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Citation de Presence


Les identités religieuses ne sont jamais étanches, surtout à Jérusalem, où les traditions circulent intensément entre les communautés… et la conquête musulmane n’a fait qu’amplifier ce brassage. Le monument le plus célèbre de la ville sainte et là pour en témoigner. – On reste bien groupés ! Si on se perd, rendez-vous au car à midi ! Mu’Awiya, le fondateur de la dynastie Omeyade, s’est fait proclamer calife à Jérusalem en 661. Abd al-Malik, un de ses glorieux successeurs, a fait de même en 85. Entre 688 et 692, il a fait construire le dôme du rocher ; aujourd’hui, c’est l’emblème de Jérusalem, et le plus ancien monument islamique conservé au monde. Pas facile d’interpréter sa symbolique. Ni mausolée, ni mosquée, sa signification échappait souvent aux pèlerins, qui le confondaient parfois avec l’ancien temple de Salomon. D’autant plus qu’à l’époque Omeyade, dix Juifs et dis Chrétiens s’occupaient de son entretien, aux côtés des employés musulmans. Son architecture est d’inspiration byzantine, avec des influences perses. Un large dôme de 25 mètres de haut, des chapiteaux corinthiens, des mosaïques à fond d’or. Le bâtiment vise d’abord à honorer la mémoire d’Abraham, Ibrahim en arabe, cité soixante-neuf fois dans le Coran. C’est sur ce rocher que Dieu lui aurait demandé de sacrifier son fils. C’est donc un message qui parle aux gens du Livre, et aux Juifs en particulier. Mais, si on déchiffre les inscriptions, on découvre que le monument s’adresse aussi aux Chrétiens. Pour ça, il faut se replacer dans le contexte de l’époque. À la fin de 7e siècle, c’est Abd al-Malik qui compile la première version officielle du Coran dont il dicte des passages entiers à ses ouvriers.
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