Violaine Costa

A l'approche de Noël, j'ai toujours une tendance à me réfugier dans le monde bienveillant de la littérature pour enfant, cadeau oblige pour ce petit lapin de velours dont la petite histoire saura émerveiller un enfant l'aura déjà acquis chez l'adulte nostalgique.

Pour citation celle de Mr C.S. LEWIS "Un jour, vous serez suffisamment vieux pour commencer à lire de nouveau des contes de fées".



A recommander la version du Père Castor avec les illustrations de Sarah Massimi.

Pour découvrir la légende en douceur



L'originalité du titre tient au fait que le livre se lit dans les deux sens. Dans un sens, l'histoire de Saint Nicolas et lorsque l'on retourne l'ouvrage, c'est le Père Fouettard qui nous narre ses exploits.



Saint Nicolas et le Père Fouettard sont des personnages importants dans mon Grand-Est.

Le 6 décembre, Saint Nicolas apporte des cadeaux aux enfants sages tandis que les chenapans n'ont droit qu'à du charbon de la part du Père Fouettard.



Dans cet ouvrage, la légende n'est qu'assez vite évoquée (la légende de Saint Nicolas est vraiment cruelle). Saint Nicolas parle rapidement de son don, celui qui lui permet de redonner vie aux enfants ayant été transformés en charcuterie.



Ce n'est pas forcément avec ce livre que l'on découvre la légende. Ici, il s'agit plus d'un conte, quelque chose de plus laïc je dirais... Une jolie histoire.



Le point le plus intéressant concerne surtout le Père Fouettard.

Il est ici représenté sous les traits d'une petite créature un peu bourrue mais vraiment attachante.

Et c'est d'ailleurs le cas également dans le texte.

Le Père Fouettard nous devient fort sympathique.

Après tout, c'est Saint Nicolas qui distribue des bonbons aux enfants et leur donne des caries !

Et il explique à quel point cela peut être bon de ne pas toujours être sage.



C'est un point de vue très originale en littérature jeunesse.

Sortir du droit chemin peut aussi avoir des bienfaits.

Alors que la légende réelle a tendance à faire culpabiliser, ici on nous explique que ce n'est pas si grave de ne pas toujours être parfaits.

D'ailleurs, quel enfant est toujours sage ? Il aurait fallu rouvrir les mines de charbon rien que pour moi... ^^

Je trouve le discours très libérateur, même s'il s'éloigne de la tradition.



Les illustrations sont superbes, très gaies et fourmillent de détails. On a l'impression de pénétrer dans un magasin de jouets un peu magique.

Je suis vraiment sous le charme des crayons de Violaine Costa.



Le texte est court, les phrases simples et le vocabulaire accessible aux plus petits.



Une très jolie découverte !

A vous maintenant de choisir entre Saint Nicolas et le Père Fouettard...
Lien : https://demoisellesdechatill..

Voici un album jeunesse plein de poésie.

Le roi Mi est un chat convaincu de sa propre importance et qui aime que son valet, un petit garçon, lui donne toute son attention. Un chat très snob évidement. Jusqu'au jour où, le valet n'est plus disponible...

Une histoire écrite comme un poème pour parler de l'importance d'être gentil et de rendre ce que les autres nous donne comme amour.

Merci à Babelio qui m'a envoyé ce joli livre pendant le Masse Critique spécial livre jeunesse.

Des dessins très graphiques,

Camaïeux de jaunes, gris et bleus,

Un chat, roi tyrannique ;

Son valet, petit garçon, veut

Satisfaire son maître coquet

Au point de finir épuisé.

Le roi, enfin, se reprend,

La tyrannie laissant place à l'amitié.

Un bel album au vocabulaire châtié,

Violaine COSTA, compliments!!!!



MERCI à Babelio de m'avoir permis de découvrir cette auteure-illustratrice.

Le roi Mi est un chat tyrannique

Qui exploite son fidèle valet

Tant est si bien que c'est la panique

Lorsque son lit, le valet ne veut plus quitter.



Retournement de situation savoureux

C'est au roi Mi d'être aux petits soins

Pour son fidèle valet un peu capricieux

Afin que le mal parte au loin.



Une belle histoire d'amitié entre un chat et un enfant,

Drôle de surcroît et écrite en quatrains

Magnifiquement illustrée de dessins aux détails charmants

Où le bleu se mêle au jaune dans un tourbillon aérien.



Vous l'aurez compris

Conquise je suis

Par cet album trop mignon

Sur nos fidèles et capricieux compagnons

Fin décembre, j'étais l'heureuse gagnante du concours organisé par la talentueuse Violaine Costa! Et je fus vraiment gâtée, un peu à l'image de notre boule de poils royale, car en plus de recevoir l'album magnifiquement dédicacé, j'ai reçu une pochette remplie d'impressions toutes plus belles que les autres! (Dont un coup de cœur qui finira encadré dans mon bureau). Le tout, envoyé dans une enveloppe elle-même personnalisée qui a charmé mon facteur, d'ailleurs.

Je fus donc sélectionnée pour recevoir cet album poétique plein d'humour sur un roi chat tyrannique qui règne d'une main de fer sur son fidèle valet qui est toujours là pour le nourrir, le brosser et subir ses différentes lubies. Jusqu'au jour où ce dernier tomba malade... Un joli conte qui parlera à beaucoup de propriétaires de chat!

Les illustrations sur fond blanc sont pourtant si chaleureuses, pleine de détails ornementaux qui font le charme de cet album! J'avais déjà présenté "Princesse Souris" qui avait été illustré par elle aussi et c'est toujours un plaisir pour les yeux!
Lien : https://flolie.home.blog/202..

Pour Noël un petit garçon reçoit un beau lapin de velours. Celui-ci ne se fait guère d’amis parmi les autres jouets et le petit garçon ne s’intéresse pas à lui. Une nuit, le cheval à roulettes explique au lapin qu’un jouet peut devenir vrai si l’enfant l’aime en vrai. C’est ce qui arrivera au lapin de velours, mais le cheval à roulettes l’a prévenu : cela peut faire souffrir...

Quatre quarts, c'est un tout.



Et on peut affirmer que les quatre individus de cette histoire se complètent, 1/4 de complexe chacun.



Ah ben bravo, diriez-vous d'un air renfrogné.



Mettre le doigt dessus et appuyé dans la chair moelleuse, faire un double tour de ceinture et y ajouter un trou, quelle affaire!



Porter la main en toise bien haut pour décrire à la vendeuse ce qu'il faudra vêtir d'une expression soucieuse et cette dernière de glisser un regard sur le biais vers le bel enfant aux joues pourpres.



Ou marquer la toise en se félicitant avec emphase tout en se baissant. Quelques centimètres paresseux, déja ça de pris.







Qui ne sait jamais trouvé trop gros, trop petit, trop grand ou trop maigre?



Pour les personnages de l'histoire, c'est a s'en rendre malade.



D'avoir mangé des fourmis pour être plus petit, terre à terre et ne plus avoir la tête dans les nuages.



Incommodé d'avoir bu des litres de soupe pour prendre de la hauteur.



Et un autre de manger comme dix gourmands ou de se serrer la ceinture pour une demi personne, faire l'impasse des bons petits plats.



C'est difficile d'atteindre son idéal.



Quelle solution préconiser? Le sport?



Si la machine à idéal n'existe pas, il faudrait peut-être l'inventer?



Et c'est ce qu'il tente seul, puis à plusieurs.







Les illustrations pastels sont douces, d'une fantaisie légère comme des bulles de savon, nous espérons que la résolution sera tout aussi lumineuse que les fonds blancs des images.







Les déboires des quatre sont amusants, rire de leurs soucis, c'est un peu savoir rire de soi.



Ils se creusent les méninges, mutualisent les efforts, à deux puis à quatre.



La solution réside peut-être dans le fait de se montrer entier.



On est ce que l'on est, seul, mais à quatre de quatre quarts, c'est sympa aussi.



Et ainsi Petitmaigrangro, tout entier, trouva quelqu'un pour aimer ses défauts.



Blondebrunerousse.







C'est farfelu et une chouette façon d'amener cette thématique des complexes, voire de la différence.



Les auteurs laissent aux jeunes lecteurs le soin d'en tirer la morale ou les conclusions qu'ils souhaitent.

Un petit album jeunesse pour une histoire toute simple écrite par une classe de CP-CE1 et illustrée par Violaine Costa.

L'histoire est celle de Leira, une jeune orpheline japonaise qui rêve de devenir poétesse.

Mais écrire des haïkus est traditionnellement réservé aux hommes.

Leira, confrontée aux moqueries de ses camarades, finit par les charmer grace à ses mots et parvient même à obtenir le soutien de son professeur.

Une histoire toute simple qui véhicule de beaux messages : ne pas s'arrêter aux limites que veulent nous imposer les traditions ou notre environnement, et surtout toujours croire en ses rêves et se donner tous les moyens de les réaliser ou au moins d'essayer.



Toujours autant charmée par les illustrations de Violine Costa, un peu moins par la colorisation de cet album que je trouve malheureusement un peu terne.



Il aurait été judicieux aussi vu le public auquel est destiné cet album que la notion de haïkus soit détaillée et expliquée en préambule de l'histoire.

Ce qui m'a d'abord séduit dans cet album jeunesse c'est l'originalité de cette double entrée un côté pour le Saint Nicolas, un autre réservé au Père Fouettard, et une "fin" qui se trouve du coup au milieu de l'album et qui permet de faire le lien entre les deux parties.



Un concept original et qui séduit vraiment les enfants, pouvoir prendre le livre dans n'importe quel sens, mais quel bonheur !



Un album illustré de toute beauté, la couverture bleue et rouge, avec ses dorures est superbe. Quant aux illustrations intérieures, elles sont merveilleuses, elles regorgent de détails irrésistibles.



J'aime beaucoup le dessin tout en rondeur et en douceur, ça rend les illustrations très agréables avec un petit côté enfantin presque doudou, qui nous donne envie de plonger dans ce monde.



Le livre nous parle de St Nicolas, dont la légende est bien connue chez nous et c'est tant mieux, parce que la légende n'est pas détaillée dans l'album. L'angle choisi est de nous présenter St Nicolas le grand évêque qui a le pouvoir de récompenser les enfants qui savent être sages et seulement ceux-là.



Car les autres c'est au Père Fouettard de s'en occuper. Et quel personnage que ce Père Fouettard ! Il râle parce que c'est pas de sa faute si les sales mômes ont des caries, c'est St Nicolas qui leur donne des bonbons après tout.



Mais surtout qu'est ce qu'il est fun ce Père Fouettard, il aime faire du bruit, il préfère la campagne à la ville, il est pas toujours au top de la propreté, il aime bien sortir un peu du droit chemin pour découvrir le monde, après tout la vie n'est elle pas un peu plus belle comme ça ?



Vous l'aurez compris je suis définitivement team Père Fouettard, par contre Anastasia même si elle trouve le Père Fouettard mignon, elle préfère toujours St Nicolas, qui selon ses propos "est plus carré".



Un super chouette album, savoureux à souhait, qui fait bien sourire et même réfléchir les enfants

Je tiens d'abord à remercier les Editions Père Fouettard pour la découverte de cet album dans la dernière Masse Critique de Babelio.

Album à double entrée, un côté blanc, un côté noir. Un côté pour Saint Nicolas, qui nous présente sa bienveillance, la manière dont il récompense les enfants sages. Un côté pour le Père Fouettard, qui se retrouve à avoir le mauvais rôle pour s'occuper des enfants pas sages dont Saint Nicolas ne veut pas s'occuper.

On ressent une rancoeur vis à vis de celui-ci.

Les illustrations sont colorées, elles nous font rentrer facilement dans l'ambiance de Noël. Par contre, j'ai eu du mal à identifier le personnage du Père Fouettard. Cette sorte de petit hamster est loin de l'image que je peux me faire de ce personnage noire et terrifiant.

L'histoire en elle-même est très simple et très courte. Je trouve par contre qu'il faut connaître l'histoire de Saint Nicolas pour comprendre certains détails. C'est dommage, je pensais avoir autre chose avec cet album.
Lien : https://laptitesourisduweb.s..

Les dessins dotés d'une belle délicatesse m'ont attirée et avec ce titre appelant à la poésie, j'aurai aimé avoir une introduction sur ce qu'est un haïku. Déjà intéressée par le Japon, je reste familière à sa culture mais pour un néophyte complet, d'entrée de jeu, cela me semble un peu abrupt. Les haïkus qui composent l'album ne sont pas si incroyables que ça..Et la morale est de persister à croire en ses rêves, ce qui est beau, j'en conviens mais l'album n'est pas assez consistant pour ses quelques pages.

Cet album va tout aussi bien pour une petite fille, que pour un petit garçon. Vous trouverez à l’intérieur, 3 enveloppes, la 1ère pour y mettre « les petits mots de félicitations », la 2ème pour y mettre « la petite mèche de cheveux » et la 3ème « ma pochette à souvenirs ». On y trouve également plusieurs chapitres, bien distincts : « notre vie avant toi », « ma grossesse », « ta naissance », « tes premiers pas dans la vie », « le monde est à toi ». Il y a beaucoup d’emplacements pour y coller des photos, peut-être même un peu trop à mon goût. Soit on remplit les lignes en écrivant un ou quelques mots, soit cocher des cases. Un joli album à s’offrir ou à offrir !

Quatre quarts c'est l'histoire de la vie ! Le cycle éternel des insatisfaits !



Rien que ça !



Quatre quarts c'est quatre personnages insatisfaits de leur sort : un gros qui veut maigrir, un maigre qui veut grossir, un petit qui veut grandir et un grand qui veut rapetisser.



Oui mais voilà leurs efforts, si intenses soient-ils, ne servent à rien, bien au contraire...



Alors peut-être une machine bizarroïde pourrait-elle les aider dans leur quête respective ?



Une histoire un brin loufoque pour faire comprendre aux enfants que des fois il vaut mieux s'accepter tel que l'on est au lieu de vouloir absolument changer.



Et que ce faisant on va peut-être pouvoir trouver sa moitié ou son double et se compléter de la plus belle des manières, car nos différences nous enrichissent.



Une drôle d'histoire qui fait réfléchir et surtout qui fait d'une pierre deux coups puisqu'elle va permettre de faire réviser les fractions aux enfants, un quart + un quart forment une moitié, et deux moitié un tout !



Des illustrations tout en détail pour ces personnages irréalistes avec une colorisation minimaliste mais toute en fraîcheur.

Célestine et Zéphir sont frère et soeur.



Mais voilà, alors que Zéphir l'avait mis en garde, Célestine tombe malencontreusement sur l'avion qu'il avait fabriqué de ses petites mains.



Fou de rage et épris de vengeance, il se met à déchirer tous les petits papiers sur lesquels Célestine avait fait ses plus beaux dessins et écrit les histoires qu'elle aime à s'inventer.



S'en est trop, chacun part bouder de son côté et ronchonner contre l'autre, le coeur lourd de chagrin, les yeux plein de larmes, le silence empli de reproches s'installe entre eux.



J'ai trouvé l'image de la pelote pour symboliser le chagrin de chacun très accessible et intéressante que ce soit pour montrer le lien qui continue à les relier malgré tout, ou exprimer le poids des noeuds que chaque rancoeur ruminée fait naître dans leur petit coeur.



Et puis ces illustrations, vous avez vu cette merveille, elles sont pleine de douceur, de délicatesse, de finesse et foisonnent de détails, je suis fan du travail de Violaine Costa.

A partir de 6 ans



Un album qui traite de la différence, ou comment quatre quarts, Gros, Maigre, Petit et Grand, s’agglomèrent, pour ne faire qu’1. Elémentaire, certes, mais le récit laisse perplexe. Le dessin est plein de fantaisie et de fraîcheur, de détails, mais peu lisible. On trouve cependant de jolies idées, mais gâchées par la volonté d’originalité à tout crin.




Lien : http://bibliotheque.brest-me..

Au pays des Quarts, le gros aimerait maigrir, le maigrir voudrait grossir. Quant au petit, qu’est-ce qu’il aimerait être plus grand ! Le grand, lui, se verrait bien plus petit… Ils font alors chacun des efforts, entre régimes et sports, mais bientôt, il leur semble évident que rien ne marche (c’est parfois même pire !) et qu’il ne reste plus qu’à inventer une machine pour les remodeler selon leurs envies…



Voilà une histoire un peu farfelue où des Quarts aux problèmes variés vont essayer de tout faire pour ne plus être grand, gros, petit ou maigre. Chacun essaye des choses dans son coin, avec des résultats le plus souvent ratés, jusqu’à ce qu’ils commencent à s’allier, pour faire des Demis, et enfin pour faire un Tout. Et c’est un peu bizarre d’être en entier et plus en quart mais lorsque l’on trouve quelqu’un d’autre comme soi, tout va beaucoup mieux… Encore plus de fantaisie dans cet album étonnant, qui s’intéresse lui aussi à l’apparence et aux complexes qu’on en retire parfois. Mais aussi beaucoup d’humour, que l’on retrouve non seulement dans le texte mais aussi dans les illustrations foisonnantes et pleines de détails de Violaine Costa. Un trait fin, des couleurs toutes douces et des personnages tout en rondeurs délicates, des machines délicieusement tarabiscotées, ça donne un livre aussi savoureux qu’un véritable quatre-quarts sortant du four et tout juste saupoudré d’amour. Un très bel album là aussi !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..