Cette loi que je veux voir votée est destinée non seulement à toutes les femmes victimes de violences, mais aussi aux 90 % des femmes victimes qui ne portent pas plainte. Si elle ne le font pas, c'est qu'elles ne se sentent pas protégées par la loi. Pire, elles ne se reconnaissent pas en tant que victimes. Certaines ignorent même qu'elles le sont. Il faut qu'elles aient conscience pleine et entière des violences psychologiques dont elles sont l'objet, ce qui est loin d'être évident-page 43
La parole d’une femme a le pouvoir de déchirer un silence millénaire et de tracer une percée de lumière dans notre nuit sans fin. N’oublions jamais qu’il suffit d’une allumette pour tout embraser…
Le propos de cet ouvrage tentera donc de rendre compte précisément de ce travail de la justice, en évoquant le fond des dossiers, mais aussi leurs contextes et leurs effets ». Parler des violences et « analyser le discours médiatique qui les entoure et l’impact social ou social qu’il a pu avoir
on ne le répètera jamais assez que le contraire d’un viol ce n’est pas un rapport sexuel « consenti » mais un rapport sexuel désiré !
Le viol est un crime qui bénéficie d’un véritable traitement à part, traitement de grande faveur, où les actes criminels n’en sont plus car ils sont présumés consentis de la part des plaignantes, et cela contrairement au reste des crimes et délits
C’est chez elles que les femmes sont en plus grand danger, c’est dans leur foyer qu’elles sont massivement violées, battues et assassinées
C’est une analyse féministe que nous prétendons mener, qu’elle soit juridique, sociale ou politique. Elle se situe définitivement du coté de l’action militante en faveur de l’amélioration et du progrès des droits des femmes
Le discours-agresseur reste tout de même largement hégémonique dans les locutions sociales et ces hommes semblent jouir d’une impunité totale ; accusés mais jamais condamnés, ils paraissent intouchables…
Soutenir les plaignantes est exigeant et demande de remettre en question une structure socio-politique millénaire de domination masculine
Le passage à l’acte est donc bien le produit d’une licence sociale, d’une possibilité qui permet le même calcul que pour le viol