie – et éventuellement aussi pour que justice soit faite.

Coyote Crossing, un très beau roman pour tous les laissés-pour-compte du rêve américain.
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Buffy contre les vampires, Saison 9 : Spike..

Un excellent tome qui met en avant un des personnage les plus passionnant de l'univers Whedonnesque.

On y retrouve l'humour, le cynisme et le côté décalé du personnage de Spike.

Une belle remise en question du personnage !
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Buffy contre les vampires, Saison 9 : Spike..

"Spike : Un sombre refuge" (A Dark Place en vo) est la toute première mini-série de Dark Horse se déroulant dans l'univers de "Buffy contre les vampires". Contrairement à la Saison 8 qui n'a eu droit qu'à un ou deux one-shot en parallèle, la Saison 9 va, elle, s'étoffer avec plusieurs spin-off (un sur Spike, un sur Willow ("Willow: Wonderland") et avec un peu de chance celui sur Drusilla finira par sortir également).



Spike est probablement le personnage du Whedonverse qui a le plus bouger et celui aussi qui s'est le plus développé grâce à sa popularité chez les fans. Il est en quelque sorte un pont entre Buffy et Angel, passant régulièrement d'une série à l'autre, visitant tour à tour la Tueuse et le vampire doté d'une âme. Avec la fin de la série télé Buffy, c'est logiquement que "William le Sanglant" est arrivé en guest-star chez Wolfram & Hart aux côtés d'Angel et son équipe pour une dernière bataille épique contre le mal.



IDW Publishing a continué à servir ce personnage au cours de la Saison 6 d'Angel ("Angel: After the Fall") en comics lui offrant même le rôle titre dans plusieurs spin-off dont un en 2011 sobrement intitulé "Spike" et offrant aux fans une histoire en 8 parties au cœur de Las Vegas. Une dernière histoire d'IDW Publishing expliquant enfin comment Spike a pu devenir le capitaine d'un vaisseau de cafards-aliens dans la saison 8 de Buffy. Une sorte de passage de flambeau entre les deux séries Angel et Buffy dans le monde du comics.



Aujourd'hui, c'est Dark Horse qui règne en maître sur l'univers de la Tueuse et heureusement, l'éditeur n'a pas mis Spike au placard !

Comme le rappelle l'introduction de cet album, Spike a soutenu Buffy à San Francisco, lorsque celle-ci pensait être enceinte avant de partir loin d'elle, loin d'un amour qu'ils ne pouvaient partager. C'est donc un Spike en pleine déprime que l'on retrouve ici au point qu'il demande à son équipage de l'emmener sur la face cachée de la Lune. Bien évidemment, même la Lune n'est pas un endroit très calme et les ennuis vont une nouvelle fois tomber sur le vampire.



L'intrigue en elle-même n'est pas très palpitante. Mais elle permet plusieurs choses intéressantes.

Tout d'abord, elle apporte quelques éclaircissements sur les fragments du germe tout en se focalisant sur Spike, ce qui est une bonne occasion pour faire ressortir la psychologie de ce personnage sans alourdir un arc de la Saison 9 de Buffy. Spike a un spin-off rien qu'à lui, et l'idée est plutôt bien exploitée.

Ensuite, c'est un album avec de nombreux guests qu'ils soient d'anciens personnages des séries télé ou qu'ils soient tout nouveau dans cet univers. D'ailleurs, le passé n'est jamais loin et s'insère parfois dans des planches aux tons orangés, presque sépia.

Enfin, comme je l'expliquais plus haut, Spike conserve ici son statut de lien, de pont entre Buffy et Angel. En effet, cet album est l'annonce d'un crossover, la route qu'emprunte Spike pour aller de San Francisco (Buffy) vers Londres (Angel).



Au niveau du dessin, le design de Spike est très réussi. Tout au long des planches il est reconnaissable sans difficulté, autant physiquement que dans ses postures. C'est peut-être l'un des coups de crayon les plus soigné parmi les comics de Buffy/Angel, en tout cas en ce qui concerne les personnages.

Les couvertures sont pour la plupart très réussies. J'aurais une préférence peut-être pour celles de Jenny Frison mais celles de Steve Morris sont pas mal non plus. En tout cas, elles font honneur au personnage en ne l'abîmant pas.



Donc, un album qui fait passer le temps en attendant de poursuivre la Saison 9 et qui tient une place importante dans la chronologie de là-dites saison.
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Angel & Faith, Saison 10, tome 2 : Lost and..

Un quartier magique en plein Londres ? Il n'en fallait pas plus pour attirer Amy Madison. Tant de magie à disposition est l'occasion rêvée pour la sorcière de ramener son cher et tendre Warren à la vie. Un plan qui n'est pas sans faille surtout lorsque l'on sait qu'Amy ne reculera devant rien. Mais Angel est là pour veiller au grain…

Pendant ce temps, Faith affronte la jungle amazonienne et ses dangers. La mission est simple : retrouver et ramener Riley Finn. L'occasion, peut-être, de se racheter après l'avoir dupé en échangeant son corps avec Buffy. Le chemin de la rédemption est bien long, mais faut bien s'y coller !



Une période encore solitaire pour nos deux héros et ce malgré les alliés qui vont et viennent. Deux situations bien distinctes, éloignées par des milliers de kilomètres, et pourtant liées au riche passé de ces personnages emblématiques.



Le travail sur les cover est vraiment excellent et les planches offrent un réel contraste avec ce que peu proposer Buffy. Angel et Buffy restent deux univers aussi inextricablement liés dans leur histoire que singulier dans leur ambiance comme c'était déjà le cas à l'époque des séries télévisées.
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Coyote Crossing

Toby Sawyer est adjoint du shérif de Coyote Crossing, un bled perdu au milieu de rien. Le moins qu'on puisse dire c'est que Toby n'est pas trés motivé par ce job. Pas trés futé non plus, il ne sait pas ce qui lui tombe dessus quand le premier mort qu'il doit gérer se volatilise. Luke Jordan, un voyou notoire c'est fait truffé de plomb et Toby est bien embêté quand son corps disparaît.



Pour couronner le tout sa femme le quitter en lui laissant leur bébé sur les bras. Pas pratique quand il s'agit de e défendre les armes à la main;

S'il n'a pas inventé la poudre, il n'en est pas moins tenace et veut absolument remettre la main sur ce macchabée. Il va alors se retrouver un milieu d'un trafic sordide, et les morts n'ont pas fini de tomber autour de lui. Accumulant les bourdes, il avance tout de même dans sa recherche et finalement ne se débrouille pas si mal dans son rôle de shérif adjoint.



Une histoire plutôt sympa, racontée avec un brin d'humour, qui permet au lecteur de passer un bon moment en compagnie d'un jeune homme auquel on s'attache.
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Deadpool Corps, tome 2 : A-Pool-Calypse Now

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 de la série parue en 2010, écrite par Victor Gischler et dessinée par Rob Liefeld (pour les épisodes 1 à 5) et par Marat Mychaels (pour l'épisode 6).



Le Deadpool Corps a été constitué à l'initiative du Contemplator, l'un des grands anciens de l'univers (Elders of the Universe). Ces derniers comprennent dans leur rang Champion, Grandmaster, Gardener, Collector, Astronomer, Trader, Possessor, Runner, etc. Chacun de ces êtres est le dernier survivant d'une race à jamais disparue. Le Contemplator explique patiemment aux Deadpool qu'une entité très puissante appelée The Awareness phagocyte les habitants d'une planète, après l'autre et qu'il est de leur devoir de mettre fin à cette menace, en échange d'un paiement de leur choix. Ils se lancent donc à la recherche de cette Awareness. Mais le Champion (l'un des Elders) a décidé de les suivre pour vérifier qu'ils sont bien à la hauteur de la tâche qui leur a été confiée. Il faut donc qu'il commence par se débarrasser de cet être cosmique surpuissant. Puis il leur faut encore trouver The Awareness, l'approcher et la tuer. Le Deadpool Corps se compose du Deadpool originel (Terre 616), de Headpool (Terre 2149), de Kid-pool (Terre 10330, à ne pas confondre avec Deadpool Kid de la Terre 1108), de Lady Deadpool (Terre 3010) et de Dogpool (Terre 103173).



VOUS ÊTES ICI. - Le zombie de Deadpool est apparu pour la première fois dans Marvel Zombies. Dans Marvel Zombies 5, le sort a voulu qu'il rejoigne notre réalité. Dans Mercenaire provocateur, il a été mis sur la route du Deadpool originel (celui de la terre 616). Enfin, le lecteur a pu faire connaissance des autres membres de l'équipe dans Le club des cinq.



En 2009 & 2010, Marvel a décidé de matraquer le personnage de Deadpool auprès des lecteurs en multipliant les séries continues ("Deadpool", "Deadpool corps" et "Deadpool team-up") et les miniséries. Et dans ce tome, l'éditeur a choisi de créer une équipe composée de plusieurs incarnations différentes du même personnage. Vous l'aurez compris, il s'agit d'une série à haute teneur parodique, impossible à prendre au premier degré.



Victor Gischler organise donc une poursuite à la recherche d'un grand méchant très méchant, avec quelques rencontres inattendues en cours de route, beaucoup de chamailleries entre les Deadpool, des grosses bastons à main nue, des gros flingues et des membres séparés de leur propriétaire, à grand coup de katana.



Et pour illustrer ces aventures débridées, Marvel a été chercher le co-créateur de Deadpool : Rob Liefeld, un artiste avec une réputation de bâcleur, de mauvais payeur et d'ego surdimensionné. Il incarne à lui tout seul les pires dérives des années 1990 en matière de comics. Ici, Rob Liefeld fait du Liefeld : postures systématiquement agressives, dents serrées et mâchoires contractées, anatomie féminine dégradante (gros seins, taille de guêpe impossible, longues jambes interminables, mollet filiformes, etc.), absence quasi-systématique de décors, etc. En fait, il ne manque que les pieds exagérément pointus pour se croire revenu en 1990. Mais le style de Liefeld est en lui-même autoparodique, tellement il se compose d'une enfilade de clichés ridicules.



C'est-à-dire que, par un paradoxe plein d'ironie, c'est justement la nature outrée et déconnectée de tout sens du style de Liefeld qui le rend parfaitement adapté à cette histoire loufoque. Les exagérations dépourvues de sens et débordant de mauvais goût imagent à la perfection la folie psychotique des Deadpool. Chaque Deadpool se conduit comme un adolescent sans aucun sens de la retenue ou de la mesure, chaque illustration les montre tous les muscles bandés dans une tension permanente. Ils voient le monde comme un chaos en perpétuelle agitation, et tous les personnages sont représentés de cette manière. Cette vision absurde et décalée de la réalité fonctionne d'autant mieux que Liefeld est premier degré du début à la fin. Il représente avec le même sérieux Deadpool (terre 616) que Dogpool ou Headpool avec son couvre-chef à hélice. Par comparaison, les illustrations de Marat Mychael font ressortir la logique interne de celles de Liefeld et leur énergie inépuisable. Mychael fait du sous Liefeld, légèrement moins jusqu'au-boutiste. Du coup il ne reste plus que les exagérations ridicules, sans la vitalité surnaturelle. Moi non plus, je n'aurais jamais cru que je ferais un jour l'apologie des dessins de Liefeld.



Gischler s'amuse comme un petit fou à aligner les situations attendues de carnage et de dialogues nonsensiques, tout conservant la trame linéaire de la recherche du grand méchant. Et il n'oublie pas que les stratégies loufoques de Deadpool lui permettent de gagner à chaque fois la partie. En prime, il reprend, pour le Champion, le thème développé par Jim Starlin de la bêtise inhérente des gros costauds qui n'ont jamais développé leur intelligence à force de tout régler avec leurs poings.
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Deadpool : Mercenaire provocateur

Ce tome comprend les 13 épisodes de la série parue en 2009 et 2010, tous écrits par Victor Gischler.



Deadpool s'apprête à s'écraser disgracieusement dans la Terre Sauvage à bord d'une minuscule capsule spatiale. Grâce à son pouvoir extraordinaire de régénération, il en ressort vivant, bien que complètement carbonisé. Il lui semble avoir devant lui un Tarzan blond à la Walt Disney, avec un gros chaton à ses cotés (il s'agit en fait d'une déformation due à la pool-o-vision). Le lecteur apprend alors que Deadpool a été engagé par l'AIM (Advanced Idea Mechanics) pour récupérer une arme bactériologique indéterminée dans la Savage Land, avant que les agents d'Hydra ne puissent mettre la main dessus. Une fois remis sur pied, il retrouve son contact agent de l'AIM : le docteur Betty Swanson.



Au cours de ces 13 épisodes, Deadpool va mettre la main sur Headpool (comme le montre la couverture), il va croiser Ka-zar, se battre contre des dinosaures, se faire piétiner, dévaster une station spatiale, patauger jusqu'aux cuisses dans les marais des Everglades, se retrouver en caleçon à petits coeurs roses, bénéficier de l'aide de Brother Voodoo, endosser le costume de John Travolta dans la fièvre du samedi soir, passer quelques jours dans l'univers des zombies Marvel (terre 2149), trouver l'amour en la personne d'une femme folle de son corps, se recevoir un building sur la tête, chevaucher une superbe moto, etc.



Incroyable, Victor Gischler a su trouver le bon dosage des ingrédients Deadpool pour raconter une vraie histoire qui soit également drôle, pleine de suspense, second degré, avec un peu de gore quand les katanas tranchent, un peu de titillation avec la pauvre Betty, et beaucoup, beaucoup de plaisir régressif.



Victor Gischler sait parler aux fans de Deadpool. Ce dernier est indestructible grâce à son pouvoir de régénération. Il conduit des discussions entre sa personnalité et les 2 autres voix qui habitent sa tête. Il ya quelques utilisations de la pool-o-vision, assez peu nombreuses. Il a une maîtrise peu commune des armes en tous genres, du katana à la mitrailleuse lourde (en passant par le rouleau de papier toilette). Il a un sens de l'humour à rebrousse-poil et il fait craquer les filles (enfin au moins une). Enfin il voit la réalité au travers d'un prisme déformant qui se révèle déconcertant et parfois satirique.



Victo Gischler sait parler aux fans de l'univers Marvel. Au-delà de quelques personnages de deuxième et troisième ordres, il fait apparaître Antonio Rodriguez (Armadillo, mais si vous ne connaissez que lui). Il connaît par cœur la continuité de l'univers zombie. Il met en scène la rivalité qui existe entre l'AIM et Hydra. Seule sa version de Ted Sallis (Man-Thing) semble un peu trop éloignée du traitement habituel de ce personnage.



Victor Gischler sait parler aux fans d'action avec plein de dinosaures, de zombies, de course-poursuite, de combats, d'échanges de coups de feu, de katanas, de hordes de barbares en furie, de volcans en éruption, etc.



Victor Gischler sait parler à votre second degré avec un sens de l'humour qui joue sur plusieurs registres. Il va de références à d'obscures connaissances de geeks aux boulettes successives du chef de groupe incompétent de l'AIM. La dérision et l'auto-dérision règnent en maître. Deadpool ne se prend jamais au sérieux et se prend râteau sur râteau avec la très gironde Betty.



La majeure partie des illustrations sont dessinées par Bong Dazo et encrées par José Pimentel. Rob Liefeld ne dessine que 11 pages, Das Pastoras dessine 3 pages, Kyle Baker en dessine 24. Jusqu'ici Bong Dazo (quel nom !) ne m'avait franchement pas impressionné. Ici, il se révèle parfait et minutieux. Il a un style un peu rond mais pas trop qui fait passer toutes les exagérations. Les encrages sont un peu appuyés mais pas trop pour donner de la substance et conférer de la densité. L'anatomie des personnages est parfois douteuse (la musculature défie les lois de la physiologie) mais sans trop distraire de la lecture. Les scènes un peu gores trouvent le juste milieu entre l'horreur et l'exagération comique. La tête de Deapool reste expressive bien qu'il porte son masque du début jusqu'à la fin. Betty Ross dispose de courbes généreuses et voluptueuses comme une scream-queen de luxe, mais sans être godiche ou potiche. Les tyrannosaures ont une dentition impressionnante et dégagent une vraie férocité.



Chaque épisode dispose d'une superbe couverture d'Arthr Suydam, le peintre historique des couvertures des épisodes de Marvel Zombies. Chaque couverture constitue un pastiche d'une affiche de film telle que le Silence des Agneaux ou les Dents de la mer.



Alors qu'en 2009 la multiplication des séries Deadpool s'accompagnait d'une dilution et d'une diminution de la qualité, Victor Gischler nous offre un scénario dense, sans temps morts avec des scènes d'action grand spectacle, un personnage principal sans concession et très à coté de la réalité, avec des illustrations en parfaite osmose. Après cette maxisérie, Victor Gischler a créé le Deadpool corps (le club des cinq), 5 fois plus de Deadpool pour 5 fois plus de délires mortels.
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Coyote Crossing

Coyote Crossing

Victor Gischler

Denoël, Sueurs Froides, 2013



L’Oklahoma. En plein milieu de nulle part. Tellement loin de tout qu’on n’y connait pas le téléphone portable. Au milieu de ce vide sidéral puant l’ennui et la poussière : Coyotte Crossing. Une ville de bouseux qui n’ont rien à envier aux bouseux des villes. On est en Amérique, ne l’oublions pas, et le moindre pékin est armé jusqu’aux dents.

Toby Sawyer s’est retrouvé piégé dans la ville de sa naissance par une paternité impromptue. Musicien de bar, il n’était revenu que pour l’enterrement de sa mère, et puis s’est retrouvé coincé là avec un mioche et une femme qui ne l’aime pas. Sa vie se résume maintenant à un mobile home minable pour maison, et un boulot merdique d’adjoint du shérif a mi-temps pour seul revenu. Infidèle, indolent, un peu lent d’esprit, gentil et paresseux, père extrêmement attaché à son bébé, ce qui le sauve d’une totale insignifiance. Et puis…

Et puis soudain, unité d’action, unité de lieu, unité de temps ! En une seule nuit de folie Coyotte Crossing va basculer. Toby va perdre tous ses repères. Il va lui falloir puiser au plus profond de lui-même des ressources dont il ignorait l’existence.

Le voici qui court comme un canard fou à la recherche d’un corps qui a disparu. Un macchabé, ce n’est pas censé quitter une scène de crime par ses propres moyens. Mais voilà, Toby qui devait garder les deux, a préféré aller tirer un petit coup vite fait avec sa copine. Le shériff ? Disparu aussi.

[...] lire la suite sur le blog de Jeanne Desaubry






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