La notion de Surréalité a évolué, mais ses différents sens convergent vers un thème central : la réalisation de l'homme intégral. L'humour en ouvrira la porte, l'automatisme en procurera les matériaux, l'art en sera le langage, la psychanalyse en donnera le sens profond et la révolution en fournira les possibilités de réalisation effective. (Préface, p.7)
Or le but des Surréalistes est extra-littéraire car il ne vise à rien moins qu'à libérer l'homme des contraintes d'une civilisation trop utilitaire. (Préface p.5)
Les dadas ressentirent profondément l'angoisse et le déséquilibre qui suivirent la guerre, et leur mouvement fut la recherche d'une formule pour vivre. Non seulement leurs oeuvres, mais leur existence fut Dada une révolte permanente aussi contre l'art, que contre la moral et la société. Les Dadas veulent scandalisé l'opinion.
Depuis Freud l'humour apparaît clairement comme une métamorphose de l'esprit d'insoumission, un refus de se plier aux préjugés sociaux : il est le masque du désespoir.
Il exprime la volonté du monde se libérer de la réalité, au point de devenir insensible a ses atteintes.
Le surréalisme continue à s'opposer à une mécanisation de plus en plus asservissante pour l'homme, que seule la tension importe car il faut attirer l'esprit vers une direction a laquelle il n'est pas habitué et le réveiller.
Le dadaïsme est l'aboutissement de l'état d'esprit d'êtres désespérés par la destruction des hommes et du monde, et qui ne croient plus a rien de stable, ni de permanent.
Dada a détruit la notion traditionnelle de l'homme classique, il devait appartenir aux surréalistes d'en créer une nouvelle.
L'activité surréaliste est par essence désintéressée.