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Outlander, tome 1 : Le Chardon et le Tartan

En préambule, je vais tout de suite préciser que je ne connais pas la série adaptée de cette saga. J’ai trouvé ce bouquin dans une boîte à livres et le résumé m’a plu. La 4ème de couverture promettait un mélange de romance et d’aventures sur fond historique avec une petite touche de surnaturel. Aucune de ces promesses n’est tenue, j’ai été très déçue par ce roman.



A mon sens, si « le chardon et le tartan » échoue sur tous les tableaux c’est parce que le roman ne raconte rien et que ce rien est mal raconté. Le récit manque de maîtrise narrative ainsi que de vrais personnages.

L’élément surnaturel, déclencheur de l’histoire, est finalement très sous-exploité. Claire, l’héroïne, ne semble pas avoir de grandes difficultés à s’acclimater au quotidien de l’Ecosse du XVIIIème siècle. Mais bon, admettons, je n’aurais pas vraiment été gênée par le fait que l’auteure délaisse l’aspect surnaturel de l’histoire et qu’il ne serve finalement que comme déclencheur. Le problème, c’est qu’elle le délaisse mais pas totalement. En effet, aux 2/3 du récit, alors que cet aspect était quasi-oublié, l’élément surnaturel réapparait (lorsque ) pour ensuite être de nouveau mis sous le tapis. Alors, je ne doute pas que cet aspect sera développé dans les autres tomes de la saga mais comme je ne les lirai pas, je ne le saurai pas. Et puis, j’aime bien qu’un auteur donne tout dès le 1er tome. Je n’aime pas avoir l’impression qu’il en garde sous le coude pour la suite de sa saga.



Le côté romance du roman ne m’a pas séduite non plus. Pourtant, ça aurait pu être pas mal cette idée de triangle amoureux à travers les siècles. Le hic, c’est qu’à aucun moment, je n’ai cru aux doutes de Claire. J’ai tout de suite été persuadée qu’elle donnerait sa préférence à . Ce ne serait pas tellement dérangeant si cette histoire d’amour était emballante. Ce qui n’est pas le cas. D’une part parce que les personnages manquent d’épaisseur et de charisme, franchement ils m’indifféraient totalement, d’autre part parce que la romance dépeinte est à la fois mièvre et dérangeante. Mièvre avec ces dialogues assommants et ces descriptions qui rappellent toutes les deux pages combien Jamie est séduisant. Et puis ces scènes pseudo-érotiques, bon sang qu’elles sont ennuyeuses, plates et sans saveur ! Dérangeante avec ces passages où la brutalité de Jamie est excusée du fait de l’époque. Que Claire accepte sa destinée de femme du XVIIIème siècle avec tout ce que ça peut impliquer, qu’elle accepte de subir pour survivre, d’accord, je peux l’envisager. Mais l’auteure semble prendre ce parti et s’en amuse presque et va en faire un sujet de plaisanterie entre les personnages. Et là, j’avoue que ça a du mal à passer.



Echec également sur le tableau de l’aventure historique. Je ne connais pas suffisamment le contexte pour pouvoir pleinement juger de la crédibilité du récit d’un point de vue historique mais tout ça m’a semblé bien léger. Mais ça c’est plutôt secondaire. Dans un récit d’aventure historique, c’est surtout le côté aventure qui doit primer. Peu m’importe que le contexte historique reste à l’état de décor, peu m’importe s’il y a des invraisemblances tant que le récit est échevelé, plein de péripéties et qu’il va sur un rythme trépidant. Or, « le chardon et le tartan » est mou et lent. Il y a bien des péripéties mais qu’est-ce qu’elles sont répétitives… En gros, 9 fois sur 10, la péripétie consiste à une tentative de viol subie par l’héroïne. D’ailleurs, Gabaldon, c’est quoi son problème avec le viol ? Toutes les 20 pages, Claire se retrouve les vêtements en lambeaux, arrachées par les mains libidineuses d’un bonhomme. Sans parler dans le dernier tiers du roman avec moult détails dans les descriptions. Outre le fait que j’ai trouvé ces détails pas nécessaires, il m’a semblé peu crédible qu’un homme raconte cela avec tant de facilité en omettant aucun détail, surtout à l’époque.



J’aurais pu donner encore mille raisons qui font que je n’ai pas aimé ce roman. Mais mon billet est déjà trop long, je vais m’arrêter là. Et vite oublier ce bouquin.

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Virée mortelle

"Virée Mortelle" de Karen McManus est un thriller captivant qui tient en haleine du début à la fin. McManus excelle dans la création de personnages complexes et dans la construction d'intrigues palpitantes, et ce livre ne fait pas exception.

L'histoire se déroule Ce cadre isolé crée une atmosphère de tension constante, où les personnages sont confrontés à leurs peurs et à leurs secrets les plus sombres.

L'un des points forts de ce roman est la manière dont McManus tisse ensemble les différentes perspectives des personnages pour créer un puzzle complexe. Chaque chapitre révèle de nouveaux indices et suscite de nouvelles questions, ce qui maintient le lecteur en haleine et l'incite à continuer à tourner les pages.

Cependant, je trouve que le dénouement est un peu précipité ou prévisible, bien que cela ne diminue pas nécessairement le plaisir de la lecture. Dans l'ensemble, "Virée Mortelle" est un thriller haletant qui ravira les amateurs de mystère et de suspense.
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Qui ment ?

Sympathique roman façon thriller que j’avais dans ma wish-list depuis un moment, j’ai tout à coup eu l’opportunité de le lire, lorsque le 3e tome de la série (« Qui tue ? » pour ceux qui ne sauraient pas) est paru au catalogue de Lirtuel (la bibliothèque virtuelle belge francophone). J’ai alors découvert que cette bibliothèque avait eu la bonne idée – ce n’est pas toujours le cas pour les différentes séries dont un nouveau tome apparaît au catalogue – de proposer encore les deux tomes initiaux, alors autant commencer par le premier, et puis on verra !



Je dis roman « façon thriller » car, si ce livre en suit les codes jusqu’à un certain point, d’autres éléments essentiels sont tellement négligés que ça m’a fait lever les yeux au ciel. Et ne me dites pas que c’est parce qu’il s’agit d’un roman jeunesse : j’ai déjà lu des thrillers ado autrement plus réalistes sur certains points. Quoique…

En très résumé, je ne vais pas être très originale sur le coup : cinq lycéens aussi différents les uns des autres que possible, se retrouvent collés pour une même heure auprès d’un prof de chimie à l’ancienne. On a là Cooper, le sportif de haut niveau, espoir du baseball ; Bronwyn, l’intello qui vise Yale à l’image de ses parents, pas Américains de souche, ce qui ajoute à la pression ; Addy, la princesse de beauté (pas reine car elle n’a jamais obtenu autre chose que des 2e places aux divers concours auxquels elle a participé), phagocytée par une mère jeuniste, et décérébrée face à son petit ami quelque peu dominant ; Nate, le délinquant en puissance qui vit une situation familiale compliquée, et à la limite de la déscolarisation ; et enfin Simon, créateur d’une appli où sont publiés, sous couvert d’un pseudo-anonymat, tous les petits secrets du lycée.

Hélas (ou pas), durant cette heure de colle, Simon l’hyper-allergique est victime d’une crise, apparemment provoquée, dont il ne ressortira pas vivant, et aussitôt les quatre autres sont soupçonnés. Qui ment, donc, parmi ces quatre grands ados qui savent intimement qu’ils ont chacun quelque chose à cacher, et que Simon avait peut-être bien découvert et pouvait dévoiler à tout moment sur son appli aussi virale que décriée ?



Inquiets pour ce qui pourrait être révélé, démunis face à une police qui tire des conclusions plus que hâtives à tout bout de champ, et dans l’incompréhension devant le fait que Simon est publiquement regretté comme il sied à un adolescent trop tôt disparu, alors qu’il était détesté par bien plus que les quatre soupçonnés, ces derniers s’allient envers et contre tout pour découvrir non pas « qui ment » (même s’ils ont régulièrement des doutes sur l’un ou sur l’autre d’entre eux), mais pour savoir qui a réellement tué Simon, et pourquoi/comment.



On a donc là, à mon sens, bien davantage un roman d’ambiance qu’un thriller, où quatre ados jouent à Cluedo… sauf que pour le coup, c’est pour se sauver eux-mêmes d’une situation qu’ils n’ont pas voulue, mais qui les mène littéralement au fond du trou. Je n’ai jamais été fan des sitcoms ados américaines, mais il se trouve que mes propres enfants (eh oui !) regardent régulièrement les bêtises intersidérales qui passent sur certaines chaînes (que je ne nommerai pas), et j’ai retrouvé dans ce livre certaines ambiances que l’on peut voir dans ces séries télévisées destinées aux ados, avec notamment des personnages tellement typiques qu’ils en deviennent ultra-stéréotypés. Or, ici avec quatre aussi différents que possible, l’autrice a fait fort.

Certes, ils vont tous les quatre évoluer, et en plus vers un mieux chacun à sa façon, retournant leurs pires faiblesses, leurs secrets les mieux enfouis, en atouts ; de telle façon, d’ailleurs, que c’est plutôt attendu, en tout cas aucune situation de ces différents protagonistes ne m’a particulièrement surprise. Il y a certes eu quelques mini-surprises (l’évolution d’Addy étant, à mon sens, la plus spectaculaire), c’était quasi-cousu de fil blanc pour chacun d’eux.



Cela dit, je précise de suite : je ne considère pas forcément cela comme un défaut ! J’ai dit roman d’ambiance, et clairement, c’est une ambiance immersive, on a vraiment envie de savoir comment ces quatre jeunes gens devenus complices, bien malgré eux, dans la recherche de la vérité, vont s’en sortir alors que tout semble se liguer contre eux, au fil de divers rebondissements pas extraordinaires, mais qui suffisent à entretenir l’intérêt du lecteur.



Par contre, comme je disais plus haut, c’est l’aspect prétendument thriller qui me laisse dubitative, moi la lectrice assidue de polars et autres thrillers, justement… D’emblée, nos quatre jeunes gens vont relever les points faibles de l’enquête : le professeur de chimie, pourtant lui aussi présent dans la même pièce durant l’heure de colle, ne sera pas inquiété un seul instant ; Simon était détesté par la majorité du lycée, mais tout à coup il est tellement adulé qu’on dirait une vraie victime, ce n’est pas réaliste. Et, sans vouloir divulgâcher, certains éléments plus tardifs - – sont tellement « gros » et irréalistes qu’on ne peut accrocher.

Autrement dit : l’incompétence de la police (qui est pourtant incarnée à travers quelques personnages récurrents et pas tout à fait idiots) est tellement criante qu’on finit par se demander si l’autrice a un compte à régler avec ce service public, mais c’est carrément surréaliste, ou pour le moins très peu réaliste. On peut comprendre qu’elle joue là-dessus pour les besoins de son roman, et faire de ses quatre soupçonnés les véritables protagonistes, mais au point se poser les questions les plus basiques que toute police digne de ce nom aurait dû souligner dès le début de l’enquête, pour moi, ça ne marche pas.



En outre, si l’on considère la définition que donne Le Robert d’un thriller : « Film (policier, fantastique), roman, récit qui provoque des sensations fortes. », sachez que je recherche encore lesdites sensations fortes, et je doute que le public – jeunesse, rappelons-le - visé par ce livre en ressente vraiment davantage, exposé comme sont nos jeunes à tant de sollicitations autrement fortes au quotidien ! On peut certes se tourner vers la définition proposée par Wikipédia : « Le thriller (anglicisme, de l'anglais to thrill : « faire frémir ») est un genre artistique utilisant le suspense ou la tension narrative pour provoquer chez le lecteur ou le spectateur une excitation ou une appréhension et le tenir en haleine jusqu'au dénouement de l'intrigue. », et se dire que l’autrice a effectivement réussi à tenir ses lecteurs en haleine, même si, comme dit plus haut, rien ne m’a vraiment semblé ultra-surprenant. Le pendant d’une telle affirmation est, évidemment, que tout a été remarquablement bien amené, certes. Mais l’excitation, « frémir » comme le voudrait l’origine anglaise du mot, je les cherche encore…



Bref, c’est pour moi un roman d’ambiance ado très réussi, grâce à une ambiance réellement immersive, des personnages très typés voire stéréotypés mais qui vont évoluer (d’une façon assez attendue pour chacun d’entre eux, disons cohérente), grâce à une espèce de Cluedo grand format car c’est leur propre crédibilité, leurs propres secrets et leur avenir qui sont en jeu. Le côté thriller en revanche me laisse dubitative, car s’il y a bien une tension narrative, ce livre n’a pas réussi à me faire frémir une seule seconde, ni dans ses situations, ni pour ses personnages.

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