Editions Abstractions [corriger]

Sur 《accrostich.es》

"Le conte philosophique et érotique se teinte de poésie, et vice-versa, puis « un ange passe encore / et sans doute bien d’autres après / un nombre d’or certain et angélique d’anges / à endormir un troupeau de moutons / sans autre occupation que de brouter des mégots / sur un austère parking de goudron mièvre ». Peu de pages, beaucoup de… béatitude, ange oblige !
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Voici un récit d’une grande intimité, comme une longue lettre adressée à cet animal de compagnie qui a pris une place dévorante, autant salvatrice qu’incapacitante dans la vie de l’auteur. Des mots pour lui dire cet amour passionné, son importance. À quel point leur duo remplace couple, famille ou amis. Parce qu’ils manquent, depuis toujours. Parce qu’à quarante ans, l’amour pour cette petite chatte révèle à l’auteur une part de son humanité qui jusque là lui échappait. Mais voici que cette chatte si tendre se détourne, s’indiffère. Libère-t-elle ainsi des liens, ouvre-t-elle malgré elle un nouveau chemin vers une vie qui paraissait jusqu’alors si difficile, presque inaccessible ?



Ce court récit est magnifique, entre intensité et pudeur, extrêmement émouvant. Il s’agit moins de questionner cette relation, cet amour si puissant, que d’en faire un miroir dans le reflet duquel fêlures, fantômes, drames et absences se dessinent à demi-mots, s’esquissent seulement - et prennent au cœur pourtant.



Une émouvante introspection, dont la sobriété n’a d’égal que son pouvoir d’évocation.

« Les nouveaux voisins ont l’air d’être des gens bien comme il faut. C’est drôle, cette phrase si commune et pratiquement idiote me paraît terriblement apaisante désormais. Apaisante, parce qu’elle a le goût des choses ordinaires. Jamais je n’aurais cru désirer à ce point un retour de ce que appelions communément ‘la normalité’. »



Ainsi débute la nouvelle de Grégory Huck qui nous emporte, sur une trentaine de pages, dans la journée autant dystopique que poétique d’un jardinier, constatant ce matin de décembre que la nature se joue de ses lois. Écrit au cœur de la pandémie, ce texte intense et follement créatif consume l’impossible en improbable : pourquoi n’en serait-il ainsi demain ?



Envie d’un petit pas de côté dans le flot de la rentrée littéraire ? D’une évasion de quelques minutes ? Alors découvrez ces textes atypiques, toujours si bien édités - ici, de magnifiques dessins issus des carnets du poète clôturent ce petit ouvrage.