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L'enfant rivière

J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix Cezam 2024.

La plume de l'auteure est très agréable à lire.

Cependant, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages. L'histoire me donnais pourtant envie, mais je n'explique pas.

Il a du me manquer quelque chose..
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L'étrangère

L’Étrangère a été couronné par le Prix à la Meilleur Création Littéraire par la RAE.



C’est un roman qui m’a remué par la qualité de l’écriture et par la force de la protagoniste, Angèle.

Le roman parle très bien aussi de ce qu’on appelle « l’Espagne vide », ces villages abandonnés aux gens âgés qui survivent difficilement et qui sont assez fermés à l’arrivée d’étrangers.



Angèle ou Angie a 53 ans revient au village natal de ses parents, après une vie mouvementée à Londres auprès d’un peintre avec qui elle a connu une relation forte. C’est un village catalan perché sur les hauteurs et recuit par un soleil de plomb. Les gens ne sont pas vraiment accueillants, loin s’en faut, il faut gagner leur confiance pas à pas. Ainsi, Angie va s’installer dans la masure de ses parents avec ses chiens et elle se croira, pour un moment, heureuse.

Les parents avaient émigré à Barcelone en cherchant une meilleure vie. Ce ne fut pas une réussite.



Angie se croit heureuse en vaquant entre ses chiens, son potager, ses excursions à la montagne et ses sorties au bar de Tomas, où elle retrouve tous les réprouvés du bled. Son indépendance farouche la fera porter assez vite l’étiquette de folle, mais elle s’en fiche. Cette situation va fonctionner jusqu’au suicide de son riche voisin. A partir de là, la vie d’Angie va se compliquer d’autant plus qu’elle fera quelques découvertes sur son passé.



Dans ces parages, les villageois ont beaucoup de liens de consanguinité en raison de l’éloignement, ou au contraire, en raison du trop de rapprochement à l’heure de trouver un partenaire.

Le suicide du voisin va marquer pour Angèle le debut d’une période néfaste et la prise de positions.



Il y a une telle force dans ce récit, une force en partie inhérente au site montagneux et isolé, aussi à une nature sauvage et omniprésente, respectée par tous, à la proximité des bêtes, aux échanges avec les locaux, que le lecteur ne peut pas arrêter la lecture et aspire à se rapprocher d’Angèle, de s’imbiber de ses problèmes et de ses sentiments.



Un de meilleurs livres lus dernièrement, cette force narrative rurale m’a rappelé les romans de Franck Bouysse.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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L'enfant rivière

Plonger dans ce roman d’Isabelle Amonou—qui n’est, en réalité, pas tout à fait le premier--, c’est s’offrir un voyage sur le fil de plusieurs frontières mêlées, comme le sont les racines des hommes et des femmes de là-bas. Là-bas, c’est au bord de territoires immenses, un morceau d’Amérique où l’on parle Français, des terres sauvages, civilisées autrefois par des êtres sans âme dont la foi faisait loi, colonisées quelque part entre le temps d’aujourd’hui et celui qui s’annonce par une jeunesse laissée en friche, livrée à ses instincts les plus cruels, à ses impératifs de survie quelle qu’en soit la manière, poussée hors de son écrasant pays par une guerre civile devenue inévitable. Sur cette parcelle de terre à l’âme oubliée, vivait il y a peu une famille presque normale, avec le père, Tom, la mère, Zoé, et leur petit garçon, Nathan. Et, au milieu, coulait une rivière. Lorsque Nathan disparaît, c’est tout un édifice qui semble se dissoudre dans ses eaux tumultueuses, à la puissance impassible et aveugle, pour laisser remonter à la surface des vérités trop longtemps enfouies.

Forte de sa riche expérience d’autrice de romans noirs, Isabelle Amonou nous offre, avec L’enfant rivière, un texte à l’équilibre mûri et subtile, suivant son cours entre force et délicatesse, construit tout en habilité et nuances pour guider notre réflexion autant que notre sensibilité dans les méandres de cette histoire passionnante qui ne cesse de soulever de nouvelles interrogations. C’est le cœur serré mais l’intérêt toujours en éveil que l’on suit cette plume assurée et très belle sur les traces de ces nouveaux Enfants Perdus, en espérant tout bas « Never this Land !»


Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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