Les yeux fermés, je comptais aussi loin que je savais le faire, persuadée qu'une fois arrivée à mille, la porte allait s'ouvrir et que maman allait rentrer comme s'il ne s'était rien passé. Je cherchais à me rappeler son dernier baiser comme si il était possible de le retenir. Pendant des années, je me suis demandé si, au moment où claquait sur ma joue, elle avait décidé de partir. Je me le demande encore mais, depuis, le souvenir de son visage s'est effacé comme une silhouette dans le brouillard...