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4.5/5 (sur 25 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Éric Tchijakoff est un écrivain, auteur de plusieurs romans.

Féru de grands espaces sauvages et de montagne, il écrit comme il parcourt la Scandinavie ou la Russie, avec l'envie chevillée au corps de défricher des univers à chaque fois différents.

Ses histoires sont autant de parcours de vie(s) où il parvient à associer l'épique et l'intime, à ciseler la forme sans rien sacrifier sur le fond.

Il vit près de Grenoble.

page Facebook : https://www.facebook.com/leutchi61/
Twitter : https://twitter.com/leutchi

Source : http://neobook.fr/689_%C3%A9ric-tchijakoff
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Sur les pentes de la Dent, un loup, une louve, une renarde, une couleuvre, une étagne, une corneille, une hase, une martre et un sanglier pour fermer la marche. Ensemble, ils forment un Carnaval des animaux sans le début d’une note posée sur la partition. En vérité, la procession d’ombres écrasées par le silence n’a rien d’une joyeuse parade.

À cette heure d’une aube qui ne semble pas vouloir se lever, la cohorte ne garde à l’esprit que l’objectif final. Dans la pénombre ne s’entend plus guère que le souffle des souffles accompagné du son feutré d’une marche somnambulique. Avec la lune pour seul témoin, leurs pas s’élèvent vers le sommet de la Dent, citadelle de pierre dont la silhouette aride émerge à grand-peine de la nuit.

"Sauvages ! Tous ensembles pour une dernière montée à la Dent, notre Dent", avait proclamé Alpha Lupus avant que d’un commun accord, ils ne se déshabillent entièrement.
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Bakou s’orne d’une multitude de mosquées. C’est sans compter les églises et les synagogues. C’est sans oublier non plus, les centaines de derricks artisanaux érigés n’importe où, n’importe comment. En fait, Bakou se résume à une somme de jalons orgueilleux dressés dans le ciel ou plutôt, vers les cieux. Or, c’est là une multitude de repères trompeurs, car tellement semblables au fond.
Il n’y a pourtant pas de quoi désorienter un Anton Nikitich qui se balade rarement le nez en l’air. Lorsqu’il a besoin de retrouver son chemin, il se contente de regarder droit devant lui et avec raison.
Le fait est que les rues d’ici n’ont rien de commun avec celles de Tbilissi, ces rues joueuses où son enfance s’était prolongée sans heurts majeurs telle une fleur d’insouciance qui aurait poussé hors sol. Tout cela avait pris fin le jour du grand départ ou peut-être la veille, lorsqu’il avait croisé le regard jaune du dénommé Joseph Djougachvili alias Koba. À moins que ce ne soit plus tard, à Gazakh, entre deux bouffées de la pipe d’un drôle de chaman.

Voilà donc deux mois qu’un jeune Russe en rupture de ban arpente régulièrement les rues d’une ville où il a déjà beaucoup vu, connu, expérimenté. Depuis que ses camarades l’ont installé dans une chambre de l’auberge du "Père Soldat" — repère notoire d’ivrognes, de désespérés et d’ivrognes désespérés — il a aussi beaucoup couru. Il s’est souvent débattu. On l’a parfois battu...
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L’été a fini par s’étioler sans qu’aucun des membres d’Esprits Sauvages n’eût songé un seul instant à s’engager sur la route des vacances. Soit par nécessité, soit par choix. Surtout par choix en vérité. Sans regrets, elles ont laissé les gens s’éparpiller entre une piscine de banlieue et une plage à Bali, entre la foule bruyante des calanques et celle de la tour Eiffel, entre les files d’attente d’un parc d’attractions aquatiques et celles du Moma.
À force de fréquenter les sous-bois et d’apprendre à causer à l’oreille des cerfs, le traditionnel remue-ménage estival tient désormais du pur anachronisme aux yeux des filles d’Édouard L.. Savoir si le restaurant des Flots Bleus propose un menu "enfant" ou être assuré que le guide touristique parle effectivement français ; ces préoccupations leur sont devenues non seulement obsolètes, mais aussi parfaitement absurdes. Lorsqu’elles en sont à redouter que leurs anciens voisins aient perdu toute trace de dignité humaine sur une aire d’autoroute comme on abandonne son chien au pied d’un arbre, elles ne peuvent que relever le nez pour humer encore une fois l’odeur prégnante du lichen.
Pour autant, l’été n’a pas transformé la vallée en no man’s land. Durant ces deux mois et bien au-delà de Bourg-en-Chartreuse, des rumeurs se sont mêlées aux caprices des vents. Elles auront parcouru le Grésivaudan du nord au sud et inversement. Lorsqu’elles se propagent par-dessus les jardins, sur les comptoirs des bistrots, dans l’ambiance feutrée d’un bureau où à travers le vacarme d’un atelier de ferronnerie, c’est toujours à bas bruit et par à-coups. Tout juste consommée, cette rumeur se blottira dans un recoin de la tête, prête à resurgir au moment opportun.
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Éric Tchijakoff
Livre prenant, on ne peut se défaire de l'intrigue. Le récit à trois voix est intéressant et rythmé, on monte en suspens en même temps que le témoin s'interroge à la fois sur l'histoire et sur son rôle, le meneur devient gourou presque malgré lui et la participante perdue fait son expérience de vie ... Et pour calmer le tout, quelques poses poétiques en montagne, la nature qui se tait mais voit tout, entend tout ...
Je recommande vivement !
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« J’ai dû me faire une raison. Je dois me faire une raison. Je vais me faire une raison. Je peux me le répéter dix fois ou l’écrire cent fois, noir sur blanc, il n’est pas certain que le résultat soit probant. Je ne fais qu’obéir aux injonctions, celles de mes amis comme celles de ma mère et sûrement du monde entier s’il le pouvait. »
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« La répulsion que j’éprouve est aussi viscérale que morale. Tout m’insupporte au plus haut point chez lui, depuis le petit air narquois gravé sur son faciès jusqu’à sa tenue ridicule. Comment ose-t-il porter en public ce pyjama ‘new age’ et ces sandales empruntées à un vieux moine tibétain »
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Pratiquée à cette heure indue, la montagne possède des vertus thérapeutiques insoupçonnées que la présence de Bonbec ne fait que renforcer. La sensation d’être le naufragé volontaire d'une solitude sublimée par la nuit est pour moi une source de joie inégalable.
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« En vérité, j’ai vite compris que ce maire prétentieux était aussi un con intégral, de ceux pour lesquels le mot semble avoir été inventé. Le fait qu’il soit un chasseur en bande organisée doublé d’un raciste ordinaire n’y a pas été pour rien. »
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Très beau livre qu’on peut lire quand on a besoin de calme et de nature !
Très bien écrit lecture très agréable !
L’auteur aime la Chartreuse a n’en pas douter !
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