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Citations de Évariste de Parny (17)


"Vers gravés sur un Oranger

Oranger, dont la voûte épaisse
Servit à cacher nos amours,
Reçois et conserve toujours
Ces vers, enfants de ma tendresse ;
Et dis à ceux qu'un doux loisir
Amènera dans ce bocage,
Que si l'on mourait de plaisir,
Je serais mort sous ton ombrage."
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"Va, crois-moi, le plaisir est toujours légitime"
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À MES AMIS


Rions, chantons, ô mes amis,
Occupons-nous à ne rien faire,
Laissons murmurer le vulgaire,
Le plaisir est toujours permis.
Que notre existence légère
S’évanouisse dans les jeux.
Vivons pour nous, soyons heureux,
N’importe de quelle manière.
Un jour il faudra nous courber
Sous la main du temps qui nous presse ;
Mais jouissons dans la jeunesse,
Et dérobons à la vieillesse
Tout ce qu’on peut lui dérober.
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Évariste de Parny
De grâce, messieurs, moins d’effets !
Moins de fracas, moins de merveilles ,
Et par pitié pour les oreilles,
Parlez français à des Français.

(A quelques poëtes - pièce de vers lue en séance publique de l'Académie française le 13 août 1806)
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Évariste de Parny
L’absence

Huit jours sont écoulés depuis que dans ces plaines
Un devoir importun a retenu mes pas.
Croyez à ma douleur, mais ne l’éprouvez pas.
Puissiez-vous de l’amour ne point sentir les peines!
Le bonheur m’environne en ce riant séjour.
De mes jeunes amis la bruyante allégresse
Ne peut un seul moment distraire ma tristesse;
Et mon cœur aux plaisirs est fermé sans retour.
Mêlant à leur gaîté ma voix plaintive et tendre,
Je demande à la nuit, je redemande au jour
Cet objet adoré qui ne peut plus m’entendre.

Loin de vous autrefois je supportais l’ennui;
L’espoir me consolait : mon amour aujourd’hui
Ne sait plus endurer les plus courtes absences.
Tout ce qui n’est pas vous me devient odieux.
Ah! vous m’avez ôté toutes mes jouissances;
J’ai perdu tous les goûts qui me rendaient heureux.
Vous seule me restez, ô mon Eléanore!
Mais vous me suffirez, j’en atteste les dieux;
Et je n’ai rien perdu, si vous m’aimez encore.
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Évariste de Parny
BILLET

Apprenez, ma belle,
Qu'à minuit sonnant,
Une main fidèle,
Une main d'amant,
Ira doucement,
Se glissant dans l'ombre,
Tourner les verrous
Qui dès la nuit sombre,
Sont tirés sur vous.
Apprenez encore
Qu'un amant abhorre
Tout voile jaloux.
Pour être plus tendre,
Soyez sans atours,
Et songez à prendre
L'habit des Amours.
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La variété est la source de tous nos plaisirs, et le plaisir cesse de l'être quand il devient habitude.
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DIALOGUE


Quel est ton nom, bizarre enfant ? — L’Amour.
— Toi l’Amour ? — Oui, c’est ainsi qu’on m’appelle.
— Qui t’a donné cette forme nouvelle ?
— Le temps, la mode, et la ville, et la cour.
— Quel front cynique ! et quel air d’impudence !
— On les préfère aux grâces de l’enfance.
— Où sont tes traits, ton arc, et ton flambeau ?
— Je n’en ai plus ; je triomphe sans armes.
— Triste victoire ! Et l’utile bandeau
Que tes beaux yeux mouillaient souvent de larmes ?
— Il est tombé. — Pauvre Amour, je te plains.
Mais qu’aperçois-je un masque dans tes mains,
Des pieds de chèvre, et le poil d’un Satyre ?
Quel changement ! — Je lui dois mon empire.
— Tu règnes donc ? — Je suis encore un dieu.
— Non pas pour moi. — Pour tout Paris. — Adieu.
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Évariste de Parny
Ne disons pas au jour les secrets de la nuit.
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LA DISCRETION


Ô la plus belle des maîtresses !
Fuyons dans nos plaisirs la lumière et le bruit ;
Ne disons point au jour les secrets de la nuit ;
Aux regards inquiets dérobons nos caresses.
...
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À Éléonore (III)

Ah ! si jamais on aima sur la terre,
Si d'un mortel on vit les dieux jaloux,
C'est dans le temps où, crédule et sincère,
J'étais heureux, et l'étais avec vous.
Ce doux lien n'avait point de modèle :
Moins tendrement le frère aime sa sœur,
Le jeune époux son épouse nouvelle,
L'ami sensible un ami de son cœur.
Ô toi, qui fus ma maîtresse fidèle,
Tu ne l'es plus ! Voilà donc ces amours
Que ta promesse éternisait d'avance !
Ils sont passés ; déjà ton inconstance
En tristes nuits a changé mes beaux jours.
N'est-ce pas moi de qui l'heureuse adresse
Aux voluptés instruisit ta jeunesse ?
Pour le donner, ton cœur est-il à toi ?
De ses soupirs le premier fut pour moi,
Et je reçus ta première promesse.
Tu me disais : « Le devoir et l'honneur
Ne veulent point que je sois votre amante.
N'espérez rien ; si je donnais mon cœur,
Vous tromperiez ma jeunesse imprudente
On me l'a dit, votre sexe est trompeur. »
Ainsi parlait ta sagesse craintive ;
Et cependant tu ne me fuyais pas ;
Et cependant une rougeur plus vive
Embellissait tes modestes appas ;
Et cependant tu prononçais sans cesse
Le mot d'amour qui causait ton effroi ;
Et dans ma main la tienne avec mollesse
Venait tomber pour demander ma foi.
Je la donnais, je te la donne encore.
J'en fais serment au seul dieu que j'adore,
Au dieu chéri par toi-même adoré ;
De tes erreurs j'ai causé la première ;
De mes erreurs tu seras la dernière.
Et si jamais ton amant égaré
Pouvait changer, s'il voyait sur la terre
D'autre bonheur que celui de te plaire,
Ah ! puisse alors le ciel, pour me punir,
De tes faveurs m'ôter le souvenir !

Bientôt après, dans ta paisible couche
Par le plaisir conduit furtivement,
J'ai malgré toi recueilli de ta bouche
Ce premier cri si doux pour un amant !
Tu combattais, timide Eléonore ;
Mais le combat fut bientôt terminé :
Ton cœur ainsi te l'avait ordonné.

Ta main pourtant me refusait encore
Ce que ton cœur m'avait déjà donné.
Tu sais alors combien je fus coupable !
Tu sais comment j'étonnai ta pudeur !
Avec quels soins au terme du bonheur
Je conduisis ton ignorance aimable !
Tu souriais, tu pleurais à la fois ;
Tu m'arrêtais dans mon impatience ;
Tu me nommais, tu gardais le silence :
Dans les baisers mourut ta faible voix.
Rappelle-toi nos heureuses folies.
Tu médisais en tombant dans mes bras :
Aimons toujours, aimons jusqu'au trépas.
Tu le disais ! je t'aime, et tu m'oublies.


À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/evariste-de-parny/poeme-a-eleonore-III.php
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À Éléonore (II)

Dès que la nuit sur nos demeures
Planera plus obscurément ;
Dès que sur l'airain gémissant
Le marteau frappera douze heures ;
Sur les pas du fidèle Amour,
Alors les plaisirs par centaine
Voleront chez ma souveraine,
Et les voluptés tour-à-tour
Défileront devant leur Reine ;
Ils y resteront jusqu'au jour ;
Et si la matineuse aurore
Oubliait d'ouvrir au soleil
Ses larges portes de vermeil,
Le soir ils y seraient encore.
À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/evariste-de-parny/poeme-a-eleonore-II.php
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Au gazon foulé par Éléonore

Trône de fleurs, lit de verdure,
Gazon planté par les amours,
Recevez l'onde fraîche et pure
Que ma main vous doit tous les jours.
Couronnez-vous d'herbes nouvelles ;
Croissez, gazon voluptueux.
Qu'à midi, Zéphyre amoureux
Vous porte le frais sur ses ailes.
Que ces lilas entrelacés
Dont la fleur s'arrondit en voûte,
Sur vous mollement renversés,
Laissent échapper goutte à goutte
Les pleurs que l'aurore a versés.
Sous les appas de ma maîtresse
Ployez toujours avec souplesse,
Mais sur le champ relevez-vous ;
De notre amoureux badinage
Ne gardez point le témoignage ;
Vous me feriez trop de jaloux.
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À Éléonore

Aimer à treize ans, dites-vous,
C'est trop tôt : eh, qu'importe l'âge ?
Avez-vous besoin d'être sage
Pour goûter le plaisir des fous ?
Ne prenez pas pour une affaire
Ce qui n'est qu'un amusement ;
Lorsque vient la saison de plaire,
Le cœur n'est pas longtemps enfant.

Au bord d'une onde fugitive,
Reine des buissons d'alentour,
Une rose à demi-captive
S'ouvrait aux rayons d'un beau jour.
Égaré par un goût volage,
Dans ces lieux passe le zéphir
Il l'aperçoit, et du plaisir
Lui propose l'apprentissage ;
Mais en vain : son air ingénu
Ne touche point la fleur cruelle.
De grâce, laissez-moi, dit-elle ;
À peine vous ai-je entrevu.
Je ne fais encor que de naître ;
Revenez ce soir, et peut-être
Serez-vous un peu mieux reçu.
Zéphir s'envole à tire-d'ailes,
Et va se consoler ailleurs ;
Ailleurs, car il en est des fleurs
À peu près comme de nos Belles.
Tandis qu'il fuit, s'élève un vent
Un peu plus fort que d'ordinaire,
Qui de la Rose, en se jouant,
Détache une feuille légère ;
La feuille tombe, et du courant
Elle suit la pente rapide ;
Une autre feuille en fait autant,
Puis trois, puis quatre ; en un moment,
L'effort de l'aquilon perfide
Eut moissonné tous ces appas
Faits pour des Dieux plus délicats,
Si la Rose eut été plus fine.
Le zéphir revint, mais hélas !
Il ne restait plus que l'épine.
À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/evariste-de-parny/poeme-a-eleonore.php
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Tu dis : « Pour fixer un amant,
Non, je n'ai point assez de charmes. »
Et tu pleures en le disant !
Cesse de craindre, aimable enfant ;
Ta beauté même est dans tes larmes.

J'aime ton souris gracieux,
L'éclat de tes lèvres de rose,
Ton front où la pudeur repose,
Et le bleu tendre de tes yeux.
J'aime ta voix douce et sonore,
Ton pied mignon, et ton teint frais
Comme la fleur qui vient d'éclore ;
Mais, crois-moi, j'aime mieux encore
Ta belle âme que tes attraits.

Hélas ! le plus léger nuage
Du jour fait pâlir la clarté.
Le frêle éclat de la beauté
S'enfuit comme une ombre volage,
Et ne laisse après son passage
Que le regret d'avoir été.
Si l'amour ne le vivifie,
Le plus joli visage est mort ;
C'est le marbre informe qui dort
En attendant l'art et la vie.
Deux mots forment l'art de charmer ;
L'amour les dicte à la nature.
« Belles, dit-il, pour enflammer,
L'âme en sait plus que la figure :
Le secret de plaire est d'aimer. »
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VERS GRAVÉS SUR UN ORANGER


Oranger, dont la voûte épaisse
Servit à cacher nos amours,
Reçois et conserve toujours
Ces vers, enfants de ma tendresse ;
Et dis à ceux qu’un doux loisir
Amènera dans ce bocage,
Que si l’on mourait de plaisir,
Je serais mort sous ton ombrage.
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Ma trinité, c'est la bouche de rose, le sein de lis, puis encore autre chose.
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