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Critiques de Wolfgang Jeschke (4)
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Le dernier jour de la création

Quand des archéologues découvrent une vieille Jeep dans une forteresse médiévale et que la relique de saint Vit se révèle être un tube en plastique, le coup fourré temporel n'est pas loin (et l'humour tout proche).

Et pour cause, les Etats-Unis ont envoyé dans le passé un contingent pour pomper les réserves de pétrole du Moyen-Orient et les transférer dans leur sous-sol.

Paru en 1982, un bouquin bien de son temps, fondés sur les inquiétudes liées aux chocs pétroliers de 1973 et 1979, à la dépendance énergétique, à la guerre froide, à l'agitation au Moyen Orient. Il reflète aussi une certaine idée de l'Amérique hégémonique et, plus largement, de la mentalité occidentale, dont la rapacité n'est plus à démontrer depuis la fondation des premiers empires coloniaux.

Un roman toujours d'actualité trente-quatre ans après. le pétrole reste une de ces bases qui font la pluie et le beau temps de l'économie mondiale. le Moyen Orient n'a pas perdu son rang de merdier phénoménal. Et à défaut de colonies, les multinationales ont pris le relais pour aspirer les ressources vers les pays du G20.

Le dernier jour de la création appartient à cette bonne SF pleine d'idées, qui sait susciter la réflexion chez son lecteur sans l'assommer. Jeschke mêle voyage dans le temps, aventure, humour, uchronie.

Sans spoiler le dénouement, la leçon à tirer de la fin, c'est qu'à force de déconner à vouloir tout contrôler, toujours procéder dans l'urgence, avec des vues à court terme, ça finira mal. Mais bon, on va pas coopérer avec les autres et partager, oh !
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Le dernier jour de la création

De vieilles reliques chrétiennes en plastique? Une Jeep quasi fossilisée découverte au 19ème siècle? Une arme retrouvée en Afrique du nord alors que pour l'armée américaine le prototype est en cours d'élaboration? Visiblement le passé a été un peu bricolé, mais les seuls à ne pas s'en s'étonner sont les responsables du projet Chronotron, bien décidés à ne pas laisser les Russes leur couper l'herbe sous le pied, et les Emirats garder leur pétrole.



Ce roman date de 1981, époque de l'Union soviétique et des chocs pétroliers, mais après tout cela n'est pas gênant, et l'on s'intéresse facilement à l'aventure d'un petit groupe envoyé dans le passé (cinq millions d'années quand même) pour bricoler ledit passé (on sait qu'il le fut, bricolé, puisqu'il y a ces trouvailles précédentes). Le risque évident est que le futur soit transformé, et chaque envoyé dans le passé à partir de différentes périodes aura connu un présent différent.



De plus ce qui les attend dans cette Méditerranée pas encore remplie était absolument imprévisible...



D'accord, ce roman s'adresse en priorité aux fans de science fiction avec voyages dans le temps et uchronie, mais il se lit plaisamment, car bourré d'idées et de réflexions, qui auraient largement pu donner un roman deux fois plus gros : d'ailleurs je regrette que certaines pistes prometteuses n'aient pas été suivies.



Cependant le plus frappant, c'est encore l'excellente qualité de l'écriture et le talent pour rendre une atmosphère. Juste un exemple : avant de partir dans le passé, le héros principal Steve se met à la recherche de tous les livres 'lisibles' lui tombant sous la main et en bourre son sac. Parmi lesquels A la recherche du temps perdu (le premier tome), ce qui vaut ensuite un paragraphe sur les célèbres aubépines.



ou ce genre de passage de bonne tenue littéraire à mon avis:

"A chaque extrémité du chargement se déployaient des grappes de parachutes, fleurs blanches et presque printanières, puis le tout s’affaissa majestueusement, prenant contact au ralenti avec la surface de la mer; des gerbes d'eau jaillirent, plus haut, encore plus haut, pour retomber sans un bruit. Les parachutes s’élargissaient avec langueur et tandis que les tuyaux sombraient lentement, on aurait dit deux colonies de méduses blafardes s'engouffrant à leur tour dans les profondeurs de la mer."



On aura aussi une explication de la légende de l'Atlantide, une carte de la Méditerranée 'sans eau', etc.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Le jeu de Cuse

Qu'est ce qui différencie un bon écrivain de science fiction d'un bon écrivain tout court ? Rien. "Le jeu de Cuse" est un beau roman et je suis bien content d'avoir découvert un bon écrivain que je ne connaissais pas. Au-dela des themes SF traditionnels des univers paralleles ou virtuels génialement combinés ici avec celui du voyage dans le temps, c'est un roman "d'ambiances et d'émotions flottantes bien plus qu'une narration haletante aux multiples rebondissements" comme l'exprime si bien cette critique: https://www.actusf.com/detail-d-un-article/Le-jeu-de-Cuse. Un roman dont l'esprit pourrait etre résumé par le célebre "Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que n'en rêve votre philosophie".



Malheureusement, Wolfgang Jeschke n'est plus de ce monde et seuls deux de ses cinq romans sont a ce jour traduits en francais.
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Le jeu de Cuse

Nous sommes en 2052. L'Europe peine à se relever d'une guerre nucléaire qui l'a en partie ravagée. Les problèmes écologiques ont gagné en puissance. Selon les zones, les hommes survivent tant bien que mal dans des immeubles quasiment abandonnés, soumis à l'assaut de bandes barbares à qui il ne reste que la violence pour s'exprimer.



Mais le cataclysme n'est pas total et la reconstruction s'amorce. C'est dans ce contexte périlleux que Domenica Ligrina termine ses études de botanique. Très vite, elle reçoit une réponse favorable au poste un peu obscur auquel elle avait postulé quelques mois plus tôt. Elle rejoint alors le projet "Renaissance de la Création" mis au point par le Vatican. Son but: sauver le monde traversant le temps, rien que ça.



Pour ceux qui apprécient les histoires d'exploration temporelle, cette histoire est des plus attrayantes. Le livre lui-même l'est malheureusement moins.



Je dis malheureusement parce que ça commençait plutôt bien, même très bien. La description que fait Wolfgang Jeschke de l'Europe dévastée est on ne peut plus réussie. Le décor et les personnages y sont bien campés et l'on se plaît à imaginer la suite, quand le voyage dans le temps va peu à peu s'annoncer, puis se concrétiser.



C'est là que le bât blesse. La transition n'est à mon sens pas bien amenée. A partir du moment où Domenica rejoint les rangs des scientifiques du Vatican avec quelques uns de ses collègues étudiants, on se perd dans des longueurs inutiles et l'on voit trop vite et trop bien les paradoxes qu'impliquent ce genre de récits. Ici, les ficelles sont trop grosses. J'en veux pour exemple sa première rencontre avec Frans. Celui-ci l'aborde avec une familiarité troublante, comme s'il la connaissait déjà. Eh bien oui, c'est le cas et l'on devine vite pourquoi. Ensuite, il y a cette histoire de femme qui la reconnaît lorsqu'elle était petite dans une galerie de peinture, ou de cette femme sur le bûcher. Non, nous ne sommes pas dans la galerie des surprises, bien au contraire.



Car, je vous fiche mon billet, là, maintenant, que si l'on vous annonçait que demain, oui, demain, ou la semaine prochaine si vous préférez (le temps de vous faire à l'idée...), vous alliez voyager dans le temps, vous seriez pour le moins surpris ! Domenica, elle, ne l'est pas, ou si peu. Elle ne s'attache qu'à la manière dont le transfert temporel s'éxécute. Et là encore, ce n'est pas très bien amené ni vraiment convaincant. Pour le dire simplement, c'est plutôt compliqué. Le soliton, moi, je n'ai compris qu'en surface.



Dès lors, j'ai quand même assisté au premier voyage qui ne survient qu'à la moitié du bouquin, à peu près.Ensuite, je me suis lassé, de la longueur du récit, sans surprise, donc.



Dommage, car j'aurais aimé me délecter d'une telle histoire, d'autant plus que j'apprécie particulièrement la qualité des livres et des choix de la maison dédition l'Atalante, découvreuse et partageuse d'auteurs de qualité, français ou étrangers.



Tout compte fait, dans le même genre (l'héroïne est aussi une botaniste), je vous recommanderais plutôt le Jardin d'Iden de Kage Baker. Un livre...surprenant !
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