La Briseuse de larmes : un titre qui m'a interpelée lorsque j'ai eu pour la première fois le texte dans les mains. Une odyssée foisonnante, qu'on devine à la fois intime, familiale et voyageuse, qui transporte sans jamais ennuyer. Car ce qui émane de ce premier roman, c'est autant la fluidité baroque de la galerie de personnages que leur destinée collective où l'héroïne s'accomplit. Il y règne quelque chose d'initiatique et de gai.
La langue, en particulier, étonne : des tournures littéraires truffées de mots parfois rares et soutenus aux termes idiomatiques, quelque chose se creuse de singulier et de très jouissif à la lecture d'un roman. Car le roman n'est pas tellement le genre roi pour inventer un langage, ça incombe davantage à la poésie. Mais que l'autrice s'autorise cette créativité augure de bonnes pages à venir.
En tout cas, j'espère lire d'autres textes de Zoélie Rieutort-Desplats.