Au loin, entre les maisons montées sur des pilotis faméliques, un chant étrange perce le rideau des cris d’oiseaux. Des lamentations de femmes. Un clan est en deuil. Un homme important est mort.
— Il faut partir à présent ?
— Oui, dit Kaïngara d’une voix obscure.
Cette nuit, deux guerriers prendront le relais des femmes et joueront des flûtes sacrées, ces longs tubes de bois qui produisent un son aigre et ensorcelant. La voix des esprits.