La vignasse, c'est le nom de la maison où Cécile, l'alsacienne et Ramez l'égyptien ont décidé de prendre un nouveau départ. Dans un hameau, quelque part dans les cevennes, isolée de tout , la bâtisse est dans un triste état.
Mais ils s'aiment et tout semble possible pour ces deux êtres qui ont connu des jeunes années difficiles et dont l'histoire n'était pas destinée à durer plus qu'une nuit.
J'ai beaucoup aimé le style de Élisabeth Clémentz, et ai découvert son installation en Ardèche.
Je remercie Babelio et les éditions du 81, pour ce livre et la découverte de l'auteur.
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Tabula rasa narre l’histoire d’un couple improbable. Face au tourbillon de la vie, Cécile la libertaire et Ramez l’affranchi vont réinventer leur couple. C’est leur capacité à reconstruire, à faire « table rase » qui cimente finalement leur histoire. Ils ont pour refuge une maison construite de leurs mains au fin fond des Cévennes méridionales, la Vignasse. On suit paisiblement trente ans de leur quotidien, de leur vie de couple. J’ai choisi ce livre à l’aveugle pour le titre et la beauté de la couverture. Il se lit très vite bien que je ne sois pas une adepte du genre, un petit air du goût des autres. Les chapitres se succèdent rapidement permettant de ne pas s’ennuyer en suivant le cours de leur vie. Il faut parfois se libérer des préjugés, de son passé familial pour avancer et continuer à aimer. Je remercie Babelio et les éditions du 81 qui m’ont donné à lire un autre genre littéraire sans déplaisir grâce à la plume d’Elisabeth Clémentz.
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Le froid de la rivière agrippe ses genoux. Elle distingue à présent l'arche du pont qui enjambe des nappes de brume glacée et le peigne qui retenait ses cheveux a glissé, il s'est perdu quelque part en route, elle traversera ainsi, la tignasse dénouée d'une folle, d'une amoureuse. Sa robe s'accroche à un taillis d'acacias. L'ubac tente une dernière fois de la retenir mais il n'a plus aucune chance d'y parvenir car le pont est là, il a tenu.
Elle y pause un instant dans le passage étroit qui s'arc-boute entre les deux rives. C'est le seul lien, il a été construit il y a bien longtemps, avant la haine.
À travers le chant secret de la terre, les mouvements de la lune, Elisabeth Clémentz distille une qualité d’émotion, d’observation, qui devient une prière poétique par le geste d’écrire. Son écriture de fée, de chamane, nous emmène à la rencontre de deux êtres que la vie a séparés.
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