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« Papa, quelques mois avant ta mort, tu t’étais mis à m’appeler Maurice, t’en rendais-tu seulement compte ? »
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Parce qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer, son père le confond avec son jeune frère, Maurice. Parce qu’il est l’exilé, celui qui a quitté le cercle familial il y a bien longtemps et dont on ne parle pas, Philippe ne sait rien de cet oncle dont il va reconstruire l’histoire, suivre les traces comme un miroir qui, d’une génération l’autre, jette un pont et ressemble et rassemble.
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« Toute cette année culmine avec ce voyage, un pèlerinage sur les traces de mon oncle, ton frère. Je rattrape les liens que nous n’avons pu tisser, je rattrape toute la famille en fait. Je vais au bout du mystère familial, une mythologie que personne n’a osé raconter, que personne ne connaît en entier. Je vais tout t’expliquer. »
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Maurice a quitté sa famille en 1975 pour Montréal, abandonnant une terre « qui ne me renvoyait rien de ce que je devenais ». Dernier né d’une fratrie de neuf dont il ne partage pas l’initiale rituelle du prénom en « R » il quitte à 17 ans un nid qui n’aura jamais été le sien pour naître ailleurs, y planter ses racines et gagner des couleurs au contact de celles et ceux qui lui ressemblent. Philippe part en quête de cette vie qu’il veut raconter à son père, désormais parti, pour mieux se dire à lui-même. Au croisement des portraits et de délicieuses tournures et expressions québécoises, la délicatesse de l’éclosion des sentiments face à la dureté du monde et le besoin de fuir pour enfin exister, hier comme aujourd’hui. D’eux à nous.
« J’ai su, à ce moment, même s’il j’allais devoir patienter avant de plonger dans la peau des hommes, que je trouverais mon salut dans le corps des autres. Je m’y réfugierais pour effacer toutes mes peurs. »
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Parce qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer, son père le confond avec son jeune frère, Maurice. Parce qu’il est l’exilé, celui qui a quitté le cercle familial il y a bien longtemps et dont on ne parle pas, Philippe ne sait rien de cet oncle dont il va reconstruire l’histoire, suivre les traces comme un miroir qui, d’une génération l’autre, jette un pont et ressemble et rassemble.
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« Toute cette année culmine avec ce voyage, un pèlerinage sur les traces de mon oncle, ton frère. Je rattrape les liens que nous n’avons pu tisser, je rattrape toute la famille en fait. Je vais au bout du mystère familial, une mythologie que personne n’a osé raconter, que personne ne connaît en entier. Je vais tout t’expliquer. »
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Maurice a quitté sa famille en 1975 pour Montréal, abandonnant une terre « qui ne me renvoyait rien de ce que je devenais ». Dernier né d’une fratrie de neuf dont il ne partage pas l’initiale rituelle du prénom en « R » il quitte à 17 ans un nid qui n’aura jamais été le sien pour naître ailleurs, y planter ses racines et gagner des couleurs au contact de celles et ceux qui lui ressemblent. Philippe part en quête de cette vie qu’il veut raconter à son père, désormais parti, pour mieux se dire à lui-même. Au croisement des portraits et de délicieuses tournures et expressions québécoises, la délicatesse de l’éclosion des sentiments face à la dureté du monde et le besoin de fuir pour enfin exister, hier comme aujourd’hui. D’eux à nous.
« J’ai su, à ce moment, même s’il j’allais devoir patienter avant de plonger dans la peau des hommes, que je trouverais mon salut dans le corps des autres. Je m’y réfugierais pour effacer toutes mes peurs. »
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