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Critiques de Virginie Bégaudeau (36)
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June

Je lis rarement de la littérature érotique, et je trouvais que ce récit partait plutôt bien. Colorado, années 70, June n'est pas vraiment épanouie dans son mariage. Lorsque sa jeune voisine, Elsa, l'initie à des pratiques qu'elle ne connaissait pas, comme le cunnilingus, elle ne peut résister et commence à s'éprendre d'elle. C'est ce que désirait Elsa: une amante prête à tout abandonner pour la suivre en cavale!

Ce que June ne sait pas, c'est qu'Elsa a june destination bien précise en tête: la maison Carpenter, célèbre pour ses débauches sexuelles, sorte de secte du sexe.

Dès l'arrivée dans cette maison, dirigée par le très antipathique Adrian, je n'ai plus pris aucun plaisir à suivre ces deux Thelma et Louise libérées. Les voici maintenant au coeur de pratiques masochistes brutales initiées par Adrian, qui a lui seul gâche tout le roman. Reste Sacha, rencontré en route, jeune hippie doux et sensuel, qui tentera de protéger June.

J'ai fini le roman à la va-vite, n'aimant pas spécialement le glauque, dommage.
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Hold-Up 21

L’incommensurable tragédie qui s’est déroulée au Moyen-Orient, dans laquelle le conflit ancestral entre Israël et la Palestine s’est enflammé d’une manière sans précédent, reste gravée dans nos mémoires. La brutale attaque contre un kibboutz par les hommes du Hamas, semant la terreur et causant des centaines de morts, a été suivie d’une riposte d’Israël tout aussi terrifiante. En réponse, l’État hébreu a déclenché une offensive sur la bande de Gaza, provoquant des milliers de morts parmi les Palestiniens. Cette escalade de violence, conduit à des actes inimaginables, plongeant deux peuples dans un abîme de désespoir.



Dans une époque empreinte d’une ténébreuse gravité, où chaque événement atroce en chasse un autre, où l’obscurité semble se fondre dans la pénombre, la lecture d’un ouvrage rayonnant comme « Hold-up 21 » peut sembler presque incongrue. Nos contemporains, captifs d’un cirque médiatique, semblent souvent réduits à de simples échos, répétant sans comprendre, laissant un monde en lambeaux dicter leurs cris et leurs chuchotements. Et, face à cette grande scène, le monarque, loin de sa majesté proclamée, apparaît dans sa nudité grotesque, entouré de courtisans déjà pourris par le temps.



En premier que dire de la photographe qui a su, avec une sensibilité rare, capturer l’essence même de ces nouvelles ? Elle ne s’est pas contentée de reproduire des images ; elle a tracé les contours de l’âme des mots, révélant avec justesse l’émoi, la tendresse, la passion ou l’effroi qui se cachent derrière chaque histoire. La subtilité de son regard rappelle à quel point la littérature et la photographie, quand elles sont unies avec tant d’harmonie, peuvent transcender leur nature propre pour créer un chef-d’œuvre d’une autre dimension. Sa présence artistique est l’élément qui relie, telle une trame invisible, chaque nouvelle à l’autre, offrant une continuité et une profondeur inattendues à l’ensemble du recueil. Dans cette osmose parfaite entre texte et image, elle est le témoin silencieux mais puissant de la puissance évocatrice de « Hold-up 21 ».



Malgré le tableau tragique de notre époque, j’ai trouvé dans « Hold-up 21 » une échappée belle, une bouffée d’air pur au milieu du smog brulant et oppressant. Si certaines nouvelles, telles celles de Maia Mazaurette, jouent adroitement avec les conventions, c’est « La perle rare » d’Anne Vassivière qui a touché mon âme en profondeur. Avec une dichotomie saisissante entre l’ancien monde moribond et le bourgeon d’un monde naissant, cette histoire m’a offert un rêve audacieux et une promesse d’espoir. Il y a là, au cœur de cette nouvelle, une étincelle qui propose qu’à partir de la décomposition de notre époque, une renaissance est possible, nécessaire.



De nombreuses histoires de ce recueil brillent de leur propre lumière, mais dans ce tumulte actuel, qui souvent m’échappe et me désespère, je me surprends à méditer sur cette idée : n’est-il pas temps de purifier notre environnement, de retirer les débris qui obstruent notre vision, pour enfin voir clair ?



Comment, en effet, s’épanouir, savourer de brefs instants de bonheur quand le poids des calamités et la bassesse de notre temps pèsent constamment sur nos épaules ?


Lien : https://tsuvadra.blog/2023/1..
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June

June s’est laissée séduire par Elsa, jeune et jolie veuve. Nous sommes au début des années septante (soixante-dix pour mes amies et amis français). Les deux jeunes femmes aspirent à la liberté sexuelle. June quitte son foyer, sans prévenir son mari pour suivre son amante. Elle est follement amoureuse d’Elsa qui lui promet monts et merveilles, le plaisir absolu et l’amour libre entre elles si elles rejoignent la communauté des Carpenter, genre d’hippies aux mœurs débridées. Une rencontre fortuite d’autres routards, eux aussi aux mœurs libres, les mettent en garde contre cette société sulfureuse mais réputée dangereuse. Elsa arrive tout-de-même à convaincre June de la suivre. Un jeune home, Sacha, décide de se joindre à elles pour leur servir de garde-fou…

Deuxième ouvrage de la collection .G de La Musardine, collection dirigée par Octavie Delvaux. La collection .G est réservée à des auteures féminines et tente de développer une belle littérature érotique. Le premier ouvrage, « Parties Communes », m’avait séduit par son originalité. Ici, nous sommes dans une littérature moins surprenante par son sujet mais l’écriture fluide, la richesse du vocabulaire et quelques belles figures de styles nous offre un bel ouvrage érotique. L’auteure évite le piège de la nostalgie des années qui suivent directement l’embrasement de la liberté sexuelle du début des année soixante-dix. L’histoire est prenante, emplie d’émois et d’émotions. Elle prend des directions qui surprennent le lecteur quand il ne si attend pas, évite l’ennui et se relance, nous offrant, ce qui est peu commun dans les ouvrages érotiques, un bon suspens. Bref, je ne sais pas encore à quelle vitesse suivront les publications de cette nouvelle collection mais les deux premiers ouvrages donnent le ton d’une belle réussite.

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Copenhague Baby

Reçu en cadeau et j'avoue ne pas avoir sauté de joie en le recevant. Quand on s'attend à un simple feelgood et qu'on se retrouve avec une pépite de sensibilité c'est forcément une bonne surprise.

Le sujet du deuil, de la PMA abordés avec finesse.

Un livre bouleversant et émouvant.
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June

Me familiarisant de plus en plus à la littérature érotique, je voulais découvrir cette collection de la Musardine.



Le roman June nous entraine dans une cavalcade passionnelle entre June l'héroïne du roman et Elsa sa voisine, mais Elsa n'a qu'une idée en tête emmener June chez les Carpenter un lieu de vice et de débauche mais pour un but précis.



Ce que j'ai bien aimé dans ce livre, c'est la construction faite par Virginie Begaudeau.

June souhaite quitter sa vie terne et son mari Arthur par amour pour Elsa car June semble avoir trouvé avec Elsa une vie d'aventure et de passion. Les deux amantes arpentent les routes a bord d'un van où Elsa fait découvrir à June de nouveaux plaisirs érotiques ce qui l'a rend totalement heureuse et épanouie.

La rencontre avec des hippies et un certain Sasha la confortera dans son choix.

L'arrivé chez les Carpenter changera la donne nous fera découvrir une personnalité totalement différente chez la jeune femme qui se révèle bien plus forte face aux situations, elle écoutera que ses désirs malgré les doutes et les déconvenues.



De part son côté érotique qui est le thème principale du roman, il est question de psychologie et d'amour et c'est ce qui rend le livre intéressant même si il est plutôt destiné à un public féminin les lecteurs masculins trouveront leur compte dans ce roman. J'ai donc plutôt été conquis par l'histoire.





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Contes érotiques de Noël - 2019

Au menu du réveillon, quatorze nouvelles érotiques sous la plume de treize auteurs (Léo Barthe, Virginie Bégaudeau, Cécile Coulon, Gil Debrisac, Octavie Delvaux, Brigitte Lahaie, Étienne Liebig, Françoise Rey, Stéphane Rose, Carl Royer, Anne Vassivière, Carlo Vivari et Esparbec, qui signe deux textes).

Ce recueil érotique grand public tiendra chaud pendant les soirées d’hiver. Il y en a pour tous les goûts, du sombre au comique. Ma préférence va à la nouvelle très noires de Brigitte Lahaie, ce qui n’étonnera personne (j’adore Brigitte Lahaie et je déteste Noël, soit deux bonnes raisons).
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Laudanum

Ce roman, c’est uniquement son résumé qui m’a attiré parce que honnêtement je ne pense pas que la couverture soit représentative du contenu de cet ouvrage méconnu mais pourtant à découvrir.



Le roman s’ouvre sur l’accouchement d’une femme mais pas dans n’importe quel lieu, l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris à la fin du 19ème siècle. Ce bébé qui nait dans ce lieu si peu propice à la vie c’est Moïra, notre héroïne.



Ce roman, c’est un roman qui nous permet de découvrir la psychiatrie au début du 20ème siècle. C’est une médecine débutante, peu sont ceux qui croient encore aux maladies mentales. En effet, il est bien plus facile de soigner les corps que les âmes à cette époque. C’est donc une époque où il ne fait pas bon être enfermé dans un asile où le seul traitement est justement l’enfermement et le sommeil grâce à des drogues nouvellement découverte.



Mais dans ce roman on suit aussi Moïra, une jeune femme à priori ordinaire mais qui va présenter assez vite des troubles. Face à ces maux, une seule personne semble capable de l’apaiser, Jared. Mais tout au long du roman, je me suis demandé qui pouvais bien être ce garçon car il y a peu de description physique ou mentale, on ne le perçoit qu’au travers des yeux de Moïra. L’auteur nous ballade pendant les 3/4 de ce roman sur l’identité de ce jeune homme. AU travers de la vie de ces deux personnages, l’auteur nous permet aussi de découvrir les maladies psychiatriques.



Un autre thème assez présent dans ce roman bien que la psychiatrie soit prédominante, ce sont les complots et les luttes de pouvoir. C’est un thème souvent présent lorsqu’un livre porte sur la noblesse ou la bourgeoisie mais ici, on peut voir à quel point les manigances d’une personne peuvent détruire une autre personne.



Le troisième thème de ce roman, c’est la difficulté des femmes à s’insérer dans la société. Claire en est l’exemple parfait, c’est une jeune femme qui va lutter pour prouver ses capacités en psychiatrie dans un univers médical uniquement composé d’hommes à l’époque.



Ce roman alterne les points de vues, ce qui nous permet de voir la complexité de la situation de Moïra mais aussi du monda autour d’elle. Les personnages sont présents mais pour moi, ce ne sont pas eux les héros de cette histoire mais bien cet univers particulier.



C’est une belle découverte que j’ai été amenée à faire, dans un domaine qui me passionne, qui m’a permis d’enrichir mes connaissances. La seule chose que je regrette, ce sont des longueurs qui ralentissent l’histoire et qui ajoutent des détails non nécessaires pour ce roman.
Lien : http://larepubliquedeslivres..
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June

Merci aux Editions La Musardine et à Babelio pour nous avoir permis de découvrir cette collection et cet ouvrage, grâce à un épisode de Masse Critique.



Ma femme l'a lu, mais son avis est assez partagé, d'où cette note moyenne. Sorte de road trip érotique, commencé entre filles, mais rapidement rejointes par la gente masculine.



C'est bien écrit, ça se lit facilement, c'est plutôt l'intrigue ou le scénario qui n'ont pas complètement emballé ma tendre et chère, plutôt expérimentée dans la lecture réservée, comme on dit, à un public averti.



On verra éventuellement pour la suite, ou pour la collection, mais je crois que si je dois suivre l'avis de ma moitié, ce n'est pas couru d'avance.
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Laudanum

J’ai été marquée par l’atmosphère que Virginie Begaudeau arrive à insuffler à ce roman. L’ambiance est plutôt sombre, les mystères et non-dits se multiplient, on sent presque la présence des personnes disparues planer sur l'histoire. Et comme les protagonistes de ce roman, nous ne comprenons pas tout de suite ce qui se joue, jusqu'au moment où les révélations nous éclairent enfin.



Un roman sur la folie et ses conséquences mais aussi sur la médication utilisée à cette époque pour traiter des maladies de l'esprit. Le titre du roman est d'ailleurs une référence au laudanum, médicament dérivé de l'opium largement prescrit aux 18e et 19e siècles mais provoquant une forte dépendance des patients et de nombreux effets indésirables. J'ai beaucoup apprécié le personnage de Claire Bach qui développe une méthodologie 'scientifique' pour comprendre le mal dont souffre Moïra et nous permet ainsi d'assister aux débuts de la psychiatrie comme discipline médicale.



Je souligne également la recherche documentaire importante qui a certainement précédé l'écriture d'un tel roman. Qu'il s'agisse des vêtements, des comportements, des mœurs de l'époque et des pratiques médicales, les descriptions de Virginie Begaudeau sont précises sans pour autant nuire au récit par trop de détails.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Copenhague Baby

Une jolie surprise que cette lecture inattendue, une jolie plume, vive, qui sait faire vibrer le lecteur.



L’HISTOIRE :

Daphné est dévastée par le décès brutal de son mari Colin qui emporte, avec lui, leur rêve d’enfants. Jeunes, amoureux et infertiles, le couple avait entamé un parcours de PMA quelques mois plus tôt. Mais la nouvelle loi bioéthique rend la PMA Post-Mortem illégale et Daphné doit tout abandonner. Pourtant, alors que tout s’effondre, Daphné se voit proposer une seconde chance : loin de la France, elle peut continuer sans Colin qui avait tout anticipé pour eux. Sur le point de quitter Paris, Daphné est terrifiée et en proie à tant de questions. Faire exister Colin à travers leur enfant ? Le laisser définitivement partir pour surmonter son absence ? Devenir hors la loi ? C’est à Copenhague que l’espoir renaît, car grâce à l’amour inconditionnel que Daphné porte à son défunt mari, grâce à ses nouvelles rencontres, elle a le choix de vivre ce rêve ce que tous pensaient impossible... "Copenhague Baby" est un hymne à la liberté et à l’amour. Un cri d’humanité.



MON RESSENTI

Je sais que je vais me répéter, mais j’ai vraiment apprécié cette lecture. L’autrice aborde ici un sujet polémique, à savoir la PMA post-mortem. Et j’avoue que je me suis posée beaucoup de questions durant cette lecture… Mais elle soulève également un autre point important, celui de la résilience face au deuil.



Elle traite ses deux sujets sous une forme épistolaire. Daphné, la jeune veuve (28 ans), envoie des mails à son époux (bien évidemment décédé), pour lui raconter sa vie, son quotidien.



Daphné est une jeune femme touchante et attachante, dont le courage m’a impressionnée. Avec elle, ma lecture n’est allée que d’émotion en émotion.
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June

C’est le deuxième roman que j’ai le plaisir de découvrir issu de la Collection .G, la collection .G écrite par des femmes pour des femmes.

J’ai beaucoup aimé cette lecture qui suit le parcours de June, jeune femme mariée plus ou moins heureuse et épanouie avec son mari, Arthur. Sa vie bascule quand elle rencontre Elsa, qui va lui faire découvrir les plaisirs homosexuels. June tombe éperdument amoureuse d’Elsa, jusqu’à abandonner son époux, sa maison… sa vie. Elsa souhaite emmener June dans la Maison Carpenter, où selon elle, elles seront heureuses et pourront s’adonner à leur sexualité tranquillement. La rencontre avec Adrian, le maître des Carpenter va perturber June mais ne semble pas déranger Elsa, pourquoi ?

Le texte est très bien écrit avec du suspense, car l’histoire de fond fait poser question au lecteur jusqu’au dénouement final.

Amour, passion, trahison, manipulation, mensonge, plaisir, sont les mots qui, selon moi, résumé cette lecture. A lire sans hésitations, vous serez surpris…
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Laudanum

Une fresque sur la folie et la recherche de la bonté humaine. Une écriture déroutante mais un bonheur de lecture !
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Copenhague Baby

Alors je ne connaissais pas du tout ce roman, ni l'autrice. Mais c'est mon abonnement chez Audible qui m'a permis de découvrir cet ouvrage dernièrement.



On suit ici l'histoire de Daphnée, jeune veuve de 28 ans. Quelques mois après le décès de son mari, la jeune femme désire poursuivre le projet qu'ils avaient en commun avant le drame: fonder une famille. Pour cela, elle compte bien poursuivre son parcours de PMA, chose interdite en post-mortem. Heureusement, son cher et tendre avait pris toutes ses dispositions en congelant son sperme au Danemark. Daphnée va donc entamer un voyage qui pourrait tout changer dans sa vie...



Daphnée est une héroïne touchante et forte. Malgré le malheur qui s'est abattu dans son quotidien, elle ne lâche jamais rien, et a choisi de vivre quand même.

Le récit va très vite. Sous forme de mails envoyés à son défunt mari, Daphnée va lui raconter son quotidien, ses questionnements, ses doutes, ses lueurs d'espoirs. On ne voit pas le temps passer. Les péripéties sont nombreuses, les personnages attachants. Avec surprise, ce livre est une ode à la vie, et les sujets graves et larmoyants abordés ne sont jamais lourds. Un petit bémol pour quelques personnages que j'ai trouvé infects. J'ai beaucoup aimé cette écriture précise, crue. Un beau coup de pied dans la fourmilière pour les gens fermés d'esprit.

Pour ma part, malgré que ce soit une fiction, ce récit donne matière à réfléchir et nous démontre toute la beauté de la vie.



En conclusion, ce livre audio a été une très jolie découverte pour moi: des personnages attachants, un rythme soutenu. Une histoire intéressante que je suis ravie d'avoir pu écouter. Belle écoute !
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Laudanum

Un roman qui prône le combat dans une société qui ignore beaucoup du bonheur... En fait c'est un roman découvert par hasard que je n'oublierai pas de sitôt !
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Laudanum

Mon avis : Je tiens à remercier sincèrement Livraddict pour m'avoir choisie à l'occasion de ce partenariat et également Virginie Begaudeau, l'auteure qui m'a elle-même envoyé son livre. Je ne perdrai pas de temps avant de vous dire que j'ai vraiment été soufflée par ce roman. Il aborde un thème qui m'est cher : la souffrance psychologique mais il le fait à une époque où celle-ci était une abomination, pas un simple manque de considération. Ce livre m'a fait douter. Est-ce la peur qui menait à ces traitements inhumains comme la peur peut guider l'incompréhension actuelle ?

Je crois que, tout comme de nos jours, c'est bien plus ardu à définir.



Moira a treize ans quand nous la rencontrons pour la première fois. C'est une jeune adolescente étrange et auréolée de mystère. Elle est toutefois enjouée, bougeon bien que fragile. A l'heure de fêter Noël, elle se réjouit de retrouver Noé, un jeune garçon un peu plus âgé qu'elle. Nous comprenons très vite que la vie de Moïra a été ébranlée tout d'abord par la mort de sa mère alors que la petite fille avait cinq ans et ensuite par un internement dans un centre pour jeunes aliénés. Toutefois, elle est revenue dans sa famille depuis quelques années et tente de reprendre un cours de vie normal.

Mais le malheur plane sur elle comme le ciel sur la Terre et, la maison londonnienne de son père ne tarde pas à être le nouveau théâtre d'un drame sordide qui plonge Moïra dans de nouvelles angoisses et fait resurgir un personnage craint de tous, Jared.



Pétris d'une crainte insupportable, le père de la jeune fille, sa tante du côté maternel et sa gouvernante se concertent et décident de l'envoyer vivre avec Noé, qui semble lui conférer un bien être inespéré, au domaine de sa tante. Beauregard est loin de Paris, beaucoup plus campagnard et Moïra y vivra cinq années de réelles avancées face à sa démence précoce, diagnostiquée depuis longtemps par un psychiatre.

Bien qu'innocente et simple victime, Moïra ne sait pas qu'elle a des bourreaux bien tangibles qui tirent les ficelles pour qu'elle sombre. Sa rencontre avec Claire, une jeune femme étonnante et passionnée de psychiatrie la sauvera-t-elle de la vengeance des Hommes ?



L'auteure se fait remarquer par deux qualités, selon moi. La première est qu'elle s'approprie un style du début du vingtième siècle sans faillir. Les subjonctifs sont à leur place et le vocabulaire est cohérent (à une ou deux erreurs près, sur plus de 400 pages). La seconde est qu'elle a construit un puzzle alambiqué autour d'une histoire de famille et que ce stratagème des meilleurs auteurs de polars sert son livre. J'ai plongé dans les balbutiements de la psychiatrie et de la psychanalyse comme si j'y étais et le dépaysement est total. On suit les points de vue des proches mais également de Moïra tant dans ses délires que dans ses accès de lucidité.



Ce livre peut faire frissonner. Il n'est pas facile de croire les tortures que le personnel dit médical réservait aux patients qu'on ne pouvait ranger dans des cases ou qui demandaient une connaissance non encore reconnue. Il est sûrement encore moins facile d'en supporter la lecture mais Virginie Begaudeau conserve une certaine pudeur lors de leur évocation.

Il est possible de frissonner aussi à l'évocation de ce que Moïra s'inflige sans l'aide de personne lors de ses violences, de ses absences.

J'ai pour ma part frissonné encore plus quand j'ai compris ce qui avait amené une enfant de quelques années dans les affres de l'aliénation.



Ce roman qui pourrait être un témoignage, nous rappelle le fastidieux, long et houleux parcours qu'ont mené et mènent encore de nombreux médecins de l'âme pour faire valoir le statut d'êtres humains à des personnes qui vivent une souffrance qu'on ne voit pas mais qui créée des douleurs dont on ne se doute pas sans les avoir traversées.

Il se veut aussi le spectateur de la mysoginie de l'époque et le porteur d'espoir. Les avancées de la médecine sont incroyables même si une part d'ombre demeure et que le scepticisme d'une partie du "Grand public" m'affole.



J'ai envie de conclure par un bravo pour cette histoire qui parle d'amour au milieu de la pire des violences : traiter un Homme comme une bête
Lien : http://www.lecturesenb.fr/20..
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Mademoiselle Elisabeth

Merci a simplementpro et à l’écrivaine pour son histoire.

Mon avis est assez mitigée, je vais vous expliquez pourquoi.

Le roman est en deux partie, la première partie m’a semblé bien longue malheureusement le temps que toute l’histoire se mette en place et j’ai failli abandonner l’histoire mais je ne me suis pas arrêté.

Quand la deuxième partie est arriver, l’histoire avait changer, il y avait plus de rebondissement, de retournement de situation et je voulais savoir ce qu’il allait arriver à Elisabeth et au bel apollon.

Je voulais que cette histoire termine bien, que son ami d’enfance revienne même si cela ne sera plus comme au départ.

J’ai pleurer pour cette fin de l’histoire remplie d’émotion positive comme négative mais je ne peux pas en dire plus pour ne pas spolié l’histoire malheureusement mais que c’est bouleversant.

Après pour l’histoire, il faut vraiment aimer les romans historiques, le vouvoiement et les paroles du 19eme siècle. Pour ma part cela ne m’a pas déranger.

Donc pour conclure, j’ai apprécier ma lecture surtout sur la deuxième partie et la fin.
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Mademoiselle Elisabeth

Avant tout je tiens à remercier Virginie Bégaudeau pour ce service-presse, mais également pour les mouchoirs que j'ai dû utiliser en lisant cette merveilleuse épopée.

L'histoire débute en 1878, une époque compliquée pour la femme qui n'a pas son libre arbitre et bien plus pour les jeunes filles de la bourgeoisie, soumises à des codes de bienséance et d'éducation très strictes.

Elisabeth, la très jeune héroïne de ce roman va se révéler tout au long du déroulement de l'histoire, une femme courageuse et volontaire malgré son jeune âge.

Elle va devoir se battre, pour sa vie, pour gagner sa liberté, pour garder son amour.

Elle va rentrer en conflit avec une mère abusive, aigrie, rendue acariâtre par les absences trop souvent répétées d'un mari démissionnaire.

(J'avoue que cette pauvre madame Calys a dû entendre tout une série de noms d'oiseaux qui m' ont malencontreusement échappés.)

Il y a également Jean-Jacques. Ah le beau Jean-Jacques!!! mystérieux, attirant mais interdit.

Lucas, l'ami d'enfance qui devra faire un choix crucial pour son avenir et qui heurtera Élisabeth au plus profond de son coeur.

Tout au long du déroulement de l'histoire, Élisabeth sera entourée de personnes qui vont l'aider à grandir en tant que femme, qui l'aideront a gagner sa liberté.

Je ne vais pas vous raconter le livre bien évidemment, mais je dois préciser que "Mademoiselle Élisabeth" est un hymne à la femme, à la liberté, à l'amour.

Le combat d'une jeune Élisabeth pour vivre la vie quelle s'est choisie.

Une très belle histoire, bien écrite, que je recommande vivement.

L'auteur Virginie Bégaudeau, nous réserve d'autres très beaux romans et c'est avec plaisir que je poursuivrai mes lectures en sa compagnie. Elle est sans contester une auteur à suivre.

Un excellent moment de lecture, mais également un nouveau coup de coeur pour moi.
Lien : http://surlesailesdunlivre.f..
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June

June, c'est l'histoire d'une cavale érotique dans les années 70 aux Etats-Unis. June est prisonnière de son mariage conventionnel. Elle n'est pas heureuse et c'est auprès de sa voisine Elsa qu'elle va trouver refuge. Celle-ci va l'initier aux plaisirs lesbiens et à force de persuasion, va l'embarquer loin de son foyer conjugal. Et c'est là que le suspens va commencer où vont-elles, que lui réserve Elsa? June va-elle revenir auprès de son mari?



J'ai beaucoup aimé ce roman écrit avec poésie et tendresse.

L'auteur a une très belle plume. Je vous le conseille si vous aimez l'érotisme.

Merci babelio et masse critique de m'avoir permis de découvrir ce roman.
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June

Avis June de Virginie Bégaudeau



Avec ce roman, l’auteur révèle une jeune femme à elle-même. Tout était latent depuis sa rencontre avec Elsa avec qui elle a rencontré le plaisir et l’amour entre deux femmes. Si le lecteur imagine qu’Elsa domine June, il en sera pour ses frais mais il l’apprendra petit à petit. Car June, sous la plume de l’auteur, se révèle. Entre un mariage conventionnel, nous sommes dans la société américaine des années 70, où son mari la bat, lui crie dessus, June retrouve un semblant de liberté auprès d’Elsa. Elle tergiversera peu pour l’accompagner pour ces vacances. Tout semble très bien se dérouler dès le départ. Elles ne sont que toutes les deux, écoutent leurs corps et leurs envies. Mais June apprendra où Elsa veut l’emmener et quel est son sinistre projet. J’écris sinistre en italique car même si June peut en vouloir à Elsa, cela ne sera pas le cas. Elle l’aime trop. En faisant partie de cette communauté, June se révèlera à elle-même. Il lui faudra tout de même du temps. C’est beaucoup plus qu’une initiation. Entre doutes, colère, désespoir, plaisirs de la chair, June va connaître tous les états d’âme.



La maison des Carpenter ressemble à une secte avec à sa tête un homme qui domine, qui cherche des proies. La drogue, l’alcool lui permettent d’avoir un ascendant très fort sur ses victimes. Mais il trouvera plus fort que lui et cela semble lui plaire, jusqu’à un certain point. Ames sensibles, s’abstenir, car c’est assez trash, assez violent pour celles et ceux qui subissent l’initiation. Et ce n’est pas parce que c’est un roman érotique, on peut lire pire dans des polars ou thrillers, mais dans ceux-là, le sexe est peu présent. June est une personnalité assez complexe. Elle est éprise de liberté, toujours un peu sage, un peu inquiète mais avec une volonté de dominer. Elle ne souhaite pas la violence et se rend compte que la domination perdurera même si elle fait tout pour essayer de la changer.



L’auteur a bien planté le décor. Cette fuite, dans une époque dédiée à la minceur, ressemble un peu à Thelma et Louise mais nos héroïnes arrivent dans une demeure face à la mer, isolée. Le décor semble impressionnant, propice au calme ou à la luxure. Au choix ! L’auteur laisse le lecteur se faire son opinion à la fin et le laisse sur sa faim. Qui June retrouve-t-elle ? Sacha, le seul homme qui l’a protégée et pour qui elle éprouve de l’amour ou du respect ? Ou son amie, celle qu’elle a aimé ? En effet, il semblerait, et ce n’est que mon analyse, qu’Elsa avait un projet fameux. Laisser June faire toutes ses expériences pour qu’enfin, elle soit l’égale d’Elsa ou la dominer. Le roman se lit pratiquement d’une traite car j’ai voulu connaître ce destin, ces révélations distillées petit à petit. L’auteur est très fort pour ça.



Pour tous ceux qui me connaissent, ils savent que même si j’ai bien aimé un roman, je ne laisse pas passer certaines petites choses qui me chagrinent. Il semblerait que la relecture a été bâclée surtout à la fin. J’ai trouvé quelques mots manquants, des fautes d’orthographe ou d’accord, sur les toutes dernières pages. Pour moi, c’est bien dommage.



Je remercie les Editions La Musardine mais aussi Virginie Bégaudeau avec qui j’ai pu échanger quelques mots.



Avis June de Virginie Bégaudeau



June est mariée à Arthur. Son amie, depuis quelques années, est Elsa avec qui elle passe du bon temps.



Un jour, Elsa, lui demande de prendre tout un été avec elle, pour partager tant et plus.



Mais elle ne lui avoue pas toute la vérité.
Lien : http://livresaprofusion.word..
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Laudanum

Un roman déroutant : "Laudanum", de Virginie Bégaudeau, autopublié chez Books On Demand.



Le pitch : Paris, 1899. Karine Deloménie accouche d'une petite fille à l'hôpital psychiatrique Sainte Anne. 13 ans plus tard, Moïra est une enfant fragile, enjouée et insouciante, ayant connu déjà bien des maux, à commencer par la mort de sa mère lorsqu'elle avait 5 ans, mais aussi son internement qui s'en est suivi. Elle s'apprête à retrouver Noé, un jeune garçon de quelques années son aîné, auquel elle s'est inexplicablement attachée. Mais la maisonnée est le théâtre d'un nouveau drame qui ébranle une fois de plus la jeune fille et amène le retour d'une être aussi mystérieux que redouté : Jared. 

Afin de préserver la jeune fille, son père décide de l'envoyer chez sa tante maternelle Julie à Val d'Orsay, accompagnée de Noé qui semble être le seul à pouvoir l'apaiser. Elle va y passer 5 heureuses années et va y faire la rencontre de Claire Bach, jeune fille accompagnant son père, médecin, venus tous deux s'installer à Val d'Orsay pour fuir ainsi la capitale et le scandale qui risque de ternir leur nom. Mais c'est sans compter l'omniprésence de Jared et les sombres desseins dont fait l'objet la jeune fille...



Sans vraiment savoir pourquoi, je suis malheureusement passée à côté de ce roman, reçu à l'occasion de sa sélection pour le Prix de l'Autre Edition pour lequel j'ai l'immense privilège d'être membre du Jury. Simple question de feeling, sans doute, car force est de constater que ce roman recèle bien des qualités.



L'auteur nous plonge en effet en plein début du XXème siècle, dans une société somme toute bien misogyne, à l'heure des premiers pas de la psychiatrie moderne. L'auteure a su construire une intrigue brillamment menée, riche en suspens et particulièrement sombre, faite de nombreux secrets et non-dits, plaçant ainsi son lecteur dans la même situation d'ignorance que ses protagonistes, le laissant ainsi assembler chaque pièce de ce puzzle machiavélique pour aboutir aux éclairantes révélations qui vont le laisser pantois. 

L'auteure a su doter son intrigue de personnages remarquablement fouillés et étoffés, les plaçant dans une position telle qu'il est pratiquement impossible de savoir à qui l'on peut véritablement faire confiance, semant insidieusement le doute dans l'esprit de son lecteur avant de lever le voile sur les réelles ambitions de chacun. Pour autant, le personnage de Claire est vraiment intéressant et attachant. On se plait en effet à suivre cette jeune femme aussi belle qu'intelligente dans sa courageuse lutte pour s'imposer dans une discipline exclusivement masculine et être ainsi reconnue par ses pairs. 

L'écriture est belle, soignée, raffinée, le style fluide et élégant, ce qui contribue à rendre cette lecture agréable.



En bref, un rendez-vous que je regrette d'avoir manqué , cela ne tenant qu'à moi pour ce roman saisissant et déconcertant dont je vous conseille la découverte, comme il me tarde de découvrir davantage la plume de cette auteure. 
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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