Car ce qu'il y a d'étrange, avec la beauté, c'est qu'on ne peut jamais que la regarder. On ne peut rien en emporter chez soi, et pas même en conserver une petite partie dans un endroit spécial. On ne peut que la fixer des yeux, il n'y a rien de plus à en tirer. Une fois qu'on la regardée longuement, il faut repartir. Lorsqu'il a vu beaucoup de beauté d'un coup (Venise, par exemple, ou la douceur des premières collines du Taunus) et qu'il lui faut s'en aller les mains vides, l'être humain devient un peu mélancolique.