Les constructions égyptiennes étaient très souvent revêtues d’un léger stuc qui permettait de peindre facilement des ornements et des figures sur toutes les surfaces; alors les gros blocs n‘étaient employés que pour les architraves et pour les plafonds. Dans les périodes anciennes, les colonnes sont exécutées avec de petits matériaux; c‘est à' l’époque ptolémaïque que, suivant l’habitude des Grecs, ces édifices ont été appareillés en gros blocs. Ainsi s‘explique cette profusion de décorations coloriées à l'intérieur et à l’extérieur établies par zones horizontales.
A cette époque, plus encore qu'à la nôtre, les artistes avaient compris que les études sont insuffisantes si elles ne sont couronnées par la vue des chefs-d'oeuvre de l'art accumulés en Italie. Ceux auxquels il a été permis de contempler longuement et de bien analyser les ouvrages des maîtres, au début de leur carrière , conservent toute leur vie ce goût pur et ce sentiment de la beauté qui réagissent sur les créations personnelles, et font les meilleurs juges de l'art.
L'Art (mot dérivé du latin ars, artis, vertu, force, adresse) est, dans son sens général, la méthode pour faire un ouvrage, pour exécuter quelque chose avec certaines règles. Mais on a pris l’habitude de nommer ainsi l’ensemble des arts du dessin ou des beaux-arts, en y comprenant la musique et même la danse. En effet, dans le sens propre du mot, il y a toutes sortes d’arts, et, dans le sens figuré, c’est la manière de se bien conduire soit dans les œuvres de l’esprit, soit dans celles de la main. Les arts du dessin exigeant à la fois le travail de l’esprit et celui de la main, leur enseignement devra donc comporter un exposé des idées et des efforts de toutes les nations, depuis l’époque la plus reculée, dans les moyens d’expression plastique d’ordres différents qu'on nomme l’Architecture, la Sculpture et la Peinture, lesquels se trouvent réunis dans les œuvres d'art industriel et décoratif.
Le Pont du Rhône, nommé à présent de la Guillotière, avait subi, quelques années auparavant, de graves avaries : deux arches furent emportées par le fleuve, et plusieurs années s'étaient écoulées avant qu'il eût été possible de les relever.
Cependant les travaux de charpente furent adjugés, le 5 décembre 1506, à Jehan de Salles et Lucas Cochin, maîtres charpentiers; ces ouvrages consistaient surtout en pilotis et palplanches devant retenir Faire en béton, nécessaire pour asseoir la pile. Le 12 juin 1507, on adjugea les travaux
de maçonnerie à Girard Grangier et Guillaume Noytallon, maîtres maçons; ils devaient faire le béton entre les pilotis, établir la pile sur une plate-forme formée de gros bois reliés ensemble à tenons et mortaises, et enfin cintrer les arcs sur les cintres construits par les charpentiers.
D'après M. Charles Grandmaison, la mention la plus ancienne de Jehan de Paris remonterait à l'année 1472; il aurait exécuté, à cette époque, des vitraux pour l'église des Carmes, à Tours.
Si Perréal avait, en 1472, assez de notoriété pour être chargé d'un travail ordonné par des personnes considérables, circonstance qui semble faire admettre qu'il ne pouvait être alors âgé de moins de vingt à vingt- deux ans environ il serait né vers 1450. Mais, comme nous ne sommes nullement convaincu qu'il y ait identité de personnage, nous nous bornerons à fournir purement et simplement les faits et actes cités par M. Grandmaison.
II nous avait semblé, lorsque nous entreprîmes la biographie de Serlio, que cet artiste était élève de Peruzzi; d'autres font tombés dans la même erreur, &, en effet, cela semble naturel si l'on se tient aux termes avec lesquels Serlio parle toujours de son illustre contemporain : « Precettor mio, Baldazzare Petruccio da Siena ». Ce respect presque filial pour un confrère est digne de remarque; car Peruzzi était plus jeune, étant né en 1482, puisque dans son épitaphe, rapportée par Vasari, il est dit qu'il mourut en 1536, âgé de cinquante-cinq ans.
LE COLLÈGE DU PUT paraît être le premier travail dont Martellange se soit occupé ; son mémoire descriptif est du 15 février 1605.
Il y a longtemps que des contradictions et des lacunes m'étaient apparues; toutefois, le principal biographe, un de mes anciens confrères en architecture, était un homme d'une nature si loyale, si sympathique et, en même temps, si convaincue, que je craignais de lui causer un vif chagrin en démontrant qu'il avait réédité, sans contrôle, le biographe des Lyonnais dignes de mémoire, Pernelti, dont les erreurs étaient d'autant plus inexplicables qu’il avait connu le Delamonce son contemporain. Les biographes subséquents ont été ainsi conduits à placer les oeuvres de, peut-être, quatre artistes sur la tête d‘un seul. Alors, j'estimais qu‘il était plus convenable de me taire; mon confrère étant mort il y a trois ans, je crois que l'heure est venue de soumettre aux curieux de l'histoire de l'art français les notes qui vont suivre, lesquelles pourront dégager un peu ce qui appartient à chacun.
La construction générale est ordinairement simple et économique; les villes faisant, du reste, presque toujours, les frais de ces constructions, n'auraient pu subvenir à des ornementations dispendieuses. En conséquence, les embellissements qu'on peut constater appartiennent, pour la plupart, à la fin du XVIIe siècle ou au commencement du XVIIIe. Alors ce furent les Jésuites eux-mêmes qui opérèrent ces travaux avec leurs propres ressources ou avec des dons particuliers.
De la Valfenière et sa famille sont un de ces beaux exemples que l'on cherche inutilement dans le présent, et que l'on trouve quelquefois dans le passé : on y remarque quatre générations pratiquant de père en fils la même profession, et celui qui nous occupe le plus particulièrement, père d'une nombreuse lignée, parcourant une existence de plus de dix- huit lustres qui lui permet de fournir encore les plans de la plus importante de ses œuvres à l'âge de 84 ans.