Alors, pour paraître plus légers, on se délesté de vaines espérances, on se quitte, laissant sur les arêtes de trottoirs qui on était, avec ses chagrins et son sens aigu de la justice. Nos mues sont abandonnées dans des couloirs de métro, sur des quais de gare, à des stations de taxis, pantelantes, elles gisent au bord des caniveaux quelques instants puis sont piétinées inconsidérément par les passants. On ne sait jamais en marchant dans une ville le nombre de rêves que l'on foule.