Yeong-Jin Oh

Oh Yeong Jin, sud coréen est envoyé en Corée du Nord pour diriger un chantier d'installation de canalisations. Les relations entre nord et sud Coréens ne sont pas au top. Il dénonce la dictature exercée par le dirigeant Kim. Il est à l'image d'un dieu car son portrait est présent partout et il faut le saluer comme il se doit. Dans ce témoignage, Monsieur Oh raconte des anecdotes sur son chantier ou sur le chemin vers celui-ci. L'inimité, leur façon d'être ou de travailler, leurs réactions qui peuvent paraître surprenantes.

Les explications historiques permettent de comprendre comment ces deux pays en sont arrivés là. Une première partie est très captivante même si j'ai du mal avec les dessins (comme dans Ramdam à tous les étages), l'auteur met beaucoup d'humour dans ses dessins pour alléger cette situation.

Je vais lire la suite avec le même intérêt !

Une BD qui raconte le quotidien d’un chef de chantier de Corée du Sud envoyé en Corée du Nord pour raisons professionnelles durant quelques mois.

Il se retrouve confronté à une population totalement sous contrôle mais qui défend avec acharnement son leader.

Ils manquent de tout mais glorifient le parti avec une mauvaise foi déconcertante.

Le « héros » aura bien du mal à communiquer avec la population locale, extrêmement méfiante à l’égard de leurs voisins du sud, perçus comme des étrangers.

Les situations sont souvent cocasses, bien que décrivant des conditions de vie déplorables.

Une bande dessinée qui fait bien évidemment penser à « Pyongyang » de Guy Delisle et à« Nouilles froides à Pyongyang » de Coatalem et qui apporte un autre éclairage sur ce pays, celui d'un autre coréen, et non celui d'un touriste ou d'un journaliste.

On n’est pas dans un récit avec une intrigue, mais plutôt dans des instantanés de l’expérience de l’auteur en Corée du Nord. Chaque petit moment ou élément absurde est résumé sur une page ou un peu plus.



Des pages de texte expliquant l’aspect historique et politique sont intercalées au milieu des planches. Elles donnent le contexte et permettent de comprendre la situation en Corée du Nord, mais aussi entre les 2 Corées.



Une lecture super intéressante, parfois drôle à cause de l’absurdité du système nord-coréen, mais aussi un peu triste vu la situation de la population.



J’ai malgré tout 2 bémols: le premier est que le manhwa date de 2004 et que du coup il est complètement dépassé. Le second est que je n’ai pas trop aimé les dessins, qui sont assez caricaturaux.



ça valait la peine d’être lu malgré tout et je vous recommande cette lecture si vous vous intéressez au sujet, mais rappelez-vous que ce n’est pas très actuel.
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La vie en Corée du Nord vue et racontée par un Coréen du Sud venu travailler sur un chantier, une bande dessinée pour découvrir ce pays autrement.

Séoul, de nos jours. Imaginez des locataires qui coulent des jours si pas heureux du moins paisibles dans leur immeuble décrépi jusqu’au jour où le propriétaire décide d’y loger et de faire respecter sa loi. Imaginez-les avec des dessins proches du manga et vous avez le début de ce manhwa (bande-dessinée coréenne) assez insolent.

Coloré, caricaturé, parfois un peu brut, le dessin étonne par son originalité. Certains personnages m’ont fait penser à ceux des anciennes affiches communistes en étant représentés avec des traits carrés et un visage dur et expressif. Cela semble un peu anachronique mais ça renforce le côté cocasse de l’histoire.

Oh Yeong Jin nous offre un panorama de la société qu’elle soit coréenne ou non : l’étudiant vieillissant, le chômeur homme au foyer, l’épouse délaissée, la vieille dame acariâtre,… Tous les locataires n’ont rien de sympathique et pourtant, ils sont truculents et attachants dans leur quête de tranquillité face à un proprio envahissant. En oscillant entre humour et gravité, l’auteur épingle le chacun pour soi et les petits travers de chacun : lâcheté, goût pour la facilité,… Personne n’est épargné. La liberté de ton est de mise et celle des mœurs également. Dans cet immeuble, on se parle, on se dispute, on agit en traître, on s’encanaille. Bref, on ne s’ennuie pas une seconde.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture, cette découverte de la culture sud-coréenne et cet humour grinçant servi par une illustration haute en couleurs. Merci à Babelio et aux éditions Flblb pour cette pépite reçue via masse critique.

Monsieur OH est désigné pour une mission d'une année à PYONGYANG. Il doit y vivre et noter ses observations et découvertes puis transmettre un rapport chaque fin de semaine. Doté d'un humour plutôt féroce, il se voit comme tout étranger chaperonné par deux hommes et une femme durant son séjour. Je n'ai pas pu m'empêcher d'effectuer le parallèle avec Pyongyang de Guy Delisle. La Corée du Nord vue par un canadien (chaperonné également) et dans le cas présent par un coréen du sud. Le rapport n'est par le même car notre sujet parle la langue et comprend les nuances et les jeux de mot. Il s'agit plus d'un petit combat intellectuel empreint de chauvinisme des deux parties, truffé d'humour, car les protagonistes finissent par bien se connaitre. Un petit ouvrage très agréable à lire pour ceux qui s'intéressent à ce pays très fermé.

Une BD qui raconte le quotidien d’un chef de chantier de Corée du Sud envoyé en Corée du Nord pour raisons professionnelles quelques mois.

Il se retrouve confronté à une population totalement sous contrôle mais qui défend avec acharnement son leader.

Ils manquent de tout mais glorifient le parti avec une mauvaise foi déconcertante.

Le « héros » aura bien du mal à communiquer avec la population locale, extrêmement méfiante à l’égard de leurs voisins du sud, perçus comme des étrangers.

Les situations sont souvent cocasses, bien que décrivant des conditions de vie déplorables.

Superbe témoignage, à travers deux cent pages d’anecdotes entrecoupées de notes explicatives détaillées sur différents thèmes, que nous propose un travailleur de la Corée du Sud sur la Corée du Nord où il a résidé le temps d’un chantier. Le manga est très informatif, historique et drôle à la fois, un très bon cocktail pour en apprendre davantage sur ce pays méconnu, le tout avec le sourire !

Avis mitigé sur cette bande dessinée réalisée par Oh Yeong Jin. Tout comme De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête, l'intrigue de Qui m'a fait caca sur la tête ? repose sur la recherche du coupable d'un étron expulsé sur la tête d'une petite taupe dans la version enfantine, et sur la tête d'un homme qui dort sous les ponts dans la version coréenne. Si l'enquête de la petite taupe se cantonne à l'interrogation des animaux qui l'entourent, notre sans-abri rencontre lui un à un tous les suspects, jusqu'à remonter aux hautes sphères du pouvoir politique, résolu à ne pas céder à la loi du plus fort. Bafoué dans sa dignité, il rencontre tout d'abord un avocat spécialiste des droits de l'homme, qui le renvoie vers la police afin qu'elle détermine si les excréments sont d'origine humaine ou canine, qui le renvoie vers le balayeur du pont d'où a été envoyée la crotte, qui le renvoie vers son patron, qui le renvoie vers la mairie, etc.



Vous l'aurez deviné, cette bande dessinée fait un beau pied de nez aux systèmes dans lesquels chacun cherche à fuir ses responsabilités en se déchargeant sur l'autre.

Une logique apparemment absurde mais qui repose sur une habitude à laquelle nous avons tou·te·s été un jour ou l'autre confronté·e·s ou à laquelle nous avons participé. Cet album est un bel écho aux livres sur l'indignation ou la désobéissance civile qui fleurissent dans nos librairies, notamment depuis la publication de l'essai de Stéphane Hessel Indignez-vous ! en 2010.



Petites ombres au tableau : un dessin peu sophistiqué qui manque parfois de charme, et une fin qui n'est pas à la hauteur du déroulement de l'histoire. Crotte alors !
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[...]



Dans Adulteland, Yeong Jin Oh développe un récit complexe, mêlant les genres. Dès le départ, il instille une ambiance un peu étrange avec une entrevue entre un homme et une femme pleine de non-dits. Nous ne savons rien d’eux mais nous sommes déjà persuadés qu’il s’agit d’une scène clef. Nous n’en percerons les secrets que bien plus tard…

Nous sommes au départ les témoins d’une chronique sociétale. La vie de Yongbae est tristement classique et annonce une fin de cycle. Il périclite dans son boulot et sans sa vie sentimentale, il est en perte de repères et ne reconnaît plus ses amis d’antan. Le monde change et eux aussi. Certaines de ses connaissances ont dû prendre un virage contraint : orientation professionnelle, désillusions amoureuses, coups du sort, trafic d’organes, misère et reconstruction… les sujets sont nombreux et secouent violemment les esprits.

Petit à petit, pourtant, les choses basculent et la satire sociale se transforme en polar d’anticipation. La robotique prend de plus en plus de place dans le récit jusqu’à être omniprésent dans nos esprits : et si l’homme était capable de repousser la mort via la cybernétique ? Et si la mort n’était qu’une étape de la vie ? Et si les secrets qu’on croyaient enterrés refaisaient surface ?



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Une lecture surprenante. Laissez-vous tenter par l’aventure Adulteland. Nos hôtesses sont à votre écoute.





La chronique complète à découvrir sur Bedea Jacta Est !
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Et si l’intelligence artificielle existait déjà ? Et si cette intelligence était aux service d’hôtesse cybernétique dont la seule utilité était de tenir compagnie à des hommes souffrant d’une trop grande solitude ? C’est le pari que fait Oh Yeong Jin dans Adulteland aux allures sf. Ces robot-hôtesse sont le seul aspect sf de cette histoire qui raconte la dérive d’hommes d’âge mur dans une société qui laisse de plus en plus de place à la solitude.[...]Ce manhwa est incontestablement la belle surprise de mes lectures de septembre. Graphiquement la couverture ne m’attirait pas et l’intérieur est tout aussi particulier, mais dès les premières pages j’ai été happée par le récit et l’ambiance glauque qui s’en dégage. Tout en décrivant des vie sordides, Oh Yeong Jin garde une certaine distance et un humour subtil qui fait réfléchir sans tomber dans le mélo. On ne ris peut-être pas à gorges déployés mais on a tout au long de la lecture un sourire sarcastique scotché sur la figure. C’est une histoire intelligente qui nous interroge sur notre société moderne et ses dérives tout en nous faisant passer un bon moment de lecture. Une oeuvre très originale au graphisme étonnant et à la narration maîtrisé.[...]
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Le visiteur du sud, tomes 1 et 2 (le journal de Monsieur Oh en Corée du nord)(éditions flblb)

Le narrateur travaille dans un chantier sur la côte est de la Corée du nord. Les courtes histoires (une à trois pages, noir et blanc) sont entrecoupées d'informations telles 'importer des objets en Corée du nord', 'les transports en commun', 'les médias en Corée du nord' , informations assez neutres (le livre date d'une époque où les deux Corée avaient plus d'échanges).



Oh Yeong Jin a de l'humour, y compris de l'autodérision; on sent un regard parfois étonné et souvent attristé sur ces Coréens dont il parle la langue (il existe quelques différences causant des quiproquos) mais on sent qu'il y va tout doux, c'était l'époque d'un meilleur dialogue entre les deux Corée, donc pas question de compromettre le processus.
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Ce livre fait partie de la sélection pour le Prix Mangawa 2013.

Je n'ai pas trop aimé le dessin (surtout la tête des personnages) mais c'est assez intéressant de découvrir les différences entre la Corée du Nord et la Corée du Sud à travers le travail du héros.

j'étais un peu désarçonnée, au début, par le dessin, genre physiques à la "Simpson"; mais bien vite je n'ai pas pu imaginer différemment le chef Oh. ses sentiments mêlés, la découverte du Nord, des gens et des méthodes de travail; ses rencontres et déconvenues, ses émotions. le tout au moment de la rencontre au sommet des mèches de cheveux :) ... une belle découverte pour moi.

Dans Mission Pyong Yang, Oh Kong-Sik, le personnage, est un auteur sud coréen envoyé à Pyongyang pour une mission de collaboration et d'échange. Les informations concernent la vie citadine (incluant une petite intrigue amoureuse d'un collègue nord coréen timide). Dessins en couleur. Je préviens, il faut se faire au graphisme, surtout les têtes, mais l'intérêt de la BD permet de ne plus s'en soucier.
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Dans une vieille cité populaire, le nouveau propriétaire d’un vieil immeuble , Kim Pal-Bon, emménage avec sa famille. Il tente divers coups tordus pour forcer ses locataires à être de son côté et arriver à son but.



L’auteur a un humour assez particulier ! Il décrit chacun des personnages de ce manhwa, avec un caractère truculent. Que ce soit la vieille dame de l’entresol ou l’étudiant avocat du dernier étage, on est bien servis ! Il n’hésite pas à faire dans la caricature ou le fantaisiste. J’ai eu un peu de mal à reconnaître les personnages et leurs noms au début (dur de retenir les noms coréens !), j’ai parfois du revenir en arrière pour bien déchiffrer chaque scène. Les dessins sont à la hauteur du ton de l’auteur, les visages ont une forme rigolote, peut-être un peu rebutante pour certains.



J’ai beaucoup apprécié ce manhwa divertissant. A travers celui-ci, l’auteur montre sa nostalgie, son désir de tranquillité mais aussi son ressenti face au changement imposé, la rénovation, dans les banlieues coréennes. Un style qui m’a d’abord étonné puis que j’ai aimé. Je lirai bien Le visiteur du Sud, que j’avais déjà remarqué auparavant. Merci Babelio et les Editions FLBLB pour cette découverte.

Attention, énorme coup de coeur pour le manwha de Oh Yeong Jin, "Le visiteur du Sud, le voyage de Monsieur Oh en Corée du Nord".

Pourtant au premier abord le dessin n'est guère séduisant, enfantin, simpliste, impossible d'imaginer des asiatiques sous ces traits caricaturaux, mais la magie opère vite.

Oh Yeong Jin travaille dans le bâtiment en Corée du Sud. Pour améliorer sa situation, il accepte une mission de plusieurs mois en Corée du Nord et c'est le récit de son aventure qu'il nous offre. Comme lui nous découvrons un pays dont nous savons seulement qu'il vit totalement refermé sur lui-même, hostile au monde extérieur, sous régime dictatorial.

Rien que son voyage aller n'est pas des plus simples, l'obtention du visa est un véritablement marathon administratif, et ensuite pour se rendre en Corée du Nord, la frontière entre les 2 pays étant infranchissable, il faut obligatoirement passer par la Chine.

Le récit est découpé en séquences dévoilant des tranches de vie du quotidien ouvrier, et rythmé par des pages explicatives sur l'histoire du pays, comme un manuel scolaire sans le côté austère. L'oeil de l'auteur est plein de curiosité et d'interrogation, ses réflexions très fines et sensibles. C'est même parfois drôle. Cette manière naïve et touchante de découvrir et faire découvrir un monde terrible fait toute la force de ces 2 albums. A découvrir absolument.
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A première vue, en observant le graphisme, ce roman graphique n'attire pas vraiment. Et puis ce dessin au trait noir qui parait presque enfantin intrigue. Et pour finir un découvre un ouvrage tout à fait étonnant. D'abord parce qu'il ouvre une porte sur un pays fermé, la Corée du Nord, Monsieur Oh, ingénieur de Corée du Sud est engagé, au début des années 2000, comme chef de chantier dans le cadre d'accords de coopération avec son pays voisin et frère du Nord. Dans ce journal, il rend compte de son expérience de travail. Il parle de et dessine cette expérience professionnelle avec humour, mais aussi bienveillance pour ses confrères du Nord. Ses observations sur les formalités d'entrée en Corée du Nord, les moyens de transport, l'environnement, le culte de la technologie, le parti ouvrier, les problèmes de ravitaillement, sont complétées à des intervalles réguliers par des pages documentaires qui permettent au lecteur de mieux comprendre et de mettre en contexte l'histoire, l'idéologie, la vie quotidienne des habitants d'un pays fermé.

Sont racontées ici les pérégrinations des locataires d'un immeuble, que vient occuper le propriétaire, suite à un revers de fortune.

Mû par l'espoir d'une plus-value à condition de trouver des locataires qui paieraient plus, le propriétaire va tenter de mener son but à bien, souvent d'une façon peu diplomate, et va se heurter aux habitudes et aux manœuvres de ses locataires, hostiles à l'idée de quitter leur logement.

La galerie de personnages est bien choisie, les voisins évoluent au fil du temps (ça va de la participation active à une résistance plus ou moins affirmée), on s'inquiète du futur de l'un, on s'étonne de l'attitude de l'autre...

Le propriétaire garde son but en tête, même si lui aussi va s'adapter aux personnes qu'il "combat", avec des résultats mitigés.

L'histoire se passe à Séoul mais les préoccupations des personnages, et leurs aventures, pourraient facilement être transposées par chez nous... On peut facilement s'identifier tantôt à l'un, tantôt à l'autre.

Sans trop la dévoiler, la fin est un brin mélancolique, mais là encore, est assez universelle.

Concernant le dessin, on pourra être surpris: ce n'est pas du "gros nez" (mais ce n'est plus maintenant la règle unique en bande dessinée, heureusement), et les personnages ne sont pas toujours facilement identifiables, à mon avis...

Le découpage est assez classique, rien de déroutant de ce coté-là.

En résumé, un style graphique qu'il faut amadouer mais des histoires qu'on aime à suivre.

L’humour de ce one-shot est simple et efficace. Parfait pour faire ressortir les points importants, sans pour autant se moquer gratuitement.
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