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3.25/5 (sur 50 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 19/09/1955
Biographie :

Né le 19 septembre 1955 à Paris, est un écrivain français.
Chroniqueur au Monde des livres et dans la presse hebdomadaire, Xavier Houssin collabore également à l'émission 'Jeux d'épreuves' sur France Culture. Happé tôt par l'écriture, il publie à l'âge de 17 ans un premier recueil de poésie chez Caractères, une maison d'édition avec laquelle il collaborera à nouveau en 2010 pour 'Montée des cendres'. Il est également l'auteur, aux éditions Buchet-Chastel, de trois romans, 'La Ballade de Lola', '16 rue d'Avelghem', 'Le premier pas suffit', et d'un récit, 'La Mort de ma mère'. Chez le même éditeur, il a dirigé, jusqu'en 2009, la collection Domaine public qui a permis de faire redécouvrir des textes d'Henri Barbusse, Eugène Dabit, Henri de Régnier ou Anna de Noailles. Ecrivain hanté par la disparition, Xavier Houssin reste fidèle à Senlis, dans l'Oise, la ville de son enfance, et partage à présent sa vie entre Paris et la Normandie de ses origines (Carolles dans la Manche, le village qui ouvre la baie du Mont-Saint-Michel).
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Rien ne t'appartient”… « À peu près au milieu du roman, il arrive quelque chose à l'héroïne. Elle est dans un lieu où elle va être enfermée, elle va être domestiquée, et la directrice de ce lieu lui dit ça, la première fois qu'elle la voit. Elle lui dit : « rien ne t'appartient». Tout le monde lui dit « rien ne t'appartient ». En réalité, personne n'arrive à toucher ce qui lui reste de plus cher. Ce qui lui est intact. Son intégrité, son coeur, la manière dont elle pense. La manière dont elle bouge avec son corps. Et ça, ça lui appartiendra toujours. » *** Découvrez l'entretien de l'autrice, qui répond à nos questions sur son nouveau roman : “Rien ne t'appartient” « J'aime beaucoup ce moment de bascule quand quelqu'un d'ordinaire mène sa vie, et qu'il lui arrive quelque chose d'extraordinaire. Et souvent mes récits naissent dans ce creuset-là, dans cette brèche-là où l'ordinaire devient extraordinaire. Et j'ai l'impression que souvent ça se passe dans l'enfance. » *** « Rien ne t'appartient est un roman physique - ses phrases prennent à la gorge, dévorent, hantent. C'est une prose magnifique parce que de ces ombres, de ces fantômes jaillit une lumière, malgré tout. Un tour de force. » Mohammed Aïssaoui, Le Figaro Littéraire « Ce livre très intime, à la fois physique et secret, parle du mal qu'on fait aux filles. de ce qui leur est interdit. de ce qu'il leur faut taire. de ce qu'elles doivent payer. » Xavier Houssin, le Monde des Livres « Superbes retrouvailles avec l'écriture sensuelle et engagée, sur la condition des femmes et l'état du monde, de Nathacha Appanah. » Valérie Marin La Meslée, le Point « D'une grande et violente beauté. » Augustin Trapenard, Boomerang « Ce roman profond analyse un être au destin déformé par les ondes sismiques d'une violence frontale, ou de biais. Écriture implacable, apte à arracher les masques, à bannir les faux-semblants. » Muriel Steinmetz, L'Humanité Prix des Libraires de Nancy – «Le Point» 2021 Découvrez le nouveau roman de Nathacha Appanah http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Rien-ne-t-appartient

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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
ARSENAL

Je suis parti très tôt à la bibliothèque

Les marches arrondies de l'escalier de pierre
La main traînant la rampe
Les portes silencieuses

Pour fouiller dans les cendres

Talc du temps
bois blond
Opalines et fenêtres

Et puis ces chuchotis
l'océan qu'on entend au fond des coquillages
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J'ai repéré Parrain René, à la sortie, dans le cloître. Il nous filmait avec sa caméra. C'est pour toi, m'a chuchoté Charrié. IL m'a tiré la manche. Parrain me faisait des gestes. Hé, psitt, psitt... Il appelait. J'ai fait comme si je ne l'avais pas vu. Comme si je ne voyais pas. J'avançais. J'ai regardé haut devant moi, les dessins de la voûte; je me sentais empli de piété et de foi. Je ne voulais pas redescendre. Pas encore. Pas si vite. Sur les pelouses, au de-dehors, les familles attendaient, habillées en dimanche. Deo gratias ! Pour une fois que ça voulait dire quelquechose. Nous nous sommes dispersés. J'ai cherché, en clignant des yeux sous le soleil. Le ciel était tout bleu. Maman est venue vers moi avec Marraine Georgette. Elle portait un tailleur foncé que je ne connaissais pas. Un peu plus loin, il y avait Tante Poulouche et Parrain. Tous m'ont embrassé. J'étais léger, content. Mais j'ai senti très vite comme une gêne étrange. Qu'est-ce qui se passe ? Maman m'a pris à part. Viens par ici, un peu. Elle m'a fait asseoir sur un banc à l'ombre des troènes. Bon Papa est mort la semaine dernière. On voulait te le dire. Mais les pères ont pensé qu'il valait mieux attendre la fin de la retraite. La profession de foi. On l'enterre demain. Nous serons à Roubaix tous ensemble ce soir. Du loin que je me souvienne, je n'avais jamais éprouvé une peine comme celle-là. si soudaine. Si blanche. Tout en moi devenait froid. J'ai balbutié: Pourquoi ? J'avais un voile d'eau prisonnier aux paupières. Rien ne coulait. Juste la vue brouillée. J'ai repensé aux mots jetés dans la rivière. A mes demandes au Ciel. La rage et la honte tournaient dans mon chagrin. Salauds. J'ai prié dans le vide. Ils se sont moqués de moi. Il ne me reste rien.
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Je ne suis pas pieux. La religion m'est restée seulement une histoire d'enfance. La faute peut-être à la mort de mon père à mes dix-sept ans. J'étais encore très convaincu à l'époque. Pendant toute sa maladie, j'avais imploré le Ciel. Comme je l'avais fait aussi pour ma grand-mère Charlotte. Mamiette. Cela n'avait servi à rien. Je me souviens de ma révolte. De mon sentiment d'avoir été dupé.
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Hier, toujours dans mon rangement du bureau, j'ai remis la main sur un petit carnet que ma mère, avec d'autres papiers ayant appartenu à mon père, m'avait donné au moment de mon mariage en 1926. Sans même y jeter un coup d'oeil, j'avais enfermé alors ce trois fois rien dans une enveloppe que j'avais ensevelie dans le tiroir d'une commode. Je n'avais que faire de souvenirs pieux...
Mon père avait tracé le titre de sa fine écriture pointue : Les aïeux. Suivaient des noms, des dates. Une génération par page. Grâce à qui, par quel moyen était-il parvenu à remonter ainsi sa filiation ? je découvrais une flopée de François, des Jacques, des Richard. Des Marguerite, des Marie, une Geneviève, une Etiennette. Des charpentiers, des sabotiers, des laboureurs. Tous ou presque, venant de Sainte-Pience, une commune d'un peu plus de deux cents habitants à l'intérieur des terres... Mon grand-père était le premier à avoir quitté le bocage pour la côte. Le plus lointain ancêtre du carnet était né en 1625. Je me suis remémoré mes cours d'histoire. Louis XIII et Richelieu. Mieux : la date à laquelle Dumas fait débuter ses Trois Mousquetaires. Mais il ne devait être guère question de cape et d'épée dans le Sainte-Pience de ce début XVIIème.
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Je serais resté volontiers plus longtemps. Je me sentais vraiment loin à Dong Khé. Détaché. Presque paisible. Le calme, je sais, était trompeur. Je m'en rendrais bien compte à mon retour fin 1945. Le saccage alors ne ferait que commencer. N'empêche, il me suffit de fermer les yeux pour revoir les montagnes englouties sous la verdure épaisse, les rizières en terrasse. Je fais un signe de la main à ce petit lieutenant d'à peine plus de trente ans, accoudé aux créneaux du poste, le regard perdu dans le paysage. Ma belle Indochine.
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Demain, samedi 13 octobre, j'aurai soixante-dix ans. En descendant l'avenue Jules-Marquis, j'ai pensé à l'âge, à ce qui me restait. Un an ? Cinq ans ? Dix ans ? Pas de quoi faire des projets en tout cas. Je voudrais simplement me sentir en paix. Je suis fatigué, perclus de regrets, de remords fuyants. Ma vie m'a échappé...
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Janvier est incroyablement doux. On se croirait au printemps. Les mimosas et les camélias ont fleuri. Il pousse déjà des primevères partout sur les talus. Je chasse de moi l'idée qu'immanquablement le froid va arriver d'un coup et blanchir de givre tout ce bizarre renouveau. Je n'y peux rien, je n'arrive jamais à me réjouir complètement. J'attends toujours le revers, la catastrophe. Ils me paraissent inévitables. Comme si le moindre abandon, la moindre satisfaction, devaient à chaque fois se payer très cher. Ce pessimisme inquiet m'a toutefois protégé. En m'attendant au pire, je finissais par trouver supportables les épreuves que je rencontrais. Elles étaient le moindre mal.
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J'attache de l'importance aux dates. Ou plutôt je m'en souviens. Ainsi de l'anniversaire de Jeanne, le 19 mars. Jusqu'à nos retrouvailles, ce jour n'était plus pour moi que celui du honteux cessez-le-feu en Algérie. Son évocation seule me mettait en rage... Depuis qu'en avril 1958 j'avais quitté le commandement du 4è RIC en opérations là-bas, j'avais suivi les événements au fur et à mesure. Il était clair, quand même, que nous l'avions gagnée, cette guerre. Les rebelles étaient sans cesse pourchassés, défaits... Ils étaient en pleine déroute. Pourquoi n'avons-nous pas poussé la reconquête jusqu'au bout ? Au contraire, nous leur avons cédé le pays, contraignant les Français à fuir. Les laissant sans rien faire massacrer atrocement nos supplétifs. J'imagine avec horreur ce qu'ils ont pu subir. Je venais d'arriver à Gafsa quand on eu lieu les tueries du Constantinois. Le FLN et ses affidés s'étaient livrés à une boucherie abominable. Les victimes étaient pour la plupart des Européens mais aussi de leurs coreligionnaires qu'ils jugeaient traitres ou simplement tièdes. Des hommes, des femmes, des enfants. Egorgés, éventrés, démembrés. Voire pire. Le chef de ces assassins était un certain Zighoud Youcef. Il allait rendre son âme au diable, un an plus tard, en septembre 1956, dans une embuscade à El-Hamri, sur les hauteurs de Sidi Mezghiche. Je tire une certaine satisfaction à ce que ce soit des hommes de mon régiment qui lui aient réglé son compte.
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Il a eu dix-huit ans, m'a-t-elle dit, en septembre. Il vient de rentrer à l'université. Il apprend le chinois. Moi qui ai arrêté le collège en classe de première. A son âge, je m'étais engagé pour quatre ans. Le matin du 14 novembre 1921, je n'ai pas oublié la date, après un long voyage en train, une nuit à l'hôtel, je m'étais rendu à la caserne Stirn, à Strasbourg, pour être incorporé. J'ai encore, vive en moi, mon appréhension de jeune homme, endeuillé, inquiet. Faussement sûr de lui, et déjà fataliste. On verrait bien. J'ai vu. Je me demande si le garçon a ressenti quelque chose à son premier jour à la faculté. Je sais, ce n'est pas pareil. Qu'est-ce que les étudiants de nos jours ont dans la tête ? Pour l'idée que j'en ai, ce sont des enfants gâtés qui s'ennuient, jouent avec des allumettes et battent des mains tout en criant : Au feu !
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Mme Fiévet me permet de feuilleter des heures, m’installer dans un coin et lire sans acheter. son magasin sent le papier, le bois ciré, la colle. L’encre neuve. Le plastique des protège-cahiers. J’y vais de plus en plus souvent. Le jeudi et quelque fois le soir en sortant de l’école.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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