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Liens de sang

Grâce à la très belle critique d'Isacom, j'ai eu un véritable coup de cœur pour ce roman et son autrice. Dès la première phrase on est littéralement aspiré par le suspense. Octavia E. Butler a réussi à écrire une histoire qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page, tout en abordant le thème douloureux de l'esclavage. Elle n'épargne pas son héroïne, qui va subir les pires atrocités dans le Maryland esclavagiste du 19e siècle. J'ai beaucoup apprécié la plume d'Octavia E. Butler, ce qui m'a donné envie de découvrir le reste de son œuvre.
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Liens de sang

Quel livre !



J’ai eu du mal à en voir le bout, ma lecture s’est étalée sur plusieurs semaines. Et c’est loin d’être parce que je ne l’ai pas aimée, c’est même tout le contraire. Ma lenteur s’explique parce que j’ai émotionnellement eu beaucoup de mal à avancer, je devais parfois reprendre mon souffle, j’en avais mal au ventre et des angoisses à l’idée de poursuivre ma lecture. On parle quand même d’une femme racisée aux Etats-Unis en 1970 qui se retrouve propulsée au temps de l’esclavage et voit donc tous les droits acquis réduits à néant, devant se plier « aux règles » de l’époque (et donc renier son statut d’humaine) pour survivre ! Je n’ai absolument pas réussi à m’identifier aux personnes blanches de cette histoire, sauf peut-être Kévin, le mari de Dana (une personne qui a donc conscience de l’Histoire).



Ce livre m’a fait passer par toute la palette des émotions mais j’ai surtout ressenti beaucoup de colère et d’injustice, et un dégoût profond et sans commune mesure contre Rufus. Si son père est une ordure, le jeu passif/agressif auquel il s’adonne et le fait de se « cacher » derrière de pseudos bons sentiments pour se donner bonne conscience m’a donné la nausée.



L’autrice fait tout son possible pour décrire avec justesse la réalité de l’esclavage et j’ai trouvé ça (tristement) brillant : la mise en scène de différentes personnes (femmes, hommes et enfants) permet de comprendre les divergences de point de vue des personnages et de redonner de l’humanité et surtout de la visibilité à ces nombreuses personnalités qui sont trop souvent représentées par des nombres dans les décomptes historiques.



La place des femmes, et de la femme instruite, est aussi questionnée : en plus du racisme, le sexisme est donc aussi interrogé dans cet ouvrage.



Je vous invite vraiment à lire ce magnifique ouvrage (si vous avez le cœur bien accroché car il reste difficile sur certains passages).
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Liens de sang

Ce livre est un coup de maître ; les phrases suivantes ne rendent pas justice à cette œuvre.



J’ai vraiment eu l’effet d’une bombe à retardement. Je suis là tranquillement sur mon lit ou dans un fauteuil, spectatrice de toute la narration, mais je suis happée, comme si j’étais là avec les personnages en tant que fantôme.

Les faits sont durs et violents, mais c’est écrit avec limpidité, fluidité, le suspense me tient en haleine, alors j’encaisse chaque chute, chaque claque, chaque coup de fouet, chaque scène jusqu’à la dernière. Et c’est en le terminant que la bombe explose. Je mesure alors, quelques heures après, l’ampleur de cette histoire et là encore, j’ai la sensation que ce livre me hante.

L’histoire, c’est celle de Dana, autrice en devenir et noire. Elle vit en Amérique avec son mari écrivain blanc dans les années 1970, quand survient un fait inexpliqué : elle se retrouve projetée dans les années 1815, dans une plantation où les Blancs utilisent les hommes noirs comme esclaves.

On suit le couple, mais aussi toutes les personnes qui vivent sur cette plantation, autant les personnages (vraiment) détestables que ceux auxquels on s’attache, en dépit de leur manœuvre pour survivre dans un endroit les réduisant à la misère. Les personnages sont nuancés et autant de sentiments éprouvés.

Ce livre fut écrit dans les années 70, on aborde l’esclavagisme/racisme (vous l’aurez compris), mais aussi de féminisme, de la condition des femmes noires à des époques différentes. Je trouve que ça questionne aussi sur la culpabilité des actes manqués ou non, le sens du sacrifice, de la condition humaine, de jusqu’à où on est prêt à accepter l’horreur, pour survivre, sauver quelqu’un, sa famille ou retrouver sa liberté ?

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