Si votre médiathèque détient ce livre (car à l'achat même le généreux père Noël, n'a pas pu donner suite favorable à ma requête), je vous invite à aller le feuilleter au moins. J'avais pour ma part croisé sa route dans un livre d'Art Spiegelman et eu la chance de pouvoir le consulter à la médiathèque de Clermont-Ferrand. C'est au Cartoonmuseum Basel, il y a déjà plusieurs années je crois, que quelques planches ont été exposées, pour mon plus grand plaisir ainsi que celui de mes petits rêveurs.
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Lire Little Nemo in Slumberland, c'est comme visiter un monument historique. Les toutes premières BD. Dans chaque page il y a une histoire qui se conclut par un réveil brutal, où Nemo tombe de son lit (ou autre accident nocturne), mais les histoires peuvent se suivre. Ce qui est tout à fait remarquable, c'est cet univers, dans l'esprit d'Alice au pays des Merveille, onirique, baroque, fantastique, avec des princesses, des architectures fantastiques, des animaux extraordinaires, des costumes extravagants, des moyens de transports délirants. C'est d'une inventivité sans bornes, et même si parfois les textes ont un peu vieilli, l'univers graphique reste, plus de cent ans après, d'une invention toujours enthousiasmante. La BD s'est orienté par la suite vers les comic strip en noir et blanc, au dessin plus brut, plus caricatural, à l'humour moins léger, où l'onirisme disparait. Il faudra attendre un François Schuiten ou un Moebius pour que ce formidable héritage soit un jour exploité. Une BD à qui il faut réserver une place de choix dans ses étagères.
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Un des rares doublons dans ma bibliothèque. La réédition Pierrre Horay sortie au milieu des années 70 (quels souvenirs délicieux que ces promenades entre deux cours du lycée Thiers jusqu'à la librairie la Touriale pour feuilleter cet énorme bouquin tant par la taille que par le contenu) n'étant pas complète.
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Alors Little Nemo... où de si il ne devait en rester qu'une bin pour moi c'est celle-là.
Bon faut d'abord savoir que c'est la première, la toute première BD de part les phylactères pour nous petit français ( McCay est l'un des premiers à avoir mis des bulles dans ses dessins, avant en France même si y avait des cases et des dessins pas de phylactères, le texte était en dessous de la case)
Ensuite, je suis pas super objective sur ce chef d'oeuvre , si, si c'est un chef d'oeuvre !
Parce que tout simplement ça a été ma première Bd, la toute première que j'ai lu...
Un dessin magistral, magnifique et magique... Dieu que c'est beau... L'art nouveau en Bd !
La délicatesse, le détail, les perspectives de dingue, le mouvement, les couleurs... Ouais dieu que c'est beau !
Et l'histoire, parce qu'il y a une histoire même si se sont des planches.
L'histoire de ce Némo à la recherche de sa princesse, princesse du monde de rêves avec un papa surprotecteur... Et puis le monde des rêves ne dure qu'un instant, lui le Roi Morphée le sait bien... Les princesses de rêves ne peuvent vivre dans la réalité...
Alors Morphée jette des embuches, des pièges, des amis aussi pour compliquer, contrecarrer la quête de Némo.. surprotecteur je vous ai dit...
Le rêve et le cauchemar, parce que oui, c'est pas que tout choupi, y a des planches qui font froid dans le dos, y a du terrifiant, parce que le monde des rêves, Slumberland, peut aussi être terrifiant qu'on se le dise !
J'ai entendu par ci par là, que c'était une bd raciste, colonialiste, et la j'ai poussé un soupir dépité, et le contexte alors, l'époque,1905 que diantre ! Nan mais faut arrêter de voir avec vos yeux de maintenant ! Et si dans Little Nemo y a que ça que ces lecteurs voient, bin c'est bien triste !
Nan, y a tellement d'autre choses, il a tellement fait pour la suite, été une source d'inspiration pour tant d'auteurs, Moebius entre autre, Gaiman et son Sandman, Schuiten et bien bien d'autre... ( et pas que pour la bd d'ailleurs)
Little Nemo à lire, relire, découvrir, redécouvrir... ma Bd île déserte, mon enfance, mes rêves et mes cauchemars...
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Un peu déçu de ne pas retrouver toute la richesse foisonnante et irisée des illustrations de Little Nemo, l'autre célébrissime bande dessinée de cet auteur génial qu'est Windsor Mc Cay. Ceci dit on retrouve son vocabulaire plastique et narratif qu'il libère complètement dans les planches parues dans le New York Herald. C'est bien l'inventeur de la bande dessinée moderne et de quasiment tous les cadrages et points de vue spatiaux originaux que le cinéma, qui à cette époque ne dépasse pas vraiment le théâtre filmé même en extérieur, ne commencera à utiliser que dix à quinze ans plus tard. J'aurais apprécié de trouver comme dans le Littlle Nemo du même éditeur les dates de parution dans le coin de la page.
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L'impression d'avoir entre les mains le trésor d'un grand-père, puisque les premières planches ont 111 ans. Elles commencent en 1905 pour finir en 1911. L'ouvrage coûte environ 150 euros. Un bébé de 3,300 kg qui mesure 53 x 42 X 2 cm et contient 100 pages. Donc, pour commencer à le lire, il faut déjà trouver la position adéquate. Je vous présente Nemo, un garçonnet ordinaire mais qui la nuit devient un héros et vit des aventures extraordinaires. A la fin de chaque page il est réveillé, soit par les parents, soit parce qu'il tombe du lit, etc. Nous le suivons dans ses rêves et cauchemars. Tour à tour, il grandit, rapetisse, voyage sur la planète Mars, la Lune, le pôle Nord, etc. J'ai particulièrement aimé les dessins dans le palais des glaces. En personnage secondaire, on trouve Flip, parfois ami, parfois ennemi. le tout construit par McCay à l'imagination sans limite, jouant sur les grandeurs de cases et les couleurs. Cette BD est à visiter comme un musée. C'est la Joconde du 9ème art. Lu grâce à la critique de Myriam3
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Un petit garçon vit mille aventures fantastiques, avec ses amis, avant de tomber de son lit à chaque fin de page. Magique, fantastique, onirique, humoristique.
Les dessins et les textes demandent parfois une grande concentration, tant les planches sont denses, et ce livre ne se lit pas aussi facilement que la plupart des bandes dessinées, dont ce livre est un précurseur. Mais ces histoires, présentées en très grand format, valent le coup d'oeil ne serait-ce que pour son inventivité. On peut y deviner le début du vingtième siècle américain.
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Idem, j'ai glissé du lit...
j'ai marché sur la tête... le plancher au mur... je me suis rattrapée au lustre... suis-je dans un cauchemar ? non ! dans un corridor ! encore un ! un vrai casse-tête ! ... Où suis-je ?... un labyrinthe même... qui n'en finit pas... et là ??? plus d'escalier !!! Ah!!! Vite, retenez-moi !... AhAhAh !!! je glisse... je dévale la pente ! où est la sortie ?... Mais pourquoi le monde tourne-t-il à l'envers ?...
J'ai dû manger trop de foie gras au dîner...
Maintes fois aussi, mon lit a été le vrai tremplin de mes nuits agitées.
Durant toute mon enfance, je me suis retrouvée par terre, ayant glissée avec mes draps, tombant du lit ou cherchant la sortie au fond de mon lit en poussant des cris étouffés.
J'ai découvert ce dessinateur Américain à 23 ans, attirée par son graphisme, ses couleurs et son sens du décor.
Et surtout avec son petit personnage Little Nemo, je me suis sentie moins seule et j'ai compris pourquoi j'ai toujours eu tant d'imagination... après une telle enfance.
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Je n'aime pas en général les vieilles bandes dessinées que je trouve souvent dépassées. Cependant, on me répète souvent que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. Dois-je alors en conclure que ce sont les vieilles peaux qui font les meilleures soupes?
Ici, c'est différent car nous avons l'une des toutes premières bandes dessinées au monde qui est considérée comme une oeuvre majeure. Little Nemo est né en 1905 c'est à dire il y a plus de 100 ans ! Il était publié dans un journal chaque jour qu'il fallait lire pour suivre les aventures de ce petit garçon rêveur âgé de 6 ans.
Bref, on touche à l'histoire même de la bande dessinée dans ce qu'elle a de plus sacrée. L'auteur a véritablement réalisé une oeuvre visionnaire dans son approche. Il y a même de sacré trouvailles qu'on peut admirer compte tenu de l'époque. Ainsi, chaque planche se termine par le réveil de Nemo où il se fait tirer soit en tombant ou par ses parents. J'ai bien aimé également les enchaînements entre les planches où les éléments du décor s'adaptent au rêve.
Il est vrai que dans le genre, j'avais comme les lecteurs de l'époque une petite préférence pour Pim Pam Poum dans un registre plus humoristique. Little Nemo est une invitation au rêve dans ce qu'il a de plus féérique.
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Je n’ai pas pu commencer les aventures de Little Nemo par le premier numéro car seul le troisième tome correspondant aux années 1908-1910 était présent à ma médiathèque. Mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier cette lecture et surtout les graphismes de cette bande dessinée hors du commun. Ce sont des planches parues chaque semaine dans un hebdomadaire américain qui sont réunies. Chacune de ces planches est une petite œuvre d’art à elle seule. Toutes conçues dans le style art nouveau, elles foisonnent de détails et sont d’une grande densité. Si le sujet peut paraître léger au premier abord puisqu’il s’agit des rêves d’un petit garçon, les péripéties qu’il va affronter prêtent à se questionner sur le monde. Le propos s’avère intelligent et bien amené. J’ai notamment beaucoup apprécié les planches qui se suivent pour former une sorte d’histoire dans laquelle les rêves s’enchaînent nuit après nuit.
On ne peut qu’admirer l'imagination de l’auteur Winsor McCay qui sait renouveler son univers et les situations tantôt loufoques tantôt plus graves mais toujours tendres et pleines de poésie dans lesquelles se retrouvent son héros. Une bande dessinée qui mérite vraiment d’être découverte et c’est avec plaisir que je lirai les autres tomes si j’en ai l’occasion.
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Depuis que j'ai découvert des planches de Little Nemo toute jeune, j'ai toujours été fascinée par l'oeuvre de Winsor McCay qui présente, je trouve, un imaginaire foisonnant et un univers d'une richesse et d'une fantaisie incroyables. J'adore le graphisme, ainsi que les petites histoires, constituées des rêves d'un jeune garçon, desquels se dégage une atmosphère unique.
Cet album regroupe les planches parues dans le New York Herald de 1908 à 1910 et invite à un merveilleux voyage au Pays des Songes.
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Alors Little Nemo... où de si il ne devait en rester qu'une bin pour moi c'est celle-là.
Bon faut d'abord savoir que c'est la première, la toute première BD de part les phylactères ( McCay est le premier à avoir mis des bulles dans ses dessins, avant même si y avait des cases et des dessins pas de phylactères, le texte était en dessous de la case)
Ensuite, je suis pas super objective sur ce chef d'oeuvre , si, si c'est un chef d'oeuvre !
Parce que tout simplement ça a été ma première Bd, la toute première que j'ai lu...
Un dessin magistral, magnifique et magique... Dieu que c'est beau... L'art nouveau en Bd !
La délicatesse, le détail, les perspectives de dingue, le mouvement, les couleurs... Ouais dieu que c'est beau !
Et l'histoire, parce qu'il y a une histoire même si se sont des planches.
L'histoire de ce Némo à la recherche de sa princesse, princesse du monde de rêves avec un papa surprotecteur... Et puis le monde des rêves ne dure qu'un instant, lui le Roi Morphée le sait bien... Les princesses de rêves ne peuvent vivre dans la réalité...
Alors Morphée jette des embuches, des pièges, des amis aussi pour compliquer, contrecarrer la quête de Némo.. surprotecteur je vous ai dit...
Le rêve et le cauchemar, parce que oui, c'est pas que tout choupi, y a des planches qui font froid dans le dos, y a du terrifiant, parce que le monde des rêves, Slumberland, peut aussi être terrifiant qu'on se le dise !
J'ai entendu parci par là, que c'était une bd raciste, colonialiste, et la j'ai poussé un soupir dépité, et le contexte alors, l'époque,1905 que diantre ! Nan mais faut arrêter de voir avec vos yeux de maintenant ! Et si dans Little Nemo y a que ça que ces lecteurs voient, bin c'est bien triste !
Nan, y a tellement d'autre choses, il a tellement fait pour la suite, été une source d'inspiration pour tant d'auteurs, Moebius entre autre, Gaiman et son Sandman, Schuiten et bien bien d'autre... ( et pas que pour la bd d'ailleurs)
Little Nemo à lire, relire, découvrir, redécouvrir... ma Bd île déserte, mon enfance, mes rêves et mes cauchemars...
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Little Nemo in Slumberland
Winsor McCay a publié Little Nemo in Slumberland, de manière hebdomadaire, de 1905 à 1914, et quelques résurgences dans les années 20 et 30. La première particularité de ces aventures est qu'elles se terminent toujours de la même manière : le réveil brutal de Nemo, suite à un cauchemar, ses parents sont là ou hors champ, lui reprochant sa gloutonnerie, ou bien, le petit garçon, qui doit avoir sept ans environs, tombe de son lit. La deuxième caractéristique étant que chaque aventure tient sur une seule page, peut être lu indépendamment des autres, du fait de la publication hebdomadaire dans la presse, en noir et blanc, ou en couleur pour les pages dominicales. Mais le génie de McCay est de construire un ensemble cohérent, l'univers onirique de Slumberland se dévoilant peu à peu au fil des histoires, il est aussi potentiellement interminable, les pitoyables tentatives d'adaptation étant d'emblée vouées à l'échec, car en essayant de circonvenir ces aventures, on fabrique une histoire fermée, close sur elle-même, avec un début et une fin, alors que le principe innervant de la série est justement de proposer toujours la même fin, l'aventure onirique ne pouvant se poursuivre qu'en se renouvelant sans cesse, dans une reconduction qui n'a pas de fin. Par ailleurs il est intéressant de faire un parallèle avec une publication presque contemporaine : L'interprétation des rêves de Freud, où le rêve est analysé comme étant l'accomplissement d'un désir, et donc un révélateur de notre être, de nos possibilités et de nos capacités à changer. La part sombre du rêveur, et parfois sa violence, s'exprime dans l'impalpable du sommeil, même si elle est bel et bien représentée par le trait précis et génial de McCay. On assiste aussi à
une modification de la grammaire narrative, les commentaires en dessous des cases disparaissent, laissant les dialogues dans les bulles.
Cela débute simplement : le Roi Morphée, qui règne sur le Pays du Sommeil (traduction littérale de Slumberland) va envoyer des émissaires afin de convier Little Nemo en son royaume où sa fille réclame sa présence. L'effet de répétition est assez cocasse, les émissaires se ressemblent tous, tout en étant différant à chaque fois. Chaque aventure est d'une inventivité surprenante, visuellement et graphiquement très novateurs, les décors sont
somptueux, avant de révéler, souvent, leur dangerosité, l'angoisse étant le moteur du rêve, facteur de sa mobilité mais aussi d'une accélération intrinsèque qui provoque son propre effondrement, se terminant souvent par une chute, une mort violente, et qui donne lieu, en dernière case, à un réveil souvent ébouriffé ! Et puis de nouveaux personnages récurrents font leur apparition, notamment celui de Flip, tantôt ennemi, tantôt ami de Nemo, un « renard » détesté de tous, cigare au bec et la langue acerbe et bien pendue.
Le talent de McCay est resté méconnu de son vivant, pionnier de l’animation, il aurait pu avoir le destin d’un Disney ou d’un Tezuka.
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En pleine nuit, vous vous réveillez et surprise ! On a tendu un fil de funambule au-dessus de votre lit. Sur ce fil celui qui entame la traversée n'est autre qu'un éléphant qui, en plus, s'amuse à faire des cabrioles. Bien il chute.... Vous aussi mais simplement de votre couche et jurez "que vous ne mangerez autant de fondue galloise le soir". La fondue Galloise se fait avec du Cheester
Voilà ce genre de petite histoire se répète à chaque page avec à chaque fois le même promesse : arrêter de manger autant de fondue au cheester.
C'est drôle, c'est britannique. Ça date de 1979, 36 ans et franchement cet album de les fait pas.
McCay a réalisé également "Little Némo". Promis je vous en parlerai"
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J’ai réussi à me procurer une intégrale de Némo. Ça se lit tranquillement, quelques planches par jour. c’est agréable de tous les avoir pour voir l’évolution de la série. Petit à petit Mc Cay parvient à une mise en page plus lisible du texte, dans les premières planches notre regard se perd un peu, effectue des retours en arrière parce que les bulles et les cartons ne sont pas toujours bien placés. On lui pardonne en tant que précurseur de la bande dessinée, on est en 1906 quand même !
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Winsor McCay est un précurseur c'est indéniable, aussi bien en bande dessinée (Little Nemo, le petit Sammy éternue) qu'en dessin animé (Gertie le dinosaure), et ce, dès les premières années du vingtième siècle. On ne peut que s’enthousiasmer des "cauchemars de l'amateur de fondue au Chester" tant l’œuvre est géniale par la qualité des dessins, les idées originales. Le concept est toujours le même: sur une planche, un rêve étrange devenant au fil des cases de plus en plus farfelu, se termine par le réveil d'une personne jurant qu'on ne l'y reprendrait plus à manger de la fondue avant de se coucher. Évidement la parabole sur la consommation d'opium est évidente mais n'est pas forcée. C'est avant tout la créativité de McCay qui nous enchante... Un indispensable d'un auteur qui n'est malheureusement pas assez reconnu.
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Mon tout premier gros coup de cœur pour un livre. J'étais malade et mon père m'a ramené ce livre de la bibliothèque. Je me suis plongée dans ce livre et ai suivi les histoires de Little Nemo pour, comme lui, sortir de mon lit virtuellement. Un doux souvenir d'enfance...
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