Nationalité : Italie
Né(e) à : Chiaravalle, Italie ,
1918
Mort(e) à : Rome, Italie , le
août 2018
Biographie :
1- Vittorio Lanternari est né, d'une famille juive, à Chiaravalle (Ancône) en 1918 ; il est mort à Rome en août 2010. Après des études classiques, Lanternari s'était inscrit en 1937 à la Faculté des Lettres de Bologne mais la promulgation, en 1938, des lois raciales par le régime fasciste le confronte à l'interdiction d'enseigner : d'où sa réorientation en faculté d'Agronomie où il obtient sa licence en 1942. L'occupation allemande de nombreuses villes italiennes, parmi lesquelles Ancône, oblige le jeune Lanternari à fuir à plusieurs reprises pour échapper aux rafles des nazis ou des fascistes. Parmi les diverses informations que je dois à sa fille Diane, je retiens ce détail émouvant dont Lanternari aimait à se souvenir : un jour, un paysan l'avertit de ne pas rentrer à la maison où des soldats l'attendaient pour le déporter, ce fut une nouvelle fuite avec toute la famille pour chercher refuge en montagne. Ce n'est qu'en 1945 que Lanternari put s'inscrire, à nouveau, en Lettres, à l'Université de Rome où il se prit de passion pour l'histoire des religions. L'intérêt pour ce domaine d'études a certainement été éveillé par la prise de conscience de sa propre « diversité religieuse », murie tout au long d'une enfance vécue dans un pays à forte tradition catholique ; il marquera un tournant dans son existence.
2- Vittorio Lanternari a, lui-même, composé un sobre récit autobiographique pour identifier les temps forts de son itinéraire de chercheur (V. Lanternari, La mia alleanza con Ernesto De Martino, Liguori, Napoli, 1997). En premier lieu, vient la rencontre avec celui qui sera son Maître, Raffaele Pettazzoni, le fondateur de l'histoire des religions en Italie et, dans le même temps, le fondateur du premier Institut d'Ethnologie auprès de l'Université La Sapienza de Rome : « C'était, tout juste, la seconde moitié des années 40 ; j'ai fait des études de Lettres à Rome et j'ai préparé une tesi di laurea en ethnologie religieuse avec le professeur Raffaelle Pettazzoni. Tout de suite après, un intérêt très vif pour la découverte de cultures religieuses “autres”, orientales et surtout primitives, m'a poussé à suivre l'École de Perfectionnement en Histoire des religions » (ibid. : 1).
3- Non moins importantes, sur le plan scientifique comme sur le plan personnel, ont été d'autres rencontres : celle d'Angelo Brelich et, surtout, celle d'Ernesto de Martino, avec lequel Lanternari a tissé, à partir de 1948, un intense rapport d'échanges et de collaborations, n
+ Voir plusSource : https://journals.openedition.org/assr/24823
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