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Le retour d'Hastur

Le Retour d’Hastur (The Return of Hastur, 1939 ; première parution VF, 1972 ; parution originale Weird Tales, mars 1939 est un des premiers pastiches derlethien, très téléphoné. Le narrateur est appelé par son ami Amos Tuttle, sur le point de mourir, afin de lui rappeler ses dernières volontés : faire sauter sa maison sur Aleysbury Road à Arkham avant que son neveu ne prenne possession de l’héritage. Il lui faudra également restituer à la bibliothèque de l’université, un exemplaire du Necronomicon. Il est vrai que le vieux Turtle vivait en reclus avec ses manuscrits effrayants comme Le Culte des Goules, les Unausspreclichen Kulten, le livre d’Eibon, Les Manuscrits Pnakotiques ou encore Le Texte de R’Lyeh qu’il avait acquis pour une somme fabuleuse auprès d’un vieux moine chinois qui avait noté : en sus à ma promesse. Paul, le neveu, vient assister son oncle, et la nuit du décès les deux compères entendent un bruit bizarre, comme celui que ferait un objet visqueux et gélatineux. L’oncle décède alors que son corps subit des transformations monstrueuses.

On devine aisément la suite ; Paul refuse de détruire la demeure dans laquelle il s’installe. Il poursuit les recherches de son oncle et découvre que ce dernier préparait le retour d’Hastur. Mais un « court-circuit » cosmique rappellera aussi à la vie Cthulhu, et nos deux gentilles bestioles se livreront un combat sauvage pour prendre possession du refuge terrestre préparé par Paul.

Cette nouvelle est intéressante, car rédigée en 1939 peu après le décès de Lovecraft, elle nous offre un premier cours de théologie révisionniste dans laquelle les Anciens Dieux sont les créatures du Bien, alors que les Grands Anciens sont celles du Mal. Toute une typologie faisant rentrer nos monstres dans la classification en quatre éléments nous est également proposée.

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The Geezenstacks

The Geezenstacks

Traduction : Jean Sendy pour le volume "Nightmares & Geezenstacks", paru sous le titre "Fantômes et Farfafouilles" chez Denoël



ISBN : Inconnu pour la nouvelle qui parut dans "Weird Tales" à l'origine en 1943 ainsi que pour l'exemplaire de "Fantômes et Farfafouilles" dont est extraite cette nouvelle, et qui date de 1976



Chers amis, connaissez-vous les Farfafouille ? Non, n'est-ce-pas ? Eh ! bien, en un sens, tant mieux pour vous. Et même si, maintenant, vous allez faire leur connaissance, ce n'est pas grave puisque, de cette manière, vous saurez à quoi vous en tenir à leur sujet.



Au début, ils n'ont pas de noms - enfin, aucun que l'on connaisse. "Ils", ce sont quatre poupées de cire, contenues dans une sorte de paquet cadeau joliment enrubanné que l'Oncle Richard, l'oncle de la petite Aubrey Walters, qui était chauffeur de taxi à New-York, découvrit, comme tombé du ciel, juste derrière sa voiture, alors qu'il passait devant l'ancienne maison d'un médecin, dans une rue à vrai dire peu passante. En tombant - car, évidemment, il ne pouvait qu'être tombé d'un étage d'un quelconque immeuble voisin - le paquet avait fait suffisamment de bruit pour attirer l'attention d'Oncle Richard. Surtout que, en général, les chauffeurs de taxis ont l'oreille à l'affût - on ne sait jamais, un accident est toujours possible et un mauvais conducteur peut déboucher de n'importe où. Anticiper, telle est la règle première d'un bon conducteur - mais on ne peut pas toujours tout anticiper ... ;o)



Déjà, il n'y avait pas de voiture derrière le taxi d'Oncle Richard. Et le plus drôle, c'est que, lorsqu'il ouvrit le paquet pour voir si, par hasard, un renseignement à l'intérieur ne lui indiquerait pas son destinataire ou son possesseur actuel, aucune des quatre poupées, pourtant finement travaillées et en cire, répétons-le encore, ne semblait avoir souffert du choc. Outre cette étrangeté en désaccord avec les lois de la physique, aucun signe, bien sûr, indiquant à qui ces merveilleuses petites choses pouvaient appartenir. Intrigué et honnête, l'Oncle Richard fit pratiquement le tour du quartier pour tenter de trouver le propriétaire de ces objets qui devaient coûter quand même un certain prix. Mais rien, nada ! Il fit chou blanc. Le paquet atterrit donc en définitive sur la banquette arrière du taxi qui s'était, en quelque sorte, arrêté pour le prendre en charge, et l'Oncle Richard, qui aimait énormément sa nièce, décida de les offrir à la petite Aubrey, neuf ans, une enfant sage, mais sage, vous n'avez pas idée ! Si quelqu'un méritait bien un si beau cadeau, c'était elle !



Une enfant quasi parfaite ! De bons résultats à l'école, une tendance à travailler d'elle-même et une extraordinaire capacité à ne s'ennuyer jamais lorsqu'elle n'avait personne avec qui jouer.



Sur le champ, les poupées plurent à Aubrey et, sur le champ aussi (ou ma mémoire me joue des tours ), ce fut elle qui les baptisa "Geezenstacks", ce que Jean Sendy traduisit par "Farfafouille", un nom à la foi comique et un peu étrange. Il y avait le papa Farfafouille, la maman Farfafouille, la petite fille Farfafouille et l'oncle Farfafouille. Comme Noël approchait (à moins que ne fût son anniversaire), Papa et Maman Walters offrirent à leur petite fille bien-aimée une belle maison de poupées et les Farfafouille s'y installèrent.



Et, bien sûr, Aubrey se passionna pour ce nouveau jeu.



Comme les humains chez qui ils vivaient en quelque sorte, les Farfafouille avaient des activités normales et même banales. Mais, bientôt, Sam Walters, le père d'Aubrey, s'aperçut d'une chose bizarre : si, par exemple, Aubrey annonçait que la petite Farfafouille avait eu 18 sur 20 en maths, eh ! bien, peu de temps après, elle-même obtenait 18 sur 20 en maths. Exactement la même note, dites donc !



Ou alors, si Mme Farfafouille attrapait un rhume, eh ! bien, une semaine après, c'était au tour de Mrs Walters de tomber malade.



Enfin, vous voyez un peu les coïncidences.



Car, forcément, ce ne pouvaient être que des coïncidences, vous êtes bien de mon avis ? ;o)



Et voilà qu'un jour, Aubrey annonça que toute la famille Farfafouille - ou alors Mr Farfafouille tout seul mais enfin, dans le fond, cela n'avait pas beaucoup d'importance - allait avoir un accident de voiture.



Sam Walters, qui continuait à observer sa fille jouant avec ses chers Farfafouille avec une intensité si obsessionnelle que son épouse et son beau-frère le croyaient en pleine dépression nerveuse et commençaient à s'interroger sur ce qu'ils pouvaient faire pour arranger les choses, manqua, à cette annonce, avoir une crise cardiaque. Mais, bien sûr, il ne l'eut pas et il parvint, non sans mal, à persuader Aubrey que l'horrible destin qu'elle réservait ainsi à ses chers Farfafouille était tout bonnement indigne d'elle.



Je vous passe les détails mais, petit à petit, Sam parvint à convaincre son épouse et l'Oncle Richard qu'il n'était ni dépressif, ni fou. S'ils ne le crurent pas, en tout cas, ils tombèrent d'accord sur un point : il fallait se débarrasser des Farfafouille. En douceur, bien sûr. Ils comptaient assez, pour ce faire, sur la lassitude qu'un enfant finit en général pour ressentir envers ses jouets les plus aimés.



Et ils gagnèrent leur pari : Aubrey finit par accepter de donner les Farfafouille à une famille qui s'occuperait bien d'eux. En lieu et place, elle rêvait maintenant de cours de danse.



Je vous laisse imaginer le soulagement intense dans lequel cette acceptation plongea Papa Walters, Maman Walters et l'Oncle Richard. Aubrey, elle, si elle avait remarqué quelque chose, le lecteur ne devait jamais le savoir.



Pourquoi ? Ah ! Vous aimeriez bien le savoir, petits paresseux ! Eh ! bien, non, vous pouvez toujours courir. ;o)



D'abord, parce que j'ai passé une après-midi entière à alimenter mon forum et ensuite parce que ce ne serait pas du jeu. A vous, lecteurs bien-aimés, de découvrir ce qui arriva aux Farfafouille et aux Walters (ainsi qu'à l'Oncle Richard) et, au passage, au cas où vous ne le connaîtriez pas encore, de découvrir l'inénarrable auteur de "Martiens, Go Home" ou de "La Nuit du Jabberwock" et de certaines des meilleures et des plus courtes nouvelles insolites, macabres, fantastiques mais toujours pimentées d'humour que les USA ont jamais produites, j'ai nommé le regretté Fredric Brown.



J'ai d'ailleurs dans l'idée qu'on le retrouvera de temps à autre dans cette rubrique. D'ici là, bonne lecture ! Et un conseil : ne ramassez pas n'importe quoi dans la rue, même si c'est joliment empaqueté, avec des rubans, des dentelles et tout et tout ... :o)
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