AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Rive Droite [corriger]


Livres populaires voir plus


Dernières critiques
Nous les vivants



Après Anthem (1938), The Fountainhead (1943) et Atlas Shrugged (1957), je lis le premier roman d'Ayn Rand : We The Living (1936). Contrairement aux autres, il est partiellement autobiographique. Il y est question de la vie dans la jeune URSS, et l'héroïne est plus clairement encore que dans ses autres œuvres l'incarnation totale de Rand. Et toujours contrairement aux autres romans, emplis d'une puissante impulsion vitale qui triomphe plus ou moins, ici, pas le moindre triomphe. We The Living est particulièrement déprimant. Le sujet est l'aliénation de l'individu face à l'état totalitaire, et aucun échappatoire n'est possible. On sent que Rand, qui elle-même a fui l'URSS, se livre là à un exercice presque thérapeutique d'expression des épreuves subies.



En somme, trois personnages. Kira, fille de bourgeois, lutte pour conserver son individualité. Leo, fils de héros de guerre devenu traitre à la révolution, est un peu l'incarnation de l'homme parfait, l'individualiste ambitieux, qui sera développé dans les romans suivants de Rand. Seulement, dans la violence aliénante de l'URSS, il lui est impossible de s'épanouir, et il retourne sa force contre lui-même, dans une vaine poursuite d'accomplissement autodestructrice. Andrei, lui, est un communiste convaincu. Déjà, remarquons ce fait improbable : Ayn Rand développe ici un personnage communiste et en fait un héros, une force positive ! Elle n'aura plus ce genre de lubies pour ses romans suivants, ou la moindre personne vaguement socialiste sera automatiquement un monstre sanguinaire. Andrei est né prolétaire, et lui aussi est l'incarnation de la droiture vitale que recherche Rand. Seulement, il met sa force au service du Parti, et il ne résistera pas à la lente révélation que le Parti est devenu pourri, que l'idéal est trainé dans la fange, que ce communisme abaisse au lieu d'élever.



La suite sur mon blog :
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
Commenter  J’apprécie          20

{* *}