Citations de Yvan Pommaux (211)
On ne sait jamais comment les choses adviennent. Il s'agit de les rendre possibles, il s'agit d'ouvrir des portes, de dégrillager des fenêtres. De briser la glace, ou les verrous, ou les habitudes de paresse.
(...)
Lire, sans cesse, et sans se laisser décourager, dans un monde trop rapide, cacophonique et confus, lesté de bêtise par des injonctions faussement réalistes, n'est-ce pas se donner les moyens de vivre ses rêves et sa vie, en même temps ?
(Geneviève Brisac)
« Vous êtes fou ! » dit Poil-roux , ces enfants n’ont jamais navigué, peut-être ne savent-ils pas nager ! Ils sont déjà au milieu du fleuve... Plongeons et suivons-les ! »
« N’en faites pas un drame, » dit Poil – Gris « ils vont tranquillement s’échouer sur une plage et puis voilà... »
« Et le pont ? » dit Poil-roux, « avez-vous pensé aux terribles remous du fleuve sous le pont ? »
Ma belle-fille a disparu.
Ses cheveux sont noirs comme l'ébène,
ses lèvres rouges comme le sang,
sa peau blanche comme le lilas.
Voilà pourquoi on l'appelle Lilas.
Mon expérience me l'a prouvé cent fois : il faut toujours aller du côté de l'exception.
- Nous allons faire salle comble . C'est un triomphe Marion!
-Il est sensationnel, Line!
-Il est mortel ton décor, maman!
-oui, il est pas mal!
- À cette distance, tu ne pouvais pas rater la fille ! Il est beau, le tireur d’élite !
- Je vais te faire un aveu, Igor. Ma vue baisse.
Marion : "Bon ! Fil est sauf, il reste ici, et sa mère mène une existence dorée dans le Bouthramachin... Au fond, tout ça n'est pas très grave... Tu peux ôter ton casque, papa !"
Fil : "Je sais que tu n'aimes pas beaucoup ma mère, Marion, mais c'est ma mère ! Elle court un danger. Imagine que Melcar ait décidé de la châtier !"
Alexandre (le père de Marion) : "Tu es atroce, Marion ! Et si c'était moi qui avait disparu ?"
Marion : "C'est pas pareil !!"
Alexandre : "Dis moi, Fil, tu connais bien ce petit pays..."
Fil : "Pas tellement ! Je ne sortais guère du palais."
Alexandre, hors champ au téléphone : " Allô... Patron ? Je tiens un sujet de reportage en or massif : le Bouthrakajmir ! J'ai trouvé un guide qui connaît le pays comme sa poche ! Comment ? Vous n'avez jamais entendu parler du Boouthrakajmir ? Écoutez, patron..."
Marion, à Fil : " Tu ne vas pas y aller ?"
Fil : "Si !"
Marion : " Alors je viens aussi !"
Fil : "Ton père ne voudra pas !"
Alexandre : "Ça y est ! J'ai convaincu mon patron, Fil ? Nous avons un avion dans trois heures. Je sais c'est un peu précipité... Quand à toi, Marion -"
Marion : "JE VIENS !"
Alexandre : "Tu ! *Marion le fixe d'un air furieux* Bon !"
Alexandre, au téléphone : "Patron, c'est encore moi ! Oui... J'ai besoin de trois places sur le vol prévu. J'emmène aussi, euh, une interprète !"
Personne, vous entendez, personne ne touchera à ma moustache! L'Ecosse est un pays libre, je suppose? Je n'ai commis aucun crime. Je veux donc circuler librement et assister à mon congrès avec ma moustache.
Louis Chabert, l'oncle de Jeannot, collectionne les papillons, les cactus, et il joue de la contrebasse. A part ça, il cultive des fruits et des légumes. Mais attention: culture garantie sans engrais chimiques!
Je rêve de salles de classe où des enfants auraient la tête penchée sur un livre, arrachés au boucan de leur cité, de leur famille, de la télé, de leurs jeux, de la pression des prédateurs de toutes sortes, ceux qui font de l’argent la seule valeur et peuvent rendre fous ceux qui n’en ont pas.
Je rêve qu’il soit donné à tous les enfants le bonheur de lire, de découvrir ce plaisir d’être apaisé au point de s’endormir en tenant encore un livre à la main.
Quel être cosmique qu’un enfant, un adolescent qui lit ! C’est à la fois un être qui rêve et qui agit, un être qui joue et qui réfléchit ; il est en train de se construire, il est en train de grandir, et nous n’en avons jamais fini de grandir. Il faut le voir ouvrir son livre avec amour, le quitter avec regret, le reprendre avec gourmandise.
Nous, êtres humains, avons cessé d’être des êtres de langage. Nous sommes devenus des êtres de force de vente et de pouvoir d’achat. Ce qui nous est inutile, voire nuisible, nous est présenté comme indispensable. Ce qui nous est vital, la splendeur de la nature, la vie de l’esprit, le temps de vivre, la curiosité intellectuelle, l’amitié avec quelques grands hommes et femmes du passé, nous est présenté comme vain, trop coûteux, non rentable, irréaliste.
Il est moche, ton métier !
C'est un enlèvement ! Quel scoop!
Libres comme les rêves...
ENLEVES, dites-vous ! Lui et sa fille !... C'est sensationnel !...
Vous êtes la belle au bois dormant ?
Le pire de tout, c’est le prénom qu’ils lui ont donné : Mitzy !!
« Mitzy par-ci, Mitzy par-là, meurs Mitzy, mutant poilu! »
Grotesque. Il s’appelle Jules et s’appellera toujours ainsi.
La lecture n'est pas un loisir qu'on puisse comparer au cinéma ou au jeu vidéo, c'est une nécessité de chaque jour, c'est le passeport pour l'insertion dans notre société et c'est ce qui donne accès à la liberté, liberté de parler, de penser, de circuler ...
Lorsque, en 2005, j'ai fermé les yeux d'Yvette à l'hôpital Saint-Louis, ce jour-là, j'étais la gamine éperdue de gratitude à qui elle avait dit "Il faut lire des livres!"
J'ai lu, Yvette.
Je lis.
Et merci de m'avoir sauvé la vie ...