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Citation de tchoupiby


Gaston pense à Brahim qui dort dans la chambre, en bas : un gamin. Contre ce gamin se dressent des barbelés. des lois taillées pour la circonstance, des règlements, des actes de basse police, des drapeaux. mais à quoi cela rime-t-il ?
De tous les temps, la Belgique a ouvert ses portes. Elle a donné le refuge à Victor Hugo, Baudelaire et Karl Marx qui fuyaient les persécutions. Elle a donné le refuge aux exilés, aux persécutés, aux fuyards. Aux Hongrois qui avaient échappé aux communistes, aux Chiliens qui avaient échappé aux fascistes. À tous, toujours, de tous les temps. Telle est son histoire et, telle, sa dignité.
Et voilà que des ministres belges s'associent aux pires politiques possible ? Aux instincts abjects ?
Gaston avait entendu un jour à la télévision que des policiers belges, sur un parking d'autoroute belge, avaient lâché des chiens aux trousses d'une poignée d'Ethiopiens. Comment est-ce seulement possible ? Comment le Premier ministre n'ordonne-t-il pas sur-le-champ la démission du ministre de l'Intérieur ?
La marée monte et il ne se passe rien.
Gaston se souvient de l'épisode. Ça lui revient. L'Éthiopien était mort en tentant de franchir I'autoroute. Les chiens le coursaient, il était terrifié, il avait couru au-dessus des barrières. II avait traversé l'autoroute, et...
Comment se pouvait-il que le ministre n'ait pas démissionné ? Lorsque la police tue, le ministre saute. Mais en Belgique il ne se produit rien. Le ministre énonce une déclaration sur le ton de la gravité. On passe à autre chose.
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