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4.08/5 (sur 156 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Will Dean est un écrivain anglais.

Après une enfance passée dans les East Midlands, en Angleterre, il a travaillé quelque temps à Londres après des études de Droit à la London School of Economics. Plus intéressé par la vie rurale que par la vie citadine, c’est en Suède, au cœur d’une forêt reculée, que Will Dean a choisi de construire sa maison pour s’adonner à ses deux passions : l’écriture et la lecture.

"La forêt de la Méduse" ("Dark Pines", 2018), qui met en scène Tuva Moodyson, une journaliste atteinte de surdité, est son premier roman et le premier tome d'une série. Il a été nommé aux National Book Award.

Twitter : https://twitter.com/willrdean
Instagram : https://www.instagram.com/willrdean
chaîne YouTube : https://www.youtube.com/@willdeanauthor/featured
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À l'occasion de quais du polar 2022, Will Dean vous présente son ouvrage "Tout ce qui est à toi brûlera" aux éditions Belfond. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2607711/will-dean-tout-ce-qui-est-a-toi-brulera Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Bien sûr, elle a tenté de fuir. Plusieurs fois. Mais comment quitter cette prison à ciel ouvert ? Visible à des kilomètres à la ronde au milieu de cette plaine, Lenny la rattrape toujours. Alors la scène se répète : Thanh doit mettre au feu l’un des derniers objets lui appartenant ; les dernières traces de son monde. Il ne lui en reste que quatre, les plus importants
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Rien pour me protéger, pour me cacher. Je n’ai aucune intimité, rien qui ressemble à une vie privée. Je suis filmée, observée, surprise, enregistrée, espionnée. Je vis dans une prison ouverte entourée de champs sans murs et de marais sans clôtures. C’est l’immensité du terrain qui me maintient prisonnière. Je suis retenue, incarcérée dans le plus ouvert de tous les paysages.
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(...) je ne dois jamais fermer la porte. Là aussi, c’est défendu.
Toujours ouverte. Et il a poussé le petit lit contre le mur, afin de pouvoir me regarder depuis le palier ou depuis sa chambre. Il entre chaque fois qu’il en a envie. Je n’ai aucun espace sûr, aucun endroit à moi. Rien pour me protéger, pour me cacher. Je n’ai aucune intimité, rien qui ressemble à une vie privée. Je suis filmée, observée, surprise, enregistrée, espionnée. Je vis dans une prison ouverte entourée de champs sans murs et de marais sans clôtures. C’est l’immensité du terrain qui me maintient prisonnière. Je suis retenue, incarcérée dans le plus ouvert de tous les paysages.
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Je n’y retournerai pas.
Ni maintenant ni jamais. Ma cheville droite est grosse comme un poing et je sens les éclats d’os qui frottent les uns contre les autres, ces éclats vieux de six ans, quand je marche en boitillant de la ferme jusqu’à la route lointaine.
Ma destination est là, je la vois, mais elle est toujours aussi loin. Je boite, je sautille, et un monde entier de souffrances me sépare encore de la route. Mes yeux regardent à gauche, à droite, au cas où il serait là. Très peu de circulation. Des camions qui transportent des choux et des betteraves à sucre ; des voitures qui amènent les cueilleurs de fruits. Un bus par jour.
J’ai mon billet de cinq livres, son billet à lui, ma seule chance de pouvoir fuir cet enfer en rase campagne. Le papier vert froissé est roulé et coincé dans mes cheveux, encore noirs après ces neuf années en Grande-Bretagne ; Dieu seul sait pourquoi ils n’ont pas blanchi.
Chaque pas est un kilomètre. Vieilles douleurs et nouvelles souffrances fusionnent en un supplice brûlant, sous mon genou droit : un mélange d’huile bouillante et de glaçons tranchants.
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Je lorgne les cachets, les médicaments pour les chevaux, ou pour les vaches, peu importe. Des tranquillisants qui n’ont pas été testés sur ou pour des humains. Des génériques pour les porcs et les bovins.
— Je peux avoir l’autre moitié, s’il te plaît, Lenn ?
Il lance un coup d’œil rapide à ma cheville droite, à la masse de tendons et d’os, à la souffrance qui s’y niche, au bleu, au sang qui s’accumule à la base de mon pied sous ma peau abîmée, au pied à angle droit, mon pied, mon pied de travers.
— Ouvre le poêle pour chauffer la pièce, on se les gèle.
Il se lève, tend la main vers le bocal et dévisse le couvercle, les muscles de son avant-bras glabre se dressent et retombent, puis il me donne l’autre moitié du comprimé pour cheval. Je reçois le cachet et j’ouvre la petite porte de la cuisinière de sorte que la pièce, cette unique pièce, sa pièce à lui, se transforme, du moins à ses yeux, et seulement à ses yeux, en un séjour confortable.
— Qu’est-ce qu’on dit ?
— Merci, Lenn.
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Les deux hommes qui sont venus chez nous étaient des gens sérieux, avec des cartes de visite et une sacoche en cuir. Le patron a souri à ma mère et serré la main de mon père. Ils ont bu notre thé. Ces hommes nous ont ensorcelés, nous ont débité leurs mensonges abominables. Ils nous ont vendu un rêve impossible ; ils les ont très bien vendues (…)
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— Laisse Mary avec moi, dit-il en la prenant dans mes bras. Allez, Mary, viens voir ton père.

Tu n’es pas son père. Tu n’es rien. C’est moi, sa famille.

Je sors en boitillant et, aussi vite que je peux, je détache du fil à linge les tissus mouillés, en laissant les pinces voler dans toutes les directions. Je rentre, ma cheville droite traîne dans la boue. Je jette sur la table les tissus, les tissus de sa mère, je reprends le bébé et je lui murmure en vietnamien que tout va bien maintenant.

— Pas de ça ici. On est en Angleterre, alors tu lui causes en bon anglais comme moi et comme tout le monde. Je veux pas entendre autre chose, pas tes mots de là-bas, tu vas lui embrouiller la tête.

J’acquiesce, mais mon regard d’acier lui perce le front et le traverse. Je parlerai à mon enfant comme bon me semble et tu n’auras pas ton mot à dire.
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Nous sommes arrivées ensemble dans ce pays.
C’était il y a neuf ans, et à l’époque c’était ce qui pouvait nous arriver de mieux. On nous l’avait bien vendue, l’idée que nous pourrions aller en Angleterre et trouver un bon emploi – dix fois les salaires du Vietnam – pour envoyer l’argent à notre famille. Nous pourrions travailler, toutes les deux, ce serait dur mais nous serions ensemble, pas vrai ? Les deux hommes qui sont venus chez nous étaient des gens sérieux, avec des cartes de visite et une sacoche en cuir. Le patron a souri à ma mère et serré la main de mon père. Ils ont bu notre thé. Ces hommes nous ont ensorcelés, nous ont débité leurs mensonges abominables. Ils nous ont vendu un rêve impossible ; ils les ont très bien vendues (...)
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Au début, je le suppliais chaque semaine d’acheter des tampons ou des serviettes hygiéniques quand il allait se ravitailler à la supérette du village. Il répondait : « Ma mère, elle a jamais eu besoin d’affaires comme ça, et t’en as pas besoin non plus. » C’est une insulte, une humiliation si intime que j’en étais malade. Je dois utiliser les torchons de sa mère, les tissus mangés aux mites dont elle se servait pour elle-même, puis comme couches pour lui quand il était bébé. Ils les ont portés tous les deux et maintenant c’est moi qui dois les porter. Je m’y suis habituée. C’est le prix à payer pour cinq ou six nuits tranquilles chaque mois, dans la petite chambre du fond, seule avec mes pensées et mes beaux souvenirs.
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— Qu’est-ce qu’on dit ?
— Merci, Lenn.
Il se rassied dans son fauteuil et je m’installe comme il aime, par terre, la tête au niveau de ses genoux. À ses pieds. Il regarde Fous du foot avec les sous-titres, un des premiers cadeaux qu’il m’a faits pour que j’améliore mon anglais, et il me caresse les cheveux.
— On est bien, hein, tous les deux ? (Il sirote son thé beige, et la lueur du poêle éclaire un côté de son visage.) On a chaud, on a un toit au-dessus de la tête, on a le ventre plein, on est ensemble. C’est pas si mal, hein ?
Je reste assise, je sens des élancements dans ma cheville broyée, il passe dans mes cheveux ses gros doigts rugueux, il me tapote la tête, et j’avale le demi-cachet.
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