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Critiques de Viviane Thibaudier (8)
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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Introduction à la psychologie jungienne : le ..

La psychologie de JUNG reste pour moi mystère d'incompréhension, parfois je saisi un concept une notion, mais dans entre les lignes de mon inconscient, il n'y a pas de connexion entre mon Anima et mon Persona, mon âme reste planquée dans les profondeurs de mon infini, je n'y vois rien de concrètement exploitable pour comprendre le non-sens du sens de ma vie, tu me suis ? moi plus… A jamais perdu dans les limbes aux frontières de la comprenette trop limitée pour être pleinement émancipée… En bref mon cerveau n'a pas les billes pour sortir des sentiers conventionnels de la nature Humaine, pour conclure je suis bien meilleur menuisier que Psychiatre… J'en ai de la folie aux yeux.



Pourtant la psychiatrie mérite que l'on s'y penche quelques bouquins, ne serait-ce que pour saisir quelques fondements de notre psyché, de notre être, comprendre les mécanismes qui font ce que nous sommes, comprendre l'incompréhensible finalement et l'infinie folie qui se cache dans notre être.



Jung est un excellent raconteur d'histoires, la description de ses rêves est chirurgicale, son interprétation d'une précision chimérique ou les archétypes de l'inconscient collectif, les couples d'opposés, la libido prennent une place importante, il s'aventure dans la science-fiction psychiatrique.



Le problème c'est que je n'ai aucune patience, je lis vite, et même si je ne comprends pas, tant pis, de toute façon ce serait trop long de chercher à piger, ou peut-être que je préfère la vulgarisation de masse, déjà très utile et forte enrichissante au quotidien.



L'idée c'est de déterminer qui je suis, qui nous sommes, chercher à comprendre la mécanique, tout comme la philosophie ou la sociologie, la psychiatrie nous apporte des réponses, des cheminements, des interconnexions ou tout est lié à l'atome près, chacun défend ses théories pour au final crever dans la folie de ses idées, aujourd'hui nos philosophes contemporains ne sont que des rapporteurs du temps passé, se pavanant d'une vulgarisation télévisuelle pour rendre accessible notre salut prochain et pour nous prévenir que la sagesse c'est bête comme la neutralité, l'absence d'idéal, la béatitude intérieure sans dogme, à poil sur une montagne reconnecté au sens vrai entre nature et Cosmos, ou l'ennui, le bonheur, le désir, la morale, le bien, le mal et j'en arrête là, ne sont plus que des sourires bienveillants sur la branlette platonique intérieure, en bref la mort… le sage est archétype, et sa quête une vieille comptine de philosophe.



Du coup me noyant un peu dans toutes mes lectures à la con dont je ne comprends que l'essentiel pour mon « Moi » menuisier, j'ai appelé mon surmoi pour interpréter deux rêves que j'ai fait ce week-end :

Je suis dans l'atelier de mon entreprise, la lumière est tamisée, la disposition très scolaire, le meilleur ouvrier de ma boite celui que je considère comme le Cador apprend à ma nana à travailler une pièce de bois comme au début d'un apprentissage classique.



Ensuite je me trouve toujours dans mon atelier qui n'est pas vraiment mon atelier d'ailleurs, la pièce est très éclairée et ma nana prend une douche nue devant tout les ouvriers et une collègue me dit :



« Elle est sérieuse celle-là » et les gens me regardent gênés du coup je dis à ma nana :



« Tu fais quoi là » ce à quoi elle me répond avec un petit sourire gêné : « bah ouais j'avais envie. »



Rêve du samedi au Dimanche :



Mon premier patron est là, il me cherche pour m'embaucher, il trouve que j'ai changé depuis mes 16 ans, je vois de l'admiration dans ses yeux, et moi je confirme, je souris sans modestie, je prends ma revanche, je veux lui prouver que je suis devenu quelqu'un. (C'était un con qui ne m'apprenait rien, j'étais son larbin, mais il était très bon et très jeune, 28 ans à l'époque)



Et voilà ce qui s'est passé vendredi :



Vendredi en fin de journée, un collègue m'appelle pour que je lui explique un truc, moi de bonne composition et râleur à toutes mes heures, j'y traine des pieds le moins rapidement possible…



« Mais putain je t'ai expliqué le truc au moins 50 fois »



- Moi je suis nul en informatique, toi t'es nul en Menuiserie, d'un ton méprisant me lâcha-t-il



Fils de pute dans ma tête me semblait approprié, l'image de son écran s'enfonçant profondément dans son crâne une excellente réponse à mon égo et ma fierté blessés, car bien sur nous n'étions pas seuls.



La colère m'a tétanisé, il remettait en cause mes compétences professionnelles, il aurait très bien pu dire :



« t'es nul en maçonnerie, en Plomberie, en Ski, je me serai marré de bonne foi, mais en Menuiserie… »



Pourquoi j'ai été mouché ? parce qu'au début de ma formation en Ébénisterie, je n'étais pas très doué de mes deux mains, motivé, bon en théorie mais manuellement à chier, patron et formateurs étaient unanimes à ce sujet, sérieux travailleur, motivé mais nul à chier… (je caricature un chouilla)



Rassurez-vous je n'ai pas lâché l'affaire, j'ai persévéré, j'ai continué en Menuiserie et les années passant, mes mains sont devenues plus habiles, plus surs, histoire de prouver à tous ces gens qui vous jugent durant votre enfance que je n'étais pas une merde. Gardez bien à l'esprit que le jugement des ces gens est biaisé par une subjectivité liée à leur petite personne que j'emmerde aujourd'hui de ma réussite dans un domaine pas déplaisant mais qui m'a été convaincu par la bêtise d'une prof de maths sous prétexte d'une moyenne chaotique qui l'année d'après fut admirable mais j'avais changé de prof, mais pas de programme comme quoi quelquefois ça ne se joue à rien la nullité.



Bref j'ai bossé, pas super doué certes mais bon, 10 ans de plus et je devenais un ouvrier confirmé (en moyenne il faut 10 ans), dixit un ancien collègue très bon…mais je voulais des sous, donc j'ai préféré le bureau d'études.



Aujourd'hui je maitrise mon taf parfaitement, mon collègue quant à lui a intégré le bureau d'étude récemment, ouvrier confirmé, doué lui dans tous les domaines du bâtiment, j'ai une grande admiration professionnelle pour lui, il n'a aucune culture, est obsédé par le fric, fait une faute à chaque mot, peu importe on s'entend bien et on s'apprécie, par contre il a une réputation d'enculé dans mon entreprise, la modestie est une notion dont il ignore le sens, persuadé d'être la réincarnation du dieu de la menuiserie… Mouais bon j'ai connu meilleur en fait mais passons…



Donc le gars me dit : « t'es nul », il voulait me blesser parce que je l'avais vexé et moi qui est une piètre opinion de ma personne je plonge dans mes travers de jeunesse et je coule parce que je respecte le gars, j'admire ses compétences manuelles, oui en bureau d'études pour le coup c'est une quiche, mais on est complémentaire d'autant plus qu'il ne m'a jamais vu bosser en plus.



Et voilà l'interprétation que j'en fais :



Dans le premier rêve quand elle apprend à travailler le bois cela représente mon apprentissage au tout début, car pour le coup ma nana est nul en menuiserie, bref le fait que ce soit elle c'est comme un retour dans le passé une projection de mon amour propre à qui je dois prouver que je suis devenu quelqu'un malgré les difficultés rencontrées durant mon adolescence. le mec qui lui montre c'est une sorte de figure archétype (du légitime) car c'est le meilleur ouvrier de mon entreprise qui est apparu dans ce rêve, mon héros de la menuiserie en quelque sorte. La nudité de ma nana représente mon égo blessé car je suis super pudique en fait, la gêne qu'elle éprouve devant tous ces gens et moi : c'est ma honte car pris au dépourvu et complètement nu. Ma collègue gênée c'est ma Jalousie, mon manque de Confiance en moi.



Bref j'ai résumé car j'ai poussé plus loin l'interprétation mais ça colle complètement



Le second rêve c'est mon égo qui se révolte, qui remet les choses en place, il se rhabille de la veille, mon premier patron représente ce moi auquel je doutais, timide, introverti, solitaire, il est l'archétype (le légitime) car j'admirais aussi ses très bonnes compétences professionnelles, mais aujourd'hui je suis plus sûr de moi, et donc je domine l'enfant que j'ai été.



Je vais très bien dans ma vie hein, je ne suis plus complexé, mais il y a toujours des restes, quelque part, des complexes, un mal être, inconscients ou conscients qui refont surface parfois, j'essaie de comprendre et j'ai compris, cela permet d'être plus en adéquation avec soi sans se pourrir la vie avec des petites névroses quotidiennes qui s'éternisent sans raison, sauf celle de ne pas comprendre comment nous fonctionnons intérieurement au plus profond dans l'infini incompréhension de notre « MOI »





Mais il se peut aussi et gardons cela à l'esprit critique de notre zététique naturelle que cette discipline soit en partie subjective, que les arguments à la rhétorique bien ficelée soient aussi farfelus que l'auteur lui même, rien n'est prouvé scientifiquement, l'interprétation n'est en aucun cas une preuve scientifique, juste une théorie qui amène à se poser des questions sur l'esprit humain, bref il se pourrait que ce soit de grosses conneries mais ça m'amuse de rentrer dans le trip car finalement on peut tout interpréter suivant nos propres croyances, notre propre cohérence, bref il y a un tas de facteurs qui font que, mais sans preuve scientifique concrète, cela reste une curiosité culturelle et un amusement de l'esprit qui s'affute quand même.



Peut-être c'est des gros mythos.



A plus les copains

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Introduction à la psychologie jungienne : le ..

Un bouquin de Jung, c’est l’assurance d’un émerveillement que n’affaiblissent pas de multiples lectures, avec des moments de grâce où l’on se trouve comme en face d’une vérité éternelle. Cependant, certains de ses livres sont moins percutants que d’autres. C’est le cas de cette Introduction à la psychologie jungienne qui dérive d’une série de cours donnés par Jung.





Jung saute à pieds joints dans la posture d’autorité qu’on lui accorde. Il ne prend pas vraiment de recul sur son discours, qui est discours d’un supposé sachant à des supposés ignares. Si cette méconnaissance du discours qui le détermine peut se tolérer dans la plupart des disciplines, elle entre cependant en contradiction avec la nature même de l’investigation que se propose la psychanalyse. Ce qui peut éventuellement permettre de comprendre pourquoi Jung avait choisi de distinguer sa pratique de celle issue de Freud en lui donnant le nom de psychologie analytique. On découvre un Jung parfois péremptoire, loin de son sens habituel de la nuance, approximatif et léger qui, parce qu’il souhaite traiter de tout, n’arrive à traiter correctement de rien. Dommage alors que le titre et la préface de ce livre semblent nous assurer qu’il s’agit du meilleur livre pour découvrir la pensée de Jung. Ce peut être à la limite un séminaire de révision fournissant quelques rappels salutaires mais assurément pas le livre au travers duquel on abordera la richesse et la complexité de l’œuvre jungienne.

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Anima et animus (L'Esprit jungien)

Anima : contrepartie féminine dans la psyché de l’homme. Animus : contrepartie masculine dans la psyché de la femme. Ainsi pouvons-nous réduire les idées jungiennes selon les raccourcis jungiens eux-mêmes.





Homme, Jung n’approfondit pas l’exploration de la notion d’animus, considérant que seule une femme pouvait le faire. D’ailleurs, une telle tâche est-elle possible alors que Jung considère que l’animus témoigne de l’emprise intellectuelle de la femme par un faux esprit mâle inférieur en raison ? Toute expression rationnelle de la femme n’est pas loin de la feinte, serions-nous tentés de dire, surtout après avoir lu les déclarations de Jung dans L’analyse des visions. « Aussitôt surgit l’animus qui lui fait dire : « Je pensais… » Dès qu’une femme commence sa phrase comme ça, vous savez qu’en réalité elle n’a pas pensé, absolument pas, et c’est bien ce qui a le don d’irriter l’esprit de l’homme, parce qu’il ressent qu’elle a été désinvolte, irréfléchie, au sujet de quelque chose d’important pour lui. »





Peut-être lui-même fort de préjugés qu’il ne remarque pas, retombant antiquement, sur la question de la femme, à la fascination/répulsion duelle pour l’impossible convergence du corps et de l’esprit, Jung nous étourdit dans ces séances rapportées de platitudes, tendant presque lui-même à incarner l’animus dans ses plus risibles atours. « L’animus provoque chez une femme l’illusion qu’elle se donne entièrement au spirituel ou au mental, alors même qu’en réalité elle est bien davantage dans le corporel, davantage emportée par la passion, beaucoup plus dans la chaleur de l’enfer, bien plus que toute autre femme. »





Jung nous confie heureusement le secret de l’attitude appropriée à adopter face aux manifestations si déplacées de l’animus : « La seule chose qu’un homme puisse faire [face aux manifestations de l’animus de la femme], c’est se dire d’accord avec les jugements tranchants que la femme exprime et ainsi de lui donner comme punition de la décevoir. Alors, elle découvre tout à coup qu’elle a victime d’un esprit malin. »





Est-ce cette tactique qu’employa Emma, la femme de Jung, lorsqu’elle s’employa à reprendre l’affaire afin de parler de l’animus du point de vue de la femme ? S’est-elle adressée la suggestion de dire amen à toutes les opinions de Jung à ce sujet dans l’espoir, s’il pouvait être conscient de sa part d’animus, qu’il en éprouve enfin un peu de honte ? Quoiqu’il en soit, Emma ne réalise pas une œuvre très originale et s’il s’agissait de démontrer que la femme peut avoir, ainsi que l’affirmait Jung, une vision du monde différente de celle des hommes – modulant, nuançant ou contestant donc la définition de l’animus – c’est raté. S’appliquant à témoigner d’un animus positif selon les termes de Jung (âme collective ancestrale), Emma Jung nous contera habilement quelques histoires intéressantes empruntées à diverses sources mythologiques afin d’appuyer son ( ?) propos.





A cette première partie, suit la contribution de James Hillman, plus audacieuse, moins révérentielle, plus stimulante donc. Cherchant à anéantir la confusion qui attache l’anima à certaines de ses formes de manifestation, il restaure la profondeur de la psychologie analytique. Il rappelle ainsi que l’anima est une modalité relationnelle déterminée par de l’autre (trinité) et non pas une simple relation spéculaire et imaginaire tournant dans le circuit fermé entre moi et l’autre (dualité). Il évite les solutions simplistes qui nous prennent dans le piège des opinions nées de la sexuation désirante. Hillman, contrairement à Jung, ne pense visiblement à aucune femme réelle lorsqu’il traite de l’anima. Ainsi évite-t-il de définir un idéal de la sexuation qui ne serait qu’un idéal du fantasme.

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Anima et animus (L'Esprit jungien)

Deux textes de deux auteurs différents et éloignés dans le temps mais sans datation exacte dans cette édition pour clarifier le concept d'anima à nos yeux innocents ;o). Le premier texte d'Emma Jung est très clair et donne les bases, mais trop de vulgarisation ouvre souvent sur trop de simplification et l'âme n'est pas simple je pense que vous l'avez compris ;o) bis. Le deuxième texte de James Hillman élargi, nuance et complexifie. J'ai sauté quelques passages qui demandaient trop de prérequis mais la plus grande partie du texte reste compréhensible aux âmes concernées par leur identification ;o) ter et fin. Un coup de chapeau à deux auteurs qui ont visiblement fait des efforts pour que comprennent les non-spécialistes, bien que l'on sente que Hillman un peu plus rock'n'roll a parfois du mal à ne pas s'échapper (yes!).
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L'inconscient et ses images

J'ai beaucoup appris à la lecture de l'inconscient et ses images. J'avais déjà lu 100 % Jung il y a quelques années, mais les fondamentaux jungiens sont abordés ici de façon différente. Pour moi qui suis aussi lectrice de psychologie en général, je trouve que l'auteur parvient à rendre son propos très subtil et particulièrement vivant. Je recommande !
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L'inconscient et ses images

Voici un ouvrage que j’ai beaucoup aimé découvrir. Il renouvelle avec subtilité l’analyse des relations entre Freud et Jung, approche les grands concepts jungiens de façon limpide, profonde, originale aussi. Nous y rencontrons le maternel, sans oublier le paternel, Œdipe mais également Antigone … Et dans le chapitre sur le soi, Viviane Thibaudier propose un décryptage singulier du masochisme. Une lecture passionnante !
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L'inconscient et ses images

Dans ce livre, Viviane Thibaudier rend accessible la pensée de Jung, comme elle avait pu le faire dans son ouvrage de synthèse 100% Jung. Ici on rentre dans les concepts d'imago, d'archétype, mais aussi du Soi par exemple. Le tout dans une langue simple et vivante!
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100% Jung

Livre simple pour connaître les bases de la pensée de Jung.
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