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Critiques de Viviane Janouin-Benanti (7)
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Au nom de la liberté : Joseph Boczov et Olga ..

A lire afin de ne pas oublier ces femmes et ces hommes qui se sont battus pour la liberté et contre la barbarie nazie et ce en mettant leur vie en jeu.
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Le tueur du Paris-Mulhouse

J’avais lu et aime Les trains du crime : 13 affaires criminelles ferroviaires de Serge Janouin-Benanti. Et en voyant Janouin-Benanti sur la couverture de ce polar, je me suis dit pourquoi pas. Mais ici c’est Viviane et non Serge qui est au commande de ce train, pardon de ce roman policier.

Tiré de faits réels, le roman retrace l'histoire de Charles Jud, une légende du chemin de fer qui a terrorisé les voyageurs de la ligne Paris-Mulhouse. Ayant inspiré le personnage de Fantomas, il a passionné les journalistes et désespéré les plus fins détectives de France.

Je vous le disait, Viviane Janouin-Benanti s’est 'inspiré d'un fait réel, et elle nous livre là, la version romancée d'une affaire qui défraya la chronique dans les années 1860.. C’est très plaisant à lire. Le style est simple mais efficace et l’intrigue est bien rythmée. A découvrir.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Le meurtrier du mois d'août

Humble campagnard vivant dans une cabane avec sa femme et ses deux enfants, Marseil et Hélène, Charles Saboureau, qui cherche du travail loin de chez lui, est arrêté pour vagabondage en compagnie de son fils.

Accusé en plus de chapardage de poules et de fruits, il est condamné au bagne de Brest pour une période de cinq ans. Marseil, treize ans, est interné dans une maison de correction dans la forêt de Chizé, d’où il ne pourra sortir qu’à l’âge de vingt ans. Hélène, six ans, est placée dans un couvent des carmélites à Niort jusqu’à ses vingt-deux ans. La mère reste libre.

Commence pour Marseil une longue période de brimades, d’affronts, de persécutions, de malnutrition. Les gardiens, d’anciens détenus, ne se privent pas de leur infliger coups de poings et de pieds. Seul Morin, qui ne participe pas à ces corrections mais ne les désavoue pas non plus, prend Marseil sous sa coupe. Fini les corvées de bois. Le gamin soigne les chevaux et conduit l’attelage.

Peu à peu Morin montre des signes évidents d’affection jusqu’au jour où il viole Marseil dans l’écurie. L’adolescent ne dit rien, ne sachant faire la part du Bien et du Mal. Puis Morin tourne ses penchants vers un nouveau, Georges, et Marseil est relégué.

Un soir Marseil abat froidement leur bourreau et traîne le corps dans un fourré. Le juge pense que Marseil pourrait être le meurtrier mais sans preuve, l’affaire est close. Dès ses vingt ans, Marseil est libéré et rend visite à ses parents à Niort qui vivent péniblement dans une cave. Il part pour l’armée et au bout de deux ans revient au pays. Il trouve une place de commis dans une ferme tenue par une veuve autoritaire, despotique.

A part sa sœur Hélène à laquelle il rend visite dans son couvent, Marseil fuit le contact des femmes. Il ne s’intéresse qu’aux petites filles, préférant leurs airs plus sages. Il commence par devenir exhibitionniste, puis s’éprend de la petite Marie, douze ans. La gamine effarouchée se laisse apprivoiser mais lorsqu’il veut se montrer plus entreprenant elle se cabre. Alors il la tue et la cache dans un fourré.

Il participe avec les autres paysans du village aux recherches et découvre le cadavre. Des Roms vivant non loin sont d’abord accusés mais peu à peu les villageois trouvent étrange l’attitude de Marseil. Il est emprisonné à Niort et le juge devant lequel il comparaît tente en vain de le faire avouer.







Curieux destin que celui de Marseil Saboureau dont la vie se résume en quelques dates : été 1877, assassinat d’un gardien de la maison de correction où il est enfermé, puis août 1885, il devient l’infanticide d’une gamine de 12 ans, et en août 1894, fratricide.



Serait-il devenu ainsi s’il n’avait pas été enfermé dans ce pensionnat particulier, s’il n’avait pas été violé ? Nul ne peut l’affirmer, mais il est évident que les brimades et mauvais traitements dont il a fait l’objet n’ont guère arrangé son mental et peut-être développé ses pulsions.



Viviane Janouin-Benanti, puisant à partir de faits réels, propose non une simple relation des évènements mais apporte une touche romancée, s’attachant à donner vie à ce meurtrier, à tenter de le comprendre sans pour autant le juger.



Un roman agréable à lire tout autant pour l’histoire que pour la restitution d’une époque.


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Le tueur du Paris-Mulhouse

Le train, le réseau ferroviaire en général, a depuis sa création inspiré les meurtriers aux motivations différentes, mais toujours crapuleuses, et par voie de conséquence les romanciers. Il serait peut-être fastidieux ici de décliner tous les romans dont les trains servent de décor, je vous laisse le soin d’en établir une liste, peut-être pas exhaustive, mais sûrement intéressante.



En 1860, déjà des individus attaquaient des voyageurs afin de les dévaliser. C’est ainsi que le 12 septembre, le corps d’un homme laissé pour mort est retrouvé de nuit sur les rails sur la ligne Paris-Mulhouse entre Zillisheim et Illfurth. Au départ, les cheminots puis les appareils judiciaire et policier pensent que l’homme est tombé par inadvertance. Mais il s’avère rapidement qu’il s’agit d’un crime. Seulement l’inconnu semble atteint d’amnésie suite au coup qu’il a reçu sur la tête. Il ne possède pas de bagages, et ne répond pas aux questions qui lui sont posées. Le commissaire Elie Singer prend cette affaire en charge personnellement, n’hésite pas à se déplacer, d’aller au charbon malgré les escarbilles, et essaye de dénouer les fils de cette intrigue particulièrement ardue.



Peu à peu il perce l’identité de l’homme. Il s’agit d’un Russe, un scientifique qui devait effectuer une conférence à Paris. L’assassin, enfin celui qui aurait pu avoir un meurtre sur la conscience, a laissé quelques indices volontairement ou non. Par exemple un mouchoir parfumé à l’eau de rose.



Parallèlement, Charles Judd se joue de la police. Jeune homme intelligent et instruit, au visage poupin, il a déserté de l’armée alors qu’il était en poste en Algérie. Véritable Frégoli des trains, il s’accapare les identités de personnes rencontrées au hasard de ses voyages, se déguise en femme. Il est insaisissable, malgré les forces de l’ordre déployées à ses trousses, et les nargue en écrivant des lettres anonymes.



S’inspirant de faits réels, Viviane Janouin-Benanti nous livre la version romancée d’une affaire qui défraya la chronique judiciaire en 1860 et 1861. Viennent à l’appui de sa version quelques crédits photographiques dont la photo de Charles Judd, ainsi qu’une note du ministère de l’Intérieur servant d’avis de recherche. Un rythme enlevé, quelques stations permettant de se dégourdir les jambes, un épilogue quelque peu en voie de garage, tel est ce récit que nous fait partager la romancière qui explore avec bonheur les affaires criminelles des deux siècles derniers.


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La séquestrée de Poitiers

Histoire quand tu nous tiens ! Les romanciers puisent parfois dans des faits-divers réels, adaptent à leur façon le déroulement d’événements atroces, d’après des témoignages, des comptes rendus d’audience, des déclarations de témoins ou encore d’articles de journaux parus à l’époque.



Ainsi Viviane Janouin-Bénanti nous retrace la sinistre affaire de La séquestrée de Poitiers, une affaire qui vit son aboutissement en 1901 mais débuta dans une indifférence presque générale vingt cinq ans auparavant. Une histoire d’amour qui dégénère en drame pour multiples causes.



Blanche Launier est la fille de Martin Launier, professeur de rhétorique au collège royal de Poitiers et d’Henriette de Marcillat, descendante d’une vieille famille de la noblesse poitevine et d’un général d’Empire. Des parents catholiques et royalistes convaincus, imbus de leur position dans la cité. Blanche tombe amoureuse de Gilles Lomet, avocat, républicain et protestant. Les Launier sont en conflit avec le père de Gilles et bien entendu ils ne veulent entendre parler d’une liaison entre leur fille et leur ennemi.



Seulement, malgré ses appuis auprès de nobles influents et après avoir été nommé doyen de la faculté de lettres de Poitiers, Martin Launier se verra destitué. La guerre de 1870, la Commune puis les débuts timides de la 3ème République ont contrarié ses projets et il décède. Henriette devient la maîtresse de la maison, riche mais ayant peur que le mariage entre Gilles et Blanche, s’il s’effectuait malgré ses réticences, lui entame sa richesse à cause de la dot. C’est ainsi que tout dégénère.



Henriette, par tous les moyens va contrarier les projets de sa fille, ne pensant qu’au devenir du fils promis à un bel avenir au service de l’état. Elle intercepte les lettres entre les deux amants, fait croire à sa fille qui ne peut plus sortir que Gilles s’est marié, à Gilles que sa fille ne l’aime plus, le tout avec la complicité de bonnes dévouées à la famille.



Pendant vingt cinq ans Blanche restera cloîtrée dans sa chambre ou dans l’appartement, devenant peu à peu sauvageonne, ayant parfois des éclairs de lucidité, essayant de se rebeller. Mais toutes ces tentatives avortent dans l’œuf. En 1901, elle sera secourue, grâce à une petite bonne qui osera dénoncer auprès des policiers cette séquestration impensable. Blanche est squelettique et à moitié folle, poussant des cris, cloîtrée dans une chambre aux volets clos depuis des années.







Cette histoire lamentable, narrée comme un roman, restitue les clivages qui gangrènent une société provinciale, coincée entre royalistes et républicains, entre catholiques et protestants. Avec comme moteur principal l’ambition effrénée d’une famille qui aspire à jouer les premiers rôles parmi les notables et se dresse en intégristes obtus, foulant aux pieds le bonheur de leur fille au nom de principes délétères. Une histoire vraie de séquestration qui donna des idées d’intrigues de romans à bon nombre d’auteurs par la suite.






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La serpe du maudit

Pourquoi Pierre Rivière a-t-il en 1835, à l’âge de vingt ans, tué sa mère, sa sœur et son frère ? Quels sont les évènements qui ont précédé son acte, l’amenant à commettre trois meurtres dans un petit village du Calvados ?



Pierre est le premier enfant de Marie et de Basile, mais sa mère désirait avant tout une fille. Dès sa naissance, cet enfant non désiré subira les brimades maternelles tandis que le père courbera l’échine sous les récriminations de son épouse qui rêvait de devenir riche. Pourtant ce paysan travailleur ne cesse de combler comme il peut sa femme qui ne lui en sait pas gré.



Le mariage était arrangé, comme bien souvent à cette époque, pourtant Basile est follement amoureux de son épouse. Pierre survit, sa mère ne l’allaitant qu’au compte-gouttes, ne s’occupant guère de lui, le rejetant. Un deuxième enfant arrive au foyer, une fille qui accapare tout l’amour de sa mère. Pierre possède un faciès qui rebute quelque peu de même que ses réactions.



Il est intelligent puisqu’il apprend à lire très jeune, trouvant en la Bible une source de réconfort et d’invectives, apprenant par cœur des passages entiers. Pourtant à l’école, ce n’est qu’un cancre. Il aime sa mère même si celle-ci ne le lui rend pas et il accepte avec difficulté de partager un amour, qui n’est pas réciproque, avec ses autres frères et sœurs. Les relations se dégradent rapidement entre les deux époux et Marie met à la porte Basile et Pierre.



Seulement Basile doit travailler les champs de sa femme, régler les dettes qu’elle contracte chez les commerçants du village. Parfois il a droit de coucher avec son épouse malgré cette séparation de corps. D’autres enfants naissent et échoient à Basile. Pierre est imprégné de cette Bible qui ne le quitte quasiment jamais et il ressent une profonde injustice qui le conduira un jour de colère à perpétrer cet effroyable meurtre nourri de rancœurs, de brimades.







Viviane Janouin-Benanti nous livre le portrait d’un criminel intelligent doublé d’un schizophrène, maladie inconnue à l’époque, retraçant ce parcours avec minutie, dans l’esprit d’un roman tout en empruntant la réalité puisée à travers des journaux d’époque et des archives.



Héros solitaire d’une famille nombreuse, le destin de Pierre Rivière ne peut laisser indifférent. Mais l’auteur ne se contente pas de narrer cette histoire misérable dans laquelle la mère se montre particulièrement fieffée, odieuse, rouée envers son mari et une partie de sa progéniture.



Viviane Janouin-Benanti l’intègre dans le contexte historique de l’époque. Ce qui au début gâche un peu la vivacité du récit, mais permet également de mieux comprendre cette société dans laquelle ne peut s’intégrer un adolescent en mal de vivre et en mal d’amour.
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La séquestrée de Poitiers

Terrifiante histoire vraie de la séquestrée de Poitiers.

Étant ferrue de faits divers, j'avais déjà eu connaissance de celui-ci.

Le fait qu'un auteur s'en saisisse pour le romancé m'a tout de suite taper dans l'œil.

Et j'ai beaucoup aimé ce roman, l'écriture y est douce, les personnages sont attachants ou repoussant et on ne peut qu'éprouver de l'empathie pour ma séquestrée.

Ce qui était dur pour moi, c'était de connaître cette histoire, et de sentir l'inéluctable arriver au fil des pages. Celui-ci a d'ailleurs ete brillamment apporté.

Un grand merci à l'auteure d'avoir redonner la parole à cette pauvre femme.
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