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4.02/5 (sur 268 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Maitre de conférence à l’Université Paris-Est / Marne-la-Vallée, chercheur associé au CRFJ.

Historien rattaché au Centre de recherche français à Jérusalem, il a publié en 2013 "Jérusalem 1900 : la Ville sainte à l’âge des possibles" (Armand Colin).

Il anime également le projet Open Jérusalem.

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À quoi ressemblera ma chère Jérusalem dans cinquante ans, dans cinq cents ans ? J’ai assez de recul pour n’avoir aucune certitude. Son histoire a si souvent bifurqué… Elle a si souvent été conquise puis reconquise, détrônée puis restaurée, détruite puis reconstruite. Je peux seulement partager avec vous quelques-uns des scénarios possibles. Une ville internationale, une capitale universelle neutralisée, sans passé ni passif sans odeur ni saveur, qui accueillerait le siège de l’ONU sur le mont des Oliviers et qui n’appartiendrait à aucun État en particulier, comme l’Antarctique, la Lune ou la planète Mars ? Une ville-musée transformée en parc d’attractions, un Bible-land rétro-futuriste, avec aéroports, téléphériques, aérotrains et réalité augmentée, dans laquelle chaque pèlerin, grâce à ses lunettes 3D, pourrait visiter les monuments correspondant à ses propres dogmes ou fantasmes religieux ? Une ville théocratique dans laquelle les religieux auraient accaparé le pouvoir, expulsé les laïcs, construit le Troisième Temple, et éradiqué toute trace de culture profane, dans l’espoir fiévreux d’un signe du Messie ? Un désert post-apocalyptique, une ville en ruines, une nouvelle fois détruite par la folie des hommes, et, une nouvelle dois, en attente de sa propre résurrection ? Une capitale pour deux États confédérés, une ville partagée mais non divisée, avec des institutions israéliennes à l’ouest, des institutions palestiniennes à l’est… et au centre de la ville, une municipalité commune, élue par tous les habitants, qui prendrait en charge les besoins de chaque citadin et les aspirations de chaque visiteur, quelles que soient sa religion et sa nationalité ? Olivia et moi, on croit savoir dans quelle ville on aimerait grandir. Et vous ?
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Les identités religieuses ne sont jamais étanches, surtout à Jérusalem, où les traditions circulent intensément entre les communautés… et la conquête musulmane n’a fait qu’amplifier ce brassage. Le monument le plus célèbre de la ville sainte et là pour en témoigner. – On reste bien groupés ! Si on se perd, rendez-vous au car à midi ! Mu’Awiya, le fondateur de la dynastie Omeyade, s’est fait proclamer calife à Jérusalem en 661. Abd al-Malik, un de ses glorieux successeurs, a fait de même en 85. Entre 688 et 692, il a fait construire le dôme du rocher ; aujourd’hui, c’est l’emblème de Jérusalem, et le plus ancien monument islamique conservé au monde. Pas facile d’interpréter sa symbolique. Ni mausolée, ni mosquée, sa signification échappait souvent aux pèlerins, qui le confondaient parfois avec l’ancien temple de Salomon. D’autant plus qu’à l’époque Omeyade, dix Juifs et dis Chrétiens s’occupaient de son entretien, aux côtés des employés musulmans. Son architecture est d’inspiration byzantine, avec des influences perses. Un large dôme de 25 mètres de haut, des chapiteaux corinthiens, des mosaïques à fond d’or. Le bâtiment vise d’abord à honorer la mémoire d’Abraham, Ibrahim en arabe, cité soixante-neuf fois dans le Coran. C’est sur ce rocher que Dieu lui aurait demandé de sacrifier son fils. C’est donc un message qui parle aux gens du Livre, et aux Juifs en particulier. Mais, si on déchiffre les inscriptions, on découvre que le monument s’adresse aussi aux Chrétiens. Pour ça, il faut se replacer dans le contexte de l’époque. À la fin de 7e siècle, c’est Abd al-Malik qui compile la première version officielle du Coran dont il dicte des passages entiers à ses ouvriers.
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En 381, le concile de Constantinople confirme la doctrine trinitaire et envoie l’évêque Grégoire de Nysse à Jérusalem, pour une tournée d’inspection. Grégoire en revient très réservé sur la pratique pèlerinage, alors en pleine expansion. Faut-il aller voir les lieux saints de Jérusalem et les signes du seigneur dans sa chair ? Le seigneur n’a pourtant jamais indiqué le voyage à Jérusalem parmi les bonnes actions. L’esprit saint souffle où il veut : un changement de lieu ne procure donc aucun rapprochement avec Dieu ! Qu’aura-t-il de plus, celui qui se sera rendu en ces lieux ? Comme si le seigneur vivait toujours corporellement à Jérusalem et qu’il était absent de chez nous ! D’ailleurs si la grâce de Dieu était plus grande à Jérusalem, le péché n’y serait pas aussi répandu. Fornications, adultère, vol, idolâtrie, meurtres… Comme des bêtes sauvages, ses habitants se jettent continuellement les uns sur les autres !
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Albert Antébi se trompe, assurément, pour ce qui est de l’avenir. Mais il porte un regard lucide sur le présent de la Ville sainte en ces années 1900. Ce présent, ce sont les fonctionnaires ottomans chargés du recensement qui le décrivent le mieux. En 1905, ils dénombrent 60.000 habitants à Jérusalem, dont un peu plus de la moitié sont juifs, un quart sont musulmans et un quart sont chrétiens. 30.000 habitants vivent désormais dans les faubourgs, à l’extérieur des murailles, et 30.000 intra-muros. À l’intérieur de la Vieille Ville, la plupart des quartiers sont mixtes. Dans le quartier Sa’diyya, à l’est de la porte de Damas, 161 chefs de famille sont musulmans, et 124 sont chrétiens. Dans le quartier Al-Wad, en plein centre de la ville, on compte 388 familles juives et 383 familles musulmanes. Dans le quartier Qilsila, qui correspond au quartier juif actuel, 711 familles sont juives et 548 familles, musulmanes. Dans les quartiers bourgeois de la ville nouvelle, la mixité est également de mise. À Talbiyya et Baqa, autour de la gare ferroviaire, les agents de recensement dénombrent 45% de familles chrétiennes, 30% de familles juives et 25% de familles musulmanes. Au total, c’est bien la mixité qui l’emporte sur la séparation. La polarisation communautaire n’a pas encore segmenté les quartiers et les identités citadines. La municipalité de Jérusalem, au sein de laquelle siègent toutes les communautés, poursuit les travaux d’aménagement et d’embellissement, qui transforment la Ville sainte en une ville moderne et accueillante. En 1900, on inaugure une fontaine publique monumentale, porte de Jaffa. Citadins et visiteurs peuvent s’y abreuver. En 1904, le théâtre municipal ouvre ses portes et, en 1906, les grandes artères sont équipées de lampadaires : la vie nocturne s’anime ! En 1910, la municipalité projette de construire quatre lignes de tramway. Mais en 1914 la guerre interrompt le projet, et le premier tramway de Jérusalem ne verra le jour qu’en… 2011 !
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Finalement, la Jérusalem hasmonéenne est une ville composite, pleine de contradictions. D’un côté, les traditions juives ancestrales se codifient avec la fixation de la Bible en hébraïque, qui pourtant par sa traduction en grec, dans le cadre d’une hellénisation culturelle qui se poursuit. À l’est de la ville, le Temple est agrandi et embelli, il attire chaque année des milliers de pèlerins. Vers l’ouest, de somptueuses villas de style grec sont construites sur les hauteurs du mont Sion. Le mot Judaïsme apparaît à cette époque, pour désigner une stricte observance religieuse et se distinguer des traditions grecques. Mais au même moment, en -104, Aristobule Ier, roi de Judée, prend le surnom de Philhellène et le titre grec de Basileus. Pour obéir aux interdits religieux, les représentations humaines et animales disparaissent sur les monnaies hasmonéennes, qui s’ornent cependant de motifs typiquement grecs, comme l’ancre séleucide ou le laurier, emblème de Zeus et d’Apollon. Ces processus contradictoires coexistent au sein de la société urbaine de Jérusalem. La dynastie hasmonéenne navigue entre ces différentes influences, mais ses héritiers se déchirent. Le royaume résiste aux menaces de l’Égypte ptolémaïque (au sud) et des séleucides (à l’est), mais la puissance de Rome ne cesse de grandir à l’ouest. En -63, pour mettre fin aux guerres fratricides des Hasmonéens, le général romain Pompée s’empare de Jérusalem, après avoir conquis la Grèce et l’Anatolie. En -40, un jeune potentat local profite de ces désordres pour se faire proclamer roi de la Judée par le Sénat romain : Hérode. Né d’une mère arabe et d’un père iduméen, fraîchement converti au judaïsme ; Hérode entre à Jérusalem en -37, extermine les prêtres et les derniers Hasmonéens. Sous son règne, Jérusalem connaît une prospérité inégalée.
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Le règne des Francs à Jérusalem s’achève définitivement comme il avait commencé : par un effroyable massacre… dont les Francs sont victimes, cette fois-ci. En 1248, le roi de France Louis IX (Saint Louis) lance la septième croisade, mais il échoue à reprendre Jérusalem. En 1258, les hordes mongoles déferlent sur la région, s’emparent de Bagdad et de Damas, dévastant tout sur leur passage. Les Mamelouks, qui règnent depuis le Caire sur un nouveau sultanat, repoussent les Mongols et conquièrent Jérusalem en 1261. Leur victoire met fin à des décennies de chaos et inaugure plusieurs siècles de stabilité pour la Ville sainte. En 1267, la rabbin Moïse Nahmanide (dit Ramban), arrivé d’Espagne, découvre une ville ravagée. Mais la contemplation des ruines ne fait que renforcer sa foi et sa détermination.
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Pas facile de comprendre comment cette petite ville perdue au milieu des montagnes est devenue le nombril du monde. D’abord, Jérusalem est presque dépourvue d’eau potable. Jusqu’au milieu du 20e siècle, ce sera une vraie contrainte pour son développement. Il y a bien une maigre source, le Gihon, qui coule au pied du mont des Oliviers. C’est autour de ce point d’eau que les premières populations sédentaires se sont installées il y a environ 4000 ans, à l’époque où je suis né. J’ai alors vu apparaître les premières sépultures, sur le versant oriental du Cédron… et cela n’a jamais cessé depuis. Je suis bien placé pour savoir que le climat de Jérusalem est particulièrement rude. Pas une goutte de pluie pendant six mois de l’année, entre avril et octobre. Des hivers rigoureux, des tempêtes de neige, des étés suffocants, des nuits froides, des orages, du vent. Dans la Ville sainte, le ciel se rappelle souvent au bon souvenir des hommes. Et puis, Jérusalem a toujours été située à l’écart des routes commerciales. Il suffit de regarder une carte, ou de demander à mes amis les oiseaux. Les marchands passent plus au sud, dans le désert du Néguev, pour commercer entre la péninsule arabique, l’Égypte, via le Sinaï. D’autres routes passent plus à l’est, dans la vallée du Jourdain, entre l’Anatolie et la mer Rouge. Où plus à l’ouest dans la plaine littorale. De fait, Jérusalem est une ville assez inaccessible, on n’y vient pas par hasard. Dans ce relief accidenté, trois collines dominent. À l’est, le mont des Oliviers. Dans les traditions monothéistes, c’est sur cette colline que se déroulera le jugement dernier Yom HaDin en hébreu, Yawm ad-Dyn en arabe. Le jour des comptes. Au centre, la colline de l’Ophel. Une acropole qui était déjà un sanctuaire à l’époque pré-biblique. Aujourd’hui on l’appelle Haram ad-Sharif ou mont du Temple. À l’ouest, la colline de Sion, tantôt intégrée aux murailles, tantôt à l’extérieur, comme c’est le cas aujourd’hui. C’est elle qui a donné son nom au sionisme. Ces trois collines sont séparées par trois vallées profondes. La vallée du Cédron, à l’est, sépare la ville du mont des Oliviers ; elle abrite la source du Gihon. La vallée du Tyropéon, au centre, moins profonde, coupe la ville intra-muros en deux. Et elle a donné son nom à l’actuelle rue al-Wad, la vallée en arabe. La vallée du Hinnom, à l’ouest, très encaissée, rejoint les deux autres vallées en contrebas du village de Silwan, au niveau du puits de Job. Au Moyen-Âge, on y avait creusé un énorme bassin pour abreuver les troupeaux, le bassin du Sultan. Aujourd’hui, c’est une salle de concert en plein air. Imaginez un paysan qui puise de l’eau dans le puits de Job pour arroser un arbre au sommet du mont des Oliviers. Il doit gravir deux cents mètres de dénivelé pour à peine un kilomètre de distance ! C’est sûr qu’on n’est jamais venu ici pour faire fortune dans l’agriculture. La roche calcaire affleure presque partout, les sols sont minces, la terre dévale les pentes au premier orage, il faut la retenir avec des terrasses en pierres, que les hommes reconstruisent obstinément depuis des millénaires. Cette roche est percée d’une multitude d’alvéoles et de grottes, dont les habitants de Jérusalem ont toujours fait des nécropoles, des sanctuaires ou des citernes, après les avoir exploités en carrière… un vrai gruyère ! mes racines savent bien que la ville souterraine est aussi importante que la ville en surface : c’est là que sont conservés les morts, les vestiges, les traditions… et l’eau potable. Une dernière chose pour compléter ce tableau idyllique : Jérusalem est située sur la ligne de faille du grand Rift, qui sépare les plaques tectoniques de l’Afrique, de l’Arabie et de l’Eurasie. Vers l’Est, la ville domine le fossé jordanien, le point le plus bas du globe. Les tremblements de terre sont fréquents, destructeurs et meurtriers.
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En fait, Bonaparte n’est jamais venu à Jérusalem, et on sait aujourd’hui que sa fameuse déclaration aux Juifs n’a jamais existé. Ce n’est pas la première fois qu’un récit légendaire détourne le trajet d’un grand conquérant pour le faire passer par Jérusalem… comme si cette onction symbolique forgeait les destins hors du commun. Souvenez-vous d’Alexandre le Grand en -332. Ainsi s’écrit la légende de cette sacrée ville-monde. D’abord victorieuse à Jaffa et Nazareth, l’armée de Bonaparte est ensuite décimée par la peste et mise en échec devant Saint-Jean-d’Acre. Après s’est replié en catastrophe en Égypte, Bonaparte, regagne la France en octobre 1799. Bien qu’infondée, cette légende est pourtant révélatrice d’un changement profond dans les mentalités européennes. La campagne d’Égypte, expédition à la fois militaire et scientifique, a replacé la Terre sainte au cœur de l’imaginaire collectif. Pour la première fois depuis la fin des croisades, l’Europe se tourne à nouveau avec ardeur vers Jérusalem. Quatre ans après avoir publié Le Génie du christianisme, Chateaubriand visite Jérusalem, en octobre 1806. Tout ce qu’il observe el renvoie à la Passion du Christ, de la prison jusqu’au tombeau. À l’intérieur de la ville, c’est le souvenir du quasi-sacrifice d’Isaac qui le saisit. Cette vision macabre, directement inspirée de l’imaginaire biblique, imprégnera tous les récits de voyage du 19e siècle.
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Selebi est particulièrement sensible à la beauté du Haram al-Sharif et à l’atmosphère mystique qui y règne : Le noble sanctuaire ressemble aux jardins du Paradis. Partout des roses, des jacinthes, des buissons de myrte. Le pépiement enivrant des rossignols ! huit cents employés travaillent ici, rémunérés directement par le sultan. Sous les portiques vivent des centaines de derviches, soufis venus d’Inde, du Pakistan, des Balkans, du Maghreb, du Kurdistan, de Perse, de Mongolie. Toute la nuit, sous les lampes à huile, ils lisent le Coran et récitent des incantations. À l’aube, leurs prières sont scandées de telle manière qu’elles étourdissent les amoureux de l’oraison, et les plus mystiques d’entre nous.
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Au milieu du 12e siècle, les cartes circulaires de Jérusalem se multiplient, en se recopiant les unes les autres à partir d’un prototype commun, toujours orienté vers l’est. Ces cartes représentent la Ville sainte comme un cercle parfait, une cité idéale qui serait le nombril du monde ; elles témoignent aussi des nombreux travaux réalisés par Baudouin II (1118-1131), la reine Mélisende (1131-1143), puis Baudouin (1143-1162). En quelques décennies, une nouvelle topographie chrétienne de Jérusalem s’est mise en place. Pour la première fois, le Saint-Sépulcre rassemble dans un même bâtiment tous les lieux de la Passion, depuis sa Cricifixion (Golgotha) jusqu’à la mise au tombeau et la Résurrection (Anastasis) ; les rois latins de Jérusalem y sont enterrés. Son autel majeur est inauguré le 15 juillet 1149, cinquante ans jour pour jour après la conquête. La Via Dolorosa (chemin de croix), autrefois orientée sud-nord (à partir du mont Sion), est désormais est-ouest (à partir de la citadelle Antonia). L’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean occupe 1,5 hectares en plein cœur de la ville (actuel Muristant). On peut y accueillir jusqu’à 20000 pèlerins malades. L’ordre des Templiers installe ses écuries dans les sous-sols de l’ancienne mosquée Al-Aqsa. Le dôme du Rocher, rebaptisé temple du Seigneur, est surmonté d’une crois monumentale. La reine Mélisende, infatigable bâtisseuse, a profondément marqué l’espace urbain de la Jérusalem croisée. À sa mort, en 1161, elle est inhumée dans l’église de l’Assomption-de-Marie, qu’elle a fait restaurer. La prospérité retrouvée de la Ville sainte attire toujours plus de visiteurs ; Ernoul, un écuyer franc habitant Jérusalem, décrit une ville entièrement dédiée à l’accueil des pèlerins.
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