Diateino [corriger]

L’humour qui me plaît le plus c’est quand je regarde, écoute ou lis quelque chose, et que je me dis «mais c’est exactement ça! Il y a une caméra chez moi/au boulot ou quoi?». Et là, dans cet ouvrage j’ai beaucoup ri, car j’ai eu cette réflexion à quasiment chaque planche. D’autant plus que les personnages par leur physique et leur habillement ressemblent étrangement à mes collègues, surtout la responsable cybersécurité ! C’est même à tel point ressemblant qu’au début je pensais laisser traîner négligemment ce livre à la machine à café pour faire sourire mes collègues, mais j’ai peur que certains se sentent trop personnellement visés et qu’ils soient vexés.

Un très bon moment de lecture donc, beaucoup plus intelligent qu’il n’y paraît, et qui permet de relativiser face au climat parfois un peu lourd de la vie de bureau.

J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique, je remercie beaucoup Babelio de m’avoir fait découvrir Fix.

Je connaissais FIX (le dessinateur) pour avoir déjà utilisé un ou deux de ces dessins dans des supports de formation sur le management de projets. Et à l’occasion d’une opération masse critique je suis tombé par hasard sur ce tome 3 du « Chief bullshit officer ». Sélectionné parmi d’autres il me parlait forcément en tant que directeur de projets et ex consultant moi-même.

Je dois dire que je n’ai pas été déçu du voyage.



Ces cent et quelques pages nous plongent dans l’univers d’un directeur des SI (système d’information) d’une entreprise. L’IA et ChatGPT sont au cœur de ce tome 3 mais on trouve d’autres thèmes presque sécularisés de la vie des projets en entreprise (le sujet des « reportings » est inépuisable). On trouve quelques pépites dans les séquences courtes proposées par l’auteur/dessinateur ; celles que je préfère arrivent à pointer avec humour et ironie des situations bien réelles. Le sujet des valeurs d’entreprise est bien tourné par exemple, les dialogues avec le chien-GPT également, la séquence « Jeunisme » j’adore et ça fait écho à ce que j’ai pu vivre dans mon cabinet de conseil. J’ai bien aimé aussi l’approche simplifiée de la cybersécurité car, en fait, 80% des failles pourraient vraiment être évitée facilement par de la pédagogie et un peu d’effort de chacun… La séquence « start-upper-class » pourrait être drôle si ce n’était pas la réalité que je partage (les conseils d’administration s’associent volonté avec des start up tech sans savoir vraiment à quoi ça va servir).



Bref, une BD truculente à lire sans modération et avec beaucoup de recul quand même ;)