AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Yves Charnet (8)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
La tristesse durera toujours

Un livre attirant par la photo du bandeau de couverture, un titre douloureux...et j'ai eu envie de découvrir cet auteur dont je ne connaissais rien.

Yves Charnet est un adulte sans enfance, ou plutôt une enfance cernée par deux femmes, sa mère et Madame G, à qui les mots de ce livre rendent un vibrant hommage.



"C'est de ma mère que je n'arrive pas à parler. Dans ce livre sur Madame G, ce livre à tort ou à travers, ce livre comme un vieux disque rayé. Je suis malade. Complètement malade. Madame G. est une mère inaltérable. Ma mère inaltérée."



Les souvenirs affluent, dans le désordre, les chapitres sont courts, quelques lignes quelquefois. Madame G est là, presque à chaque page, cette femme amie de sa mère et institutrice comme elle, qui lui a donné beaucoup de tendresse et l'amour des livres, peut-être aussi des rêves de célébrité.

La mort de Madame G, qu'il n'a jamais tutoyé ni appelé par son prénom semble avoir déclenché ce livre-confession. Il le dit lui-même c'est un livre d'amour et de folie. Marie-Pierre, son unique amour qu'il a perdu. Rachida, comme une passion, mais il ne peut lui donner plus. Il se traite même de porc....

L'auteur joue avec les mots : " à perte de vie" " les mots imprononcés" " ce bébé perdu ce bébé merdu". " cet enfermaman" C'est normal à la Charité sur Loire.

Je ne sais si c'est un livre impudique, sans doute un peu. C'est un livre hommage en tout cas, un livre de mémoire où s'invitent de nombreux personnages de la chanson du cinéma et de la politique..



" Ce livre à vau-l'eau sur la mémoire en crue"



C'est exactement cela et j'ai beaucoup aimé cette atmosphère, cette détresse d'un homme avec un "père zéro" qui dit " je n'ai pas de place dans ma vie".

Madame G, cette grand-mère d'adoption, est le fil ténu qui lui a permis d'avancer mais la tristesse durera toujours...Yves Charnet ne semble pas avoir fait son deuil.

.

Merci à La Table Ronde pour ce livre et à masse critique, j'ai très envie de lire Prose du fils et de poursuivre la découverte de cet auteur à la prose si poétique.



Commenter  J’apprécie          141
La tristesse durera toujours

Dans ce livre aux allures de carnet de notes jetées deci delà au fil du temps, Yves Charnet nous invite dans les méandres de sa vie. Ce sont des phrases courtes, telles des gifles qui nous font cheminer dans sa nostalgie du passé.

Malgré toute la bienveillance de Mme G, qu’il considère comme sa grand-mère, et qui l’a initié notamment à la littérature, il ne trouvera jamais le bonheur dans sa vie d’adulte. Pourtant, dans le microcosme qu’il formait avec Mme G et sa mère célibataire pendant son enfance, tout était mis en œuvre pour en faire un héros de l’ascension sociale à laquelle la gauche Mitterrandienne faisait rêver. Il ne peut faire le deuil de ce passé au bonheur candide.

Cette autobiographie poétique est émaillée de références à divers domaines artistiques : Pialat, Van Gogh, Baudelaire, Nougaro, Ajar, Trénet ou encore Sardou. Parsemés tout au long du livre, de nombreux jeux de mots nous tiennent en alerte comme pour ne pas sombrer dans sa propre mélancolie presque maladive.

Détail amusant : lorsque je lisais ce livre, les mots suivants me venaient sans cesse à l’esprit : ritournelle, mélancolie, mémoire et mort. Et en page 153, je retrouve ces mots sur quelques lignes comme pour confirmer mon ressenti…..

Commenter  J’apprécie          60
La tristesse durera toujours

Abandon, séparation, deuil et amour sont les ingrédients de cet hommage. L'auteur nous entraine au plus profond de son cœur. Beaucoup de douleur ressort de cet écrit, on ressent une certaine difficulté de construction (personnelle) chez l'auteur. Riche en souvenirs douloureux ou agréables, cet écrit laisse à penser à une production thérapeutique .



Malgré cette profusion de sentiments, je ne me suis pas sentie touchée, l'auteur y fait un grand travail sur lui même auquel je suis étrangère et je m'en excuse.

J'ai tout de même beaucoup apprécié la richesses des références musicales et cinématographiques : un grand plus.



Je tiens à remercier Masse critique et les éditions "la table ronde" de m'avoir permis de découvrir cet auteur et son univers. Toute découverte n'est elle pas enrichissante ?
Commenter  J’apprécie          50
Dans son regard aux lèvres rouges

Couverture vert clair, vert caca, vert d’eau, vert, quoi… écriture blanche, sans recherche, pâleur blafarde, rien n’est mis en exergue, rien n’est valorisé. Pas même la photo de l’auteur au verso, un noir et blanc sans âge, portrait fade et sans relief.

Près de 300 pages. 300 pages à ressasser les lieux, tous semblables, les chambres d’hôtel, les tables de restaurant, fréquentées avec une maîtresse-poupée Barbie. Un huis-clos qui se complait dans l’autosatisfaction. Alors vite, en finir, vite, tourner les pages qui se ressemblent toutes, donner du rythme à des circonvolutions stériles, vite, en finir, de cette prose fatigante, de ces répétitions inutiles. Vite… lecture en diagonale pour finir, acrobatie intellectuelle qui attend en vain, jusqu’au bout, un élément de dynamisme. Lyrisme dégoulinant, quelques références pseudo-artistiques éculées, quelques bribes de langage populaire, voire ordurier : « bite », « couilles », « cul », qu’on n’aura pas le cran d’étaler en quatrième de couverture. Ecriture qui se veut moderne mais qui reste elliptique, à l’image de ce post-face qui n’en finit pas de s’enfoncer dans des digressions sans fin, dont l’intérêt reste lui aussi à prouver.



Fatiguée, fatiguée de ce thème éculé, de ces méandres filandreux, de cette écriture insipide…
Commenter  J’apprécie          30
Dans son regard aux lèvres rouges

Je n'ai lu que 20 pages de ce livre, c'est tout je n'en lirais pas plus cela m'a suffit cela ne m'ai jamais arrivé de détester à ce point un livre mais ce type de littérature ne me convient pas. Je ne lis pas de livres érotiques et je ne compte pas en lire, je vais me débarrasser de ce livre au plus vite. C'est tout et la prochaine fois que je participerais à une masse critique je ferais plus attention à ce que je sélectionne!!
Commenter  J’apprécie          21
Dans son regard aux lèvres rouges

Voilà un livre autobiographique que je me suis forcée à lire jusqu'au bout. L'histoire d'une passion avec une femme mariée et de la rupture qui a suivi, du chagrin, voire de la dépression ensuite.

Les phrases sont courtes, elles répètent les mêmes choses. L'auteur passe du présent aux flashbacks des jours heureux, parsemant ça et là des mots crus, qui enlèvent de la poésie souhaitée du livre.

Je ne connaissais pas Yves Charnet ni ses précédents ouvrages, mais celui-ci est bien une sorte de journal intime, d'exutoire, qui intéressera peut-être ses connaissances.
Commenter  J’apprécie          10
La tristesse durera toujours

Comment cerner ce livre, si ce n’est en le comparant à un nodule marin : une concrétion minérale formée de cercles concentriques autour d’un noyau ? La comparaison vient forcément à l’esprit, quand on s’avance dans les sept dizaines de textes denses qui composent ce volume assez inclassable.

Autofiction, remémoration, roman familial, traversée poétique, exercice de détestation, hymne à l’amitié, aventure langagière… ? Il y a en effet de tout cela, le plus souvent séduisant, parfois aussi irritant. Autrefois on aurait parlé de miscellanées, sorte de mosaïque littéraire, de « mélange » sans véritable principe directeur. Aujourd’hui l’on s’attacherait davantage à l’aspect fragmentaire de la chose, tel un gage de modernité. Si rien ici n’apparaît linéaire, il n’en reste pas moins qu’Yves Charnet, sous cette semblance hétéroclite, raconte bel et bien une histoire, la sienne. Changeant continûment la focale, recourant aux masques et autres écrans, affectant de s’effacer pour, au bout du compte, composer le portrait d’un écrivain malaisément classable. Ne déclare-t-il pas lui-même situer son existence littéraire hors de toutes les cases existantes ? L’enfant sans père des bords de Loire (« La Bâtardise. C’est un mal incurable. Un cancer de l’identité. Je fais partie des nés troués »), qui partit de Nevers pour intégrer Normale Sup et plus tard vint s’installer à Toulouse, y enseignant un temps à SUPAREO, propose en effet une littérature singulière qui ne paraît pas craindre le risque de la confidentialité. Il y a en lui quelques chose des « exagérés » de la Révolution, ces hébertistes dont le journal « Le Père Duschesne », avec ses gros mots, ses provocations, ses vindictes et ses outrances avait retenu l’attention de Roland Barthes dans « Le Degré zéro de l’écriture », tel le contrefeu à une pensée totalitaire.

Au centre, même s’il affecte de choisir l’ombre, se tient donc l’écrivain en sismographe de l’époque, inventant en effet sa langue énervée et exagérée, avec ses créations et ses distorsions, à la façon des rappeurs, malgré l’apparente distance de leurs champs de références respectifs. Chez lui Serge Lama et Claude Nougaro, Michel Sardou et Léo Ferré, Michel Jonasz ou encore Dalida. Au cinéma Jean Gabin, Alain Delon, Claude Sautet et Lino Ventura. En littérature Rabelais, Antoine Blondin, Michel Deguy, les dialogues de Michel Audiard, Georges Perros, Pierre Bergounioux et par-dessus tout la proximité avec Denis Tillinac, « cet inénarrable anar. » Certes reflets d’une époque maintenant éloignée, mais qui dessinent en creux, les uns et les autres, un profil en lequel un « anarchiste minutieux » à l’égal de l’autre se donne à reconnaître. Juste à côté de celui qui écrit, placé par lui dans la lumière, se tient l’autre figure majeure, qui donne au livre son titre : son ami Christian Thorel, connu en 1996, qui en 1978 avait repris à Toulouse, rue Léon Gambetta, la librairie « Ombres blanches » pour en faire l’une des toutes meilleures librairies indépendantes de France. Récit en forme de kaléidoscope d’une amitié : « Sans lui cette ville ne serait pas la même (…) C’est un point d’appui pour vous. Un point de repère. Vous le considérez. Comme un sorcier des signes. » Avec infiniment de délicatesse Yves Charnet évoque cette relation au long cours entre deux êtres assez peu semblables et ce qui en constitue le fond, l’ininterrompue conversation, faite de mots comme de silences, qu’ils entretiennent depuis tant d’années.

Tout cela dit dans une langue qui aime à s’affranchir des usages graphiques traditionnels et des joliesses du beau style. Faisant mouche quand il est question des « ratuvus» ou d’un être « admiraimé. » Flirtant avec le mauvais goût, quand il est question de la « makronie », un usage du K qui renvoie à son omniprésence dans un passé pourtant sans commune mesure avec le présent. Yves Charnet ne réfrène ni ses admirations ni ses détestations. Ainsi ses appréciations radicales du confinement ou de la vaccination : « Je n’ai plus grand-chose à dire à des contemporains préférant leur santé de centenaire aux risques de la liberté. » L’ami subtil du libraire de Gambetta peut aussi bien grossir terriblement le trait. Son livre se présente sous l’espèce d’un nodule littéraire. C’est ce qui en lui irrite et enchante.


Lien : https://jclebrun.eu/blog/
Commenter  J’apprécie          00
Miroirs de Julien L.

Ses petits textes à lui sont d'une précision égale à leur drôlerie. Il écrit comme il torée. Avec une sincérité joyeuse.
Lien : http://www.lemonde.fr/idees/..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yves Charnet (30)Voir plus

Quiz Voir plus

La culture manga, niveau difficile

"Manga" est un mot japonais, ça veut dire quoi en français?

'Dessin sublime'
'Image dérisoire'
'Bande dessinée'
'Le Japon vaincra'

7 questions
147 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , japon , bande dessinéeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}