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Les rafales

Les jours brillants de leur jeunesse passés, Adrienne et Antoine Lérande sont en passe de tout perdre.

Les dettes sont venues. La pauvreté s'est installée.

Les mauvaises affaires d'Antoine ont tout dévoré.

Seule une liquidation honorable peut maintenant éviter une infamante faillite ...

"Les rafales" est un drame bourgeois.

C'est un roman en trois parties, plus inégales dans l'intérêt qu'elles peuvent susciter que dans leurs longueurs.

La première est passionnante.

La seconde n'en est que plus décevante.

Et la troisième, pourtant tragique et captivante, peine, peut-être parce que trop courte, à réinstaller le lecteur dans le coeur du récit.

J.-H Rosny aîné veut ici être un écrivain de sang-froid.

De son regard pénétrant et psychologue, il envisage ses personnages, comme un entomologiste pourrait le faire avec quelque insecte déconcertant.

Mais le style, très riche, très érudit et désuet, empêche parfois l'émotion.

La vitalité du récit ne perce pas à tout coup l'armure des mots.

N'est pas Zola qui veut !

Pourtant la première partie, isolée du reste de l'ouvrage, aurait pu être une brillante nouvelle.

Il s'en dégage avec bonheur le portrait d'une femme qui, inconsistante jusqu'à la ruine de son mari, est devenue, après celle-ci, le phare d'une famille désemparée.

Seule la seconde partie a un titre : "l'Oasis".

Poissée de fines taches rococos, elle est une sorte d'apologie, un peu ridicule, de la vie simple à la campagne.

J.-H Rosny aîné y associe maladroitement pauvreté et retour à la terre.

Et son ouvrage n'en sort pas indemne.

Mais le legs de la tante Florence, composé de valeurs solides, vient, dans la troisième partie, relancer tout l'intérêt du récit.

Il ne parviendra pourtant pas à lui éviter de basculer dans la tragédie ...



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