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4.83/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

William Acker est un juriste issu de la communauté des gens du voyage.

Depuis 2019, il mène et participe à plusieurs projets de recherche en lien avec les politiques publiques d’accueil des gens du voyage, la lutte contre l’antitsiganisme (la voix des Rroms et ERGO Network) et la documentation des pratiques professionnelles des femmes d’origine romani (Mucem).

Son ouvrage "Où sont les gens du voyage ?" (2021, Éditions du commun) est lauréat du Prix du Livre d’Écologie Politique 2022.

Twitter : https://mobile.twitter.com/rafumab

Source : www.editionsducommun.org
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William Acker | Le MIC


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Rappelons à toutes fins utiles que le génocide des Tsiganes aura causé la mort de 300 000 à 600 000 personnes en Europe. Soit 80 % à 90 % de la population tsigane germanophone et 40 % de la population tsigane du reste de l'Europe.
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La précarité économique et administrative réduit au silence. Les aires ne sont pas faites pour l'habitat, elles sont faites pour le stationnement. Or un nombre important des « occupants » des aires sont en réalité des « habitants », c'est-à-dire qu'ils s'y fixent en l'absence de solutions alternatives.
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Mais il y a quelque chose de plus profond dans le lien et la symbolique entre aire et cimetière : la mise à l'écart. C'est un sentiment diffus, une impression de chaque instant, plus on vit, plus on les cherche, plus on le sait, plus on le sent, « l'aire d'accueil des gens du voyage » est un lieu que l'on ne veut pas voir. Comme le cimetière c'est un lieu qui s'éloigne des autres et cela a une fonction précise : vous permettre de ne pas y penser. On ne vit pas avec les morts, on ne vit pas avec les « gens du voyage ». La première action permet d'avancer, l'autre permet d'ignorer.
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En géographie il existe une notion intéressante, celle de capacité de charge d'un milieu emprunté à la biologie, qui désigne un nombre maximum ou optimum d'animaux qu'un territoire donné peut tolérer. Et j'utilise cette notion en toute conscience, elle traduit un sentiment fréquemment éprouvé et que j'entends autour de moi, celui d'être parfois moins bien traité que des animaux. Des histoires d'aires d'accueil construites sur des terrains refusés aux SPA pour le bien-être des chiens, on en a entendu quelques-unes. Des panneaux « interdits aux gens du voyage » on continue d'en trouver plus souvent que ceux qui interdisent les chiens. Alors j'utilise en toute conscience la notion de capacité de charge, car c'est cela l'accueil, quel nombre de « gens du voyage » un milieu peut-il supporter ?
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Prendre place requiert aussi de la reconnaissance. Aucune réparation n'a été engagée sur les spoliations de familles « nomades » pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant que les bourreaux des « nomades », le plus souvent des gendarmes français, ont continué à vivre en toute impunité de leurs crimes, recevoir des décorations et toucher leur pension militaire, les « nomades » ont bataillé des années pour recevoir quelques indemnités misérables dues à leur internement.
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Tout le monde perçoit bien que les « gens du voyage » ne se caractérisent pas uniquement par l'habitat mobile. On fait bien la distinction avec les autres, ceux qui décident de revendre leur maison pour vivre l'aventure itinérante en camping-car, eux ne seront jamais obligés de vivre dans une « aire d'accueil des gens du voyage ». Ceux qui vivent à l'année dans un terrain de camping en mobile-home, ceux qui choisissent la yourte, la tiny housse ou optent pour la « vie de bohème » en van Volkswagen. Le gens-du-sur-place fait parfaitement la distinction, il parle de « communauté des gens du voyage », en a une image aux contours flous, mais relativement bien ancrée et parfois se pose la question : qui sont les « gens du voyage » ?
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Le recensement distingue trois catégories, les « itinérants » (qui se déplacent en permanence), les « mi-sédentaires » (qui ne se déplacent qu'une partie de l'année) et les « sédentaires ». Cette distinction perdure aujourd'hui dans la pratique administrative et offrent un choix d'oxymores étonnants, ainsi distingue-t-on toujours le « gens du voyage itinérant », du « gens du voyage semi-sédentaire », ou du « gens du voyage sédentaire ».
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Notre place est désignée, choisie et séparée. Nos places sont celles qui restent. Derrière 'e. Adre légal imposé aux « gens du voyage », il est possible de saisir l'existence d'une gestion de l'indésirable au quotidien.
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Roms, Manouches, Romanichels, Yéniches, Tsiganes, Gitans, gens du voyage, Voyageurs, nomades, se mélangent dans les discours, les uns s'écharpent à distinguer Rom et gens du voyage, les autres affirment que Gitan est une insulte, tour à tour les médias piochent dans ce lexique pour sortir des titres originaux. (23)
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