Les parents de Jean Vincendon doivent endurer ce harcèlement impudique de quelques journalistes − les plus entreprenants − dont la sollicitude poisseuse ne vise qu'à glaner du sensationnel, du pittoresque, du tragique pour continuer de tenir en haleine leurs lecteurs. Eux qui n'ont jamais aspiré qu'à vivre tranquilles, sans histoires, les voilà soudain projetés avec brutalité sous les feux de l'actualité. "Parents des disparus", ils sont épiés, braqués par des photographes qui guettent un geste de faiblesse, d'impatience ou de désespoir, des larmes, peut-être.