D'une certaine façon, on pourrait décrire les dix premiers millénaires de l'histoire humaine comme une lente et progressive ascension vers la liberté. Non pas cette liberté condamnée et infortunée du primate de la savane, mais la démocratie éclairée de l'humanité éduquée qui a reconnu – et de fait catalogué avec une extrême minutie – la valeur de l'action individuelle. La société, pensait-on alors, devait oeuvrer à développer au maximum le pouvoir – et avec lui la responsabilité – de chacun de ses représentants, afin que la réussite et l'échec, le bonheur et le malheur soient accessibles en fonction directe des efforts fournis.
Il s'avéra que cette théorie était un tas de foutaises de A jusqu'à Z : Les gens détestaient le principe de la responsabilité autonome. Depuis toujours. C'est seulement quand elle devint inévitable parce que universelle, quand il n'y eut plus de « tiers mondes » non civilisés où fuir, que l'évidence se fit jour : ce que les gens désiraient vraiment, au plus profond d'eux-mêmes, c'était un souverain charismatique à admirer et sur qui raconter un tas d'horreurs et décharger tous leurs problèmes.
Si Isaac Newton est connu à travers les mondes pour ses recherches fruitières sur la gravité, il faut savoir qu'il fut en fait très troublé par ses découvertes. Une action à distance, un effet sans cause explicable ? L'idée aurait été absurde si sa réalité n'avait pas été aussi aisément démontrée. Et si l'attraction universelle lui devint vite ennuyeuse, l'inertie fut sans conteste l'épine la plus acérée plantée dans son cuir d'aristocrate, une énigme qui le démangea jusqu'à la fin de sa vie.
C'était le problème avec la recherche fondamentale. Les résultats escomptés ne vous apprenaient rien, ou plutôt ils vous apprenaient que vous n'aviez rien appris. Mais les résultats inattendus pouvaient signifier n'importe quoi, erreur expérimentale, conception erronée ou simple folie de la part de l’expérimentateur.
L'ambition doit incorporer une certaine acceptation de l'échec, Tam. Sinon elle n'a pas d'envergure.
Jadis les démocraties ont renversé les monarques en promettant la liberté. Quelle plaisanterie ! Comme si les gens désiraient être responsables ! La liberté c'est trouver quelqu'un qui réglera à votre place les détails de la vie quotidienne et même les problèmes importants dans lesquels vous êtes tellement immergé que vous ne les voyez plus. Les gens ne veulent pas d'un dictateur, c'est évident. Mais ils veulent qu'on leur dicte tout, sous la forme d'un fonctionnaire qu'on peut blâmer à loisir. Voilà ce qu'est la démocratie, pour tout le monde à l'exception du monarque lui-même.
La monarchie élective est fondamentalement une tactique de bouc émissaire.
Effet Haisch : Accroissement de « masse » expérimenté par un objet - generalement une particule subatomique - soumis à une vibration à des fréquences gravitationnelles .
Le silence de l’abstinence de réseau , a également , été agréable .