Le monde de la mort de Dieu n’était-il pas précisément celui que Bacon peignait ? C’est en tout cas ce qui me sautait aux yeux : sa peinture relève d’une immense scène de crime dont la victime est introuvable. L’horizon y est effacé à l’éponge. La terre : détachée de la chaîne de son soleil. On y tombe sans cesse, en avant, en arrière, de tous les côtés. Il n’y a plus d’en-haut ni d’en-bas. Et nous errons comme à travers un néant infini.