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Critiques de Vincent Delareux (162)
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Le cas Victor Sommer

Ce roman a été un énorme coup de coeur ! D'abord pour le roman bien sûr, mais aussi pour Vincent, avec qui j'ai échangé à plusieurs reprises sur l'écriture et qui est d'une extrême gentillesse.



Dans ce roman, nous suivons Victor, qui vit sous l'emprise de sa mère depuis toujours. Il vit toujours avec elle, célibataire endurci, sans travail, parce qu'elle l'empêche de tout.

Jusqu'au jour où Victor décide en quelque sorte de reprendre sa vie en main, si je peux dire cela comme ça.

Ce roman est très, très, très bien écrit !

Il est court (200 pages de mémoire ) et se lit vraiment tout seul.

J'ai adoré l'ambiance qui se degageait du roman, un mélange d'angoisse, de peur pour le personnage mais aussi de ce qu'il pourrait être capable de faire.



Et l'écriture de Vincent est juste ... wahou !

Une excellente découverte donc, je vous recommande ce roman sans hésitation.
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Le cas Victor Sommer

Un roman très intrigant.



Victor Sommer vit avec sa mère, pour sa mère et n'existe qu'à travers sa mère. Au fil des années, Françoise s'est obstinément appliquée à refreiner toutes envies d'émancipation de son fils et elle n'a jamais laissé personne s'immiscer dans leur duo. Ainsi, après 33 années de vie commune, Victor n'a pas d'emploi, pas d'amis et certainement pas de relation amoureuse. Lorsque sa mère disparaît subitement, Victor est démuni. Va t'il parvenir à intégrer ce monde et ses usages qui lui sont inconnus ? Va t'il être capable d'exister sans sa mère en attendant son hypothétique retour ?



C'est avec plaisir que je retrouve la plume unique de Vincent Delareux. Sa façon de nous plonger dans les méandres de l'âme humaine et d'en extraire toute la complexité et la noirceur est assez fascinante.

En créant une atmosphère sombre et oppressante, l'auteur laisse au fil des pages s'épaissir le mystère autour de la disparition de Françoise, en même temps que nous en apprenons de plus en plus sur la personnalité de Victor.

Ce style d'écriture m'a fait penser aux romans de Catriona Ward que j'ai lus récemment : "La dernière maison avant les bois" et "Mirror bay", bien que les histoires soient différentes.

Même si j'ai été moins captivée par ce premier roman que par le second de l'auteur, "Les pyromanes", qui fût un énorme coup de cœur, il n'en est pas moins une agréable lecture.

J'ai hâte de découvrir le prochain à paraître en août.

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Le cas Victor Sommer

A l’occasion du jury 1eres lignes de ma ville de PAU, j’ai eu l’occasion de lire ce roman

« Le cas Victor SOMMER. »

Petit livre à découvrir vraiment, cependant je ne suis pas d’accord avec l’accroche d' d’Amelie Nothomb dont par ailleurs j’adore les bouquins. Ce n’est pas un mix entre Psychose et les Evangiles ; pas assez tragique ni gore même si le propos ; un homme jeune (33 !) vivant seul avec sa mère incestueuse sur les bords mais surtout manipulatrice et castratrice va essayer de prendre une sorte d’envol vers la liberté…est tragique…ou plutôt pathétique.

En l’espace de 3 semaines vont se dérouler les journées qui conduiront au grand final que j’aurais souhaité plus fun….

Le ton est comique bien écrit fluide et les personnages joyeusement croqués !!!

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Le cas Victor Sommer

Bonjour à toutes et tous! Aujourd'hui je vous parle de Le cas Victor Sommer du très talentueux Vincent Delareux paru en 2020 chez l'Archipel.



Dans ce premier roman, découvrez la vie de Victor, ce trentenaire qui vit complètement aux dépens de sa mère un peu trop possessive.. Un jour celle-ci disparaît mystérieusement mais Victor va-t-il arriver à se débrouiller tout seul, lui qui ne l'a jamais été jusqu'ici ?



Comment vivre et avancer avec tant de mystères autour de soi-même, un père absent et dont on ne parle pas, une mère un peu trop présente et qui vous empêche littéralement de vivre. À travers la poésie des mots de Vincent, avancez au fil de l'histoire et voyez les ravages que la toxicité entraîne, la puissance des non dits et des secrets familiaux qui vont peser leur poids dans votre existence.



Vincent signe ici une histoire sombre mais tellement prenante et maîtrisée ! Des chapitres courts, un roman que vous aurez du mal à lâcher ! Un auteur a lire et à suivre que je vous recommande les yeux fermés !!!
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Les pyromanes

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »

Enfin ça, c'est dans la théorie... en pratique, c'est parfois différent et ce n'est pas Françoise qui risque de me contredire. Entre un père alcoolique et une mère tyrannique, toutes les cases étaient cochées pour qu'elle devienne une enfant de la haine. Moralité, grandir dans un tel milieu hostile, entre maltraitance et inceste, il lui fallut une belle dose de foi pour l'aider à tenir le coup.

Saviez-vous que "...Près de 3 enfants sur 4 – soit 300 millions d’enfants – âgés de 2 à 4 ans subissent régulièrement des châtiments corporels et/ou des violences psychologiques de la part de leurs parents et des personnes qui s’occupent d’eux ?

La maltraitance provoque un stress auquel on associe une perturbation du développement précoce du cerveau. Un stress extrême peut affecter le développement du système nerveux et immunitaire. Dès lors, les enfants maltraités, devenus adultes, sont davantage exposés à divers problèmes comportementaux, physiques ou psychiques".

Extrait OMS.



Pourquoi j’ai aimé « Les pyromanes » ?

Ce livre renferme beaucoup d'humour (bon OK, c'est de l'humour noir, J'en conviens...) mais aussi énormément de maturité face à une actualité qui est souvent encore trop présente autour de nous: les séquelles dune enfance esquintée. La folie pure sous toutes ses formes. Une gifle quant au devenir de ces enfants maltraités.

Nous partons à la rencontre de Françoise, née au mauvais endroit, au mauvais moment. Ce roman c'est son histoire, son destin. Celui d'une enfant devenue femme ayant subi une vie qu'elle aurait probablement souhaitée meilleure.





Malgré un décor sombre, au fin fond d'un petit village rural des années 50, où chaque habitant méprise et radote à la perfection, nous allons donc découvrir des personnes détestables tout comme nous attacher à d'autres plus humaines, notamment Jeanne, la grand-mère de Françoise, seule à lui prodiguer un peu de chaleur. Tout au long de notre lecture la perversité est au rendez-vous, la tension est palpable et ce, chapitre après chapitre et je pense que Vincent Delareux en joue merveilleusement bien. Ce que j'ai particulièrement apprécié aussi c'est qu'il sache doser le thème de la religion sans que ça en devienne assommant.

Bref, un roman noir, superbement écrit que je ne peux que recommander !
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Les pyromanes

Et bien dans ce post je vais vous présenter mon premier coup de coeur brûlant de 2024.

Une fascination incandescente m'a possédée tout le long de cette lecture.

Je suis tombée dans les flammes de l'enfer et je me suis consumée en en voulant toujours plus.

Les ténèbres fondent sur la vie de ces femmes de la famille Sommer comme la misère sur le monde.

Aucun temps mort , la férocité de la condition humaine s'offre à nous tel un tisonnier rougis montrant le chemin de la souffrance intérieure.

Les divers sujets abordés (inceste, meurtres, maltraitances, relations sociales et familiales, addictions, la folie...) glacent les sangs, offrant une parenthèse pour adoucir cette combustion.

Les titres, les noms (notamment du village) ne laissent rien au hasard; tout est travaillé, réfléchi, peaufiné, intelligemment amené pour que des frissons brûlants vous parcourent sans cesse.

La finesse, la légèreté, le côté éphémère et dévastateur de la flamme nous embrase, les âmes les plus sombres sont éviscérées, découpées sans scrupules à la manière d'un Maupassant (auteur normand que je vénère), acerbe et percutant

La carbonisation vous attend, ce livre va vous brûler les doigts et le coeur de désir sans jamais s'éteindre.

Les braises de l'addiction vous appellent, laissez vous consumer et savourez ce feu ardant et hypnotisant !

Vivement le 3ème volet de ce triptyque .
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Les pyromanes

Un roman noir et brûlant !



Un destin tragique, celui de Françoise Sommer. Enfant non désirée d'une femme nymphomane, sa place n'est pas dans ce monde. Tour à tour victime et bourreau, oscillant entre rancune et ferveur religieuse, le bonheur lui échappe.



Vincent Delareux signe ici un roman fort où la lumière n'a pas sa place, si ce n'est celle du feu destructeur. Feu purificateur ou feu des enfers, vous le saurez en lisant ce récit hors norme.

Prières à une sainte, vœux démoniaques, le bien et le mal se côtoient et floutent la frontière qui les sépare. Tour à tour ange et démon, Françoise se débat pour rester en vie. Abimée, saccagée, c'est pourtant l'amour qui la tient debout. Tout d'abord celui pour mémé cocotte, puis pour son Saint Esprit, mais rien ne peut être facile pour elle. Sa vision du monde n'est pas la notre et elle façonne son environnement à ses envies. Détresse, violence, folie, telle est sa vie.



On entre dans ce roman sur la pointe des pieds, voyeurs de ses malheurs, et on en ressort malmenés, ne sachant si on l'a aimée ou détestée. Ce qui est certain, c'est qu'elle a su nous toucher, direct en plein cœur.



Dans toute cette obscurité, de nombreuses phrases font écho. Je n'en écrirai qu'une ici :

"...on n'était jamais seul à se tuer. Les prétendus suicidés n'étaient que des victimes à qui l'on faisait porter le chapeau, et un cœur meurtri supposait l'existence d'un bourreau."



Une magnifique écriture qui sert un roman qui ne ressemble à aucun autre.

À découvrir !
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Les pyromanes

On évolue au fil des pages avec Françoise, enfant unique de Thérèse qui lui mènera une vie faite de sévices et d’emprise psychologique.

L’auteur décrit parfaitement le fonctionnement de ses personnages avec toutes leurs dimensions psychologiques. Il nous permet de suivre le parcours de Françoise de l’enfance à l’âge adulte en nous laissant souvent en apnée face à la violence et à l’ambiance familiale trouble et malsaine.

Un personnage assez central également permettra d’apaiser un peu cette lecture parfois oppressante. Il s’agit de Jeanne, la grand-mère, qui semble presque l’une des seule à avoir cette dose d’humanité qui réchauffe un peu les cœurs face à toute cette noirceur.



Les chapitres courts nous tiennent en haleine et l’écriture acérée mais très fine de l’auteur sont un vrai plaisir. Cette écriture qui comporte un vocabulaire riche et étayé n’en est que plus appréciable car souvent dénuée chez les auteurs récents. Elle est une qualité supplémentaire qui donne envie de découvrir ce que nous réserve Vincent Delareux pour son prochain roman.



Un roman dur mais qui tient en haleine.

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Le cas Victor Sommer

Victor a 33 ans et il vit toujours avec sa mère. Il aimerait s'émanciper, exister, mais cette dernière prend toute la place et l'étouffe. Puis tout s'enchaîne, le cocker meurt et la mère disparaît... mais est-elle aussi loin qu'on pourrait l'imaginer. C'est un premier roman, très noir, plutôt bien mené grâce à un point de vue interne. Derrière le côté intrigue se cache également, de manière très pudique, la question de l'emprise. Je n'en dis pas plus pour ne rien révéler. Je recommande la découverte
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Les pyromanes

𝙄𝙡 𝙨𝙪𝙛𝙛𝙞𝙧𝙖 𝙙'𝙪𝙣𝙚 𝙚́𝙩𝙞𝙣𝙘𝙚𝙡𝙡𝙚



Enorme 𝐂𝐨𝐮𝐩 𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐞𝐮𝐫 pour ce roman : une de mes meilleures lecture de 2023 !

Ne passez surtout pas à côté de ce livre sans vous arrêter : c'est une merveille ! C'est sombre, mais quel texte ! Quel travail de qualité !



Allez, je propose de commencer par vous le pitcher :

Thérèse aime les hommes et les hommes aiment Thérèse. Sa vie s'écoule ainsi, au rythme de ses aventures, et guidée par cette certitude, quand la plus brutale et détestable des nouvelles lui est faite : elle est enceinte. L'intrus est déjà installé depuis environ 6 mois.

Thérèse ne veut pas de cet enfant mais il arrivera quand même. Dans la nuit du 16 au 17 mars, elle met au monde ce petit être sanguinolent et immonde dont elle se détourne immédiatement. Le supplice débutait : elle ne l'avait pas désirée, c'était une fille et elle allait vivre...



Oui, Françoise allait vivre, envers et contre tous, juste assez bercée et aimée par une grand-mère dont la bienveillance en pointillés lui donnerait le minimum pour y parvenir. Elle qui, par sa naissance et jusque dans ce prénom, choisi par son père, viendrait inscrire dans la chair de sa mère sa dangerosité et la rivalité à laquelle elle l'exposait, et les contraintes auxquelles elle devrait se plier... un peu.



Tout comme dans le cas Victor Sommer, l'écriture de Vincent DELAREUX est venue m'embarquer immédiatement. Tout est travaillé avec soin, de la psychologie des personnages au choix des mots. Le champs lexical du feu est très présent et bien exploité. Malgré le drame et le côté très dark de l'histoire qui se déroule sous nos yeux, on n'arrive plus à lâcher ce livre. On tourne les pages, on sourit, on frémit, on frissonne, on grimace, on se perd dans les sentiments qu'éveillent en nous chacun des personnages dans leur dualité psychique. On voudrait tant que ce soit aussi simple que l'amour ou la haine, et pourtant...



Une fois encore, la vraie force de ce roman de Vincent, c'est cette montée en puissance au fil des pages et des chapitres qui laisse son lecteur témoin impuissant, presque voyeur, d'une histoire qui le dépasse et dont il n'ose croire où elle va l'emmener.



Les grands thèmes freudiens du déni, du rejet, de la toute-puissance, de l'intrusion, de l'infraction psychique sont distillés avec pertinence dans une intrigue explosive. Ajoutons celui de la mère tentaculaire (que l'on retrouve ici, comme dans Le cas Victor Sommer), la question de l'héritage familial et des répétitions intrafamiliales et celui des maltraitances diverses. Vous pouvez imaginer ce qui vous attend... mais sachez que vous êtes encore loin du compte !



Ce livre est un 𝗽𝗲𝘁𝗶𝘁 𝗰𝗵𝗲𝗳-𝗱'𝗼𝗲𝘂𝘃𝗿𝗲, une étincelle qui enflamme tout sur son passage et qui ne pourra pas vous laisser indifférent !
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Le cas Victor Sommer

𝙌𝙪𝙖𝙣𝙙 𝙡'𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙨𝙩 𝙢𝙖𝙡𝙖𝙙𝙚 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙥𝙖𝙨𝙨𝙚́ 𝙩𝙧𝙤𝙥 𝙡𝙤𝙪𝙧𝙙, 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙩𝙧𝙪𝙞𝙧𝙚 𝙡'𝘼𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧 𝙚𝙨𝙩-𝙞𝙡 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙧𝙚 𝙥𝙤𝙨𝙨𝙞𝙗𝙡𝙚 ?



J'ai eu un ℂ𝕠𝕦𝕡 𝕕𝕖 ℂœ𝕦𝕣 pour ce livre et la plume de son auteur !



Dans ce roman psychologique sombre, Vincent DELAREUX nous entraîne au cœur du fonctionnement du cerveau, dans ses zones les plus sombres et complexes. Il nous amène à redécouvrir la psychanalyse à travers un texte bien documenté dont la plume fluide donne une facilité d'accès à tous et nous immerge dans son intrigue dont les rebondissements plairont sans aucun doute aux amateurs de suspense



Je vous le pitche rapidement :



Jeudi. Pour Victor, c'est le jour du rendez-vous chez son psychiatre, le Dr Bernard Adam. Victor a 33 ans. Il vit toujours chez sa mère, une mère étouffante, envahissante, tentaculaire, à laquelle il ne parvient pas à échapper. Elle l'empêche d'avoir des amis ou de travailler, sous prétexte de prendre soin de lui et de savoir ce dont il a besoin.

Victor aime sa mère et il est coincé dans cet amour, torturé, aux prises avec une forte ambivalence, entre son devoir de prendre soin d'elle et ses pensées et désirs d'émancipation. Ces dernières le font l'attaquer et en pensées ou dans ses rêves, allant jusqu'à souhaiter qu'elle soit morte. Mais, "Maman est toujours en vie", comme le rappelle inlassablement Victor à son psychiatre.



Dans ce couple mère-fils, personne n'est jamais venu faire tiers jusqu'à présent. Pas d'homme, pas de père, pas de grands-parents. Juste Victor et "Maman". Pas étonnant alors que le seul homme présent dans sa vie, le Dr Adam, puisse incarner ce père inconnu, dont il pourrait avoir les traits, des traits entre-aperçus quelques secondes sur une photo lorsqu'il avait 10 ans. Et puis son travail c'est justement de l'aider à s'individualiser !

Enfin, dans cette amorce de séparation, une autre personne va venir bousculer les choses, Eugénie, l'autre femme...

Et alors que des évolutions sont perceptibles, alors que c'est le jour de l'anniversaire de "Maman", elle disparaît soudainement...



Dans ce roman, raconté à la 1ère personne, et qui s'échelonne sur un peu plus de 3 semaines, on suit Victor et ce qu'il écrit de ses journées dans un cahier. On accède ainsi à l'évolution de sa pensée, de ses décisions.



Le choix de ce type de narration est très pertinent car il permet d'interpeller immédiatement le lecteur à cette place de témoin visuel du déroulement des faits 𝘢 𝘱𝘰𝘴𝘵𝘦𝘳𝘪𝘰𝘳𝘪. C'est efficace et on se connecte très vite à Victor qui va générer des sentiments ambivalents chez nous, en miroir des siens.

Au fil des chapitres, des journées, on se sent de plus en plus empêtré dans une toile d'araignée dont on ne sait comment on va pouvoir se sortir.



La fin n'est pas réellement une surprise, on peut la pressentir dès le début. Mais la force de ce roman est sa capacité à accompagner la montée en puissance des ressentis de son personnages principal et notamment de sa sensation d'étouffement et de son angoisse. C'est la compréhension du mécanisme qu'il permet qui fait de ce livre tout son intérêt, jusqu'à en donner des frissons au lecteur.



Confrontation au réel, construction fantasmatique, pulsions de vie et pulsions de mort, Œdipe, passages à l'acte, objet contraphobique, rituels, confrontations aux affects, manipulation ou encore déni, tant de concepts freudiens réunis dans un même texte, dans un même cas.



Quand les parents s'emmêlent et s'en mêlent, quand la réalité se construit sur des confusions de places, des problèmes de limites, que la toute-puissance d'un parent fait intrusion dans le moi en construction de l'enfant et que s'installe alors, pas après pas, baiser après baiser, en lieu et place de la sécurité et de l'estime de soi, une certitude plus forte encore, un dysfonctionnement inquiétant, une lutte pour la Vie...



Un coup de cœur pour ce 1er roman, tant pour son histoire que sa structuration. J'attends la suite des romans de Vincent sur la famille Sommer avec impatience !
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Le cas Victor Sommer

J'avais une petite panne de lecture mais ce roman m'a bien aidée. Je l'ai dévoré.



Victor est victime d'une mère pathogène. Ce trentenaire vit seul avec cette femme infirme. L'héritage qu'elle a perçu permet aux deux de vivre sans travailler. Il permet surtout à cette bonne femme de maintenir serrés les liens. Victor n'est rien sans sa mère. Il n'existe qu'au travers d'elle.



Les chapitres défilent. J'ai été happée dès les premières lignes. Vincent Delarieux est un magicien des mots. La plume est splendide, fluide et poétique.

Ce thriller psychologique est captivant. Suivre l'histoire du point de vue de Victor est un régal. On voudrait lui indiquer la voie, le secouer, mais il est pris au piège. Nous aussi!

L'homme cherche à s'emparer du monde qui l'entoure. À exister. C'est à la fois oppressant et inspirant.



Ce livre est un coup de cœur. J'ai hâte de lire Les pyromanes, le second de l'auteur.
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Les pyromanes

J'ai découvert Vincent Delareux en lisant son premier roman, Le cas Victor Sommer. Victor, ou la dernière ramification de la famille Sommer. Avec Les pyromanes, on se rapproche du tronc. C'est pas joli joli. C'est un peu comme déplier un éventail pour observer l'illustration complète. Victor, le fils, Françoise, la mère, Therese, la grand-mère, Jeanne, l'arrière-grand-mère, la soeur, le père, etc.



Françoise grandit sans amour et baigne dans la violence. Entre un père alcoolique et une mère démente, comment se construira-t-elle?

De génération en génération, les traumas se succèdent. Les branches de l'arbre Sommer sont pourries. Il faut dire que le bourg dans lequel végètent ses racines n'est pas hyper fertile. Les habitants sont les témoins silencieux des pires méfaits. Ils se connaissent tous, savent les lubies et défauts des uns et des autres mais ne les dénoncent pas. Les déviances sont légion.



L'humour est aussi noir que l'histoire. Vincent Delareux a une plume mordante et brûlante. Les personnages principaux et secondaires sont attachants et/ou détestables. L'auteur maîtrise toutes les formes de folie: héréditaire ou provoquée, chronique, latente ou foudroyante. Il la révèle si subtilement que nous plongeons aussi.



C'est un véritable coup de cœur.

De la construction du récit à celle des personnages, des dialogues aux descriptions, de la première lettre au point final, tout m'a plu. TOUT. Un vrai régal.

Un roman qui sort du lot.
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Les pyromanes

Wahouuu un roman Brûlant, Diaboliquement sulfureux, noir, qui aborde plusieurs thèmes…

Un page Turner addictif !

L’auteur 📝✍️ n’a pas ménagé sa peine pour nous plonger dans ce que l’âme humaine a de plus noir , un roman atypique, inclassable, original… je dirais presque « gothique » s’il s était déroulé à une autre époque !!!

Une plume incisive , fluide, les chapitres sont courts et s ´ enchaînent dans une ambiance mystique, sombre, parfois malaisante, parfois malsaine…

L’auteur nous malmène et nous entraîne les flammes 🔥 d’un enfer dont personne ne peut sortir indemne, le sujet est brûlant .

Un gros travail de recherche a été réalisé, avec des références bibliques, historiques, mythologiques, littéraires, musicales….

Il nous parle d’ héritage karmique familial, de souffrances psychologiques, de non dit, de vie , de mort, de croyances religieuses, de mysticisme, d’amour, de haine…. De résilience ou pas…

Un roman choc qui ne vous laissera pas indifférent !

Je conseille fortement !

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Les pyromanes

iLes Pyromanes, je n'ai qu'un seul mot magistral !! Cela donne tout son sens au Cas Victor Sommer. On est embarqué dans la folie intelligente de Françoise, on lui pardonne tout car son existence depuis son arrivée sur terre n'est que souffrance, on plonge littéralement dans l'abîme des passions humaines. Je dis bravo, j'adore cette façon d'écrire, quand on commence à lire on a envie d'aller au bout pour savoir. Merci Monsieur Vincent Delareux !!
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Les pyromanes

Les Pyromanes" de Vincent Delareux, c'est du feu pur en littérature ! L'intrigue tient en haleine avec des rebondissements qui brûlent de suspense. Les personnages sont intenses, leurs relations font des étincelles. La plume de Delareux, c'est comme une flamme qui vous captive. Ma critique complète révèle tous les détails de cette lecture enflammée. À découvrir absolument pour une dose de passion et de mystère ! 🔥
Lien : https://lecturepassonante.bl..
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Les pyromanes

J’ai terminé l’année avec un véritable coup de cœur !

123ème - et dernier, livre dégusté en 2023, Les Pyromanes, de Vincent Delareux, me laisse sans voix.

Happée par ce véritable chef-d’œuvre de noirceur, j’ai été conquise. Aussi bien par la maturité et la prodigieuse écriture du jeune auteur (Delareux n’a que 26 ans !), que par les personnages qu’il a su finement ciseler et l’ambiance de folie qui plane sur ce récit.

Quelque part dans la Manche, dans les années 50, Brèzeville, un petit village d’une centaine d’âmes. Thérèse Sommer est une garce. Elle trompe son mari à longueur de journée, et ce ne sont pas les prétendants qui manquent. C’est ainsi que nait Françoise, une enfant non désirée que Thérèse accueille comme une rivale. Maltraitances, inceste, humiliations. C’est ce que subira Françoise jusqu’à ses treize ans. C’est aussi ce qui va la forger.

Vincent Delareux croque des personnages détestables, les hommes en particulier : alcooliques, vicieux, pédophiles, lâches, veules. La gente féminine n’est pas épargnée : les femmes sont autant de langues de vipère, de commères, de marâtres, de peaux de vache sans vergogne.

La seule qui tire son épingle du jeu, c’est Jeanne, la grand-mère maternelle de Françoise.

En bref, Les Pyromanes est un récit peuplé de protagonistes que j’ai détestés pour la plupart. Mais quel plaisir j’ai pris !

Vice, vertu, amour, haine, inceste, religion, famille… toutes ces valeurs se croisent et s’entrecroisent dans ce roman absolument captivant, digne d’un Goncourt !

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Le cas Victor Sommer

Ce roman n'est ni un polar, ni un thriller, mais une tranche de vie, sombre et glaçante, de la famille Sommer.

Victor est un Tanguy malgré lui, que sa mère a formaté à un quotidien auprès d'elle. Sournoisement, elle joue sur l'affect pour immiscer ses idées et sa perception du monde, enfermant son fils dans une relation toxique qu'il cautionne jusque là.

L'auteur dépeint magnifiquement bien ces moments scellés par la répétition et l'usure, qui cadenassent toute rébellion. Les petits bourgs ruraux, loin de la frénésie des grandes villes sont plus enclin à accueillir ce type de relation familiale.



Dépendants l'un de l'autre, les journées s'égrènent au rythme de l'achat du journal et des tisanes au thym de la mère. Mais Victor aspire à un minimum de liberté, ne serait-ce que financière.

Lorsqu'il s'essaie à un job proche de chez lui, sans l'approbation de sa mère, et que le destin pose une ancienne camarade de classe sur sa route, la chrysalide se fend. Les certitudes de Victor se brouillent et sa perception de l'inconnu évolue.

Une seule évidence se profile alors : l'attachement insecure de sa mère l'étouffe, il sature.



Le lecteur est un réel spectateur. Nous suivons l'évolution presque inévitable de cette trame. Démunis de toute intervention, les pages se tournent toutes seules, pour s'enfoncer toujours plus dans le dramatique de la situation.

Cela aurait-il pu se terminer autrement avec le si peu de clé en main ? À vos analyses 😉

Le personnage fictif de Victor est sûrement loin d'être un cas isolé, et cela laisse à réfléchir sur l'éducation, l'isolement et la prise en charge familiale.
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Les pyromanes

🔥 Bref résumé :

Dans un village de Normandie 🦁, Thérèse Sommer attise le désir des uns et le mépris des autres. Femme libre et indépendante, elle désire, dirige et consume, puis jette à sa guise. Mais lorsque Françoise, enfant non désirée, pointe le bout de son nez, la jalousie dicte la maltraitance sans limite d'une mère envers sa fille. L'une d'elles est de trop.



Ayant déjà lu "Le cas Victor Sommer" , j'ai d'autant apprécié la fin de ce roman en imbriquant les pièces du puzzle. Mais que vous commenciez par l'un ou l'autre, la lecture est indépendante, donc à votre bon vouloir, d'autant qu'ils sont tous les deux étincelants de réalisme, de noirceur, d'espoir et d'humanité (quelle soit lumineuse ou non)



⚡Les romans de Vincent Delareux sont emprunts d'une fine et sombre psychologie. Ses personnages sont des écorchés vifs qui sillonnent leur chemin de vie avec un bagage encombrant.



⚠️ Âmes sensibles, sachez que vous entrez dans un monde funeste, où la lumière et les ténèbres s'entremêlent. La violence physique et psychologique se côtoient, entre manipulation, perversité et inceste. Vous reprendrez votre souffle avec des doses d'amour insufflées par l'auteur au fil des pages, tantôt poignant, céleste et rassurant, tantôt douloureux, tyrannique et cruel.



📖 Si vous pensez sombrer dans les méandres des bas instincts humains, vous irez, car l'auteur nous y plonge sans détour, sans pincette. Ses personnages sont criants de réalisme, parfaitement sondés et maîtrisés.

Prenez un village paisible, des anciens clairvoyants, des voisins bavards, des paillettes de religion saupoudrées sur des tranches de vie, un couple où se mêlent alcool, tromperie, orgueil et lâcheté, une fillette qui survit, un cousin qui bouscule la boule à neige, vous obtiendrez des cœurs et des âmes meurtris, parfois incompris et décriés, flambant dans des quotidiens qui les consument de l'intérieur.



Point de lecture en diagonale, chaque ligne vous apporte détails, précisions et addition. La plume est aiguisée, alors prenez du recul, ne vous laissez pas happer par la violence qui s'écoule. Captez la lumière, la persévérance et l'espoir, la témérité et l'audace, la réflexion et la qualité d'esprit des personnages (et de l'auteur).



Les références littéraires sont nombreuses, d'où la richesse supplémentaire offerte par l'auteur dans ce roman. L'omniprésence de la religion est parfaitement bien dosée, tout en lui consacrant la place nécessaire, sans caricature, sans voyeurisme, avec délicatesse. Ce premier roman est d'autant plus bluffant lorsque que l'on rencontre son jeune auteur qui prouve que derrière un sourire, un visage lumineux et une conversation légère, se cache la profondeur d'un homme, quel que soit son âge, avec ses réflexions, sa culture, son passé, ses valeurs, son empathie et sa foi en l'avenir. Merci Vincent Delareux pour ce génialissime moment de lecture 🙏🥰. Je serai au rdv pour le prochain 🔥

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Les pyromanes

J'ai adoré!

Ce livre m'intriguait depuis un moment !!

C'esr une très belle découverte livresque !!! J'ai lu quasi d'une traite!!!!

Je ne serais pas étonnée que cette histoire soit inspirée de faits réels !!

2 femmes à l'honneur voir plus !

Mère & fille se tiraillent...

Comment vont-elles survivre à cette vie là ???

Si on rajoute une visite à Sainte Thérèse de lisieux alors là !!!

Les gens sont fous depuis toujours...

Il y a des parcours et des histoires folles Dans ces petits villages !!!!

Je suis très contente de l'avoir lu...

J'ai adoré adoré!!!

Je me note de lire le premier roman de l'auteur...



📖Dans un village reculé de Normandie, Thérèse Sommer attise les passions et dicte sa loi : à son mari qu'elle trompe, à sa mère qu'elle méprise, à ses amants qu'elle consume.

Libre et indépendante, maîtresse de son petit monde, on ne lui connaît pas de rivale. Jusqu'à la naissance de sa fille.

Enfant non désirée, Françoise grandit entre haine et maltraitance. Nuit et jour, elle implore le Ciel et les saints de la libérer de la tyrannie de sa mère. L'une d'elles est de trop.

Françoise doit faire un choix : cultiver la flamme d'un cierge pour son salut ou allumer le brasier de la colère ?

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