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Citation de GeorgesSmiley


J'attache de l'importance aux dates. Ou plutôt je m'en souviens. Ainsi de l'anniversaire de Jeanne, le 19 mars. Jusqu'à nos retrouvailles, ce jour n'était plus pour moi que celui du honteux cessez-le-feu en Algérie. Son évocation seule me mettait en rage... Depuis qu'en avril 1958 j'avais quitté le commandement du 4è RIC en opérations là-bas, j'avais suivi les événements au fur et à mesure. Il était clair, quand même, que nous l'avions gagnée, cette guerre. Les rebelles étaient sans cesse pourchassés, défaits... Ils étaient en pleine déroute. Pourquoi n'avons-nous pas poussé la reconquête jusqu'au bout ? Au contraire, nous leur avons cédé le pays, contraignant les Français à fuir. Les laissant sans rien faire massacrer atrocement nos supplétifs. J'imagine avec horreur ce qu'ils ont pu subir. Je venais d'arriver à Gafsa quand on eu lieu les tueries du Constantinois. Le FLN et ses affidés s'étaient livrés à une boucherie abominable. Les victimes étaient pour la plupart des Européens mais aussi de leurs coreligionnaires qu'ils jugeaient traitres ou simplement tièdes. Des hommes, des femmes, des enfants. Egorgés, éventrés, démembrés. Voire pire. Le chef de ces assassins était un certain Zighoud Youcef. Il allait rendre son âme au diable, un an plus tard, en septembre 1956, dans une embuscade à El-Hamri, sur les hauteurs de Sidi Mezghiche. Je tire une certaine satisfaction à ce que ce soit des hommes de mon régiment qui lui aient réglé son compte.
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