Mais, contrairement à ce que voudraient croire les partisans de la fermeture des frontières, prendre la route n'est jamais un choix aisé, jamais une solution de facilité. Partir dans un autre pays signifie tout recommencer à zéro, renoncer à ce que l'on possède. Lorsqu'un paysan abandonne son champ, il sait qu'il ne reviendra pas. Nul n'abandonne sans raison profonde le bien qui nourrit sa famille, qui a nourri des générations et des générations, et qui devait nourrir ses enfants après lui.