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Critiques de Yves Stavridès (10)
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Criminels

L'ambition des auteurs est de présenter des criminels dont les méfaits s'inscrivent dans l'Histoire et en ont même modifié le cours, que ce soit politiquement, juridiquement ou socialement.

Note d'intention alléchante, n'est-ce pas ? Il est toujours intéressant de découvrir l'Histoire par le petit bout de la lorgnette et encore plus de découvrir que la grande Histoire est faites de petites histoires.

Hélas, le livre de Di Folco et Stavrides, qui promettait tant, est complètement raté.



Certains sujets choisis sont très anecdotiques et ne répondent pas à la note d'intention de l'ouvrage. Par exemple, le cas de Guido Franeschini, s'il est romanesque à souhait, un homme maltraitant son épouse dans l'Italie du 17ème siècle, n'est qu'un fait divers n'ayant aucune incidence réelle sur l'Histoire.

De même, l'histoire d'Honoré-François Ulbach, qui assassina en 1827 une jolie bergère dont il était fou amoureux est un triste crime passionnel. Que Victor Hugo ait assisté à l'exécution d'Ulbach et que que le dégoût inspiré par ce triste spectacle ait renforcé sa conviction abolitionniste n'en fait pas pour autant autre chose qu'un fait divers.



Et lorsque les cas abordés correspondent bien à la note d'intention des auteurs en présentant une dimension historique, c'est le traitement du sujet qui est raté.

Par exemple, les chapitres consacrés à Guy Eder de la Fontenelle (dont les méfaits ont pour cadre les guerres de la Ligue au 16ème siècle) ou à Dmitri Bogrov (qui assassina un ministre dans la Russie pré-bolchévique) sont très mal menés. Les auteurs peinent à rendre compte de façon claire du contexte relatif à chaque cas. Les récits sont confus et le lecteur, qui ne serait pas très au fait de ces contextes historico-politiques (ce qui est mon cas) voit sa confusion accentuée.



Le style des auteurs ne vaut guère mieux que la narration. L'écriture est prétentieuse, le style parfois pompeux. Mais finalement, ça ressemble à du Bellemare.



Ces défauts de narration et d'écriture m'ont empêché d'accrocher aux histoires racontées ici. Un comble alors que certains sujets abordés promettaient d'être passionnants et éclairants : Joseph Le Bon, diable d'Arras, qui s'est illustré par son zèle lors de la Terreur ; le destin de Germaine Berton aurait pu être l'occasion de découvrir le monde des anarchistes français du début du 20ème siècle ; le cas de Shiro Ishii, le docteur anthrax, aurait dû d'avantage insister sur l'aspect politique de ce crime contre l'humanité méconnu ; les liens entre les triades et Tchang Kai-Chek auraient pu être dévoilés de façon plus pertinente et plus claire à travers le destin de Du Yuesheng...



Tous ces sujets auraient dû me passionner mais, à cause du traitement proposé (les articles wikipedia sont moins ennuyeux et moins prétentieux), n'ont provoqué que des bâillements. A tel point que je ne suis même pas allée plus loin que les deux tiers du livre. J'ai abandonné cette lecture fastidieuse, terrassée par l'ennui.
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Marchands D'art

( 28/04/2020 )



Mon ami David Lasry, artiste peintre et grand amateur d'Art, m'a prêté ce livre de Daniel Wildenstein et Yves Stavridès: Marchands d'Art.



Un livre né de 35 rencontres entre le journaliste et Daniel Wildenstein. Une opportunité qu'il fallait saisir de toute urgence étant donné le fait que jamais Monsieur Daniel Wildenstein ne s'était livré!



Or passer à côté de lui et des membres de sa famille, c'est presque passer à côté d'un monde qui nous permet de profiter d'une culture artistique!



Je quitte à regret cette famille qui a voué sa vie à l'Art! A commencer par Nathan Wildenstein qui a partir de rien, c'est construit un nom dans le milieu des marchands d'Art! Sans lui, Watteau, Fragonard et les peintres du XVIIIe siècle seraient passés à côté de nous... Pire aux oubliettes! Eux qui font le bonheur des musées et des collectionneurs du monde entier maintenant..



Avec son fils, Georges, il donnera à la maison Wildenstein ses lettres de noblesse... Georges Wildenstein était considéré comme l'encyclopédie de la famille par son immense savoir sur l'art! C'est lui qui a réussi à relancer la maison suite aux guerres, grâce à sa maîtrise et son goût confirmé pour les peintres la première moitié de XXe siècle... Mais pas seulement! La maison Wildenstein sera aussi avec lui, à la base de catalogues raisonnés sur certains artistes qui servent encore aujourd'hui à l'authentification des œuvres de ceux - ci!



Et Daniel Wildenstein, le digne héritier de la famille. Homme de caractère qui ne cessera d'appliquer les enseignements hérités de son père et de son grand-père...



Lui qui dans ce livre, nous parle de ces noms qui ont donné sur le marché de l'Art, les lettres de noblesse à des artistes depuis reconnus sur la scène internationale et se vendant maintenant pas moins du millions. Lui qui vous parle des dessous de cette univers et des enjeux qui s'y sont joués d'un point de vue politique... Lui qui m'apprend comment ce monde au départ fait d'amateurs amoureux d'objet d'art a évolué vers un marché de consommation... Lui qui m'apprend comment des œuvres ont pu être mis à disposition du public via des musées, là où des musées ont failli passer à côté d'une œuvre... Lui qui décrit l'après guerre et les biens spoliées qui sont toujours recherchés, voir encore entreposés dans certains lieux...



Quand ici, la petite histoire de Daniel Wildenstein et de sa famille devient la grande Histoire pour rejoindre les faits connus de nous tous, mais en offrant une nouvelle vision sur ceux - ci...



Quand Picasso nous devient intime, Toulouse - Lautrec très proche de sa maman, Malraux un homme à la personnalité plus trouble que l'idée que je m'en faisais, Elisabeth Taylor à la généalogie plus riche que je ne le pensais .. Quand avec ce livre, j'ai la chance de rentrer dans les grandes familles et d'y découvrir leur comlection,... Quand Daniel Wildenstein me fait découvrir un peintre du nom de Bonnard...



J'ai adoré et si vous avez la possibilité de le lire, foncez parce que pour moi, quiconque s'intéresse à l'Art, doit en connaitre son histoire au sens large même celle qui se fait sur les à côtés!
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Criminels

Le journaliste Philippe Di Folco et l'ancienne plume de L'Express Yves Stavridès ont décidé de faire resurgir du passé les criminels les moins célèbres de l'Histoire, dans une galerie de portraits saisissante.


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Marchands D'art

Monographie iconoclaste et passionnante de la dynastie des marchands d’art Wildenstein.

Du dialogue entre le journaliste Yves Stavrides et le défunt Daniel Wildenstein, se déroulent l’incroyable destinée d’une famille dont les origines reposent sur un mensonge fondateur d’un mythe ou presque. De marchands de bestiaux en Alsace aux marchands d’art sur les plus grandes places occidentales, il ne faut que quelques décennies.

Avec admiration, Daniel Wildenstein raconte les premiers pas de son grand-père dans l’art français du XVIIIe siècle. Sans langue de bois, il évoque ses relations houleuses avec son père et la confiscation des biens juifs pendant l’Occupation.

A la fois histoire de l’art, guide pratique sur l’art d’acheter et de vendre, cet ouvrage prend des allures de roman policier de haut vol lorsqu’il traite de la Commission de récupération post guerre ou des vrais-faux tableaux de maîtres disparus.

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Marchands D'art

Trois générations de marchands d’art, les Wildenstein : Nathan, le self made man, Georges, son fils, une bibliothèque ambulante, et Daniel, le petit fils et en même temps le narrateur.



Le destin de Nathan est le plus riche parce qu’il est parti de rien. Lorsqu’il monte à Paris en 1870, il n’avait même pas le brevet. Trente ans plus tard, il possède son hôtel particulier : 57, rue de la Boétie. Vendeur très doué, il a eu une intuition, faire aimer à ses acheteurs le dix-huitième siècle : Fragonard, Watteau, Boucher.



« Daniel, il n’y a que deux choses qui comptent vraiment. Aimer la France. Et aller au Louvre », disait cet homme passionné à son petit-fils.



On apprend peu de choses sur Georges, le fils de Nathan, marchand d’art à son tour. Quant à Daniel, le petit fils et le narrateur en même temps, hé bien, son ton est arrogant, ses jugements sont cinglants et parfois cyniques. Et il assume.



« Un marchand doit être un mégalomane et un grand rêveur. Si vous ne rêvez pas, vous ne faites pas ce métier. Moi, je voudrais tout avoir. Un marchand veut tout. Sinon ce n’est pas un marchand. » (page 174)



Il évoque quelques moments, par exemple l’achat de tableaux par son père en Union Soviétique, à la fin des années 20, lorsque Gorki avait décidé de vendre des dizaines de chefs d’œuvre de l’Ermitage pour acheter des tracteurs ; il évoque son propre coup, lorsqu’il achète les droits de succession en litige d’une belle collection Bonnard ; il parle de ses scrupules lorsqu’il travaille sur un catalogue raisonné, s’il s’agit de déterminer si une signature est authentique.



On découvre quelques bribes sur d’autres marchands ou des peintres. Certaines anecdotes semblent incroyables. Daniel Wildenstein serait un mythomane ? Si on cherche sur le web, on trouve des choses pas très nettes, des affaires qui entachent le nom Wildenstein. Sur l’ensemble, un récit riche et haut en couleurs pour ceux qui s’intéressent à cet univers.

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Criminels

Drôle, bien jouée et avec du rythme.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Marchands D'art

Le monde des grands marchands d'art est un monde méconnu et à ce titre, ce témoignage de Daniel Wildenstein est très intéressant. Issu d'une grande famille de marchand d'art et de collectionneur, les Wildenstein ont réussi en un siècle à se constituer un patrimoine estimé entre 5 et 10 milliards !!

Ils ont côtoyé les plus grands artistes mais aussi les plus grandes fortunes du siècle dernier comme les Rothschild.

Son grand père Nathan a fait fortune en mettant à la mode la peinture française de XVIIIème siècle. La crise de 29 les a presque ruinés ; ils ont été, en partie, spoliés par les Nazis. Son père Georges s'est de Malraux un ennemi juré.

Daniel Wildenstein raconte comment il a obtenu des centaines de tableaux du peintre Bonnard.

Le pape Paul VI l'a fait venir au Vatican pour vendre la Piéta de Michel Ange !!

Autant de souvenirs et d'anecdotes passionnantes qui laissent cependant le lecteur sur sa faim. En effet, ces chapitres ne sont que des esquisses et presque tous mériteraient de plus amples développements.

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Criminels

Yves Stavridès n’était pas pour rien la grande plume de « L’Express », son coauteur, Philippe Di Falco, ne se défend pas mal non plus. Le style est celui du polar, la vérité est celle de l’historien


Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
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Histoire de Livres

Supplément publié lors de la fête de la librairie indépendante en 2009, consacré aux livres, libraires et lecteurs.

Les reportages principaux :

La bible de Gutenberg au pays des Soviets : La B-42 ! La première bible imprimé par Gutemberg en 1454, se trouverait à la bibliothèque Leninka de Moscou caché par les russes jusqu'en 1992.



Le commissaire se cache au Mozambique : le commissaire Wallander, l'occasion de suivre l'écrivain Henning Mankell, à Maputo au Mozambique, où il se consacre à la mise en scène d'une pièce de théâtre et sa relation avec ce pays.



Chut ! Je lis ! : Des photos, de sympathique portraits de lecteurs et leurs livres.



La valise de mon papa : un texte de l'écrivain turc Ohran Pamuk, (prix Nobel de littérature 2006), de sa relation avec son père et l'écriture.



Devant la qualité des articles j'aurais aimé 20 pages supplémentaires :)
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Histoire de Livres

Un magazine unique en son genre qui traite chaque trimestre un thème particulier. Ici, le livre: on y trouve un porte-folio avec des photos de lecteurs expliquant leur rapport aux livres et notamment un excellent article racontant l'histoire de la B-42 de Gutenberg et ce qu'elle est devenue...
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